Hérouville-Saint-Clair est une commune française située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 22 555 habitants[Note 1] (les Hérouvillais).
Hérouville-Saint-Clair | |
![]() La place de la Fontaine vue de la passerelle menant à la Haute-Folie, en 2008. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Caen la Mer |
Maire Mandat |
Rodolphe Thomas (MoDem) 2020-2026 |
Code postal | 14200 |
Code commune | 14327 |
Démographie | |
Gentilé | Hérouvillais |
Population municipale |
22 555 hab. (2019 ![]() |
Densité | 2 120 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 13″ nord, 0° 19′ 35″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 70 m |
Superficie | 10,64 km2 |
Unité urbaine | Caen (banlieue) |
Aire d'attraction | Caen (commune du pôle principal) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Hérouville-Saint-Clair (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.herouville.net |
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Village en périphérie de Caen nommé Hérouville jusqu'en 1957, il accueille sur son territoire dans les années 1960 la construction d'une ville nouvelle, entraînant la multiplication par 13 en vingt ans de sa population, devenant à la fin du XXe siècle la seconde ville du département, rang disputé avec Lisieux à la suite du tassement de la démographie lors des années 2000.
Hérouville se trouve au nord-est de Caen. Elle est à 12 km de la mer. Le territoire couvre 1 064 hectares[1].
Épron | Biéville-Beuville | Blainville-sur-Orne |
Caen | ![]() |
Colombelles |
Caen | Mondeville | Colombelles |
Hérouville est dans le bassin de l'Orne qui borde le territoire à l'est et dont l'embouchure est à 10 km au nord-est. Le Dan, dernier affluent du fleuve, et son bras, le Petit Dan, qui donnent en réalité aujourd'hui leurs eaux au canal de Caen à la mer, sont en limite nord-est. Le canal traverse la commune parallèlement à l'Orne, à l'ouest du fleuve.
Les hauteurs se situent à l'ouest, entre la zone de la Sphère et la Haute-Folie. Les points les plus bas correspondent au canal et à la sortie de l'Orne du territoire[4]. L'altitude varie de 1 à 70 mètres[1].
Le climat est océanique avec des hivers assez cléments du fait de la proximité de la mer, mais une pluviométrie inférieure aux moyennes relevées ailleurs pour ce type climatique. Hérouville est sur un isohyète très proche de celui de la station météorologique de Carpiquet où est relevée une pluviométrie annuelle de 710 mm[5], soit parmi les moins élevées de Basse-Normandie[6].
La ville d'Hérouville est desservie par le réseau de transport en commun Twisto qui permet de se déplacer pour rejoindre la ville de Caen ainsi que d'autres villes aux alentours. De 2002 à 2017, la ligne B du tramway rejoignait le cœur d'Hérouville dont il est un des deux points d'accès, au quartier de la Grâce de Dieu de l'autre côté de Caen. En 2019, à l'issue des travaux de transformation, le tramway de Caen dessert la commune.
La ville est aussi desservie par le boulevard périphérique de Caen qui permet de se déplacer n'importe où dans l'agglomération caennaise en un minimum de temps. Elle peut accéder rapidement à l'autoroute A13 par l'intermédiaire du viaduc de Calix, vaste pont construit au début des années 1970 enjambant une portion de l'espace portuaire de Caen.
À l'est commence la D 515, 4 voies, qui permet de rejoindre la ville portuaire de Ouistreham en une dizaine de minutes.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Herulfi villa vers 1066[7], Herulfivilla en 1066 et 1083[7], Hetrutfivilla[8], Herolfivilla[8], Herolvilla[8] ou Herovilla[8].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément Hérou- représente, comme le montrent les formes anciennes régulières, le nom de personne germanique Herulf[9] ou encore Hairulfus[7] (comprendre Hairulf, sans la désinence latine des textes rédigés en latin médiéval). Herulf(us) se retrouve également dans Harfleur (Seine-Maritime, Harofloth en 1025 ; Herolfluoth en 1035)[10], associé à l'appellatif -fleu(r) issu probablement du vieil anglais flēot ( > anglais fleet) « cours d'eau, bras de mer ».
Ce prénom devenu patronymique sous les formes Hérouf, jadis uniquement attesté en Basse-Normandie[11], et ailleurs en Normandie Harou, Hérout et Héroult, bien que certains d'entre-eux remontent à Hairold(us) / Harold, comme dans Bois-Héroult (Seine-Maritime, Bosco Heroldi 1203).
Remarque : ces auteurs ne proposent pas le nom de personne vieux norrois HærulfR (vieux danois Herulf)[12] alors qu'il est semblable, et que Hérouville se situe dans la zone de diffusion de la toponymie scandinave cf. la commune contiguë de Mondeville désignée Amundi villa en 990 et qui contient sans ambiguïté le nom de personne norrois Ámundi.
L'homonymie apparente avec Hérouville-en-Vexin (Île-de-France) est peut-être fortuite et se limite dans ce cas à une simple homophonie.
Il existait jadis une distinction entre les paroisses de Saint-Clair-d'Hérouville et Saint-Pierre-d'Hérouville (voir carte de Cassini). Cependant, la dédicace à saint Clair des deux églises paroissiales est identique.
Hérouville devient Hérouville-Saint-Clair le 13 avril 1957[13].
L'église Saint-Clair d'Hérouville-Saint-Clair est dédiée à Clair du Beauvaisis, ermite dans le Bocage normand au IXe siècle avant de trouver refuge dans le Vexin.
Il faut souligner la pauvreté de la recherche archéologique sur le site de la commune à l'époque de son expansion, qui a entraîné l'absence quasi totale de recherches archéologiques sur deux sites d'occupation (au sens archéologique) gallo-romaine qui auraient pu s'avérer prometteurs :
L'histoire de l'occupation du site d'Hérouville est donc très mal connue.
Il faut signaler en outre les découvertes de deux haches de pierre polie, de l'époque néolithique mais étudiées hors contexte archéologique et donc difficilement exploitables[19]. En outre, des bateaux d'époque gallo-romaine furent trouvés au XIXe siècle dans l'Orne qui longe la commune.
Le bourg naît au haut Moyen Âge sur les ruines romaines. Des sépultures mérovingiennes furent fouillées en 1963 autour de l'ancienne église.
Les malheurs frappent la commune à l'époque moderne : les temps de la Réforme voient le site dévasté, en particulier les édifices religieux. De même au XVIIe siècle ce sont les épidémies qui frappent Lébisey[20]. La seigneurie passe d'un dénommé Pierre marquis d'Hérouville et de la Rivière (décédé en 1670) à Jean-Baptiste Colbert.
La seigneurie passe de la famille de Colbert à celle très ancienne des Montmorency par mariage.
Le à 10h34[21], un séisme frappe la région caennaise. La tour de l’église d’Hérouville est endommagée et une maison s'écroule[22].
La commune est née en 1793 de la fusion de trois paroisses[8] :
À cette date, on recensait à Hérouville 553 habitants. Tout au long du XIXe siècle, ce chiffre reste relativement stable ; la croissance démographique reste comprise dans une fourchette allant de 465 habitants au minimum en 1800 à 662 au maximum en 1862[24].
La population augmente très légèrement à partir des années 1920-1930. Mais c'est à partir des années 1960 que la population explose véritablement : 1 784 habitants en 1962, 9 041 en 1968 et 23 712 en 1975[24]. Ce chiffre a peu varié depuis 1975.
Dans les années 1950-1960, la population de Caen et de son agglomération est marquée par un des plus forts taux de croissance de France. Afin de faire face à cet accroissement de la population, le plan d'urbanisme directeur de l'agglomération caennaise, élaboré en 1959 et approuvé en , prévoit donc la création de nouveaux quartiers en périphérie du centre historique[25]. La zone à urbaniser en priorité d'Hérouville-Saint-Clair est officiellement créée le en même temps que celles de la Pierre Heuzé et du Chemin vert à Caen[26].
Simple village au début des années 1960, la commune est donc devenue la plus importante banlieue de Caen et la deuxième commune la plus peuplée du Calvados. Cette croissance est en particulier due à l'arrivée de nombreuses familles immigrées d'Afrique du Nord, d'Afrique noire ou d'Europe du Sud. Ce caractère pluriculturel forge l'identité de la ville, renforcée par un tissu associatif important et dynamique.
Économiquement, la commune possède des indicateurs sociaux qui peuvent inquiéter, avec en particulier un très fort taux de chômage des jeunes, et de même dans la population adulte, ayant pris de front les désastres économiques successifs de l'agglomération caennaise (SMN, Moulinex).
De 1971 à 2001, François Geindre est le maire de la commune. Il tente de faire perdre à la ville son image de ville-dortoir en la dotant d'équipements culturels (cinéma, théâtre…) ainsi que des fonctions administratives de niveau départemental et régional (inspection d'académie, direction du travail de l'emploi et de la formation permanente, direction régionale de l’environnement et de la recherche…) et en s'efforçant d'attirer des commerces. Son objectif durant cette période est de
« Faire d'Hérouville une vraie ville, c'est, à partir d'une ZUP des années 1960, introduire la complexité dans ses fonctions, introduire la diversité dans ses activités, retrouver le beau, l'art, la rencontre, la tendresse. C'est savoir où se donner rendez-vous dans la ville. C'est pour les Hérouvillais, non seulement aimer leur ville, mais en être fiers[27]. »
En 1987 est inaugurée la « Citadelle Douce », le centre-ville, dans lequel il installe la mairie et quelques commerces. La même année est inaugurée l'installation de l'inspection académique du Calvados dans les locaux bâtis sur un terrain acquis par la municipalité et destiné initialement à accueillir le Rectorat. La dernière installation d'une administration importante a été celle des directions départementale et régionale du travail.
Si, durant les cinq mandats de François Geindre, certains ont pu l'accuser d'une certaine propension à la mégalomanie (en particulier le projet démesuré de construire une tour de cent mètres au cœur de la ville, qui n'était en fait qu'un exercice de réflexion sur la fabrication de la ville, exercice partagé avec quatre grands architectes européens), on pourra surtout mettre l'accent sur l'énorme travail d'intégration des nombreuses ethnies de la ville.
Le dernier mandat fut néanmoins assombri par des problèmes en particulier avec la chambre régionale des comptes, dans l'affaire de la distribution trop large de subventions aux nombreuses associations de la ville, et aussi dans l'affaire de « la ligne » : une ligne de carrés de verre qui traverse la ville, idée basée sur un trait d'union, dans lequel chaque habitant devait déposer un objet caractéristique de son époque. Cela a été un semi-échec, bien que plus de 14 000 objets aient été déposés, les difficultés matérielles de réalisation ainsi que l'abandon en 2001 de l’entretien de la « ligne » conduisirent à la désaffection et à la détérioration de ce projet participatif. Par ailleurs, compte tenu de la particularité du projet, la chambre régionale des comptes a estimé que les procédures de marchés n'avaient pas été suffisamment respectées. Dans la durée, cet élément architectural a fait l'objet de dégradations sévères, tout d'abord réparées soigneusement (mais à coût prohibitif) mais depuis les carrés dégradés sont remplis uniquement de simple béton dégrossi…
En 2001, à la suite de la décision de François Geindre de ne pas solliciter le suffrage des électeurs, la liste PS menée par Jangui Le Carpentier, qui fut longtemps son premier adjoint, dut faire face au second tour à une triangulaire avec une liste MRC menée par Serge Lézement et une liste « apolitique » menée par Rodolphe Thomas. Dans cette configuration, ce fut à Rodolphe Thomas de présider aux destinées de la ville.
En , le maire est réélu dès le premier tour avec plus de 53 % des suffrages, sur sa liste « Fiers d'être Hérouvillais », mettant en avant son programme de rénovation urbaine, et des éléments programmatiques populaires (gratuité des cantines scolaires pour les familles nécessiteuses), la défaite étant sévère pour la liste PS menée par Emmanuel Renard, conseiller général du canton de Caen-5. Le , la liste du maire est à nouveau élue dès le premier tour avec une majorité encore plus grande, 63,83 % des suffrages, et un taux d'abstention de 39,49 %.
Propriétaires successifs de la seigneurie :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[29],[Note 2]
En 2019, la commune comptait 22 555 habitants[Note 3], en augmentation de 5,43 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Le maximum de la population a été atteint en 1990 avec 24 795 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
553 | 465 | 560 | 621 | 591 | 636 | 662 | 618 | 569 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
630 | 559 | 591 | 596 | 595 | 511 | 560 | 630 | 608 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
658 | 629 | 563 | 672 | 864 | 939 | 896 | 957 | 1 358 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 784 | 9 041 | 23 712 | 24 298 | 24 795 | 24 025 | 22 766 | 21 360 | 22 701 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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22 555 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 43,8 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (35,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,1 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 10 508 hommes pour 12 130 femmes, soit un taux de 53,58 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 1,1 |
4,7 | 75-89 ans | 8,3 |
12,5 | 60-74 ans | 16,6 |
15,3 | 45-59 ans | 16,2 |
20,2 | 30-44 ans | 16,7 |
27,0 | 15-29 ans | 24,9 |
20,0 | 0-14 ans | 16,1 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 1,9 |
6,9 | 75-89 ans | 10,1 |
17,5 | 60-74 ans | 18,5 |
19,8 | 45-59 ans | 19,1 |
17,9 | 30-44 ans | 17 |
18,8 | 15-29 ans | 17,2 |
18,4 | 0-14 ans | 16,1 |
La superficie de la commune a permis l'implantation d'une zone industrielle conséquente, pourvoyeuse d'emplois et de taxe professionnelle. Le CITIS, une vaste zone de bureaux, a été créée au bord d'un lac artificiel et compte des immeubles très modernes. Il y a des entreprises du CITIS en construction, en continuité du grand cabinet Gilbert, près d'Épron, mais dans le territoire hérouvillais.
Une petite zone industrielle a été créée près du Big Band Café (route de Caen). Elle est appelée « zone artisanale » et compte quelques usines et magasins. Un hypermarché Carrefour (le second plus grand du département derrière celui de Mondeville) se trouve près de cette zone.
Quelques entreprises de service ont leur siège et une partie de leur activité sur cette commune, dont l'entreprise Legallais[33]
Candidats ou listes ayant obtenu plus 5 % des suffrages exprimés lors des dernières élections politiquement significatives :
Scrutin | 1er tour | 2d tour | |||||||||||||||||||
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1er | % | 2e | % | 3e | % | 4e | % | 1er | % | 2e | % | 3e | % | ||||||||
Municipales 2014 | MoDem | 63,82 | PS | 20,13 | DVG | 12,57 | SE | 3,46 | Pas de 2d tour | ||||||||||||
Européennes 2014[38] | PS | 17,84 | UDI | 17,00 | FN | 16,76 | EELV | 15,82 | Tour unique | ||||||||||||
Régionales 2015[39] | UDI | 35,38 | PS | 26,92 | FN | 12,49 | EELV | 10,73 | PS | 44,12 | UDI | 43,35 | FN | 12,53 | |||||||
Présidentielle 2017[40] | LFI | 30,79 | EM | 26,36 | FN | 13,37 | PS | 10,94 | EM | 77,90 | FN | 22,10 | Pas de 3e | ||||||||
Législatives 2017[41] | LREM | 34,42 | PS | 20,98 | FI | 15,61 | FN | 7,95 | PS | 54,29 | LREM | 45,71 | Pas de 3e | ||||||||
Européennes 2019[42] | LREM | 18,85 | RN | 17,00 | EELV | 17,00 | FI | 9,18 | Tour unique |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1793 | David de Magneville | ||
1793 | an III | Laurent Dupuis | ||
an III | 1806 | Jacques Guillaume Cuminal | ||
1806 | 1826 | Henry de Magneville | Géologue et botaniste, fils de David de Magneville | |
1826 | 1834 | Jacques Le Barillier | ||
1834 | 1852 | Marie-André Soye-Suriray | ||
1852 | 1860 | J. B. Ledain | ||
1860 | 1867 | Pierre Lavarde | ||
1867 | 1884 | Théodose du Moncel | ||
1884 | 1888 | Guyon Léonce de Guercheville | ||
1888 | 1902 | Alexandre Bernard | ||
1902 | 1919 | Marcel Roublot | ||
1919 | 1945 | Eugène Quesnel | ||
1945 | 1947 | Émile Forestier | ||
1947 | 1960 | Joseph Cougoulic | ||
1960 | 1971 | André Vermeulen | ||
mars 1971 | mars 2001 | François Geindre | PS | Avocat |
mars 2001[44] | En cours | Rodolphe Thomas[45] | UDF puis MoDem | Garagiste |
À la suite de l'élection municipale de 2020, le conseil municipal est composé de trente-cinq membres, dont le maire et ses dix adjoints[45]. La majorité municipale, divers droite[46], regroupe vingt-neuf conseillers municipaux[47]. L'opposition est représentée par six élus de deux listes : « Écologie - Démocratie - Solidarité : Le rassemblement citoyen pour Hérouville » (cinq élus) et « Hérouville en grand » (un)[47].
