La commune est située dans la plaine de Cocherel Site inscrit(1977)[1].
Localisation
Houlbec-Cocherel est constituée de deux communes, Houlbec et Cocherel, dont la fusion remonterait au XVIIesiècle. Le bourg de Houlbec se compose de deux parties distinctes, l'une située sur le plateau de Madrie, où l'on trouve la mairie, les écoles et la salle polyvalente, l'autre (le Bas Houlbec), en contrebas, le long du ru, où sont situés l'église Saint-Pierre, et le cimetière qui l'entoure. La commune englobe plusieurs hameaux, Cocherel, la Moinerie, la Cailletterie, la Petite Fortelle, la Grande Fortelle, la Poterie et la Côte aux Brebis.
La commune est bordée par l'Eure, affluent de la Seine.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 10,7°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 3,3 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 3,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Évreux-Huest», sur la commune de Huest, mise en service en 1968[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3°C pour la période 1971-2000[12] à 10,8°C pour 1981-2010[13], puis à 11,2°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Houlbec-Cocherel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
Toponymie
Houlbec, un ancien hameau d’Houlbec-Cocherel, est attesté sous les formes Houlebet en 1234 (bulle de Grégoire IX), Houllebec en 1786 (le P. Anselme, IX)[20].
Le toponyme Houlbec (HolbecXIIesiècle) est dérivé du scandinave Holr bekkr signifiant «ruisseau en creux» ou «ravine»[21]. On trouve de nombreux Houlbec, Houllebec en Normandie qui s'appliquent à des cours d'eau et / ou à des villages.
Cocherel est attesté sous les formes Cokerellus en 1011 (ch. de Raoul d’Ivry), Coquerel et Quoquerel au XIIIesiècle (cart. de Jumiéges), Cokerel en 1207 (cart. de Saint-Ouen), Quocherel vers 1250 (Bibllotéque nationale), Coucherel en 1364 (Froissart), Coicherel en 1364 (lettres du captal de Buch), Cocheret en 1631 (Tassin, Plans et profilz)[22].
Cocherel est analogue aux Cocherel du sud et aux Cocquerel du nord de la ligne Joret. Ces toponymes correspondraient à des moulins à eau ou à vent[23].
Histoire
Cocherel est entrée dans l'histoire lorsque Bertrand du Guesclin y massa ses troupes avant de mettre en déroute les Anglo-Navarrais en 1364, sachant toutefois que le terrain de bataille se situe sur le territoire de la commune d'Hardencourt-Cocherel[24].
Article détaillé: Bataille de Cocherel.
Le fief d'Houlbec, au Moyen Âge, et jusqu'à la Révolution, se divisait en deux portions: Houlbec-le-Pré et Houlbec-la-Salle. Leurs manoirs s'élevaient dans le vallon. Celui du Pré a été détruit au début du XXesiècle, il était situé au sud-est du Bas Houlbec. L'autre, celui de la Salle, bâti derrière le chevet de l'église, a été détruit à la Révolution.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 1 280 habitants[Note 7], en diminution de 4,62% par rapport à 2013 (Eure: +0,75%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
460
475
492
531
509
511
508
507
478
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
471
457
472
437
483
506
464
491
492
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
455
460
432
384
383
385
325
331
379
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
341
407
460
859
1 127
1 188
1 343
1 342
1 346
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 331
1 280
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Monument commémoratif dédié à Bertrand du Guesclin (situé sur la commune d'Hardencourt-Cocherel).
La bataille de Cocherel s'est déroulée le sur le territoire actuel des deux communes Houlbec-Cocherel et Hardencourt-Cocherel. C'est sur le territoire de cette dernière que se trouve la pyramide commémorative, où est gravé:
A B. DU GUESCLIN BATAILLE DE COCHEREL XVI MAI MCCCLXIV
Tombe d'Aristide Briand: Le président du Conseil a découvert fortuitement, lors d'une partie de chasse, le petit hameau de Cocherel (commune d'Houlbec-Cocherel). Pendant quelque temps, il s'est contenté de louer une chambre à l'auberge Querolle, en face du pont. Il s'y plaisait tant qu'il a, petit à petit, acheté plusieurs propriétés où il aimait à venir, loin des soucis de la vie politique et où il vivait simplement au milieu des habitants. Il a demandé à être inhumé à proximité du cimetière attenant à l'église Notre-Dame de Cocherel, où son tombeau, une sobre et massive dalle de granit, regarde la vallée d'Eure.
