Eygurande (Eiguranda en occitan), est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour l’article homonyme, voir Eygurande-et-Gardedeuil.
Eygurande | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes Haute-Corrèze Communauté |
Maire Mandat |
Didier Beaumont 2020-2026 |
Code postal | 19340 |
Code commune | 19080 |
Démographie | |
Gentilé | Eygurandais, Eygurandaises |
Population municipale |
688 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 39′ 44″ nord, 2° 27′ 10″ est |
Altitude | Min. 709 m Max. 904 m |
Superficie | 34,37 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ussel |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Eygurandais et les Eygurandaises.
Le nom d'Eygurande (attestation de 1300 Aygurandia[1]) vient du toponyme gaulois *egoranda (ou *equoranda[2]) dont l'évolution la plus fréquente en France est Ingrandes. Egoranda devait fondamentalement signifier "limite" et correspondait souvent à la frontière entre deux peuples gaulois.
À l'époque gauloise, Eygurande était située à la limite entre les Lémovices et les Arvernes, qui devint ensuite limite entre les diocèses de Limoges et de Clermont-Ferrand, puis entre le Limousin et l'Auvergne, enfin, entre la Corrèze et le Puy-de-Dôme lors de la création des départements en 1790.
Par mécoupure, Eiguranda a été interprété, dans l'occitan local récent, comme Las Gurandas[3].
Commune située dans le Massif central à 743 mètres d'altitude, Eygurande, parsemée des champs Corréziens est à la limite du département du Puy-de-Dôme, et de la Creuse. La commune est arrosée par le ruisseau de la Barricade.
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Saint-Oradoux-de-Chirouze Creuse |
Saint-Merd-la-Breuille Creuse |
Feyt | ![]() |
Lamazière-Haute | N | |||
O Eygurande E | ||||
S | ||||
Aix | Monestier-Merlines |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat de montagne », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, la température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Merlines », sur la commune de Merlines, mise en service en 1992[10] et qui se trouve à 2 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 9,1 °C et la hauteur de précipitations de 1 173,6 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Clermont-Fd », sur la commune de Clermont-Ferrand, dans le département du Puy-de-Dôme, mise en service en 1923 et à 51 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,2 °C pour la période 1971-2000[14], à 11,6 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[16].
Eygurande est une commune rurale[Note 5],[17]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (60,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (33,6 %), zones agricoles hétérogènes (33 %), prairies (29,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,2 %), zones urbanisées (1,7 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Eygurande est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 9,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 355 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 sont en en aléa moyen ou fort, soit 1 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[23].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 6] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[28]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Eygurande est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[30].
Site préhistorique occupé à l'époque gallo-romaine.
Châtellenie appartenant aux seigneurs d'Ussel au Moyen Âge. Puis aux Villelume, Amable de Villelume, dame d'Eygurande vend ce fief le à Anne de Lévis duc de Ventadour.
En 1584 : construction de la "Maison de notaire" dite tour Choriol.
Lors de la Révolution française, pour suivre le décret de la Convention, la commune change de nom pour La-Montagne.
En 1922 : construction de la chapelle Vierge à l'Enfant, dite Notre-Dame-d'Eygurande.
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Blason | D'azur au chevron d'or accompagné de trois gerbes de blé rangées en chef et en pointe, d'un lion léopardé d'or armé et lampassé de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1791 | J.-m. Choriol | ||
1791 | 1792 | Valette | ||
1792 | 1793 | J. Sudrie | ||
1793 | 1796 | G. Levadour | ||
1796 | 1800 | J. Simonnet | ||
1800 | 1816 | J.-m. Choriol | ||
1816 | 1825 | G. Levadour | ||
1825 | 1832 | A. Choriol | ||
1832 | 1835 | J.-p. Simonnet | ||
1835 | 1852 | A. Longy | ||
1852 | 1855 | M. Constanty | ||
1855 | 1899 | François Longy | Républicain | Conseiller général du canton d'Eygurande (1867-1899) |
Annet Thomas | Rad. | Conseiller général du canton d'Eygurande (1925-1940) | ||
mars 2001 | mars 2008 | René Bertrand | DVD | |
mars 2008 | mars 2014 | Daniel Estival[32] | DVD | |
mars 2014 | mai 2020 | Jeannine Vivier | Retraitée | |
mai 2020 | En cours | Didier Beaumont | Enseignant |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[34].
