Ménilles est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
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Ménilles | |
![]() L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Maire Mandat |
Didier Courtat 2020-2026 |
Code postal | 27120 |
Code commune | 27397 |
Démographie | |
Gentilé | Ménillons |
Population municipale |
1 737 hab. (2019 ![]() |
Densité | 299 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 02′ 03″ nord, 1° 21′ 58″ est |
Altitude | Min. 35 m Max. 138 m |
Superficie | 5,81 km2 |
Unité urbaine | Pacy-sur-Eure (banlieue) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Pacy-sur-Eure |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Le bourg de Ménilles est bâti au bas du coteau où coule la rivière d'Eure.
La commune est traversée par l'Eure, affluent de la Seine.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[9] à 10,8 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[11].
Ménilles est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Pacy-sur-Eure, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[15] et 7 276 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (60,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,1 %), zones urbanisées (25,7 %), forêts (14,8 %), prairies (14,4 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Menila vers 1024 (charte de Richard II), Menilla en 1025, Menilæ (charte de la Noë) et de Menilis en 1223[22], Menil en 1740 (sentence de la vicomté de l’Eau)[23].
Ménilles était connu au XIIe siècle pour sa production de vin : les religieux de l'abbaye de la Noë avaient en 1223 le droit de pressurage sur toutes les vignes de ce territoire. En 1194, le roi Philippe-Auguste installe des bornes à la sortie de Ménilles, à l'extrémité du Hameau de la Grande Cour, Ménilles étant sur le domaine français et non sur le domaine anglais de Richard Cœur de Lion, duc de Normandie et roi d'Angleterre.
La culture du safran y était répandue au XVIIe siècle : on déposait les produits de cette plante dans les caves souterraines au pied du coteau.
Au XIIIe siècle, Ménilles constituait un quart de fief relevant de la châtellenie de Pacy.
![]() |
Ces armes peuvent se blasonner ainsi aujourd'hui : de gueules aux six billettes d'or ordonnées 3, 2, 1.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours | Yves Rochette | UMP-LR | Retraité |
En 2017, la commune a été labellisée « 3 fleurs » par le Conseil national de villes et villages fleuris de France[24].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].
En 2019, la commune comptait 1 737 habitants[Note 7], en augmentation de 10,22 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 244 | 1 217 | 1 230 | 996 | 1 008 | 1 028 | 1 011 | 931 | 925 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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831 | 763 | 749 | 717 | 738 | 721 | 696 | 680 | 719 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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760 | 814 | 833 | 688 | 720 | 633 | 668 | 698 | 850 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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956 | 909 | 1 183 | 1 248 | 1 449 | 1 382 | 1 486 | 1 516 | 1 576 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 739 | 1 737 | - | - | - | - | - | - | - |
Il existe deux châteaux à Ménilles : le Grand Château situé sur la colline dominant la vallée et le Petit Château de La Grande Cour situé en contrebas en direction du petit village de Cocherel.
À l'origine, le fief de Ménilles (avec son manoir à tourelle, son colombier, son pressoir, ses souterrains…) appartenait à la famille du même nom. La dernière héritière des Ménilles se maria avec messire Le Sesne (alias Le Cesne). Commencé sous le règne de François Ier, le Grand Château, dit château de Ménilles, ne put être terminé par le seigneur du lieu, mort prématurément. Ménilles devint « une terre vague » sans seigneur pour rendre aveu, les enfants dudit seigneur étant trop jeunes ; sa veuve fut expropriée par le roi Henri II.
Il ne restait que des fondations imposantes sur lesquelles l'architecte Philibert de l'Orme construisit en 1551 (achèvement des travaux) et 1552 (décoration intérieure) le château actuel en pierre de taille et brique orangée sur l'ordre du roi qui l'offrit à sa favorite Diane de Poitiers[29]. Diane habitait le château d'Anet et venait chasser jusqu'à Ménilles en passant par la forêt de Pacy. Ses chevaux étaient tellement sacrés qu'elle avait ordonné l'installation de mangeoires en marbre dans les écuries. Un rare mur incorporant des emblèmes de brique du XVIe siècle subsiste[30].
