Griesheim-près-Molsheim (Griese ou Griese bei Molse en alsacien, Griesheim bei Molsheim en allemand) est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Griesheim près Molsheim | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Rosheim |
Maire Mandat |
Christophe Friedrich 2020-2026 |
Code postal | 67870 |
Code commune | 67172 |
Démographie | |
Gentilé | Griesheimoises, Griesheimois [1] |
Population municipale |
2 228 hab. (2019 ![]() |
Densité | 482 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 14″ nord, 7° 31′ 56″ est |
Altitude | Min. 156 m Max. 191 m |
Superficie | 4,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Griesheim-près-Molsheim (ville isolée) |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.griesheim.fr/ |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Elle fait partie des neuf communes formant la Communauté de communes des Portes de Rosheim.
Griesheim se situe entre les petites villes de Molsheim et Obernai, à environ 5 km de chacune d’elles. L’aéroport de Strasbourg-Entzheim est distant d’environ 8 km au nord-est, le centre-ville de Strasbourg à 18 km au nord-est à vol d’oiseau, et à 23 km par l’autoroute. Située dans la vaste plaine agricole du Rhin, Griesheim est distante d’une vingtaine de km du fleuve Rhin à l’est, et à moins d’une dizaine de km des premiers contreforts vosgiens boisés à l’ouest. Les communes limitrophes sont Bischoffsheim, Rosheim, Altorf, Innenheim et Dorlisheim.
Griesheim possède un ban communal peu étendu : avec 4,6 km², elle est deux fois moins étendue que la surface moyenne des communes du Bas-Rhin (9,2 km²). Du fait de sa proximité avec Strasbourg et de son développement urbain depuis les années 1960, Griesheim possède une proportion des terres agricoles moins élevée que ses voisines.
La commune est traversée d’ouest en est par le petit ruisseau Rosenmmer [littéralement, le « ruisseau des Roses »], qui prend sa source à Rosenwiller, contourne le village de Griesheim par le sud, et va plus loin se jeter dans l’Ehn, affluent de l’Ill et sous-affluent du Rhin, à hauteur d’Innenheim.
Dorlisheim | Altorf | Altorf |
Rosheim | ![]() |
Innenheim |
Bischoffsheim | Bischoffsheim | Innenheim |
Griesheim-près-Molsheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Griesheim-près-Molsheim, une unité urbaine monocommunale[5] de 2 188 habitants en 2017, constituant une ville isolée[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (77 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,9 %), zones urbanisées (26 %), prairies (5,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Il semble que l’origine formée sur l’alsacien gries, « sable » et du suffixe heim, « foyer » ou « village » soit seulement valable pour son homonyme Griesheim-sur-Souffel. Ce qui paraissait pourtant vraisemblable, eu égard au sol très sableux de la commune, qui a longtemps accueilli d’ailleurs une sablière.
Grisheim-près-Molsheim aurait pris nom à partir du celtique « craig » qui veut dire petit endroit.
Au lieu-dit Lutzelfeld, au sud de la route de Rosheim, des fouilles archéologiques, menées à la suite d’un décapage illicite, ont mis au jour des vestiges d’une ou deux sépultures (dont une en cercueil) probablement gallo-romaines [12]. On sait aussi que le « Gloeckelsberger Hohenweg » est ancienne voie romaine longeant, entre Rosheim et Griesheim près de Molsheim, sur sa rive gauche, le ruisseau de Rosenmeer. [13]
Au IXe siècle, le village s’est appelé successivement Creachesheim puis Creuhesheim.
En 1187, la localité se nommait Cregsheim, du celtique « craig » qui veut dire petit endroit.
Possession de l’évêché de Strasbourg en 1432, le village a été vendu par l’évêque aux nobles de Landsberg. Les Landsberg, convertis au luthéranisme au moment de la Réforme, introduisirent le protestantisme à Griesheim en 1570.
En 1592, au cours de la terrible guerre des Évêques, le village fut envahi et incendié par une bande de mercenaires palatins et lorrains. Peu de personnes échappèrent à cette tuerie. 70 ans plus tard, après la guerre de Trente Ans, Griesheim ne comptait plus que 41 femmes et une trentaine d’hommes.
