Hasparren (prononcer [aspaʁɛ̃], Hazparne[1] en basque) est une commune française, située dans le département des Pyrénées-Atlantiques en région Nouvelle-Aquitaine.
Hasparren
Maison du XVIIIesiècle. Les renforts des volets, exceptionnellement placés sur leur face externe, mettent en valeur la plasticité de l'architecture.
La commune d'Hasparren se trouve dans le département des Pyrénées-Atlantiques, en région Nouvelle-Aquitaine[3].
Elle se situe à 107 km par la route[Note 1] de Pau[4], préfecture du département, à 25 km de Bayonne[5], sous-préfecture, et à 9,7 km de Cambo-les-Bains[6], bureau centralisateur du canton de Baïgura et Mondarrain dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[3].
La commune est par ailleurs ville-centre du bassin de vie de Hasparren[3].
Sur le plan historique et culturel, Hasparren fait partie de la province du Labourd, un des sept territoires composant le Pays basque[Note 3],[8]. Le Labourd est traversé par la vallée alluviale de la Nive et rassemble les plus beaux villages du Pays basque[9]. Depuis 1999, l'Académie de la langue basque ou Euskalzaindia divise le territoire du Labourd en six zones[10],[11]. La commune est dans la zone Lapurdi Ekialdea (Labourd-Est)[12], à l’est de ce territoire.
La commune est drainée par l'Aran, l'Ardanavy, le ruisseau Hasquette, le ruisseau Suhyhandia, Anguéluko erreka, le ruisseau de chantus, ur Handia, un bras de la Joyeuse, Entrikola Pourdia erreka, Eyhéracharko erreka, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 122 km de longueur totale[14],[Carte 1].
L'Aran, d'une longueur totale de 48,3 km, prend sa source dans la commune d'Hélette et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Urt, après avoir traversé 8 communes[15].
L'Ardanavy, d'une longueur totale de 25,7 km, prend sa source dans la commune et s'écoule du sud vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans l'Adour à Urcuit, après avoir traversé 6 communes[16].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[17]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[18].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[17]
Moyenne annuelle de température: 13,9°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 0,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,6 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 13,2 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[20] complétée par des études régionales[21] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Labastide-Clair», sur la commune de La Bastide-Clairence, mise en service en 1986[22] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[23],[Note 6], où la température moyenne annuelle est de 14,1°C et la hauteur de précipitations de 1 411,1 mm pour la période 1981-2010[24].
Sur la station météorologique historique la plus proche, «Biarritz-Pays-Basque», sur la commune d'Anglet, mise en service en 1956 et à 21 km[25], la température moyenne annuelle évolue de 14,1°C pour la période 1971-2000[26], à 14,3°C pour 1981-2010[27], puis à 14,6°C pour 1991-2020[28].
Milieux naturels et biodiversité
Réseau Natura 2000
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des Directives «Habitats» et «Oiseaux», constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 7].
Trois sites Natura 2000 ont été définis sur la commune au titre de la «directive Habitats»[30],[Carte 2]:
«la Nive», d'une superficie de 9 473ha, un des rares bassins versants à accueillir l'ensemble des espèces de poissons migrateurs du territoire français, excepté l'Esturgeon européen[31];
«l'Ardanavy (cours d'eau)», d'une superficie de 626ha, un cours d'eau des coteaux sud de l'Adour[32];
«la Joyeuse (cours d'eau)», d'une superficie de 1 444ha, un réseau hydrographique des coteaux basques[33].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
les «bois et landes de Faldaracon-Eguralde et d'Hasparren» (2 636,71ha), couvrant 6 communes du département[35];
les «landes du mont Ursuya» (1 051,97ha), couvrant 3 communes du département[36];
le «réseau hydrographique et vallée de l'Ardanavy» (679,96ha), couvrant 12 communes du département[37].
Urbanisme
Typologie
Hasparren est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 9],[38],[39],[40].