Par la suite, le château retourne à la famille Le Sesne dont le dernier héritier mâle a été titré marquis de Ménilles par Louis XV. La fille du vieux marquis épousa le comte Joseph de Puisaye, général royaliste qui voulut libérer Louis XVII du Temple. Ils auront une fille unique prénommée Joséphine Louise, qui décède à l'âge de l'adolescence.
C'est l'abbé d'Auxais, parent de la jeune fille, qui hérite du domaine. Le château devient la résidence d'été des évêques d'Évreux. Peu après la mort de l'abbé d'Auxais, son neveu se débarrasse du château en le vendant au baron Antoine-Marie Roederer. Son épouse conserve le château jusqu'à sa mort en 1874, date à laquelle la marquise Artus de Montalembert d'Essé née Marie Marthe de Choiseul-Praslin (fille de la duchesse assassinée par son mari) s'en rend acquéreur. Elle donne, en guise de cadeau de mariage, le château à son fils le comte Raoul de Montalembert d'Essé (1860-1944). Sous l'Occupation, Raoul de Montalembert meurt d'une crise cardiaque en 1944 : la Wehrmacht s'emparent du château et y accueillent ensuite des Waffen-SS. Les enfants et héritiers du comte de Montalembert d'Essé subissent alors la terreur et l'humiliation… Alix de Montalembert d'Essé, fille aînée de Raoul, fut une grande résistante française qui fut emprisonnée[31],[32]. Elle était une des secrétaires du réseau secret de la résistance française aux ordres du général de Gaulle[33]. Repris par Alix en 1945, le château est acquis en 1950 par une société immobilière appartenant au maire de Ménilles (M. Morel) qui va revendre le domaine en morceaux pendant dix ans. En 1960, le domaine est racheté par la ville de Gennevilliers, grâce à son maire Waldeck Lhuillier, qui le transforme en centre de vacances, de loisirs pour les jeunes et de repos pour les anciens de Gennevilliers. Le château, très abîmé, fut ainsi sauvé.
Il s'agit du château de la Grand'Cour. Ancien domaine religieux appartenant au prieuré de Saulseuse, le fief de la Grand'Cour (comprenant ferme, logis seigneurial, chapelle et communs) est vendu par morceaux à la Révolution. Le logis seigneurial des religieux est racheté par les chevaliers Cauvin de Lemperière qui le transforment. Le comte Antoine de La Rochefoucauld, collectionneur, musicien, mécène et rosicrucien, rachète la propriété en 1894. Il en fait son pavillon de chasse.
Placée sous le vocable de saint Pierre et saint Paul, est inscrite aux monuments Historiques [34]. C'est une des plus anciennes de la vallée d'Eure. Elle date du XVIe siècle et fut consacrée le par Toussaint Varin, évêque de Thessalonique, comme indiqué sur une plaque située à gauche de l'entrée du chœur.
L'église fut construite vraisemblablement à la place d'une plus ancienne, datée du XIe siècle, puisque Raoul, comte d'Ivry et de Bayeux, donna l'église de Ménilles à l'abbaye de Fécamp en 1026. Le clocher est daté su XVe siècle et quelques aménagements datent du XVIIe siècle.
Le monument est construit en pierres de taille du XVIe siècle et est composé d'une nef flanquée de deux bas-côtés, dont l'un est terminé par la chapelle de la Vierge, et d'un chœur en retrait. La loge seigneuriale qui ouvre dans le chœur est du XIXe siècle.
Le portail en plein cintre, classé monument historique, est un bel exemple de l'art de la Renaissance, daté de 1562. Les socles des niches ornent son trumeau et les contreforts qui flanquent le portail sont décorés de feuillages découpés encadrant des écus. Les dais gothiques de l'archivolte (moulure ornementée des voussures d'une arcade) offrent à la vue des anges tenant les instruments de la Passion. Le remplage de la fenêtre des tympans est flamboyant.
Les vantaux des deux portes présentent des personnages sculptés dont saint Sébastien (patron des archers et des prisonniers) et saint Martin (patron des militaires et des soldats) de style Renaissance.
Le marquis de Ménilles et sa première épouse sont enterrés dans le chœur de l'église sous les marches de l'autel.