Croutoy est une commune française située dans le département de l'Oise, en région Hauts-de-France.
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Croutoy | |
L'église Notre-Dame et son cimetière fortifié (XVIe siècle). | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Oise |
Arrondissement | Compiègne |
Intercommunalité | CC des Lisières de l'Oise |
Maire Mandat |
Guillain de France 2020-2026 |
Code postal | 60350 |
Code commune | 60184 |
Démographie | |
Gentilé | Croutoyens, Croutoyennes |
Population municipale |
207 hab. (2019 ![]() |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 23′ 13″ nord, 3° 02′ 33″ est |
Altitude | Min. 54 m Max. 146 m |
Superficie | 3,27 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Compiègne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Compiègne-2 |
Législatives | 5e circonscription de l'Oise |
Localisation | |
modifier ![]() |
Croutoy est un village rural du Soissonnais situé à l'est de la forêt de Compiègne, entre Pierrefonds au sud-ouest et Attichy au nord, à 16 km à l'ouest de Compiègne, 21 km à l'ouest de Soissons et à 49 km au nord de Meaux. Il est situé sur le rebord du plateau qui surplombe la vallée de l'Aisne.
Il est aisément accessible par la Route nationale 31.
Couloisy | Jaulzy | |
Cuise-la-Motte | ![]() |
|
Saint-Étienne-Roilaye | Chelles | Hautefontaine |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Ribecourt », sur la commune de Ribécourt-Dreslincourt, mise en service en 1976[7] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,2 °C et la hauteur de précipitations de 738,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, dans le département de l'Aisne, mise en service en 1933 et à 48 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].
Croutoy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Compiègne dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (71,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (71,1 %), forêts (28,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Croutoy compte un hameau, Martimont, au sud du territoire communal.
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 107, alors qu'il était de 104 en 2013 et de 100 en 2008[I 1].
Parmi ces logements, 82,9 % étaient des résidences principales, 7 % des résidences secondaires et 10 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 100 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0 % des appartements[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Croutoy en 2018 en comparaison avec celle de l'Oise et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (7 %) supérieure à celle du département (2,5 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 71,9 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (76,7 % en 2013), contre 61,4 % pour l'Oise et 57,5 pour la France entière[I 3].
Typologie | Croutoy[I 1] | Oise[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 82,9 | 90,4 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 7 | 2,5 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 10 | 7,1 | 8,2 |
Croutoy appartient au IXe siècle à l'abbaye Saint-Etienne de Choisy-au-Bac[21].
Le hameau de Martinont est une ancienne seigneurie qui a été aussi importante que la villa royale de Cuise-la-Motte. Il est réuni au domaine royal et donné en garde à des chevaliers, qui prennent le nom de Martimont. Ce fief comprenait les terres de Courtieux et de Jaulzy et dépendait des châtelains de Pierrefonds et est ruiné dans lors de guerres ; l'église de Martinont est détruite en 1740, après sa réunion à la paroisse de Croutoy[21].
Le terrain d'aviation de Croutoy – Hautefontaine est aménagé lors de la première Guerre mondiale par l'armée française[22].
Le village a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918 le [23].
Lors de la bataille de France, pour ralentir l'avancée allemande, le Génie français détruit partiellement le pont d'Attichy le et l'armée ordonne l'évacuation du village le même jour. Les jours suivants, les militaires prenaient possession des lieux. Le château devient l'état-major du 237e RI puis du 1er Bataillon du 170e RI. Le 8 juin, Croutoy est transformé en point d'appui par les troupes en repli et se trouve encerclé[24]
Le , après un bombardement aérien allemand puis des combats de rue acharnés, 22 soldats français sont tués près de l'église, dont 10 brancardiers. Le 25 juin, lorsque la population revient dans le village, vingt-cinq maisons sont détruites. Néanmoins, Croutoy devient un cantonnement de la Wehrmacht et de la Luftwaffe[25],[24].
L'aérodrome, en travaux, n'est pas utilisé par l'armée française pendant la Bataille de France. En 1943, il est répertorié en octobre 1943 par la Luftwaffe comme « Platz Kommando Haute Fontaine » et comprend deux aires de dispersion, avec au total 13 abris avions et 6 en construction en 1944[22]. Lors du Débarquement de Normandie, le terrain d'aviation de Croutoy est réactivé par la Luftwaffe et bombardé par les avions alliés[24].
Le village est libéré le par la 1re Armée américaine à la poursuite des Allemands en retraite[24].
A la Libération, le terrain est transformé par le Continental Central Prisoners of War Enclosure (CCPWE) en camp de prisonniers allemands, le plus important de France, puisqu'il a atteint 10 000 internés. Ce camp a fermé en 1947 et le terrain rendu à l'agriculture[22],[24].
Le premier plan de reconstruction du village est réalisé par l'architecte-urbaniste M. Le Caisne, architecte-urbaniste en juillet 1943, mais les travaux ne commencent que le pour s'achever le , jour de la cérémonie dite de la résurrection de Croutoy[24].
Le village a été cité à l'ordre de la brigade : « Localité dont toutes les habitations ont été sinistrées et dont la population a fait preuve de courage dans l'épreuve et dans la lutte contre l'ennemi.
Déjà citée au titre de la guerre 1914-1918 » et décoré de la Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1950[24] | M. de France | Général | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1995 | 18 juin 2012[26] | Bernard Charlet | Décédé en fonction | |
septembre 2012 | 2014 | Alain Charpentier | Cadre commercial | |
2014[27] | mai 2020 | Axell de Bruyn | agriculteur | |
mai 2020[28] | En cours (au 2 décembre 2021) |
Guillain de France |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[30].
En 2019, la commune comptait 207 habitants[Note 8], en diminution de 2,82 % par rapport à 2013 (Oise : +1,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
182 | 178 | 233 | 211 | 410 | 239 | 234 | 229 | 222 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
219 | 214 | 204 | 199 | 198 | 201 | 193 | 192 | 183 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
178 | 169 | 224 | 171 | 179 | 177 | 200 | 143 | 191 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
168 | 165 | 150 | 163 | 161 | 173 | 233 | 236 | 219 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
212 | 207 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,3 % la même année, alors qu'il est de 22,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 103 hommes pour 104 femmes, soit un taux de 50,24 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,11 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,0 | 90 ou + | 1,0 |
5,8 | 75-89 ans | 5,8 |
11,7 | 60-74 ans | 15,4 |
30,1 | 45-59 ans | 28,8 |
17,5 | 30-44 ans | 19,2 |
21,4 | 15-29 ans | 12,5 |
12,6 | 0-14 ans | 17,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,3 | 75-89 ans | 7,5 |
15,1 | 60-74 ans | 15,8 |
20,9 | 45-59 ans | 20,1 |
19,5 | 30-44 ans | 19,4 |
17,9 | 15-29 ans | 16,5 |
20,8 | 0-14 ans | 19,4 |
Une toile d'Edmond Daynes représentant l'église est conservée au musée Antoine-Vivenel de Compiègne.
![]() |
Blason | Écartelé : au 1) contre écartelé au I et au IV d’azur à la fleur de lys d’or, au II et III de gueules à la tour d’or coulissée, ajourée et maçonnée de sable, au 2) d’azur à la croix tréflée d’or accostée de deux crosses abbatiales affrontées du même, au 3) fascé d’argent et d’azur, les fasces d’argent chargées de six fleurs de lys de gueules ordonnées 3.2.1 au 4) de gueules à la lance de tournoi d’or au guidon d’argent chargé d’une aigle de sable, adextrée en pointe d’une fleurs de lys aussi d’or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |