Lautenbach est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Lautenbachzell.
Pour les articles homonymes, voir Lautenbach (homonymie).
Lautenbach | |
![]() La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Région de Guebwiller |
Maire Mandat |
Philippe Hecky 2020-2026 |
Code postal | 68610 |
Code commune | 68177 |
Démographie | |
Population municipale |
1 492 hab. (2019 ![]() |
Densité | 115 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 56′ 30″ nord, 7° 09′ 34″ est |
Altitude | Min. 353 m Max. 1 160 m |
Superficie | 13,02 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Guebwiller (banlieue) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guebwiller |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Lautenbach est un village du Haut-Rhin, dans le canton de Guebwiller et l'arrondissement de Thann-Guebwiller, situé sur la route entre Guebwiller et Linthal et sur la rive gauche de la Lauch, qui sépare la commune de celle de Lautenbachzell.
L'accès au village se fait par l'est, en empruntant la route départementale 430 par Guebwiller ou depuis la route nationale 83 par l'ouest, en allant vers la route des Crêtes par le Markstein.
C'est une des 188 communes[1] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Wasserbourg | Rouffach | Soultzmatt |
Linthal | ![]() |
Orschwihr |
Lautenbachzell | Buhl | Bergholtzzell |
Lautenbach est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine de Guebwiller, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[6] et 28 756 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (86,4 %), zones urbanisées (9,3 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,3 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
En 810, Beatus, abbé de Honau, près de Strasbourg, fonda à Lautenbach un couvent qui fut érigé au XIIe siècle en collégiale. Le village de Lautenbach s'est édifié ensuite autour du monastère[13]. Les moines irlandais ont commencé à défricher la vallée sur les bords de la Lauch, puis à construire la première église sous le patronage de saint Michel. C'est à Mathias de Neuenbourg ou Neufchâtel, chanoine de cette collégiale, que l'on doit une chronique rédigée sous le règne de l'empereur Rodolphe Ier (1273) et achevée en 1350. Cette chronique fut poursuivie entre 1350 et 1378 par Albert de Strasbourg.
C'est à Lautenbach qu'un célèbre théologien et philosophe connu sous le nom de Manegold de Lautenbach naquit vers 1030. Il enseigna et forma de nombreux disciples, dont le plus illustre fut Théoger de Metz (1050-1120), plus tard correcteur de manuscrits à l'abbaye d'Hirsau et évêque de Metz. Manegold se rendit dans plusieurs pays pour y enseigner la doctrine de la foi[14]. Il fut l'un des plus prestigieux docteurs de la foi français du milieu du XIe siècle[15].
On suppose que c'est à Paris que Manegold étudia les savoirs qu'il transmit à ses disciples. Il fut notamment l'un des maîtres de Guillaume de Champeaux (1070-1122) et de Gérard de Loudux. Il était marié et son épouse était elle-même une illustre enseignante. Il avait des filles qu'il forma à l'écriture sainte et qui plus tard enseignèrent à leur tour le savoir appris de leur père. Après la mort de son épouse, Manegold revint à Lautenbach dont le monastère érigé en collégiale le reçut au nombre de ses chanoines. La lettre de Ghebard de Salzbourg à Hermann de Metz sur l'excommunication de Henri IV fut très appréciée par sa pondération par Manegold de Lautenbach. En 1082, Wenrich de Trèves (en)[16] lança contre le pape Grégoire VII une virulente diatribe dans une lettre adressée à Thierry de Verdun, à propos de la querelle des Investitures qui opposa la papauté et le Saint-Empire romain germanique entre 1075 et 1122. Cette prise de position lui vaut alors l'évêché de Verceil[17].
Manegold prend alors la défense du pape et condamne sévèrement les agissements de cet écolâtre. Il rédige un pamphlet qu'il adresse à l'évêque Ghebard de Salzbourg dans lequel il s'élève avec force contre l'offense faite au Saint-Siège. Il réfute point par point les calomnies proférées en Allemagne par les partisans de Henri IV et démontre le bien-fondé des décrets réformateurs de Grégoire VII sur la simonie, le nicolaïsme et l'investiture laïque. Dans le même document, il condamne aussi les prétentions de l'empereur Henri IV qui nomme sans le consentement de l'Église les prélats. Ces écrits lui valent de nombreux ennemis et en premier lieu celui de l'empereur qui jure de le retrouver mort ou vif. Henri IV fait mettre à sac toute la vallée de la Lauch en 1082-1083 et fait mettre le feu au monastère de Lautenbach. Manegold a juste le temps de fuir et de se réfugier dans la montagne en attendant que la colère de l'empereur s'apaise. Manegold trouvera en 1085 asile à l'abbaye de Rottenbuch qu'il connaît déjà pour y avoir été prieur. C'est là qu'en 1094 Burckard de Gueberschwihr le découvre et lui propose de prendre en main les destinées de l'abbaye de Marbach qu'il vient de fonder cinq ans auparavant. Il accepte et emmène avec lui de nombreux disciples de Rottenbuch. Il y introduit la réforme de Saint Yves, évêque de Chartres, un de ses amis. L'abbaye de Marbach, célèbre dans toute l'Europe, devint le siège des Augustins en Alsace. Manegold est l'auteur de plusieurs manuscrits : Magistri Mangaldi contra Wolfelmum Coloniensem pusculum, Réponse à Winric pour Grégoire VII[18] ; Un troisième écrit pour Grégoire VII ; Manigaldi Teutonicorum doctoris glossarium super Psalterrium[19] ; Histoire universelle, ms de la bibliothèque de l'Escurial, etc. En 1098, l'empereur Henri IV, apprenant que Manegold se trouve à Marbach, prépare sa vengeance. Il envoie des hommes qui le font prisonnier et l'empereur le fait enfermer. Il meurt le des suites des privations et de souffrance[20].
Après la destruction de la vallée par les troupes impériales de Henri IV, la communauté dispersée se reconstitua en Chapitre de chanoines augustins réguliers. La communauté entreprit la construction d'une nouvelle église collégiale vers la fin du XIe siècle. Le chapitre confie le patronage de l'église à Saint-Michel[Lequel ?] et Saint Gangolphe. Les chanoines habitent une maison canoniale[21], juste à côté de l'église. Selon Jean-Daniel Schoepflin[22], la reconstruction de la collégiale remonte au comte Werner de Habsbourg au XIe siècle, qui reçut l'approbation du pape Innocent II en 1137. Il aurait été en quelque sorte le bienfaiteur. L'abbé Philippe André Grandidier place la fondation de Lautenbach en 811. Il se base sur des textes des archives du chapitre extraits d'un ouvrage où figurent les dix-huit noms des religieux venus de Honau avec l'abbé Béatus. Une charte de l'année 786, en faveur de l'abbaye de Murbach, mentionne « une terre de Saint-Michel », située à Ungersheim. Le chapitre possédait des biens dans cette localité depuis 1183. En 1212, la collégiale de Lautenbach conclut des accords avec les chapitres de Marbach et de Schwartzenthann[23].
Sous le règne des Habsbourg[24], ses avoués, le chapitre de Lautenbach connut une certaine prospérité. Cette aisance financière lui permit de construire d'autres églises, notamment dans les villages d'Ungersheim, Soultzmatt, Wintzfelden et Gundolsheim. Vers 1367, le Chapitre se porta acquéreur des biens de l'avouerie dans la commune et devint ainsi par la même occasion le seigneur temporel de la vallée qui s'étendit de la rive gauche de la Lauch jusqu'à la crête des montagnes. Une ferme dépendant du Chapitre est installée dans le hameau de Schweighouse où l'on élève et engraisse les bovins, d'où le nom du hameau, qui fait aujourd'hui partie intégrante de la commune.
Les chanoines furent propriétaires de la vallée de la Lauch jusqu'à la Révolution. Son territoire fut partagé entre les communes de Lautenbach et de Linthal. À cette époque, la culture était largement répandue et les habitants vivaient chichement de leur travail. Les autres biens de la collégiale furent vendus à des particuliers.
La vallée est faiblement industrialisé au XIXe siècle. Pourtant vers 1835 un industriel anglais, Maurice De Jongh fait le pari de d'implanter une usine là où il trouve une main d'œuvre bon marché et laborieuse. À son apogée vers 1900, l'industrie textile se développe à un point tel que la population culmine à 2 200 habitants. Une ligne de chemin de fer est alors construite en 1884 : elle relie Lautenbach à Guebwiller, cette dernière ville étant reliée à Bollwiller depuis les premiers travaux ferroviaires en vallée de la Lauch entre 1869 et 1870[25].
Mais survient la crise du textile dans les décennies qui suivent les années 1930 puis 1960, la population chute fortement et la ligne de chemin de fer est déclassée en 1991.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[26].
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Les armes de Lautenbach se blasonnent ainsi :
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Ce lieu est ainsi dénommé parce qu'il se trouve près d'une source et d'une chapelle consacrées à ce saint. À l'emplacement de la chapelle a dû figurer primitivement une croix grecque, mais l'un des bras est absent et l'arcade où il devait s'ajuster forme aujourd'hui l'entrée de cet édifice rustique. Une dalle devant le maître-autel marque l'endroit où jaillit la source; de là par des conduits souterrains elle se rend à une jolie fontaine portant sur une colonne basse l'image du saint. chaque deuxième dimanche du mois de Mai, Le Saint est célébré, avec le concours des fidèles lors d'une messe en plein air. autrefois, le prêtre célébrait cette office du haut d'une chaire extérieure. Saint Gangolf d'Avallon était un chevalier burgonde qui vivait à Varennes près de Langres, au temps de Pépin le Bref. En passant par la Champagne pour retourner chez lui, il s'arrêta au bord d'une source dont les eaux étaient si pures et bonnes à boire. Il proposa au paysan qui en était le possesseur de la lui acheter; celui-ci rit sous cape, espérant vendre sa source et la posséder tout de même; bref Gangolf d'Avallon lui fit compter cent sous et, de retour à Varennes, raconta son achat à sa femme qui rit à son tour et qui d'ailleurs le trompait avec un clerc. Gangolf planta ensuite son bâton dans le voisinage de sa demeure; le lendemain, manquant d'eau pour se laver, il ordonna à un de ses domestiques de retirer le bâton et d'apporter l'eau qui coulerait dessous. Le domestique obéit et recueillit l'eau de source qui n'était autre que celle du paysan. Gangolf cependant se sépara de sa femme et se retira dans sa propriété d'Avau, à deux lieues au nord de Varennes, mais le clerc son rival vint le trouver et l'assassina.
Ses deux tantes, Willetrude et Willegise firent rapporter son corps à Varennes. Les Acta sanctorum (tome II, p. 642) ne placent aucune mention de leur récit en Alsace ; cette province n'est désignée que dans la légende orale recueillie par M. Ingold et insérée par M. Stoeber dans l'Alsatia de 1864. D'après cette légende, lorsque Gangolf eut découvert l'infidélité de sa femme, il fit refluer la source dans son bâton et voyagea par monts et par vaux jusqu'à ce qu'il arriva sur une prairie couverte de plantes aromatiques et entourée de vertes forêts, dans le pays d'Alsace. Là il laissa couler la source et se bâtit une cellule bientôt visitée par de nombreux pèlerins.
En 840, Beatus, abbé de Honau, fonda à Lautenbach un couvent, qui fut érigé en collégiale à partir du XIIe siècle. Mathias de Neuenbourg, chanoine de cette collégiale, rédigea une chronique qui commence sous le règne de l'empereur Rodolphe Ier du Saint-Empire (1273) et finit à l'année 1350. De 1350 à 1378, la chronique continua sous Albert de Strasbourg. Daniel Schoepflin affirme que la fondation du monastère Saint-Michel est une création du comte Werner de Habsbourg au XIe siècle. Il se base sur une lettre du pape Innocent II de 1137. Il pourrait en réalité n'être qu'un bienfaiteur ou le reconstructeur.
Une charte en faveur de l'abbaye de Murbach mentionne « une terre de Saint-Michel » située à Ungersheim. Le chapitre de Lautenbach possédait des biens dans cette localité depuis 1183.