En 1793, la commune d'Hérouville est incorporée au canton de Mondeville. En 1801, elle est intégrée au canton de Caen-Nord, puis à celui de Caen-Est en 1815. De 1982 à 2015, le territoire communal est partagé entre deux cantons :
À la suite du redécoupage cantonal de 2014 prenant effet en 2015, Hérouville héberge le bureau centralisateur du canton d'Hérouville-Saint-Clair comprenant Hérouville et Colombelles.
En 1990 est créé, par extension du territoire du district urbain de Caen, le district du Grand Caen regroupant Caen, Hérouville et seize autres communes. Il est transformé en communauté d'agglomération en 2002, prenant le nom de Caen la Mer en 2004. Celle-ci regroupe depuis 2013 trente-cinq communes. Hérouville-Saint-Clair y est représenté par six élus au conseil communautaire[46].
Les écoles primaires sont aussi à la pointe de la pédagogie, avec des écoles ouvertes et surtout une école Freinet qui éduque par l'autonomie.
Hérouville-Saint-Clair est connue pour son collège lycée expérimental, couramment appelé le Clé, établissement scolaire créé en 1982 pour mettre en place des méthodes pédagogiques originales. On y compte aussi trois collèges publics (sans compter le collège lycée expérimental), Nelson-Mandela (ancien nom Pierre-Daniel-Huet), Pierre-Varignon et François-de-Boisrobert ainsi qu'un collège privé Saint-Michel. Du fait des sous-effectifs, le conseil général du Calvados par l'intermédiaire de sa présidente Anne d'Ornano a fait connaître sa volonté de fermer à l'horizon 2010 un des trois collèges publics hérouvillais, vraisemblablement le collège Boisrobert, outre le collège caennais du Chemin-Vert[49]. Un mouvement se fait jour parmi les parents d'élèves de rassembler administrativement deux des structures tout en conservant les sites actuels (Boisrobert et Huet). Après avoir envisagé un temps de construire un nouvel établissement répondant aux normes de sécurité actuelles sur le site du collège Boisrobert, le conseil général du Calvados a pris la décision de rassembler les deux établissements sur le site du collège Pierre-Daniel-Huet[50], dénommé désormais collège Nelson-Mandela.
Par ailleurs, Hérouville comprend aussi un lycée général et technologique, le lycée Salvador-Allende. De plus, il y a le lycée professionnel Rabelais qui a déménagé sur la commune d'Ifs à la rentrée 2014-2015, de par l’exiguïté de ses locaux rendant impossible le maintien sur le site même, et de négociations n'ayant pas abouti avec la municipalité pour un transfert vers d'anciens terrains de sport de l'ASPTT, voués quant à eux à une activité commerciale.
Hérouville-Saint-Clair comporte également en son sein trois résidences universitaires du Crous, situées à l'entrée de la ville, à proximité du château d'eau, et dont les 1 011 logements peuvent accueillir plus de 1 200 étudiants :
En outre, le Crous de Caen gère dix appartements en ville afin d'accueillir des familles étudiantes.
L'Institut régional du travail social de Basse-Normandie se trouve à Hérouville-Saint-Clair.