En 2019, la commune comptait 688 habitants[Note 7], en augmentation de 1,47 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Production du fromage : La fromagerie des Chanterelles est installée au lieu-dit les Renards sur la commune. Dans le respect des traditions, c'est là que se sont fabriqués la Fourme des Chanterelles, Meule, bleu, CorrÉzien, P'titDome...
Fourme limousine sur Monestier Merlines.
En 1942 : petite chapelle se trouvant à Eygurande, elle est appelée aussi Vierge à l'Enfant qui a été un lieu de pèlerinage.
Le pèlerinage existe toujours et si les personnes présentes sont en nettement moins nombreuses d'année en année, ce pèlerinage a lieu le 1er dimanche du mois de septembre.
Petite église romane nommée Saint-Loup-de-Limoges des XIVe – XVIIe siècles. Elle est inscrite à l'Inventaire général du patrimoine culturel[37].
Fontaine à proximité de la chapelle de la Vierge, au bâti sommairement maçonné, elle rend toute datation impossible et est couverte d'une ancienne meule de moulin et fermée par un battant en bois portant une croix. Elle devenue fontaine de dévotion en 1720, lors de l'invention d'une statuette de la Vierge à l'Enfant dans un pré situé à proximité, la statuette aurait alors été nettoyée dans l'eau de la fontaine. C'est un lieu de pèlerinage encore important aujourd'hui.
Construite au troisième quart du XIXe siècle, c'est une croix érigée vraisemblablement à la suite de la translation du cimetière vers 1861, 1862.
Le massif des Agriers est un ensemble forestier remarquable permettant des promenades très agréables dans une nature préservée.
Le massif des Agriers est composé de terrains provenant de la baronnie de Châteauvert, de biens de sections des communes de Couffy-sur-Arsonne, Eygurande, Lamazière-Haute et d’acquisitions plus récentes complémentaires.
Avant la Révolution, les sols Agriers, conservés à l’état naturel de bruyères et de genévriers étaient mis à disposition, exclusivement comme parcours à moutons par le tenant du fief, aux paysans, en échange de corvées.
Ce massif qui culmine à 915 m au Puy du Vareyron, bien propre d’un groupement syndical forestier, est géré par l’Office national des forêts.
D’une superficie totale de quelque 600 hectares, en majeure partie destinée à la production forestière : peuplement résineux, introduction du hêtre, le massif des Agriers réserve 130 hectares à la conservation du paysage originel, au tourisme et aux activités de plein air :
Fontaine-abreuvoir en granit située à la Vialatte.
Construit au troisième quart du XIXe, c'est le premier moulin avec parties agricoles porté sur la carte de Cassini, vendu comme bien national. Détruit, il a été deuxième moulin porté sur le cadastre de 1819. Il a ensuite été entièrement reconstruit vers 1850/1860 avec reprises et adjonction de bâtiments de ferme. Le chaume de la toiture a été remplacé par du fibro-ciment, une seule paire de meules sur deux autrefois est encore en activité aujourd'hui.
Le rez-de-chaussée du moulin est occupé par le mécanisme du moulin et le four à pain, le logement du meunier et les meules sont à l'étage.
Maison primitive construite en 1584, vraisemblablement pour le sieur Choriol, notaire royal (les Choriol sont notaires à Eygurande de la fin du XVIe siècle à 1846), sans doute composée d'une seule pièce par étage avec escalier de distribution en vis en demi-hors-œuvre, bâssière et cave voûtée en rez-de-chaussée. Escalier détruit et modification des ouvertures et de la distribution avec aménagement d'une aile en retour abritant un escalier d'accès aux étages sans doute dans la seconde moitié du XIXe siècle. La partie haute de l'ancienne tour d'escalier est refaite en brique, sans doute en même temps que la charpente. Cuve à lessive en terre déposée dans le grenier. Restauration en cours en 1989.
Plateau situé au lieu-dit la Bourgeade, à Eygurande.
Lac artificiel de loisirs situé entre Merlines et Eygurande construit dans les années 1970.
Vieille substruction gallo-romaine se trouvant au pont Charraud.
Menhir ancien se trouvant à Eygurande.
Site de l'époque gallo-romaine se trouvant au lieu-dit le Montcheny, à Eygurande.