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[27] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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18 juillet 1789 | Henri Galliath | propriétaire | ||
février 1790 | Henri Erny | cloutier | ||
18 novembre 1790 | Jean Etterlin | taillandier | ||
1791 | Michel Kech | |||
31 janvier 1792 | Gangolphe Gerrer | voiturier | ||
1795 | Jean Bentz | propriétaire | ||
8 août 1797 | Henri Erny | cloutier | ||
22 septembre 1797 | Joseph Vogelbach | revendeur | ||
29 octobre 1797 | Henri Erny | cloutier | ||
7 mars 1799 | Nicolas Bollecker | marchand de tabac | ||
13 mars 1800 | Joseph Sirrée | cultivateur | ||
19 janvier 1802 | Jean Bentz | propriétaire | ||
22 février 1808 | Gangolphe Greber | cultivateur | ||
2 septembre 1830 | Joseph Herrgott | revendeur | ||
18 janvier 1835 | Michel Gerrer | manufacturier | ||
9 novembre 1837 | Frédéric Schouller | manufacturier | ||
4 avril 1848 | Gangolphe Greber | cultivateur | ||
15 novembre 1848 | Joseph Gerrer | cultivateur | ||
28 juillet 1852 | Joseph Bentzinger | charpentier | ||
24 janvier 1861 | Philippe Hossenlopp | cultivateur | ||
27 août 1871 | Joseph Bentzinger | charpentier | ||
11 janvier 1876 | Conrad Gerrer | cultivateur | ||
19 novembre 1881 | Henri Clad | manuisier | ||
5 juillet 1908 | Jean-Baptiste Bentzinger | entrepreneur | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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22 juillet 1914 | Eugène Brauer | propriétaire de scierie | ||
29 janvier 1927 | Lucien Hueber | commerçant | ||
9 mai 1942 | Charles Brender | secrétaire | ||
25 mars 1944 | Ernest Franck | gérant de scierie | ||
6 février 1945 | Lucien Hueber | commerçant | ||
29 octobre 1947 | Jean-Baptiste Schaffhauser | chef d'atelier | ||
27 mars 1971 | Aloyse Bordmann | chef d'entreprise | ||
18 mars 1989 | Gilbert Lozza | DVD | chef d'entreprise | |
mars 2001 | Michel Mourot | contrôleur de gestion | ||
mars 2008 | Michel Mourot | contrôleur de gestion | ||
8 novembre 2008 | mai 2020 | Christine Maranzana | UDI | |
mai 2020 | En cours | Philippe Hecky [28] | EELV | Professeur des écoles |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 1 492 habitants[Note 3], en diminution de 5,15 % par rapport à 2013 (Haut-Rhin : +1,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 914 | 1 913 | 1 081 | 1 267 | 1 481 | 1 486 | 1 634 | 1 728 | 1 725 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 877 | 1 983 | 1 993 | 1 519 | 1 981 | 2 163 | 2 110 | 2 091 | 2 082 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 168 | 2 162 | 2 049 | 1 814 | 1 786 | 1 716 | 1 502 | 1 401 | 1 394 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 397 | 1 262 | 1 315 | 1 372 | 1 394 | 1 572 | 1 571 | 1 570 | 1 573 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 497 | 1 492 | - | - | - | - | - | - | - |
Date du XIIe siècle. Classée monument historique, son porche est un chef œuvre de l'art roman. Contient en sus de nombreuses œuvres d'art religieux de diverses époques (stalles, verrières et Vierge du XVe siècle), un remarquable mobilier baroque, dont une chaire sculptée du XVIIIe siècle[33],[34],[35],[36],[37],[38].
C'est à partir du début du XIIe siècle que fut construite l'église canoniale occupée par des chanoines augustins qui fut entourée de maisons de l'époque qui témoignent du rayonnement de « l'insigne chapitre collégiale Saint-Michel » et saint Gangolphe, seigneur de la vallée de Lautenbach [39],[40].
L'église de Lautenbach est un édifice d'architecture romane de l'époque ottonienne construite à partir d'une basilique à trois nefs et d'un vaste chœur carré. Le côté ouest abritait le porche ou narthex de style roman et les restes d'un beau cloître de la dernière époque du style ogival. Le porche est surmonté d'une chapelle supérieure consacrée à saint Michel, autrefois voûtée qui donnait sur la nef. L'église est dotée d'un clocher qui date de 1862 qui remplace celle du XVe siècle qui occupait la tour centrale gothique. La duchesse de Bade, une parente de Napoléon III y a apporté son aide financière dont l'aigle figurant sur la Tour (fortification) rappelle l'inauguration. Le carillon installé sur le clocher date de 1924. Les murs de l'église, sur le bas côté, sont très anciens et pourraient dater du XIe siècle. Ce sont les anciens vestiges de l'église primitive dont on trouve encore des sculptures d'époque et au sud, un linteau roman. Dans la nef se trouve une cloche de 1671 du fondeur J. Rodt de Bâle. L'intérieur de l'église a subi depuis des transformations. On y admire encore de beaux vitraux. La chaire possède de belles sculptures; elle est une des plus intéressantes d'Alsace. On y voit le bon pasteur et les quatre Évangélistes, dominés par un saint Michel pesant les âmes debout sur l'abat-voix. C'est un des chefs-d'œuvre de l'art allemand du XVIIe siècle. Une chapelle gothique que l'on voit encore sur le cimetière, formait le chœur de l'ancienne église paroissiale.
Monument aux Morts du hameau de Schweighouse, près de l'église[52],[53].
Devant la collégiale, on peut admirer les fameux tilleuls de Lautenbach dont l'un aurait été planté lors de la révolution française de 1848.
En contournant les bâtiments de la mairie, dont l'édifice faisait partie de l'ancienne prévôté du chapitre, on accède à une porte à arc brisé aux restes d'un cloître gothique daté de 1517 (inscription au-dessus de la porte)[65],[66].
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