Elle appartient à l'unité urbaine de Hasparren, une unité urbaine monocommunale[41] de 6 879 habitants en 2017, constituant une ville isolée[42],[43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bayonne (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 10]. Cette aire, qui regroupe 56 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[44],[45].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,7% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (59%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
zones agricoles hétérogènes (31,8%), prairies (24,9%), forêts (20%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,7%), zones urbanisées (4,6%)[46].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Lieux-dits et hameaux
Des quartiers composent la commune de Hasparren[47]:
Labiri 43° 23′ 07″ N, 1° 19′ 40″ O;
Elizaberri 43° 23′ 30″ N, 1° 19′ 25″ O;
la Coste (la Côte sur les cartes IGN) 43° 24′ 18″ N, 1° 17′ 02″ O;
Peña (Pegna sur les cartes IGN) 43° 24′ 20″ N, 1° 18′ 01″ O;
Minhotz 43° 23′ 23″ N, 1° 17′ 31″ O;
la Ville;
Urkoi 43° 22′ 03″ N, 1° 21′ 17″ O;
Bas-Labiri et Zelhaia 43° 21′ 52″ N, 1° 18′ 50″ O.
Paxkoenea
Sohano
Pilota Plaza
Hazketa
Voies de communication et transports
Hasparren est située sur la route D 10, entre La Bastide-Clairence et Cambo-les-Bains, à l'intersection avec les D 21, D 22 et D 23. Elle a accès à l'autoroute A 64, sortie 3, à hauteur de Briscous.
Risques majeurs
Le territoire de la commune d'Hasparren est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité moyenne)[48]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[49].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment l'Aran, l'Ardanavy, le Suhihandia et le Marmaroko erreka. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1988, 1992, 1995, 2001, 2009, 2010 et 2018[50],[48].
Hasparren est exposée au risque de feu de forêt. En 2020, le premier plan de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été adopté pour la période 2020-2030[51]. La réglementation des usages du feu à l’air libre et les obligations légales de débroussaillement dans le département des Pyrénées-Atlantiques font l'objet d'une consultation de public ouverte du 16 septembre au 7 octobre 2022[52],[53].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux d'Hasparren.
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[54]. 77,2% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59% au niveau départemental et 48,5% au niveau national)[Carte 5]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 11],[55].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1992, 2003 et 2005 et par des mouvements de terrain en 2010, 2014 et 2019[48].
Toponymie
Attestations anciennes
Il est documenté[56] sous les formes
Hesperenne (1247, cartulaire de Bayonne[57]),
Sanctus Johannes de Ahesparren, Hesparren et Haesparren (respectivement 1255, et 1288 pour les deux dernières formes, chapitre de Bayonne[58]),
Ahezparenne (1288, rôles gascons),
Esparren (1310, cartulaire de Bayonne[57]),
Aezparren, Hesperren, Hasparrem et Hesparrem (respectivement 1348 pour les deux premières formes et 1501 pour les deux dernières, chapitre de Bayonne[58]),
Hasparn et Haspar (respectivement 1686 et 1754, collations du diocèse de Bayonne[59]),
Hasparre (Carte des Pays Basques de France et d'Espagne) et
Hazparne[60] au XIXesiècle.
Étymologie
Le toponyme Hasparren provient d'un ancien Ahaitz-barren(a) > Ahaizparren(a), composé de la racine basqueahaitz qui indique une hauteur intermédiaire et de barren «de l'intérieur»[61] — et non pas de Haritz barne «chêne de l'intérieur» comme le disait la tradition locale.
Autres toponymes
Le toponyme Elizaberri apparaît sous la forme Éliçaberria (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[56]).
Le toponyme Urcuray apparaît[56] sous la forme Saint-Joseph d'Urcuraye (1662, collations du diocèse de Bayonne[59]).
Le toponyme Celhay apparaît[56] sous la forme Célay (1863, dictionnaire topographique Béarn-Pays basque[56]).
Relief stratégique pour Hasparren et Macaye, l'Ursuya a hébergé plusieurs forts protohistoriques (gaztelu zahar).
Inscription d'Hasparren
Stèle romaine.
Hasparren entre dans l'histoire avec la fameuse inscription lapidaire latine[62] de la «plaque commémorative antique relative à la construction de la province de Novempopulanie»[63]. Elle est référencée dans le CIL (Corpus Inscriptionum Latinarum) sous le numéro XIII, 412 et dans les ILS (Inscriptiones Latinae Selectae) sous le numéro 6961.
