Le Meux est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
Le Meux | |
![]() L'église Saint-Martin du Meux. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Compiègne |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de la Région de Compiègne et de la Basse Automne |
Maire Mandat |
Évelyne Le Chapellier 2020-2026 |
Code postal | 60880 |
Code commune | 60402 |
Démographie | |
Gentilé | Ulmeusiens, Ulmeusiennes |
Population municipale |
2 327 hab. (2019 ![]() |
Densité | 298 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 06″ nord, 2° 44′ 43″ est |
Altitude | Min. 30 m Max. 122 m |
Superficie | 7,8 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lacroix-Saint-Ouen (banlieue) |
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Compiègne-2 |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.lemeux.fr |
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La commune est située dans le département de l'Oise, dans la moyenne vallée de l'Oise et près de la rive droite de cette rivière, à une distance orthodromique de 7,7 km au sud-ouest du chef-lieu d'arrondissement de Compiègne[1]. La distance avec la capitale, au sud-ouest, est de 63 km[2]. Le Meux est une commune résidentielle et industrielle à caractère rural, en dehors de toute agglomération[3], ce qui ne l'empêche évidemment pas d'adhérer à l'agglomération de la région de Compiègne. Le Meux comporte quatre hameaux : la Croisette, au carrefour des RD 13 et RD 98 à mi-chemin entre la gare et le bourg ; le Bac près de l'actuel pont de l'Oise face à Lacroix-Saint-Ouen ; la Bruyère au sud-ouest du centre ; et Caulmont, à 1,3 km au nord-est, au pied du versant sud de la butte dite le Bocquet.
Jonquières | Jaux | |
Longueil-Sainte-Marie | ![]() |
Armancourt |
Rivecourt | Lacroix-Saint-Ouen |
Le Meux possède un relief assez varié. Au niveau de l'Oise, qui représente la limite orientale de la commune dans son secteur sud, se trouve le point le plus bas à 30 m au-dessus du niveau de la mer. En remontant vers le nord, suit la plaine alluviale de l'Oise traversée par la voie rapide de la RD 200 et occupée par la zone industrielle. Puis, au-delà de la voie ferrée de Creil à Aulnoye-Aymeries et de la RD 13, orientées dans un sens nord-est - sud-ouest, se situe le village dont la mairie est bâtie à 51 m d'altitude. Le village est encadré au loin par des collines boisées à l'ouest, au nord et à l'est, dont Le Bocquet culminant à 121 m au-dessus du niveau de la mer, point culminant du Meux. La plaine agricole entre ces collines est légèrement ondulée. Aucun cours d'eau n'y est présent.
Concernant les voies de communication, le bourg est desservi directement par les deux routes départementales déjà mentionnées. La RD 13 est une route de desserte locale de la rive droite de l'Oise et passe par les différentes localités qui s'y alignent. La RD 98 qui lui est perpendiculaire représente un petit axe nord-sud, reliant la RN 31 Rouen - Reims au nord de la commune voisine de Jonquières à la RD 200 ainsi qu'à Lacroix-Saint-Ouen. C'est la RD 200 Compiègne - Creil qui est la route la plus importante présente sur la commune. À 6,5 km au sud-ouest de son interconnexion avec la RD 98, se trouve l'échangeur no 9 de l'autoroute A1, sur le territoire communal de Longueil-Sainte-Marie. Le Meux dispose également d'une gare, appelée Meux - Lacroix-Saint-Ouen, à 1,0 km du centre du bourg. Elle est desservie par les trains omnibus TER Picardie de la relation no 12 Compiègne - Paris. Du lundi au vendredi, s'y arrêtent huit trains pour Paris et neuf trains pour Compiègne, la fréquence étant moindre le week-end. Le temps de parcours est de 57 min pour Paris et de 8 min pour Compiègne[6]. Sur le plan des transports en commun, Le Meux est desservi par une ligne d'autocars du réseau du Conseil général de l'Oise : la ligne 33B Clermont - Compiègne, à vocation essentiellement scolaire. Elle propose toutefois deux aller-retours pour Compiègne en transport sur réservation pendant les vacances scolaires, du lundi au samedi[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Margny-les-Compiègne », sur la commune de Margny-lès-Compiègne, mise en service en 1994[14] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[15],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,1 °C et la hauteur de précipitations de 662,2 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Beauvais-Tillé », sur la commune de Tillé, mise en service en 1944 et à 47 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[18] à 10,6 °C pour 1981-2010[19], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[20].
Le Meux est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[21],[22],[23]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lacroix-Saint-Ouen, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[24] et 7 573 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[25],[26].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[27],[28].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (64,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (21,1 %), zones urbanisées (12 %), forêts (11,4 %), zones agricoles hétérogènes (5,7 %), eaux continentales[Note 8] (2,1 %)[29].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[30].
