Chitry (aussi appelée Chitry-le-Fort) est une commune française, située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Chitry fait partie de l'agglomération d'Auxerre, c'est une commune membre de la communauté d'agglomération de l’Auxerrois
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Chitry-le-Fort | |
![]() Mairie de Chitry. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Auxerre |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de l'Auxerrois |
Maire Mandat |
Christian Bouley 2020-2026 |
Code postal | 89530 |
Code commune | 89108 |
Démographie | |
Population municipale |
345 hab. (2019 ![]() |
Densité | 23 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 45′ 46″ nord, 3° 42′ 01″ est |
Altitude | Min. 169 m Max. 346 m |
Superficie | 15,2 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Auxerre (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Chablis |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Chitry se trouve entre Saint-Bris-le-Vineux et Courgis.
![]() |
Venoy | Beine | ![]() | |
Quenne | N | Courgis | ||
O Chitry E | ||||
S | ||||
Saint-Bris-le-Vineux | Saint-Cyr-les-Colons |
Chitry est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Auxerre, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 104 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,7 %), forêts (20,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,3 %), cultures permanentes (13,6 %), zones urbanisées (2,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
En 1549, les deux parties du village, formant deux fiefs séparés s'appelaient Chitry-Dessus et Chitry-Dessous. Ces deux dénominations indiquaient que, du Xe au XIIIe siècle, Chitry était divisé en deux parties, en raison de deux seigneuries distinctes et parfois rivales. La première, côté sud de la rue principale, la partie haute, relevait du comté de Tonnerre, en Champagne et la seconde, côté nord, la partie basse, comprenant l'église fortifiée, relevait du comté d'Auxerre, en Bourgogne. La grande rue était la ligne de séparation des deux provinces.
Le blason de Chitry a été choisi comme étant l'écusson représentant les armoiries de la famille de Choiseul, un membre de cette famille était seigneur de Chitry en 1505. « D'azur à la croix d'or, cantonnée de 18 billettes de même, 5 dans les cantons du chef et 4 dans ceux de pointe ». Pour donner plus d'intérêt à la commune, on remplaça les cinq billettes du canton droit du chef par une effigie de l'église.
La mairie et les écoles ont été construites sur pilotis en 1868 car, à cette époque, il y avait un marais à cet endroit.
La terre de Chitry appartient au XIIIe siècle à une branche de la famille des Barres (1275 Jean des Barres et son neveu Gui). Les de Maisey (Jean en 1346) ; de Mello, de Saint-Bris, leur succèdent (Dreu en 1369). Les archives communales détiennent un lot exceptionnel de documents concernant la communauté villageoise durant la guerre de Cent Ans. C'est ainsi qu'on voit les habitants se cotiser durant la première phase de cette guerre pour fortifier leur église. L'initiative contrariant la politique de « terre brûlée » du Dauphin, les habitants sont amenés à accepter que la Couronne désigne le capitaine de leur moutier qu'ils avaient pris l'habitude de désigner directement[8]. L'église comportera jusqu'à trois tours. Il n'en subsiste que deux, dont une tour massive en forme de donjon. Au milieu du XVIIe siècle, la famille de Lambert, des marquis de Saint-Bris, acquiert la seigneurie de Chitry[9].
La rue centrale du village sert de limite à deux circonscriptions fiscales : celle de Tonnerre et celle d'Auxerre. Elles-mêmes perpétuaient une division féodale. Autant dire que lors des visites des « rats de cave », les tonneaux passaient d'un côté à l'autre de la rue. Ce mouvement de tangage souterrain peut expliquer la fortune des marchands de vin locaux.
Comme beaucoup de villages icaunais, Chitry est fortifié en 1538, avec des murailles.
En 1509, le pape accorde cent jours d'indulgence à ceux qui visiteront l'église Saint-Valérien à l'occasion de certaines fêtes.
Les Choiseul tiennent la seigneurie : Alix de Choiseul, veuve de Nicolas de Choiseul seigneur de Praslin en 1548 ; Georges en 1575 ; Ferry de Choiseul, maréchal des camps et armées du Roi en 1623 ; Madeleine de Choiseul, veuve de Jean Mallet comte de Dubrée en 1646. Mais d'autres lots sont à Jean de Crespy (la moitié en 1575 et 1602).
En 1646 et 1647, Jean de Lambert, marquis de Saint-Bris et maréchal des camps et armées du Roi, achète la baronnie au sieur de Vatimont de Praslin, de Choiseul et à la veuve de Jean Mallet. Le sort de Chitry devient lié à celui de sa puissante voisine.
Le commerce du vin permet aux fils du village de se rendre à Paris et de s'y faire immatriculer bourgeois de Paris. Ce statut procure des avantages pour y introduire des productions venues de province. La réussite profite aux plus hardis. Les Poan deviennent marchand de vin privilégiés suivant la Cour dès le début du XVIIe siècle. Par la suite, les Guénier (venus de Saint-Cyr-les-Colons, passés à Quenne et Saint-Bris)[10], les Campenon (venus de Saint-Bris et repartis à Tonnerre)[11] brilleront dans le monde étroit des marchands commissionnaires de vin.
Le village de Chitry est connu pour avoir donné un nombre remarquablement élevé de prêtres au diocèse durant le XXe siècle.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | Richer | |||
Jean-Baptiste Billon | ||||
1808 | 1815 | Pierre-Jacques Aubron | ||
1815 | Ambroise Raoul | |||
1898 | 1907 | Achille Petit | ||
2008 | 2014 | Jean-Yves Krantz[12] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[14].
En 2019, la commune comptait 345 habitants[Note 3], en diminution de 5,22 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
586 | 576 | 614 | 612 | 693 | 703 | 706 | 721 | 662 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
657 | 667 | 690 | 644 | 638 | 625 | 656 | 600 | 595 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
572 | 583 | 515 | 408 | 405 | 372 | 354 | 329 | 337 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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351 | 297 | 308 | 372 | 329 | 334 | 340 | 340 | 359 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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356 | 345 | - | - | - | - | - | - | - |
L'église étant « fortifiée », c'est de là que vient le suffixe le Fort car la vraie dénomination est Chitry-le-Fort.
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1905.