Lamazière-Basse (La Masiera Bassa en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Lamazière-Basse
L'église Saint-Barthélémy.
Administration
Pays
France
Région
Nouvelle-Aquitaine
Département
Corrèze
Arrondissement
Ussel
Intercommunalité
Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté
Maire Mandat
Jean-Pierre Delbègue 2020-2026
Code postal
19160
Code commune
19102
Démographie
Population municipale
297 hab. (2019 )
Densité
6,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées
45° 22′ 24″ nord, 2° 10′ 17″ est
Altitude
Min. 345 m Max. 648 m
Superficie
44,04 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales
Canton de Haute-Dordogne
Législatives
Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte: France
Lamazière-Basse
Géolocalisation sur la carte: France
Lamazière-Basse
Géolocalisation sur la carte: Corrèze
Lamazière-Basse
Géolocalisation sur la carte: Nouvelle-Aquitaine
Lamazière-Basse
modifier
Ses habitants sont appelés les Mazièrois.
Géographie
Lamazière-Basse est une commune comprenant environ 300 habitants. Elle est située dans le département de la Corrèze, dans le canton de Neuvic et l'arrondissement d'Ussel dont elle est séparée de 32km.
La commune de Lamazière-Basse ne doit pas être confondue avec la commune de Lamazière-Haute, située à environ 56km, en Corrèze, dans la canton d'Eygurande, à proximité du département de la Creuse.
La commune s'étend sur 4400 hectares, avec une quarantaine de hameaux, sur une longueur de quelque douze kilomètres, à une altitude entre 345 m et 648 m. Elle est majoritairement recouverte de forêts de feuillus et de conifères. On pratique dans la commune l'élevage de bovins, de caprins et de chevaux de selle et de trait, ainsi que l'apiculture. On y cultive des plantes rares et aromatiques ainsi que la polyculture traditionnelle Les pêcheurs apprécient la rivière la Luzège en provenance du plateau de Millevaches et son affluent le Vianon qui prend sa source à Saint-Angel. Ces rivières bordent la périphérie de Lamazière-Basse et aboutissent au barrage de l'Aigle.
Vue du village de Lamazière-Basse depuis les hauteurs.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]
Moyenne annuelle de température: 10°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 5,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,6 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,2 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Egletons», sur la commune d'Égletons, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,3°C et la hauteur de précipitations de 1 469,7 mm pour la période 1981-2010[9].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Aurillac», sur la commune d'Aurillac, dans le département du Cantal, mise en service en 1945 et à 54 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,2°C pour la période 1971-2000[11], à 10,2°C pour 1981-2010[12], puis à 10,8°C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Lamazière-Basse est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (74,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (73,4%), prairies (20,4%), zones agricoles hétérogènes (5,4%), terres arables (0,8%)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Lamazière-Basse est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier: le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[22]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios: fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[23]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2018[24],[20]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation «Corrèze amont», approuvé le [25].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Lamazière-Basse.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 28,7% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 296 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 36 sont en en aléa moyen ou fort, soit 12%, à comparer aux 36% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[27].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
Risque particulier
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Lamazière-Basse est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Hameaux
L'agglomération de Lamazière-Basse est répartie sur 44 km2 entre de nombreux hameaux:
Arcan - Auchebiel - le Ballul - le Bois noir - les Bordes - le Bos - Bouix - les Chabanes - Chardaire - la Châtaigneraie - Chaumeil - Cireyjol - Colombier - Combe - Combe noire - le Coudert - les Farges - la Forêt - le Four - la Gane - le Gouffrat - la Jotte - Lachaud - Lausine - Liot - la Meynie - Montsour - le Moulin du Peuch - la Noaïlle - le Peuch - Peyrefac - les Plaines - Pommiers - Rouligne - Roussel - Roussille (ancienne seigneurie de Scorailles) - la Serre, Tilivet - Traux - le Verdier - Verviolles - Viers.
Économie
L'économie de Lamazière-Basse est principalement axée sur l'exploitation forestière et sur l'élevage et l'agriculture.
La famille de Scorailles possédait, dans la paroisse de Lamazière-Basse, la seigneurie et le château de Roussille du XIVe au début du XVIIesiècle, aujourd'hui disparu et remplacé par un château du XIXesiècle.
Héraldique
Blason
D'azur à trois bandes d'or.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.
La commune a adopté les armoiries de la seigneurie médiévale de Roussille (Famille de Scorailles)
Politique et administration
Liste des maires de la Révolution française à la Libération[29]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[33].
En 2019, la commune comptait 297 habitants[Note 6], en diminution de 0,67% par rapport à 2013 (Corrèze: −0,29%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 055
1 192
1 169
1 280
1 549
1 688
1 705
1 864
1 984
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 809
1 739
1 701
1 544
1 654
1 525
1 660
1 629
1 574
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 620
1 573
1 517
1 170
1 228
1 209
1 055
739
583
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
508
422
355
350
326
286
275
303
300
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
297
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
L'église Saint-Barthélemy de Lamazière-Basse, XIIIesiècle, est inscrit monument historique en 1971[36]. Elle se distingue par son clocher à peigne. La chaire et la table de communion du XVIIesiècle ont fait l'objet d'une dotation de la duchesse de Fontanges.
La duchesse de Fontanges fit dessiner les jardins du château de Roussille par André Le Nôtre.
Personnalités liées à la commune
La duchesse de Fontanges (1661-1681), descendante de la famille de Scorailles (seigneurie de Roussille).
Raoul Calary de Lamazière, (1879-1932, (fils aîné d'Émile Calary de Lamazière, châtelain de Roussille), député de la Gauche Républicaine sous la République.
Simonne Calary de Lamazière, (1906-2003), descendante de la famille Calary, originaire de Lamazière-Basse, épouse du maréchal de Lattre de Tassigny (1889-1952).
Justin Luquot, homme politique, député de Gironde de 1932 à 1941 et né à Lamazière-Basse.
François Chassagnite, musicien de jazz, né à Lamazière-Basse en 1955.
Frederick Forsyth, écrivain anglais, y a passé des vacances d'été dans sa jeunesse.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Cartes
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии