Hancourt est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Pour l’article homonyme, voir Hancourt (Marne).
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Ancourt.
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Hancourt | |
![]() La mairie et l'école. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Péronne |
Intercommunalité | CC de la Haute Somme |
Maire Mandat |
Philippe Warée 2020-2026 |
Code postal | 80240 |
Code commune | 80413 |
Démographie | |
Gentilé | Les Hancourtois Les Hancourtoises |
Population municipale |
90 hab. (2019 ![]() |
Densité | 22 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 54′ 14″ nord, 3° 04′ 24″ est |
Altitude | Min. 82 m Max. 110 m |
Superficie | 4,06 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Péronne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Péronne |
Législatives | 5e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
À moins de dix kilomètres à l'est de Péronne, Hancourt, village tourné vers l'agriculture, peut être rejoint par l'axe Amiens - Roye, la route départementale 1029.
Le sol argilo-siliceux, particulièrement fertile, recouvre la majorité du territoire, composé d'un plateau sillonné par trois vallons peu marqués.
En 1899, l'eau est puisée dans un nappe à 33 mètres de profondeur et deux mares permettent d'abreuver le bétail[1].
Un ruisseau, connu des anciens, coulait d'Hancourt vers Cauvigny pour se jeter dans l'Omignon, il est tari à la fin du XIXe siècle[1].
Le climat de la commune est tempéré océanique.
La commune présente un habitat groupé.
L'activité économique dominante de la commune reste l'agriculture.
La localité est desservie par les autocars du réseau inter-urbain Trans'80, chaque jour de la semaine, sauf le dimanche et les jours fériés (ligne no 49, Péronne - Roisel - Saint-Quentin)[2].
Tincourt-Boucly | Roisel | |
Cartigny | ![]() |
Bernes |
Bouvincourt-en-Vermandois | Vraignes-en-Vermandois |
Hancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Péronne, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (93,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (93,9 %), zones urbanisées (6,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
L'abbé Simon, de Honnecourt, et Étienne, l'évêque de Noyon, dans un cartulaire d'Arrouaise, citent Haencourt dès 1198. En 1223, Haudecort est fourni par Jean de Proyart dans un cartulaire de Fouilloy. Haincourt est relevé en 1424. Dès 1519, c'est Hancourt, forme actuelle qui prédomine[10].
Hancourt est un terme de formation germano-romane. Le suffixe « court », dérive du terme latin Curtis désignant une cour de ferme, une ferme puis un village[11]. Le préfixe « Han » serait un dérivé du nom d'un des propriétaires germaniques après les Invasions barbares des Ve et VIe siècles[12].
Sur la carte de Cassini ci-contre, Hancourt, signifie que le village était, au milieu du XVIIIe siècle, un hameau sans église.
Un moulin à vent en bois était situé au sud-ouest.
L'important chemin qui reliait Pœuilly à Péronne en passant par Hancourt est aujourd'hui un simple chemin agricole nommé Chemin d'Aix.
Le village a possédé son château, disparu à la suite d'un incendie. Deux énormes tilleuls en marquaient encore l'entrée en 1899[1].
En 1798, le village a son école.
La rue de la Chapelette marque l'accès à la chapelle communale déjà disparue au XIXe siècle[1].
Le village a eu son moulin mais il n'existe déjà plus à la fin du XIXe siècle. À cette époque, quinze exploitations agricoles font vivre les habitants ; neuf d'entre elles cultivent alors moins de cinq hectares. L'activité de tissage, autrefois répandue, ne compte plus que deux métiers à tisser en 1899[1].
Le , soit moins d'un mois après la déclaration de guerre, l'armée française bat en retraite vers l'ouest et les Allemands arrivent à Hancourt[13]. Dès lors commença l'occupation allemande qui dura jusqu'en . Le front se situant à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Péronne, l'activité des occupants consistait principalement à assurer le logement des combattants et l'approvisionnement en nourriture. Des arrêtés de la Kommandantur obligeaient, à date fixe, sous la responsabilité du maire et du conseil municipal, sous peine de sanctions, la population à fournir : blé, œufs, lait, viande, légumes, destinés à nourrir les soldats du front. Toutes les personnes valides devaient effectuer des travaux agricoles ou d'entretien.