Description
Le monument[64] de marbre blanc[63], connu comme la pierre[65],[66],[67] ou la stèle[68]romaine[65]de[68] ou d'Hasparren[65],[66],[67], se présente aujourd'hui comme une plaque[64] rectangulaire de 68,3 centimètres de hauteur[63],[64] et 32,8 centimètres de largeur[63],[64] pour environ cinq centimètres d'épaisseur[64].
«Flamen item / du(u)mvir quaestor / pagiq(ue) magister / Verus ad Augus/tum legatum mu/nere functus / pro novem opti/nuit populis se / iungere Gallos / urbe redux Ge/nio pagi hanc / dedicat aram»
que l'on peut traduire ainsi:
«Flamine (prêtre du culte impérial), et aussi duumvir (membre d'un collège de deux magistrats dirigeant la cité), questeur (percepteur), et administrateur du pays[Note 12].
Verus, chargé d'une ambassade auprès d'Auguste (l'empereur),
a obtenu pour les neuf peuples d'être joints aux Gaulois / d'être séparés des Gaulois[69];
de retour de la Ville (Rome), il dédie cet autel au Génie du pays[Note 13].»[70].
Découverte
Le monument a été découvert en [63],[64] dans les fondations[63],[64] du maître-autel[63],[64] de l'ancienne[71] église[63],[64] paroissiale Saint-Jean-Baptiste[71],[72], à l'occasion de travaux de réfection[64] et d'agrandissement[72] de l'édifice.
Publication
L'inscription lapidaire a été publiée, pour la première fois, par[73] le chanoine et historien français René Veillet[74],[75], théologal du diocèse de Bayonne, dans sa dissertation parue dans le Journal de Trévoux[73] en [76] avant sa réponse à des objections qui lui avaient été opposées[77].
Datation
La datation de l'inscription est incertaine.
Theodor Mommsen (-) a défendu une datation tardive, de peu antérieure à Dioclétien[78], position reprise par Jean-François Bladé (-) avec lequel Mommsen a entretenu une correspondance suivie[78]. Hermann Dessau (-) a penché pour l'époque de la Tétrarchie[78]. Jean-Baptiste Daranatz (-) a proposé l'époque de Carin, prédécesseur de Dioclétien et dernier empereur représenté sur les monnaies du Trésor d'Hasparren.
En 2015, dans les Inscriptions Latines d'Aquitaine, les auteurs retiennent une datation de 275 - 285[79].
C'est en effet à cette époque que la réforme de Dioclétien a réorganisé la carte administrative de l'Empire, divisant l'Aquitaine (comme la totalité des provinces de l'empire, devenues sans doute trop difficiles à gérer) en de moins vastes districts dont il était plus facile de contrôler les impôts. Ces nouvelles provinces plus petites sont, dans le cas de la subdivision de l'Aquitaine au nombre de trois, parmi lesquelles la Novempopulanie qui correspond à l'Aquitaine de l'époque Jules César (sud de la Garonne). Ce document est le plus souvent interprété comme une preuve de l'altérité opposant les neuf peuples aquitains (Euskariens ou proto-Basques?) aux peuples gallo-romains, mais la procédure évoquée par la dédicace n'est qu'une réforme de l'administration romaine sans portée politique. La Novempopulanie demeure rattachée au diocèse des Gaules. C'est cependant l'interprétation retenue par les Inscriptions Latines d'Aquitaine[79].
Cette lecture a longtemps prévalu, s'appuyant mal sur Bladé et Mommsen. En effet, les deux savants, traduisaient dès l'origine se iungere en "se joignant", mais c'est l'inverse qui s'est imposé (seiungere "séparer")[69],[81]. Cette inscription commémorerait la réunion de la Novempopulanie à la Gaule, que Mommsen imagine s'être fait au détriment de l'Hispanie. Elle pourrait être confortée par l'emploi de Gallos à l'accusatif et non pas à l'ablatif.
Article détaillé: Novempopulanie.
Conservation et exposition
Le monument est conservé et exposé dans une niche encastrée dans le mur sud de l'actuelle église[82]. Un moulage est exposé au musée basque et de l'histoire de Bayonne[83].
