Jaulzy est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
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Jaulzy | |
![]() L'ancienne halte de Jaulzy. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Compiègne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Lisières de l'Oise |
Maire Mandat |
Yves Loubes 2020-2026 2020 Yves Loubes |
Code postal | 60350 |
Code commune | 60324 |
Démographie | |
Gentilé | Jaulziens, Jaulziennes |
Population municipale |
877 hab. (2019 ![]() |
Densité | 121 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 44″ nord, 3° 03′ 48″ est |
Altitude | Min. 36 m Max. 152 m |
Superficie | 7,26 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Compiègne-1 |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.jaulzy.fr/ |
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Jaulzy est un village agricole et forestier desservi par la RN 31, qui relie Rouen à Reims, situé à 18 km à l'est de Compiègne et à la même distance à l'ouest de Soissons, à 80 km au nord-est de Paris et à 52 km au sud de Saint-Quentin.
La commune comprend un hameau, Sailly, sur les pentes de la vallée de l'Aisne.
Le territoire communal est limité au nord par le lit de l'Aisne, affluent de l'Oise et donc sous-affluent du fleuve la Seine.
Le hameau de Sailly est drainé par un ruisseau qui se jette, via le ruisseau de Bournout, dans l'Aisne à Courtieux.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ribecourt », sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 738,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 47 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Jaulzy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (72,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,9 %), forêts (20,1 %), zones urbanisées (6,7 %), prairies (3,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,6 %), eaux continentales[Note 8] (0,3 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Le nom du village, « Jaulzy » provient du nom latin « Jaziacum » dont la lettre « i » au fil des années est devenue un « y ».
Par l'origine de son nom latin, nous pouvons en déduire que les origines du village remontent aux conquêtes romaines de la Gaule, au Ve siècle av. J.-C.
Des sarcophages anciens ont d'ailleurs été découverts au lieu-dit La Croix-des-Ormeaux[21].
En 486 ap. J.-C., avec les invasions barbares et la victoire de Clovis à Soissons, les Francs s'installent dans le village.
Selon Émile Coët, « Il y avait autrefois un péage sur [le chemin de Compiègne à Soissons] ; Philippe le Bel accorda 200 livres de rente aux religieux du Mont St-Pierre, à toucher sur ce droit féodal. Il y avait aussi un relais de poste aux chevaux : de Compiègne à Soissons, il n'y avait qu'un péage pour la rivière d'Aisne, il était perçu à Jaulzy, au profit des ducs de Valois.
Au mois de juin 1310, le roi donna à Gilles de Laon et à Oysile, sa femme, le péage de Jaulzy, estimé chaque année vingt livres parisis et quarante aissins[Note 9] d'avoine, à prendre sur plusieurs masures de Breuil, en dédommagement de certains lieùx qu'ils possédaient au Moncel et à Pont-Sainte-Maxence, qu'ils avaient échangés àvéç le roi[22] ». Le conseil du Roi décida en 1771 la suppression de ce péage alors perçu par le Duc d'Orléans. ce qui semble-t-il n'eut pas d'effet car les péage étant encore perçu en 1789[23],[24].
Durant les Guerres de Religion, Jaulzy, comme les villages avoinants, subit des destructions, étant situés entre les places fortes de Soissons, aux mains des ligueurs, et Compiègne tenu parf les huguenots[25].
Le château de Jaulzy a été détruit sous la Révolution française. A son emplacement a été construit sous le Premier empire un relais de poste permettant le relai des chevaux entre Compiègne et Soissons par le maître de poste Pierre Reculé[26].
La commune de Jaulzy, instituée par la Révolution française, a été rattachée à celle de Courtieux de 1827 à 1832[24].
Le village a été desservi par une gare de Jaulzy, sur la ligne de Rochy-Condé à Soissons, qui est mise en service en 1881 entre Clermont et Soissons, facilitant le déplacement des habitants et le transport des marchandises.
Le trafic ferroviaire est interrompu pendant la Première Guerre mondiale car la ligne est proche du front, mais reprend pour les besoins de l'armée en 1917, puis est restitué à l'exploitation civile après la guerre. Par contre, une voie ferrée de campagne, à voie étroite, est établie le long de l'Aisne[27]. Cette ligne a été maintenue en service pour les besoins civils et était encore en service fin 1919[28]
Le village subit des destructions pendant la Guerre, notamment sur la RN 31[27] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [29].
