La Guerche-sur-l'Aubois est une commune française située dans le département du Cher, en région Centre-Val de Loire. Elle est labellisée "Station verte"[1].
Pour les articles homonymes, voir La Guerche (homonymie).
La Guerche-sur-l'Aubois
Gare de La Guerche.
Administration
Pays
France
Région
Centre-Val de Loire
Département
Cher
Arrondissement
Saint-Amand-Montrond
Intercommunalité
Communauté de communes des Portes du Berry, entre Loire et val d'Aubois
Maire Mandat
Pierre Ducastel 2020-2026
Code postal
18150
Code commune
18108
Démographie
Population municipale
3 177 hab. (2019 )
Densité
60 hab./km2
Géographie
Coordonnées
46° 57′ 07″ nord, 2° 56′ 54″ est
Altitude
Min. 175 m Max. 222 m
Superficie
52,7 km2
Unité urbaine
Commune rurale
Aire d'attraction
Nevers (commune de la couronne)
Élections
Départementales
Canton de La Guerche-sur-l'Aubois (bureau centralisateur)
La Guerche-sur-l'Aubois est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
Elle appartient à l'unité urbaine de La Guerche-sur-l'Aubois, une unité urbaine monocommunale[6] de 3 274 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,8% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (38,2%), terres arables (27,4%), forêts (18,6%), zones agricoles hétérogènes (8,2%), zones urbanisées (5,9%), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,7%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5%), eaux continentales[Note 3] (0,5%)[11].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Risques majeurs
Le territoire de la commune de La Guerche-sur-l'Aubois est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de La Guerche-sur-l'Aubois.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[14]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 83,9% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 1 779 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1153 sont en en aléa moyen ou fort, soit 65%, à comparer aux 83% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 1994, 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[12].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[16].
Histoire
Moyen Âge
La Guerche (on trouve souvent La Guierche) relevait initialement — comme Germigny — du Nivernais, plus particulièrement des vicomtes de Nevers de la famille de Champallement. Puis elle passa aux maisons des Barres et de St-Vérain: (sous toute réserve, la généalogie des Barres étant confuse) Agnès de Champallement et de La Guerche, † 1235, épouse vers 1194/1202 Pierre Ier des Barres († vers 1226), d'où Guillaume Ier (x Hélissende de Chaumont), père de Pierre II († vers 1233; sire du Bois-Rozerain-à La Guerche et de Chitry; x Isabelle de Champlitte) et de Guillaume II († vers 1244), ce dernier étant père de Pierre III († ap. 1268; sire de La Guerche, de Champallement et d'Aspremont; x Marguerite de La Gruerie d'Igornay), lui-même père de Guillaume III ou V (fl. dans le 1er tiers du XIVesiècle; probable frère d'Hélissent des Barres, † ap. 1334, qui transmet Champallement et Igornay à son époux Guillaume III de Thiangesde Marolles, † vers 1325/1328), père d'Isabeau des Barres († 1391), aussi dame d'Aspremont et d'Osmery, qui marie vers 1354 Gibaud III de St-Vérain-La Celle, † 1383)[17],[18],[19],[20].
Époque moderne
À la mi-XVesiècle, on trouve La Guerche aux mains de Jean IV de Bar, sire de Baugy et d'Etréchy, bailli de Touraine; ses descendants la garderont jusqu'à à la fin du XVIesiècle, avec François II de Bar de Baugy, † sans postérité, et sa sœur Jeanne-Françoise, femme de Jean de Jaucourt de Villarnoult. Aux alentours de 1600, Baugy et Etréchy sont alors vendus à Sully, et La Guerche à François III de Montholon d'Aubervilliers, fils du Garde des sceaux François II (cf. ce terrier de 1598-1608).
Sous Louis XVI, avant la Révolution, le baron de la Guerche est Marie-François Morgié/Morgier de Fougières[21], maréchal des camps et armées, 1er maître d'hôtel du comte d'Artois, ancien sous-gouverneur des Enfants de France, lieutenant-général en Bourbonnais, père de Louis-Joseph.
Époque contemporaine
Article connexe: Retirada.
Au moment de l'effondrement de la république espagnole, qui provoque la Retirada, d’importantes arrivées de réfugiés espagnols ont lieu. Entre le et le , 3 002 réfugiés espagnols fuyant devant les troupes de Franco, arrivent dans le Cher[22],[23]. Ils sont acheminés en quatre convois à la gare de Bourges[24]. Une tuilerie désaffectée de La Guerche-sur-l’Aubois fait partie des lieux choisis pour les héberger[22],[23]. Les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, du fait des risques d’épidémie[25]. Le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[26]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés au camp de Châteaufer (commune de Bruère-Allichamps)[27].
La Guerche sur l'Aubois apporte son aide à Bures-sur-Dives.Bures-sur-Dives est un village qui se situe en Normandie, dans le Calvados, qui a été ravagé par les bombardements en . En 1946, le maire de Bures-sur-Dives envoie un message à la France pour aider à la reconstruction. La commune de la Guerche-sur-l’Aubois va répondre positivement à cette demande et apporter son aide à la commune de Bures-sur-Dives. Un square a été construit à la Guerche-sur-l’Aubois, quai de Bures-sur-Dives, pour rappeler cette entraide.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans le Cher.
