Jaillon est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.
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Jaillon | |
Église Saint-Gorgon. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
Catherine Sauvage 2020-2026 |
Code postal | 54200 |
Code commune | 54272 |
Démographie | |
Gentilé | Jaillonais, Jaillonaises [1] |
Population municipale |
469 hab. (2019 ![]() |
Densité | 63 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 27″ nord, 5° 58′ 08″ est |
Altitude | Min. 197 m Max. 277 m |
Superficie | 7,47 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 747 hectares comprend en 2011, plus de 57 % de terres arables et de prairies, près de 26 % de forêt, 3.5% de surfaces agricoles diverses et 12 % de zones industrielles et urbanisées[2].
Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : Le Terrouin (sur 4.295 km) et le ruisseau le Longeau (sur 0.591 km)[3]
La commune est desservie par la route départementale no 611 (Toul-Dieulouard) mais les chroniques historiques et répertoires archéologiques[4] signalent d'ancien chemins allant vers Liverdun à l'est et vers Avrainville au nord-ouest[5].
Avrainville | Rosière en haye | Rosière en haye |
Francheville | ![]() |
Liverdun |
Villey-saint-Etienne | Villey-saint-Etienne |
Jaillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (61,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (34,6 %), forêts (24,6 %), prairies (19,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (11,9 %), zones urbanisées (4,8 %), mines, décharges et chantiers (3,5 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,2 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Gavalongæ (836) ; Gavalunigæ (884) ; Gavalungæ (936) ; Ecclesia Gavillonis (1065) ; Javulns (1169) ; Javelons (1127-1168) ; Jauluns (1196) ; Javillons Jaillons Jallons (1271) ; Gavelutæ (1359) ; Jaillonnum Jalonnum domus hospitaliorum de Jaillons (1402) sont les graphies recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[13].
M. Auguste Longnon propose dans son dictionnaire de toponymie une formation pour le substantif "Jaille" à partir du verbe jaillir, en lien avec un lieu où jaillissent des sources. La topographie de la commune comporte effectivement une vallée arrosée.
E. Grosse[14] en parle en ces termes :
«Ce village remonte à la plus haute antiquité : on le nommait, en latin, Gavillo, et il en est fait mention dans quelques actes publics du IXe siècle.Il est encore parlé de Gavolingis et Gavolonigis, dans deux titres de l'abbaye de Saint-Evre , l'un de l'an 836 et l'autre de l'an 884[15].»
H Lepage signale sur ce territoire la découverte d'objets en silex travaillé, intacts ou à l'état de débris et de quelques monnaies des Leuques, l'une d'entre elles, au droit, présente une tête barbare, et au revers, un sanglier[16].
De nombreuses monnaies romaines et d'autres objets[17] ont été trouvées sur la commune le long de l'ancienne voie Lyon-Trèves.(Fig1 - Jaillon (Ban communal))
Toutefois Lepage défend l'hypothèse, contraire à ses prédécesseurs historiens, que ce secteur, s'il a surement été fréquenté par des armées romaines, n'a jamais été fortifié comme un camp aménagé sur la durée :
«. De chaque côté de cette voie, près de Jaillon, vaste plateau appelé par les auteurs et la tradition Camp romain, dénomination adoptée aussi par M. Beaulieu. Malgré son assertion, nous pensons que le prétendu camp de Jaillon n'a été qu'un lieu de stationnement temporaire pour les légions en marche entre Toul et Scarponne, et que cet emplacement, très-favorable du reste pour les haltes, ne fut jamais pourvu de travaux de défense sérieux, comme les camps proprement dits. D'après l'examen du sol, les trouvailles faites et le nom des cantons conservés, on doit supposer que les troupes de pied stationnaient sur le petit plateau, limité à peu près par le village, la vallée, la route et le chemin de la Croix, emplacement ayant la forme d'un quadrilatère d'environ 500 mètres de l'est à l'ouest, et de 400 mètres du nord au sud[16]...»
«Ces découvertes font présumer que le soi-disant camp de Jaillon ne fut qu'un établissement agricole, où purent parfois s'attarder ou séjourner des colonnes militaires en route vers la frontière de Germanie[18].»
Les chroniques rapportent en plusieurs occasions la découverte d’une nécropole mérovingienne :
«(en creusant une cave) ... en 1869, découverte de 40 sépultures, dans 13 tombeaux rangés sur 4 lignes, parallèles deux à deux ; 2 mètres de distance, renfermant chacune 3 ou 4 squelettes. On recueillit 2 vases, des grains de colliers en corail et en verroteries[19].»
Qu' Édouard Salin classe dans le groupe des sépultures du Haut Moyen Âge[20].
J Beaupré évoque quant à lui les dernières périodes du Moyen Âge en ces termes :
«Jaillon est très ancien il est cité dans une charte de l'an 836, sous le nom de Gavalongæ (D. T.), et, au XIe siècle, on le voit en possession d'une église qui est donnée aux chanoines de Saint-Gengoult (S.). Au Pont-de-Jaillon, écart appelé le Pont à Jaillons en 1291 (D. T.), à 5 ou 600 mètres à l'ouest du village, près de la route, il existait, à cette date, un hôpital qui relevait de la commanderie de Libdeau, un pâtis à peu de distance s'appelle la Commanderie[21],[19] »
De fait , une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem a existé au lieu-dit Pont de Jaillon. Son existence est attestée en 1291[22] et en 1296[23] et elle a été rattachée à la commanderie de Libdeau après la dévolution des biens de l'ordre du Temple[24],[Note 3].
«Cet établissement hospitalier n'était plus qu'un ermitage en 1616; il fut démoli par arrêt du conseil de Lorraine, quelque temps après, pour un motif qu'on ne fait pas connaitre[19]»
Dans un livre consacré à la première guerre mondiale, René Mercier transcrit un texte signé Pierre LEONY qui évoque dans une note de campagne les conséquences du conflit sur la vie campagnarde lorraine et notamment à Jaillon :
«Les Animaux Hélas ! nous n'aurons pas eu de Comice agricole cette année. Les chevaux ardennais-lorrains qui devaient être à Longwy, à Pont-à-Mousson, à Mandres-aux-Quatre-Tours, traînent maintenant les convois sur les routes. Les vaches sont dans les parcs prêtes à être sacrifiées pour l'armée. Et les célèbres volailles de Mme Laroppe, de Jaillon, ont été mangées par les territoriaux.»
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | mars 2008 | Michel Milandri | ||
mars 2008 | mai 2020 | Régis Mathieu[26] | Retraité salarié du secteur privé | |
mai 2020 | En cours | Catherine Sauvage[26],[27] | Cadre administrative et commerciale d'entreprise |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 469 habitants[Note 4], en augmentation de 4,22 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
245 | 260 | 270 | 292 | 300 | 270 | 293 | 293 | 311 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
308 | 291 | 269 | 254 | 249 | 242 | 262 | 237 | 212 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
216 | 202 | 172 | 172 | 178 | 182 | 182 | 215 | 213 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
180 | 166 | 179 | 249 | 302 | 350 | 360 | 353 | 469 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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469 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et faiblement viticole , au XIXe siècle:
« Surf. territ.: 747 hect. ; 459 en terres lab., 39 en prés , 11 en vignes, 126 en bois »[14],[32]
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[33]), la commune de Jaillon était majoritairement orientée[Note 5] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 192 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en nette diminution depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 419 à 174 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 3(11 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 3 unité(s) de travail[Note 7]. (8 auparavant)
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Blason | |
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Détails |