Hérouville-Saint-Clair est une commune urbaine[Note 4],[51]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[52],[53]. Elle appartient à l'unité urbaine de Caen, une agglomération intra-départementale regroupant 24 communes[54] et 205 163 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[55],[56].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[57],[58].
Hérouville-Saint-Clair est restée un village de la plaine de Caen sans particularité quelconque jusqu'en 1963. Au début des années 1960, devant la nécessité d'agrandir l'agglomération caennaise, Hérouville est retenue pour accueillir les nouveaux logements de la zone de par sa superficie (1063 hectares)[59].
La plus grande partie de la ville bâtie est actuellement le fait de la ville nouvelle, fondée en 1963. La première pierre de la ville nouvelle est posée en 1963, lançant la construction du premier quartier moderne : les Belles Portes. Le Grand Parc et La Haute Folie voient le jour dans la continuité. La construction de la ville nouvelle durera jusqu'en 1978 avec les nouveaux quartiers du Val, puis du Bois. Le dernier quartier qui se développe est situé à Lébisey et reste une zone résidentielle assez distante du reste de la commune.
L'ancien village, resté tel quel, devient un quartier nommé le Bourg. La mairie y restera jusqu'en 1987 avant de déménager dans les locaux de la Citadelle-Douce, centre-ville nouvellement construit : d'un aspect architectural avec un parti-pris résolument contemporain, même s'il s'inspire de la conception médiévale d'un centre urbain avec la mairie comme château, l'église, également des lieux culturels tels la bibliothèque, le cinéma Café des images et le théâtre. L'audace de cet ensemble avait comme but « dans le cœur de [la] ville, [d'oser] le pari de fonder l'identité d'Hérouville, de fonder une part importante de cette identité sur le rapport de la culture et de la démocratie[60] ». En dépit de ces efforts, le centre ville restera une grande place grise et déserte, la galerie commerciale toute proche restant le véritable lieu d'échange et de rencontre des Hérouvillais.
Les architectes qui avaient conçu les plans de la ville sont connus pour avoir été des novateurs dans l'histoire de l'architecture contemporaine française. Il s'agit notamment de grandes signatures contemporaines telles que les architectes Jean Nouvel[61], Massimiliano Fuksas[62], Allain Provost, Roland Castro, Christian de Portzamparc[63] ou le peintre Michel Four. L'urbanisme auquel leur créativité avait donné libre cours alliait des espaces verts et des espaces piétonniers interdits à la circulation routière ou permettait dans un même quartier une mixité architecturale avec notamment le côtoiement d'immeubles et de pavillons et la présence en leur sein de centres commerciaux de proximité.
Les soubresauts économiques de la région frappent davantage Hérouville que d'autres communes. L'importance du parc d'habitat social en fait un lieu d'habitat important pour nombre de familles modestes. Face à la problématique de la diversification sociale de la ville, Rodolphe Thomas prend le parti du renouvellement urbain à base de démolition-reconstruction, avec l'objectif d'introduire davantage de développement économique au cœur de la cité. Démolition de logements sociaux, reconstruction d'équipements collectifs et d'une portion importante de logements à destination d'accédants à la propriété. Parallèlement, l'objectif est d'ouvrir les quartiers sur la ville par une nouvelle voirie.
Ce choix politique fort semble approuvé par la population. De manière tout à fait objective, à l'issue du processus, le visage de la ville - du moins dans le bâti - aura changé. Signe de ce changement, pour l'opération immobilière "château d'eau" (architectes : Eliet & Lehmann et Christian Devillers), construction d'une cinquantaine de logements sociaux (appartements et maisons de ville), la pierre de Caen est utilisée en guise d'habillage afin de rompre avec le béton qui a longtemps caractérisé la ville.
La vie associative est très dense à Hérouville-Saint-Clair, étant un élément important de lien social, et selon des thématiques très diverses.
Le sport a bénéficié longtemps de lourds investissements, les nombreux équipements en témoignent : terrains de sport, piscine, etc.
L'avenir des terrains de l'ASPTT (terrains de sport, équipements de tennis) est sombre, le terrain étant promis aux promoteurs.
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