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Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1931
1940
Maurice Fuselier
1940
1944
Georges Soulat
bourgmestre
1945
1947
François Lardot
1947
1950
Frédéric Chauveau
PCF
conseiller général du canton de La Guerche-sur-l'Aubois (1945-1951)
1950
1959
Gustave Sautereau
1959
1965
Albin Lassous
mars 1965
mars 1977
Gaston Portugale
Rad.
conseiller général du canton de La Guerche-sur-l'Aubois (1951-1976)
mars 1977
mars 1983
Christian Gigot
PCF
conseiller général du canton de La Guerche-sur-l'Aubois (1976-1994)
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[33].
En 2019, la commune comptait 3 177 habitants[Note 4], en diminution de 4,36% par rapport à 2013 (Cher: −3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 176
1 291
1 341
1 400
1 754
1 935
2 090
2 567
3 066
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 664
3 886
3 505
3 474
3 517
3 450
3 480
3 515
3 452
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
3 254
3 254
3 469
3 456
3 221
3 239
3 003
3 412
3 329
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
3 453
3 717
3 682
3 326
3 219
3 397
3 457
3 415
3 395
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
3 319
3 177
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Étienne (XIIesiècle). Cet édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1962.
Le manoir de Chézelles (XVesiècle-XVIesiècle). Cette ancienne maison forte bâtie sur les fondations d'une villa gallo-romaine possède un impressionnant donjon du XVesiècle. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1994.
Le château de l'Hôtel de Ville (XIesiècle-XVesiècle-XIXesiècle). Ce château, de style néo-gothique, est construit au XIXesiècle par un maître de forges sur le mur des fortifications du XIesiècle avec les pierres décoratives de l'ancien château (XVesiècle). Il est racheté en 1936 par la municipalité qui y installe la mairie de La Guerche[36],[37].
La maison de Louis Roubet (également "Château Sauterau", du nom du grossiste en vins qui l'habita au début du XXesiècle). Cette demeure, dont la partie centrale date de 1750, a été agrandie en employant des pièces gallo-romaines et de la Renaissance découvertes par Louis Roubet, juge de paix de La Guerche et archéologue local, sur le chantier ouvert par lui à Chézelles.
Le Haut Fourneau (1780), construit par le marquis Morgié de Fougières, seigneur de La Guerche, afin de transformer en fonte le minerai de fer local.
La maison du Régisseur (1780), dépendant du haut fourneau.
La minoterie de Faguin (1852).
La tuilerie Sauvard (1852, 1890 et 1910), actuellement le siège d'un "Centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine".
L'église Notre-Dame. Elle a été construite au XIXesiècle: la première pierre a été posée en 1857 devant le champ de foire, actuellement place Auguste-Fournier. Elle a été construite à cette époque car le bourg s’était agrandi et une deuxième église s’avérait nécessaire. Louis Roubet, archéologue et sculpteur, a participé à la décoration de l’église Notre-Dame. Il a exécuté les fonts baptismaux et les troncs de l’église. Notre-Dame est également connue pour son clocher qui a été heurté par un pilote américain le .
L'ancien Hospice (1869).
L'Hippodrome (1878).
La Villa Jehanne (1905).
L'écluse de l'Oie (1936)
La "Motte féodale" (vers 1900-1949). Ce promontoire boisé pittoresque que Marthe Passot-Gauthier avait tenu à faire passer pour l'ancienne motte féodale[38] est en réalité extrêmement récent, comme l'universitaire Emmanuel Legeard l'a montré: il s'agit en fait du terril créé par l'amoncellement de la couche superficielle de terre dégagée du sommet de la carrière Daumy-Boucheron vers 1900. En 1946, toujours d'après le même auteur, la Société Normande des Bois Tranchés (SNBT) prend la place de l'usine de chaux et de ciments et le nouveau propriétaire, Igor Siskind, qui y fait construire sa maison, plante dès 1949 des essences rares de conifères sur la butte, dont plusieurs sont en « danger critique d’extinction », comme le Cupressus stephensonii‘‘[39].
Personnalités liées à la commune
Claude Pajot: il est né à la Guerche sur l’Aubois en 1766 dans une famille modeste. Il était destiné au même métier que son père, tailleur d’habits. Comme il était intelligent, le prêtre de l’église Saint-Étienne de la Guerche sur l’Aubois lui apprit à lire et à écrire et en fit son clerc. Il fut écouté et admiré par ses concitoyens qui l’élurent conseiller municipal, puis commissaire du canton et député en 1792. Surnommé «le roi de la Guerche» par son ascension sociale, il montra un zèle révolutionnaire en incitant au pillage des églises et des châteaux. Accusé d’escroquerie, il fut emprisonné à la Conciergerie à Paris. La mort de Robespierre lui permit d’échapper de justesse à l’échafaud.
Louis Roubet: historien, président de la société nivernaise des lettres, sciences et arts (1880-1886); a effectué de nombreuses recherches sur l'histoire de la commune. Une rue de La Guerche porte son nom.
Les armoiries de La Guerche-sur-l'Aubois se blasonnent ainsi:
D’or à la croix ancrée de sinople.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Louis Roubet: Maison-Dieu de La Guerche - Impr. de Bégat - 1869
Louis Roubet: Épigraphie historiale du canton de La Guerche - Impr. de Fay - 1873
Louis Roubet: Notice historique sur les forges et fourneaux au canton de La Guerche - Bulletin de la Société nivernaise des lettres, sciences et arts - 1886
Louis Roubet: La chapelle de Saint-Blaise de La Guerche - Impr. de Tardy-Pigelet - 1889
Marthe Passot-Gauthier: Si La Guerche m'était contée... - Association des amis de l'église du Gravier
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