Statue d'Aristide Briand (tout près du pont sur l'Eure située aussi sur le territoire de la commune d'Hardencourt-Cocherel)
Église Notre-Dame de Cocherel, cette église[30], dont l'origine est très ancienne, est dédiée à Notre-Dame. Le patronage en revenait à l'abbaye Saint-Ouen de Rouen. La porte d'entrée, en anse de panier, présente une voussure ornée de feuillages et d'animaux rampants, caractéristiques du gothique tertiaire. C'est le seul témoin de la construction primitive. À l'intérieur, se trouvent des statues de sainte Barbe du XVesiècle, saint Sébastien et sainte Anne du XVIesiècle.
Article détaillé: Église Notre-Dame de Cocherel.
Lavoirs anciens: celui du Bas-Houlbec et celui de Cocherel.
L'église Saint-Pierre à Houlbec.
Église Saint-Pierre du Bas Houlbec[31] où sont conservés d'anciens costumes de charitons. Cette église, contient les statues de sainte Catherine du XVesiècle, sainte Barbe et de saint Michel du XVIesiècle. Dans le cimetière se trouvent les sépultures de la famille Aulanier du Hallay[Qui?], du député[32] Castelli[33] et du député de l'Eure de la IIIe République Ambroise Bully (1882-1890); tombe collective des abbés Lemaître[Qui?] et Brunet[Qui?].
Patrimoine naturel
Site classé
Le cimetière de Cocherel Site classé(1934)[34]. Ce classement concerne le cimetière, l’enclos du président Aristide Briand avec les arbres qui s'y trouvent, la croix à socle de pierre, l'église, les trois sapins en bordure de la route, le bâtiment en galandage contre lequel est fixée la stèle commémorative et les deux ormes plantés à l'est de ce bâtiment.
Site inscrit
Le pont de Cocherel, les rives et îles de l'Eure Site inscrit(1943)[35].
Aristide Briand (1862-1932): le charme du hameau de Cocherel, au bord de l'Eure, séduisit l'homme politique qui en fit sa résidence de prédilection.
Luc-Marie Bayle (1914-2000). Officier de marine, en 1935, il effectue une campagne en Chine sur la canonnière Balny. Il est nommé peintre officiel de la marine en 1944. Il a commandé la Marine française en Polynésie de 1956 à 1958, puis a été nommé directeur du musée de la Marine de 1972 à 1980.
Jeane Manson a vécu à Houlbec-Cocherel entre 1991 et 2012-2013, année à partir desquelles elle s'est expatriée par suite de démêlés avec le Trésor public[36].
Marc Eisenberg vit à Houlbec-Cocherel dans le domaine des Bois d'Houlbec. Classé 233efortune française, sa famille détient un patrimoine de 280 millions d'euros (en 2011).
Héraldique
Article connexe: Armorial des communes de l'Eure.
Blason
D'argent à une aigle bicéphale de sable, becquée et membrée de gueules, au bâton du même brochant; au chef chargé d'un léopard d'or armé et lampassé d'azur.
Détails
Création Jean-François Binon.
Sources
Adolphe-Georges Poulain, Des rives de la Seine aux bords de l'Eure et de l'Epte. Les environs de Vernon, 1935; Éditions Res Universis, 1993 (ISBN2-7428-0085-9) (ISSN0993-7129)
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«La plaine de Cocherel», sur Carmen - L'application cartographique au service des données environnementales (consulté le ).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p.115.
François de Beaurepaire (préf.Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221p. (ISBN2-7084-0067-3, OCLC9675154), p.129.
Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p.58.
François de Beaurepaire, op. cit.
Jean Mineray, Gaillon, un château, des villages, des histoires…, Luneray, éditions Bertout, 1984, page 62 (ISBN2-86743-023-2).
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