Moyen Âge
Au Moyen Âge, Ahaizparrena, protégée par ses deux châteaux de Zalduzahar (1125) et Zalduberri (1310) était une étape des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Époque moderne
En 1784, l'instauration d'une franchise commerciale accordée à Bayonne et à la partie du Labourd située au sud de la Nive, qui entraîna des contrôles "vexatoires"[84] de la Ferme générale pour les communes du nord du Labourd, fut à l'origine d'une révolte des femmes de Hasparren qui se propagea aux communautés voisines. Plusieurs régiments d'occupation furent envoyés sur place plus de 5 000 fusils furent saisis. En rétorsion, l'intendant, M. de Néville, fit abattre le clocher de l'église de Hasparren, qui ne fut reconstruit qu'en 1816.
En 1790, le canton d'Hasparren comprenait les communes de Briscous, Hasparren et Urt, et dépendait du district d'Ustaritz[56].
Hasparren autrefois.
La place de l'Église.
La place Hodi
L'ancien hôtel Gascoïna.
Héraldique
Blasonnement:
D'azur à la croix ancrée d'or chargée d'un cœur de gueules.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Article connexe: Élections municipales de 2014 dans les Pyrénées-Atlantiques.
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Liste des maires
Fronton attenant à un bar.Escaliers aux couleurs basques.Blason de Hasparren.
Clerc de notaire retraité Conseiller général du canton d'Hasparren (1973 → 2004) Député suppléant (2002 → 2012)
mars 2008
2020
Beñat Inchauspe
DVD puis NC-UDI
Cadre de la fonction publique territoriale Conseiller général du canton d'Hasparren (2004 → 2015) Vice-président de la CC du Pays de Hasparren (2008 → 2016) Conseiller permanent de la Communauté du Pays Basque (2017 → )
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[88]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[89].
En 2019, la commune comptait 7 498 habitants[Note 14], en augmentation de 20,35% par rapport à 2013 (Pyrénées-Atlantiques: +2,8%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
4 641
4 156
4 668
4 670
5 357
5 494
5 370
5 401
5 166
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
5 068
5 074
5 116
5 144
5 566
5 716
5 822
5 758
5 591
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
5 735
5 522
5 431
5 058
5 129
5 138
5 260
5 407
5 432
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
5 224
5 048
5 081
5 303
5 399
5 477
5 742
6 139
6 757
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
7 498
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[90] puis Insee à partir de 2006[91].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
En 1780, une lettre[92] du syndic du biltzar d'Ustaritz mentionne[93]: la communauté de Hasparren est fort grande et fort peuplée, elle est le siège d'un gros Bourg (...). Grand nombre de ses habitants sont (…) gens de commerce et métiers comme boutiquiers, chamoisiers, corroyeurs, tanneficiers, cordonniers, massons et charpentiers; ils ne vivent que de leur travail et de leur industrie.
La ville s'est spécialisée dans la tannerie et est demeurée une capitale de la chaussure jusqu'aux années 1970.
L'activité est à présent principalement agricole. La commune fait partie de la zone d'appellation de l'ossau-iraty.
Culture locale et patrimoine
Langues
D'après la Carte des Sept Provinces Basques éditée en 1863 par le prince Louis-Lucien Bonaparte, le dialecte basque parlé à Hasparren est le Labourdin.
Festivités
Les mariés du Lehengo Hazparne 2022.
Les fêtes patronales se déroulent à la Saint-Jean autour du .
Tous les deux ans, la ville organise le Lehengo Hazparne (Hasparren d'autrefois) mettant en scène la ville et ses habitants tels qu'ils étaient à la fin du XIXesiècle[94].
Groupes musicaux et chorégraphiques
Le groupe Mister Saguak, un groupe original et largement mésestimé y a été fondé par les frères Bidart, Pantxix et Yves. Pantxix a poursuivi la musique et est aujourd'hui, lui aussi, largement sous-estimé en tant que chanteur Basque. Son talent pour reprendre des traditionnels et créer de nouveaux chants est inégalé en Euskal Herria.
la maison Eihartzea (ancienne demeure de Francis Jammes, poète), rénovée en 2012 est aujourd'hui la maison des associations culturelles de Hasparren;
le village a érigé en 1998 une stèle des évadés de France, à la mémoire des résistants qui quittèrent la France pour rejoindre l'Armée de la libération via l'Espagne durant la Seconde Guerre mondiale.