La commune s'appelait Ulmeus, l'ormeau, en 1156[31]. Le nom a évolué régulièrement (Dou Meus, De Omeus, Omeux) pour se stabiliser en Le Meux au début du XIXe siècle.
Le site est très ancien : des traces d'occupation humaine au Paléolithique et au Néolithique ont été retrouvées dans les environs immédiats. La position géographique du village l'a souvent placé au cœur des campagnes militaires. En 51 avant Jésus-Christ, les légions romaines conduites par César passent l'Oise à Compiègne et traversent Le Meux, Jonquières, Canly avant d'attaquer les Bellovaques à Clermont. Il s'agit de l'ancienne cité des Bellovaci, conquise par les Romains.
L'histoire de la commune est liée aux seigneurs du Fayel. Le premier d'entre eux fut un chevalier envoyé par les seigneurs de Pierrefonds pour défendre les terres à la demande des prêtres de Saint-Wandrille qui avaient reçu les terres du roi Childebert III en octobre 704. S'ensuivit une querelle entre les moines, soutenus par les papes (Innocent II en 1142, Eugène III en 1145, Clément IV en 1267 et Grégoire X en 1273), et le seigneur du Fayel. En 1177, le roi Louis VII confirma la possession de la chapelle aux moines et le seigneur du Fayel conserva les terres. La même mésaventure semble être arrivée aux prémontés de l'abbaye Saint-Yved-de-Braine qui possédaient les terres du Meux et de Chevrières. En 1157, ces terres appartiennent au seigneur du Fayel.
Il y avait un château fort démantelé en 1429 sur ordre de Charles Vll.
La famille de Rouville récupéra les terres du Meux en 1536 à la suite de successions entre la famille du Fayel et de Ferrières, puis de Ferrières et de Rouville. Cette famille de la noblesse normande conserva les terres autour du château actuel jusqu'en 1722 (donation à Jacques François Tardieu de Maleissye). C'est sans doute Jean de Rouville, ou son fils Hercules-Louis, qui fit construire l'actuel château dans la première moitié du XVIIe siècle.
Le village connut une nouvelle vitalité avec la création d'une zone industrielle au milieu des années 1980. Elle s'est accompagnée de la création de lotissements et d'une modernisation importante des équipements (groupe scolaire en 1988…).
Lors d'épisodes orageux la nuit du 26 au , la commune est touchée par d'importantes chutes de grêlons. 26 personnes sont mises au chômage technique à la suite des dégâts sur la zone industrielle, les toitures de certaines habitations sont endommagées[32].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1876 | 1881 | Charles Junius Bourcier | ||
1881 | 1884 | Louis Paulin | ||
1884 | 1894 | Charles Junius Bourcier | ||
1894 | 1896 | Jean-Baptiste Fontaine | ||
1896 | 1908 | Charles Junius Bourcier | ||
1908 | 1911 | Armand Desmaret | ||
1911 | 1912 | François Bourcier | ||
1912 | 1919 | Géry Relot | ||
1919 | 1925 | Joseph Prevost | ||
1925 | 1944 | Gustave Denuncq | ||
1944 | 1965 | Raymond Meunier | ||
1965 | 1965 | Odilon Dufau | ||
1965 | 1970 | Gustave Lardier | ||
1970 | 1977 | Anicet Schambert | ||
mars 1977 | décembre 2011[33] (démission) |
Robert Ternacle | UDF-PRV puis UMP |
Retraité Conseiller général du canton de Compiègne-Sud-Ouest (1994 → 2001) Ancien vice-président de l'ARC |
décembre 2011 | En cours (au 13 septembre 2014) |
Évelyne Le Chapellier | Retraitée de la fonction publique Réélue pour le mandat 2014-2020[34] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 2 327 habitants[Note 9], en augmentation de 11,29 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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952 | 1 068 | 1 138 | 1 060 | 1 030 | 970 | 940 | 956 | 931 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
915 | 868 | 786 | 767 | 739 | 710 | 712 | 688 | 703 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
724 | 674 | 651 | 694 | 690 | 670 | 636 | 629 | 662 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
656 | 723 | 768 | 998 | 1 471 | 1 708 | 2 027 | 1 968 | 2 254 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 327 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,7 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 18,1 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 135 hommes pour 1 150 femmes, soit un taux de 50,33 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | 90 ou + | 0,6 |
3,6 | 75-89 ans | 4,7 |
14,5 | 60-74 ans | 12,7 |
23,7 | 45-59 ans | 22,1 |
20,7 | 30-44 ans | 21,8 |
16,8 | 15-29 ans | 16,0 |
20,6 | 0-14 ans | 22,0 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
![]() |
Les armes de Le Meux se blasonnent ainsi : écartelé: au premier d'azur à deux poissons adossés d'argent accompagnés de quatre billettes d'or 1,2,1; au second de gueules à la fasce d'argent; au troisieme d'or au lion contourné d'azur, au quatrième mi coupé mi parti d'hermine à la bordure d'azur chargée de 10 fers à cheval d'or.
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