En , le général Hindenburg décida la création d'une ligne de défense à l'arrière du front ; lors du retrait des troupes allemandes, tous les villages devaient être détruits pour ne pas servir d'abri aux troupes franco-anglaises. Dès le les habitants furent évacués, emmenés à Vraignes. En , avant le retrait des troupes allemandes sur la ligne Hindenburg, le long du canal de Saint-Quentin, les maisons furent pillées et incendiées, le village fut donc systématiquement détruit. L'église, la mairie, les écoles et toutes les maisons furent dynamitées et les arbres sciés à un mètre de hauteur[14].
L'abbé Charles Calippe dans son ouvrage La Somme sous l'occupation allemande, 27 août 1914-19 mars 1917, a laissé ce témoignage :
« Dans le hameau de Hancourt, toutes les maisons sont détruites, complètement pour la plupart. Dans un champ, voici les restes d'un batteuse à vapeur calcinés ; les instruments de culture, épars dans les rues et les cours ont été brisés[15]. »
Le village, vidé de ses habitants, resta occupé par les Allemands ; il fut le théâtre de nombreux combats en mars-. Les ruines du village furent plusieurs fois reprises par chaque camp
Ce n'est que le , lors de la bataille de la ligne Hindenburg que Hancourt fut définitivement libéré comme en témoigne le communiqué britannique du :
« Hier soir et pendant la nuit, nos troupes ont fait de nouveaux progrès à l'est et au nord-est de Péronne. Elle se sont emparés des villages de Hancourt..."[16]. »
Comme d'autres villages de la région, Hancourt est sorti meurtri de la Grande Guerre car le village a été entièrement rasé en 1917 par les Allemands. Des 23 communes qui composaient le canton de Roisel, seules deux ont échappé à la destruction Vraignes-en-Vermandois et Tincourt-Boucly qui ont servi à héberger la population évacuée des autres villages avant leur destruction[17].
Dans le cimetière militaire situé un peu à l'écart village, reposent les corps de 98 soldats britanniques tombés lors des combats à Hancourt[18]. Peu à peu, les habitants revinrent s'installer dans le village et alors démarra une phase de reconstruction, qui durera presque une décennie, menée par une coopérative de reconstruction, administrant la perception des droits de guerre. De 204 habitants avant la guerre en 1911, Hancourt n'en comptait plus que 111 en 1921, soit pratiquement la moitié.
Sur le monument aux morts sont écrits les noms des 9 soldats hancourtois Morts pour la France ainsi que celui d'une victime civile[19].
Vu les souffrances endurées par la population pendant les quatre années d'occupation et les dégâts aux constructions[20], la commune s'est vu décerner la Croix de guerre 1914-1918 le [21].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1970 | 2001 | Pierre Hénocque[22] | ||
mars 2001 | En cours (au 26 mai 2020) |
Philippe Warée | Réélu pour le mandat 2020-2026[23] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].
En 2019, la commune comptait 90 habitants[Note 3], en diminution de 10,89 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
234 | 254 | 260 | 277 | 261 | 253 | 257 | 291 | 273 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
269 | 273 | 246 | 242 | 246 | 237 | 223 | 218 | 222 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
207 | 215 | 204 | 111 | 145 | 144 | 124 | 124 | 126 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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98 | 132 | 117 | 92 | 117 | 100 | 102 | 103 | 101 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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90 | 90 | - | - | - | - | - | - | - |
Le village n'a plus d'école primaire.
En 2020, l'aspect financier est géré par le syndicat scolaire de la Haute Somme (Sisco) concernant huit communes : Bernes, Pœuilly, Hancourt, Hervilly-Montigny, Hesbécourt, Vraignes-en-Vermandois, Villers-Faucon et Roisel. Le syndicat a la responsabilité de deux sites, avec deux classes maternelles à Bernes, et surtout neuf classes à Roisel, trois en maternelle et six en primaire[28].
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