Le fronton d'Urcuray.
Urcuray, maison Bernatenia.
Linteau d'une maison d'Urcuray.
Patrimoine religieux
L'église Saint-Jean-Baptiste[95] date de la fin du XIXesiècle sur des fondations du XVIesiècle.
La chapelle du Sacré-Cœur[96],[97], actuellement propriété de la commune d'Hasparren, date de 1928. La chapelle est classée monument historique depuis . Il s'agit de la reconstruction d'une chapelle contenue dans la maison des Missionnaires et datant de 1841.
Urcuray dispose également d’une église, l'église Saint-Joseph.
La chapelle d'Elizaberri avec retable en bois polychrome du XVIIesiècle représente la Sainte Trinité. Déployé sur tout le chevet de la chapelle, il offre une architecture parfaitement équilibrée, avec son panneau central sculpté en demi et haut-relief, représentant la Sainte Trinité et des angelots, immédiatement encadré par des chutes de fleurs (roses et lys) et de fruits (grenades et raisins), en alternance, réunies par des rubans élégamment noués; sommées par des têtes d'anges aux ailes repliées. Le panneau central et les chutes sont mis en relief par des colonnes torses en saillie, prenant appui sur des socles naïvement sculptés de cœurs suspendus soit à une étoile à six branches, dite Sceau de Salomon, soit à une croix aux branches évidées, qui ressemble à la croix de l'Ordre du Saint-Esprit. Autour de ces colonnes s'enroulent des pampres de vigne et des grappes de raisin becquetées par des oiseaux. Elles sont couronnées par des chapiteaux de feuilles d'acanthe.
Église Saint Jean-Baptiste.
Chapelle du Sacré-Cœur.
Presbytère de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur.
Chœur de la chapelle du Sacré-Cœur.
Fresques de la chapelle du Sacré-Cœur.
Fresques de la chapelle du Sacré-Cœur.
Fresques de la chapelle Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, 1934, detail.
Urcuray, l'église Saint-Joseph.
Équipements
Enseignement
La commune dispose de trois écoles[98], deux collèges et deux lycées:
l'école primaire publique Jean-Verdun;
l'école primaire privée Sainte-Thérèse;
l'école primaire privée Ezkia Ikastola, proposant un enseignement basque par immersion[99] contrairement aux deux précédentes qui proposent un enseignement bilingue à parité horaire;
le collège public Elhuyar;
le collège privé Ursuya;
les lycées privés généraux, technologiques, professionnels et agricoles Saint-Joseph et Armand-David.
Médiathèque Pierre Espil
Médiathèque Pierre Espil: accueil et espace presse. En arrière-plan un aperçu du fonds romans.
La commune est dotée d'une médiathèque de 500 m2 avec un large choix de livres, revues, DVD et CD, ainsi qu'un fonds basque important. Elle dispose également d'une salle multimédia (7 ordinateurs, 1 imprimante-photocopieur-scanner), d'un espace de travail et d'une salle d'exposition.
C'est un endroit confortable et accueillant qui propose, librement et gratuitement, de consulter tous les documents sur place, de lire la presse, de voir des expositions, de participer à des animations, de s'informer, de rencontrer des amis, de préparer un voyage, de réviser... Avec un abonnement, il est possible d'emprunter les documents chez soi.
Sports et équipements sportifs
Basket-ball
Hasparren Basket Club Zarean[100] (HBCZ) est le seul club de basket-ball du canton. Durant la saison 2018-2019 les deux équipes seniors masculin et féminine, évoluent au niveau régional 3, plus haut niveau jamais atteint par le club. Le club compte aussi une section de sport adapté, et une section basket fauteuil loisir.
Football
L'association Hasparren Football Club (HFC).
L'équipe évolue au niveau expert en comparatif avec FIFA 17, les joueurs internationaux: Peio Irigaray et Bixente Etcheverry sont prêtés par L'ASSE jusqu'en 2017. Leurs contrats s'élèveraient à plusieurs millions d'euros en 2018.
