Moustier-Ventadour est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
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Moustier-Ventadour | |
Château de Ventadour. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Ussel |
Intercommunalité | Communauté de communes de Ventadour - Égletons - Monédières |
Maire Mandat |
Christophe PETIT 2020-2026 |
Code postal | 19300 |
Code commune | 19145 |
Démographie | |
Gentilé | Moustiérois ou Moustiéraux |
Population municipale |
445 hab. (2019 ![]() |
Densité | 15 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 23′ 46″ nord, 2° 06′ 20″ est |
Altitude | Min. 390 m Max. 689 m |
Superficie | 29,85 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Égletons (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Égletons |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Les habitants de Moustier-Ventadour sont appelés Moustiérois, Moustiéroises ou Moustiéraux.
Commune située dans le Massif central au sud-est d'Égletons
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Égletons | Darnets | ![]() | |
Rosiers-d'Égletons | N | Lamazière-Basse | ||
O Moustier-Ventadour E | ||||
S | ||||
Chapelle-Spinasse | Saint-Hilaire-Foissac |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Egletons », sur la commune d'Égletons, mise en service en 1997[7] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,3 °C et la hauteur de précipitations de 1 469,7 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 52 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Moustier-Ventadour est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Égletons, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 14 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (71,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (69,9 %), prairies (19,3 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,9 %), zones urbanisées (0,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Moustier-Ventadour est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Luzège, la rivière la Soudeillette et le ruisseau d'Égletons. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1990, 1992, 1993, 1999 et 2001[22],[20]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Monceaux-sur-Dordogne - Bassin de la Dordogne », approuvé le [23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 27,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 290 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 19 sont en en aléa moyen ou fort, soit 7 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 7] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Moustier-Ventadour est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Moustier-Ventadour est la commune sur laquelle se trouve aujourd'hui le château de Ventadour. Cet édifice fut le siège d'une vicomté de la fin du XIe siècle jusqu'en 1350, où la seigneurie fut transformée en comté par Philippe de Valois.
Elle est aussi le berceau du célèbre troubadour Bernard de Ventadour, unanimement reconnu comme un des plus grands poètes lyriques de tous les temps.
Au XVIe siècle, la seigneurie de Ventadour devint duché, puis duché-pairie (1578).
Moustier-Ventadour était un monastère clunisien (d'où son nom) avéré depuis le XIIe siècle. La chapelle du village conserve une trace de la porte permettant aux moines de se rendre à l'office. Les bâtiments conventuels ont complètement disparu.
Au XVIIe siècle, fief et château passent à la famille des Rohan-Soubise, héritière des Lévis-Ventadour.
Sous la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune changea de nom pour Moustier-la-Luzège.
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Blason | Échiqueté de gueules et d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1927 | 1939 déchu de son mandat |
Clément Chausson[29] | PCF | Marchand de bois Député de la Corrèze (1945-1955) |
mai 1980 | 2005 | Claude Serre | Apparenté PCF | |
mars 2005 | mai 2020 | Daniel Bouyges | PCF | Retraité Fonction publique |
mai 2020 | En cours | Christophe Petit[30] | Professeur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2019, la commune comptait 445 habitants[Note 8], en diminution de 9 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Plusieurs fromages au lait cru de chèvre sont fabriqués autour de la commune de Moustier-Ventadour : le Ventadour, la Truffe de Ventadour, le Bicaillou, fromage cendré, la Briquette de Ventadour, présenté sous forme de brique, la Tomme de Ventadour et la Feuille du Limousin.
La forteresse qui surplombe les gorges de la Luzège fut construite au XIIe siècle par Ebles de Ventadour. Pendant plus d'un siècle, il fut un foyer de création artistique occitane important. Le vicomte Eble II était considéré comme un maître troubadour, et c'est à son école que se forma Bernard de Ventadour.
La forteresse fut prise et partiellement détruite par les Anglais pendant la guerre de Cent Ans.
Abandonnée au XVIIIe siècle, elle restera totalement en ruines jusqu'en 1969, date à laquelle commencèrent les premiers travaux de consolidation. Elle est actuellement en reconstruction et restauration.
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