Joux-la-Ville est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.
Pour les articles homonymes, voir Joux (homonymie).
Joux-la-Ville | |
L'église. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Yonne |
Arrondissement | Avallon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Serein |
Maire Mandat |
Jean-Claude Lemaire 2020-2026 |
Code postal | 89440 |
Code commune | 89208 |
Démographie | |
Population municipale |
1 153 hab. (2019 ![]() |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 37′ 24″ nord, 3° 51′ 47″ est |
Altitude | Min. 183 m Max. 339 m |
Superficie | 43,81 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Avallon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Joux-la-Ville (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Joux-la-Ville occupe « le fond d'une large dépression de terrain formant le point de départ d'une vallée qui, après avoir décrit un grand contour, va se réunir à la vallée de la Cure, un peu au sud de Vermenton et vis-à-vis de l'ancienne abbaye de Reigny »[1]
Depuis Vermenton, la route emprunte le Val-de-Sacy (qui est le fond de la vallée). De chaque côté aboutissent de petits vallons secs très déboisés. Seule la forêt d'Hervaux et « quelques massifs de bois qui s'y rattachent, en se prolongeant du côté de la vallée de la Cure, témoignent de l'étendue des forêts anciennes »[1].
« L'étage oxfordien affleure dans la forêt d'Hervaux près de la route de L'Isle ; il est représenté par des argiles schisteuses, d'un gris brun avec oolithe ferrugineux; on y rencontre en assez grande abondance le Belemnites hastatus et l'Ammonites plicatilis. Mais le terrain qui domine et occupe la plus grande partie du territoire de la commune de Joux-La-Ville est l'étage corallien moyen, caractérisé par ses calcaires compactes, jaunâtres, lithographiques, se délitant le plus souvent en dalles très régulières. Ces calcaires sont exploités sur plusieurs points ; ils fournissent tantôt du moellon, tantôt de la pierre à chaux, et partout ils se font remarquer par l'uniformité de leur caractères. Les fossiles sont assez rares ; on rencontre cependant, dans quelques bancs, des pholadomyes, des panopées, la Terebratula insignis et la Rynchonella corallina »[1].
Joux-La-Ville est alimenté par une fontaine qui ne tarit jamais et de nombreuses sources : les pentes pierreuses formant une sorte de cirque autour du village
La superficie de la commune est de 4 379 hectares.
De nombreux hameaux : Couchenoire, Fontemois, Merry-les-Joux, Oudun, La Poste-aux-Alouettes, Pourly, Le Puits d'Edme, le Val-de-Mâlon, le Petit-Val-de-la-Nef, le Grand-Val-de-la-Nef.
![]() |
Vermenton (Sacy) | Nitry | Grimault | ![]() |
Lucy-sur-Cure Arcy-sur-Cure |
N | Massangis Coutarnoux Sainte-Colombe | ||
O Joux-la-Ville E | ||||
S | ||||
Précy-le-Sec | Lucy-le-Bois | Thory |
Joux-la-Ville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Avallon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 74 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,6 %), forêts (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %), zones urbanisées (1,1 %), prairies (0,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Attestée sous la forme Jugae en 1104, jugum en 1157, De joux au XIVe siècle.
Du latin jugum («crête de montagne, sommet»)[9].
La présence de nombreuses médailles antiques et des débris de constructions plaident en faveur d'un habitat ancien. Les restes d'une villa gallo-romaine se trouvent au lieu-dit Les Bouchies
Le village de Joux-la-Ville est cité en 1104 sous le nom de Jugae ou Jugum. Le village était autrefois divisé en deux parties : Joux-le-Châtel relevant du comté de Noyers, et Joux-la-Ville dépendant de celui d'Auxerre. La première appellation viendrait selon Courtépée des « vestiges d'un très-ancien château ruiné de fond en comble ».
L'ermitage de Fontemoy (Fons Humidus ou Fontismus) y fut fondé en 1097 : la communauté qui s'y développa adopta la règle cistercienne et s'établit en 1134 à Reigny, sur les bords de la Cure. La seigneurie appartint à l'abbaye de Reigny jusqu'à la Révolution.
Joux-la-Ville fut entouré de fortifications en 1522. La muraille démolie a servi à de nouvelles constructions.
L'église semble dater de la fin du XVe siècle et était entourée du cimetière.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1886 | 1902 | Jules Rétif | ||
1902 | 1906 | Henri Boursier | ||
1906 | 1908 | Émile Madelénat | ||
1908 | 1922 | Justin Jacques | ||
1922 | 1927 | Emile Deletang | ||
1927 | 1935 | Auguste Gautherin | ||
1935 | 1947 | Adrien Carré |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1935 | 1947 | Adrien Carré | ||
1947 | 1957 | Armand Delanque | ||
1957 | 1965 | Marcel Pinson | ||
1965 | 1968 | Edmé Carré | ||
1968 | mars 1983 | André Gueuniot | ||
mars 1983 | En cours | Jean-Claude Lemaire[11] | DVD | Conseiller général du canton de L'Isle-sur-Serein (1998-2015) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 1 153 habitants[Note 3], en diminution de 6,79 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,69 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 131 | 1 169 | 1 202 | 1 245 | 1 307 | 1 160 | 1 186 | 1 173 | 1 189 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 151 | 1 182 | 1 191 | 1 143 | 1 141 | 1 093 | 1 111 | 1 097 | 1 080 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 017 | 949 | 909 | 710 | 660 | 613 | 565 | 578 | 537 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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495 | 505 | 470 | 438 | 473 | 1 068 | 1 160 | 1 186 | 1 237 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 152 | 1 153 | - | - | - | - | - | - | - |
Michel Rochefort, géographe et urbaniste français., sa mère Agnés Lecourt de mère Louise Retif, cousine des Retif de Nitry et de Sacy
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