L'équipe compte parmi ses rangs l'un des meilleurs remplaçants de l'histoire en la personne de Mathieu Lupiac. Un talent gâché par de nombreuses blessures au coude avec notamment une sérieuse déchirure à l'aine en .
En 2017 la référence du foot hazpandar contemporain et ballon d’or Paul Ferreira se blessa gravement au coude lors d’un duel à la buvette
Rugby
L'équipe de rugby d'Hasparren, le Hasparren Athletic Club[101] joue en Fédérale 2.
Pelote basque
La Noizbait de Hasparren est le club de pelote de la ville. Les disciplines pratiquées sont la main nue, le joko garbi et la pala, dans des sections masculines et féminines, en place libre, trinquet et mur à gauche.
Natation
L'association igerikatzea (natation estivale) participe au challenge du pays basques, ainsi qu'à la coupe de France où des nageurs sont souvent récompensés.
Logo du Basket Club Zarean.
Hasparren, le fronton, match de rebot Hasparren-Anglet, le 4 juillet 2010.
Hasparren, le mur de fond, match de rebot Hasparren-Anglet, le 4 juillet 2010.
Personnalités liées à la commune
Il existe une catégorie consacrée à ce sujet: Naissance à Hasparren.
Nées au XIXesiècle
Pierre Broussain (1859-1920), né à Hasparren, médecin, maire d'Hasparren, conseiller général, un des fondateurs de l'Académie de la langue basque, linguiste du basque;
Francis Jammes, né en 1868 à Tournay et décédé en 1938 à Hasparren, est un poète français qui passa la majeure partie de son existence dans le Béarn et Pays basque, sources d'inspiration de sa littérature;
Clément Mathieu, né en 1882 à Hasparren et décédé à Dax (Landes) en 1963, est un prélat catholique français, évêque d’Aire et Dax de 1930 à 1963.
Nées au XXesiècle
Ana Maria Bidegaray, né en 1890 à Hasparren et morte dans cette même ville en 1974, écrivaine et militante féministe basque. Résistante durant la Seconde Guerre mondiale et héroïne du combat contre les nazis, elle est surnommée l'Espionne basque[102].
Piarres Charritton, né en 1921 à Hasparren et mort à Bayonne en 2017, est un philosophe membre de l'académie de la langue basque Euskaltzaindia.
Jacques d'Arribehaude, né en 1925 à Hasparren, écrivain.
Henri Mathieu, né en 1925 à Hasparren, professeur de médecine et chercheur.
Michel Cartatéguy, né en 1951 à Hasparren, archevêque de Niamey au Niger.
Romain Sicard, né le , est un cycliste français spécialiste de la piste.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes à vol d'oiseau.
Le Pays basque comprend sept provinces dont trois au nord qui forment le pays basque français: le Labourd, la Soule et la Basse-Navarre.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[19].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[29].
Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent:
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
Le pagus des Spariani, connu par un texte épigraphique (dans les Pyrénées centrales), pourrait avoir été un village englobé dans la cité de Lapurdum et les Spariani pourraient devoir leur nom à Hasparren.[réf.nécessaire])
ce même district ou pagus, subdivision de la cité antique, en l'occurrence sans doute le village à l'origine de l'actuel Hasparren.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
Paul Raymond, Dictionnaire topographique du département des Basses-Pyrénées, Paris, Imprimerie Impériale, , 208p. (BNF31182570, lire en ligne)..
Cartulaire de Bayonne ou Livre d'Or - Manuscrit du XIVesiècle - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Chapitre de Bayonne - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
Manuscrits du XVIIe et du XVIIIe siècles - Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques
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Florian Berrouet, «La pierre d'Hasparren, l'identité basque au temps des Romains», Archéologia, no534, , p.12-13 (résumé).
José-Ramón Cubero, L'invention des Pyrénées (monographie), Pau, Cairn, , 231p., 27 cm (ISBN978-2-35068-136-8, OCLC690588613, BNF42085000)[lire en ligne(page consultée le 23 mars 2016)].
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Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques, 1 J 897/1.
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