Guzargues (en occitan Gusargues) est une commune française située dans le nord-est du département de l'Hérault en région Occitanie.
Guzargues | |
L'église paroissiale Saint-Michel de Guzargues. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Lodève |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup |
Maire Mandat |
Pierre Antoine 2020-2026 |
Code postal | 34820 |
Code commune | 34118 |
Démographie | |
Gentilé | Guzarguois |
Population municipale |
502 hab. (2019 ![]() |
Densité | 43 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 43′ 24″ nord, 3° 55′ 32″ est |
Altitude | Min. 80 m Max. 209 m |
Superficie | 11,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Montpellier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Gély-du-Fesc |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Salaison, la Cadoule. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « hautes garrigues du Montpelliérais »), un espace protégé (les « Costières de Nimes ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Guzargues est une commune rurale qui compte 502 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier. Ses habitants sont appelés les Guzarguois ou Guzarguoises.
Guzargues se situe à environ 14 kilomètres au nord-est du centre-ville de Montpellier.
Le territoire se partage entre la garrigue et quelques terrains cultivables. Le village ancien est situé près de la route départementale 26 entre Castries au sud-est, Saint-Mathieu-de-Tréviers au nord-ouest et Assas au sud-ouest. Les constructions récentes de maisons individuelles se sont effectuées autour du village et le long d'une route d'environ un kilomètre vers le nord se dirigeant vers le lieu-dit le Lirou.
La superficie de la commune représente 1173 hectares pour 489 habitants résidant sur la commune au recensement de 2011.
Saint-Mathieu-de-Tréviers | Montaud | Montaud |
Assas | ![]() |
Montaud |
Assas | Assas | Castries, Teyran |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Drezery », sur la commune de Saint-Drézéry, mise en service en 1980[6]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,3 °C et la hauteur de précipitations de 768,4 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Montpellier-Aéroport », sur la commune de Mauguio, mise en service en 1946 et à 14 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,5 °C pour 1991-2020[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13],[14].
Un espace protégé est présent sur la commune : les « Costières de Nimes », un terrain acquis (ou assimilé) par un conservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de 2 027 ha[15].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « hautes garrigues du Montpelliérais »[17], d'une superficie de 45 444 ha, abritant trois couples d'Aigles de Bonelli, soit 30 % des effectifs régionaux[18].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[19] : le « Font de Salaison et Font de l'Euze » (324 ha)[20] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[19] : les « plaines et garrigues du Nord Montpelliérais » (13 097 ha), couvrant 25 communes dont six dans le Gard et 19 dans l'Hérault[21].
Guzargues est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montpellier, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 161 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (32,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (25,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,5 %), cultures permanentes (13 %), zones urbanisées (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Guzargues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Salaison et la Cadoule. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2001, 2002, 2003, 2005 et 2014[27],[25].
Guzargues est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 88,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 192 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 192 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
La commune a été connue sous les variantes : villa Agucianicis (vers 922), S. Michaelis de Aguzanicis (1111), villam de Aguzanicis (1156), de Aquitanicis (1208), de Aguzanicis (1550), Gussargues (1626).
Le nom Guzargues dérive de celui d'un domaine gallo-romain, gentilice latin Acutius augmenté du suffixe -anicis. L'aphérèse du A est fréquente dans les noms de la région[32].
Le [33], un feu de forêt ravage Guzargues et les communes alentour. Environ 3000 hectares de garrigue et de pinède ont été brûlés.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1856 | 1860 | Joseph Coulomb | ||
1860 | 1878 | Antoine Colomb | ||
1878 | 1879 | Achille Guiraud | ||
1879 | 1881 | Jean Pouzancre | ||
1881 | 1896 | Augustin Durand | ||
1896 | 1912 | Marius Pouzancre | ||
1912 | 1929 | Louis Guiraud | ||
1929 | 1942 | Félix Pouzancre | ||
1942 | 1945 | pas de maire | ||
1945 | 1951 | François Charbonnel | ||
1951 | 1959 | Gaston Gelly | ||
1959 | 1983 | André Pouzancre | ||
mars 1983 | 2008 | Yves Courtieu | ||
mars 2008 | En cours | Pierre Antoine | SE | Ingénieur |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune de Guzargues adhère à plusieurs établissements publics de coopération intercommunales : la communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup, le syndicat mixte de Garrigues Campagne pour la gestion de l’eau potable et de l’eau brute, et le syndicat de gestion du groupe scolaire Assas-Guzargues.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35].
En 2019, la commune comptait 502 habitants[Note 10], en diminution de 2,14 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
73 | 63 | 89 | 101 | 108 | 103 | 94 | 102 | 109 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
119 | 139 | 127 | 131 | 123 | 107 | 91 | 110 | 115 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
122 | 106 | 115 | 104 | 101 | 110 | 106 | 63 | 106 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
108 | 116 | 118 | 149 | 178 | 344 | 405 | 423 | 513 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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505 | 502 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 182 ménages fiscaux[Note 11], regroupant 478 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 29 230 €[I 4] (20 330 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5 % | 7,2 % | 6,6 % |
Département[I 7] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 332 personnes, parmi lesquelles on compte 72,3 % d'actifs (65,7 % ayant un emploi et 6,6 % de chômeurs) et 27,7 % d'inactifs[Note 12],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Montpellier, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 9]. Elle compte 42 emplois en 2018, contre 41 en 2013 et 27 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 223, soit un indicateur de concentration d'emploi de 18,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,2 %[I 10].
Sur ces 223 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 22 travaillent dans la commune, soit 10 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 84,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,1 % les transports en commun, 5,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
44 établissements[Note 13] sont implantés à Guzargues au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 14],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 44 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 3 | 6,8 % | (6,7 %) |
Construction | 8 | 18,2 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 7 | 15,9 % | (28 %) |
Information et communication | 2 | 4,5 % | (3,3 %) |
Activités immobilières | 2 | 4,5 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 15 | 34,1 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 5 | 11,4 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 2 | 4,5 % | (8,1 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 34,1 % du nombre total d'établissements de la commune (15 sur les 44 entreprises implantées à Guzargues), contre 17,1 % au niveau départemental[I 14].
Les trois entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[39]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 15] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 8 | 7 | 10 | 12 |
SAU[Note 16] (ha) | 152 | 154 | 144 | 318 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 8 lors du recensement agricole de 1988[Note 17] à 7 en 2000 puis à 10 en 2010[41] et enfin à 12 en 2020[Carte 5], soit une augmentation de 50 % en 32 ans. Un mouvement à la baisse est par contre observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[42],[Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 152 ha en 1988 à 318 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 19 à 27 ha[41].