Labarthe (Labarta en occitan) est une commune française située dans le nord du département de Tarn-et-Garonne, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Quercy Blanc, correspondant à la partie méridionale du Quercy, devant son nom à ses calcaires lacustres du Tertiaire.
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Lemboulas, la Lupte, le Petit Lembous et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Labarthe est une commune rurale qui compte 400 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 1 204 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montauban. Ses habitants sont appelés les Labarthais ou Labarthaises.
La commune est située en bordure du Haut Quercy, limitrophe du département du Lot, sur la Lupte et le Lemboulas.
Les productions y sont très variées : polyculture, élevage, vignes et vergers, maraîchages et cultures biologiques. Le relief vallonné où alternent bois et terres cultivées offre des paysages d'une grande diversité.
Castelnau Montratier-Sainte Alauzie (Lot) |
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Vazerac | ![]() |
Molières |
Puycornet |
La commune est dans le bassin versant de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[2]. Elle est drainée par le Lemboulas, la Lupte, le Petit Lembous, le ruisseau de Béguy, le ruisseau de Lamole, le ruisseau des Souliés et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 40 km de longueur totale[3],[Carte 1].
Le Lemboulas, d'une longueur totale de 56,7 km, prend sa source dans la commune de Lalbenque et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à Castelsarrasin, après avoir traversé 15 communes[4].
La Lupte, d'une longueur totale de 27,1 km, prend sa source dans la commune de Pern et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le Lemboulas à Lafrançaise, après avoir traversé 7 communes[5].
Le Petit Lembous, d'une longueur totale de 19,9 km, prend sa source dans la commune de Montpezat-de-Quercy et s'écoule du nord-est au sud-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Lemboulas à Puycornet, après avoir traversé 8 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Durfort », sur la commune de Durfort-Lacapelette, mise en service en 1993[13] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[14],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 765,6 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montauban », sur la commune de Montauban, mise en service en 1885 et à 21 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,6 °C pour 1981-2010[17] à 14 °C pour 1991-2020[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[19] : le « pech de Saint Jean » (27 ha), couvrant 2 communes dont une dans le Lot et une dans le Tarn-et-Garonne[20], et les « prairies humides de Labarthe » (47 ha), couvrant 3 communes dont une dans le Lot et deux dans le Tarn-et-Garonne[21].
Labarthe est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montauban, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48 %), terres arables (35,8 %), forêts (11,9 %), prairies (3 %), cultures permanentes (1,4 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Labarthe est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Lemboulas, la Lupte et le Petit Lembous. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1993, 1999, 2010 et 2015[28],[25].
Labarthe est exposée au risque de feu de forêt. Le département de Tarn-et-Garonne présentant toutefois globalement un niveau d’aléa moyen à faible très localisé, aucun Plan départemental de protection des forêts contre les risques d’incendie de forêt (PFCIF) n'a été élaboré. Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 8],[29].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[30].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 95,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (92 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 214 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 202 sont en en aléa moyen ou fort, soit 94 %, à comparer aux 96 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[31],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[32].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1993, 1996, 1998, 1999, 2002, 2003, 2009, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
C'est au XIe siècle que Gausbert Ier de Gordon, baron de Castelnau des Vaux fit élever un château fort, sur la motte féodale, et c'est au XIIe siècle que la population crée un village autour des murailles du château.
Lors de la croisade contre les cathares en 1214 toute la baronnie et le château furent détruits une première fois. Le château est reconstruit en 1230 et le village va se développer. Une église dédiée à saint Géraud est construite à l'endroit de la mairie actuelle. La seigneurie de Labarthe dépendait alors de la baronnie de Castelnau-de-Montratier. Labarthe est devenu un lieu très important qui ne cessera, pendant un siècle de s'agrandir. La ville possède ses consuls et sa juridiction seigneuriale.
C'est ensuite la guerre de Cent Ans, la baronne Hélène fait front contre les Anglais, le château fut pris et repris lors de combats terribles. Pendant près d'un siècle le pays se remet de ses blessures, le château est rénové.
Mais le baron de Castelnau opte pour la Ligue catholique et le château est pillé le jour de Noël 1576 ; c'est en 1622 que les destructions sont les plus fortes, une armée protestante partie de Montauban attaquera le château qui durant ces guerres de religion sera presque entièrement démoli.
Il sera quelque peu restauré, mais la Révolution éclate et c'est la fin de la « Baronnie ».
Aujourd'hui il ne reste plus du château qu'une partie de la tour, le site cache dans sa terre tous ses souvenirs.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 11[34].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1793 | 1797 | Antoine Couderc | ||
1797 | 1813 | Géraud Sahuc | ||
1813 | 1831 | Charles Claude Durieu | ||
1831 | 1834 | Jean Sahuc | ||
1834 | 1835 | Géraud Belveze | ||
1835 | 1838 | Jean-Baptiste Verdie | ||
1838 | 1845 | Géraud Belveze | ||
1845 | 1848 | Jean Sahuc | ||
avril 1848 | septembre 1848 | Henri Bringuier | ||
1848 | 1852 | Jean Calvet | ||
1852 | 1855 | Jean Ruc | ||
1855 | 1859 | Antoine Sahuc | ||
1859 | 1865 | Jean Calvet | ||
1865 | 1871 | Pierre Landrevie | ||
1871 | 1888 | Jean Verdie | ||
1888 | 1895 | Jean-Baptiste Plazen | ||
1895 | 1900 | Jean-Baptiste Sahuc | ||
1900 | 1906 | Jean-Baptiste Honoré Ressigeac | ||
1906 | 1912 | Pierre Bonnet | ||
1912 | 1942 | Aristide Théodore Calvet | ||
1942 | 1944 | André Bernadou | ||
1944 | 1963 | Marcelin Delfour | ||
1963 | 1965 | Elie Sabatie | ||
1965 | 2008 | René Calvet | ||
mars 2008 | novembre 2017 | Jean-Claude Hebrard | Décédé en cours de mandat[36] | |
2 février 2018 | En cours | André Bernadou |
Les habitants de la commune sont appelés les Labarthais.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 400 habitants[Note 9], en augmentation de 3,09 % par rapport à 2013 (Tarn-et-Garonne : +4,13 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 157 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 349 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 020 €[I 4] (20 140 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 3,9 % | 9,6 % | 4,4 % |
Département[I 7] | 8,4 % | 10,2 % | 10,3 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 229 personnes, parmi lesquelles on compte 74,7 % d'actifs (70,3 % ayant un emploi et 4,4 % de chômeurs) et 25,3 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montauban, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 82 emplois en 2018, contre 68 en 2013 et 78 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 163, soit un indicateur de concentration d'emploi de 50,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 51,8 %[I 10].
Sur ces 163 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 61 travaillent dans la commune, soit 37 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 75,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,2 % les transports en commun, 2,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 20,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
24 établissements[Note 12] sont implantés à Labarthe au [I 13]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 29,2 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 24 entreprises implantées à Labarthe), contre 9,6 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le « Bas-Quercy de Montpezat », une petite région agricole couvrant une bande nord du département de Tarn-et-Garonne[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 77 | 53 | 59 | 33 |
SAU[Note 14] (ha) | 1 645 | 1 541 | 1 573 | 1 515 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 77 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 53 en 2000 puis à 59 en 2010[43] et enfin à 33 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 57 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 57 % de ses exploitations[44],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 645 ha en 1988 à 1 515 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 21 à 46 ha[43].
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