Le trafic ferroviaire cesse pour le transport des voyageurs en 1940 en raison de la baisse du trafic pendant l'entre deux guerres favorisé par le développement des transports routiers puis de la pénurie de carburant pour les autorails à partir du début de la Seconde Gierre mondiale. Quelques circulations de trains desservant la gare ont lieu à partir de 1942, et cessent à la Libération de la France.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Compiègne du département de l'Oise[30].
Elle faisait partie depuis 1801 du canton d'Attichy[31]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette organisation territoriale administrative a disparu, le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Compiègne-1[30]
Pour les élections législatives, elle fait partie de la cinquième circonscription de l'Oise.
Jaulzy est membre de la communauté de communes des Lisières de l'Oise[30], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 sous le nom de communauté de communes du Canton d'Attichy et qui succédait à un SIVOM créé en 1964 et qui regroupait déjà les communes de l'ancien canton d'Attichy.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1840[32] | M. Baraquin | Jardinier | ||
1888 | Hyppolite Lefèvre[33] | Républicain | Election annulée fin 1888 | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1974 | 1999 | Jacques Cance[34] | Avocat, commissaire aux comptes[35] | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001[36] | 2020 | Daniel Terrade | Agriculteur retraité |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2019, la commune comptait 877 habitants[Note 10], en diminution de 3,73 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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272 | 309 | 335 | 386 | 580 | 420 | 403 | 429 | 438 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
417 | 391 | 336 | 367 | 324 | 355 | 346 | 367 | 364 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
353 | 379 | 389 | 375 | 413 | 454 | 429 | 453 | 483 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
516 | 537 | 491 | 539 | 732 | 811 | 936 | 945 | 909 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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913 | 877 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,9 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 23,2 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 435 hommes pour 455 femmes, soit un taux de 51,12 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,2 | 90 ou + | 0,7 |
3,7 | 75-89 ans | 4,2 |
17,9 | 60-74 ans | 19,6 |
22,4 | 45-59 ans | 20,5 |
18,6 | 30-44 ans | 16,3 |
15,9 | 15-29 ans | 16,5 |
21,2 | 0-14 ans | 22,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
La communauté de communes des Lisières de l'Oise a organisé avec la municipalité un spectacle Son et lumières en juin 2019 sur le thème « La Révolution à Jaulzy », avec la participation de plus de 350 bénévoles[42],[43].
Jaulzy possède une église, l'église Saint Martin[44],[45] qui a été reconstruite durant la période de la Renaissance, en 1551. Cette reconstruction a eu lieu après l'installation de la cloche fondue en 1541. Le monument résulte majoritairement de cette reconstruction, cependant le bras nord du transept, qui était à l'origine une chapelle, peut-être attribué au milieu du XIIIe siècle. Des traces de peinture datant de la même époque sont encore visibles. Parmi le mobilier de l'église, il faut noter le grand retable du maître-autel, daté de 1775 et d'un lutrin du XVIIIe siècle.
Le chanoine Eugène Müller écrivait en 1904 « L'église de Jaulzy appartient au commencement du XIIIe siècle et au milieu du XVIe. « On remarque une croix fort ancienne dans le cimetière ». Le clocher renferme une cloche de Jacques, datée de 1541. Ce fondeur, auquel on doit aussi les cloches de Trumilly (1541) et de Pierrefonds (1374), employait, dit l'abbé Texier, « des ornements d'une très grande richesse. Les lettres sont grandes, saillantes, nettes, bien équarries et d'une forme très élégante[46] ».
Des ruines d'un château sont visibles dans le village[47]. Le château d'Ortois aurait été construit vers 1550 par les seigneurs de Blérancourt, les de Lanvin. Cette construction remplaçait surement des vestiges plus anciens, tel que le prouve l’existence de caves datant du XIVe siècle. Le monument est détruit sous la Révolution française, seul subsistent les tourelles d'angles du parc en forme de cloche, dans la rue des Tournelles.
Un remarquable édicule, baptisé temple, se trouve au centre[26].
À l'emplacement du château, rue des Tournelles, se trouve l'ancien relais de poste datant du débit du XIXe siècle et constitué d'un long logis, sans étage, à toiture à croupes[26].
Abel Ferry, neveu de Jules Ferry, meurt à Jaulzy, sept jours en 1918 après avoir été blessé par un obus dans l'Aisne. Cet homme politique radical, député des Vosges, avait été un combattant acharné, membre du gouvernement en même temps que soldat au front[48].
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L’emblème de Jaulzy, bien qu'en forme d'écu, est trop éloigné des règles héraldiques pour être envisagé comme un blason.
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