En 1623, l’évêque Léopold de Habsbourg revendiqua ses droits sur Griesheim et en redevint le propriétaire.
Ainsi disparut complètement la domination seigneuriale des Landsberg. Cette situation demeura inchangée jusqu’à la Révolution.
En 1706 eut lieu un gigantesque incendie.
En 1790, la commune fut intégrée au canton de Rosheim qu’elle quitta pour celui d’Erstein en 1802. Ce n’est qu’en 1828 que Griesheim retrouve son canton d’origine.
L’église originelle se trouvait avec le cimetière à l’extérieur du village sur le versant sud du Rosenmeer. Éloignée du centre du village, la paroisse est longtemps desservie par les moines de l’abbaye voisine d’Altorf. En 1873, décision est prise de construire une église au centre du village, qui sera inaugurée en 1884. Ce qui subsiste aujourd’hui de l’ancienne église sert de « Kirchhofskapelle » qu’on peut traduire par chapelle du cimetière. Le chœur de cette chapelle est l’ancienne sacristie bâtie en l’an 1685. La voûte a été conservée telle qu’elle était.
La création d'un lotissement entre 1962 et 1982 provoque un doublement progressif de la population comme le montre la courbe de l’évolution démographique ci-après.
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Les armes de Griesheim-près-Molsheim se blasonnent ainsi : |
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C’est un sceau de 1688 qui atteste l’existence du premier blason que l’on retrouve également sur les anciennes pierres-bornes. Il représente le rouleau brise-mottes, outil de la vie quotidienne très répandu dans nos campagnes.
Quelques années plus tard, toujours sous le règne de Louis XIV, d’autres armoiries de Griesheim sont apparues dans l'Armorial de la généralité d’Alsace. Elles représentent un bouc et sont, peut-être, les marques du régisseur Von Bock à l’époque où Griesheim appartenait aux nobles de Landsberg.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1738 | 1762 | Laurent Meyer | Agriculteur | |
1791 | 1799 | Nicolas Frey | Agriculteur | |
1799 | 1805 | Cyriaque Maetz | Laboureur | |
1947 | Lucien Erb | Propriétaire de l’auberge À l'Arbre Vert «‘s Gàlla » | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Eugène Maetz | A une rue à son nom | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983[15] | mars 2014 | Guy Erb | Conseiller de gestion Président de la CC du canton de Rosheim (2001 → 2014) | |
mars 2014 | En cours (au 31 mai 2020) |
Christophe Friedrich | DVD | Employé 4e vice-président de la CC des Portes de Rosheim |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].
En 2019, la commune comptait 2 228 habitants[Note 3], en augmentation de 3,58 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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430 | 368 | 589 | 673 | 747 | 799 | 791 | 850 | 900 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
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887 | 967 | 992 | 1 024 | 984 | 1 016 | 997 | 1 003 | 1 001 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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956 | 930 | 898 | 827 | 811 | 815 | 819 | 794 | 787 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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766 | 802 | 1 094 | 1 309 | 1 503 | 1 722 | 1 904 | 2 077 | 2 164 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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2 228 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Parmi les patronymes (noms de famille) rencontrés dans les registres paroissiaux du 17e siècle, on note la trentaine de noms suivants :
Braun, Caron, Eber, Erb, Georg, Georges, Hans, Hantz, Jeb, Jel / Jehl, Kilian, Lutt, Lux, Maetz / Mätz / Metz, Meyer, Michel, Ott, Peter, Roth, Rudolff, Schott, Schneider, Schroetter, Schuler / Schuller, Stroh, Vogt, Weiss, Zehnacker
Griesheim fête son saint patron Alexis le 17 juillet.
Saint Alexis est né à Rome, entre 395 et 408. Fils unique d’un illustre sénateur, il reçoit une éducation brillante, lui inculquant que le meilleur usage des richesses consiste à les partager avec les pauvres. Fiancé contre son gré, sa foi grandissante en dieu le pousse à s’enfuir secrètement et s’embarquer vers la Mésopotamie. Il passe alors son temps à prier sous le portail du sanctuaire de Notre-Dame d’Edesse, devant une image de la Vierge. Après 17 années, Marie glorifie son serviteur par un miracle qui se répand aussitôt dans la ville et génère la vénération du Saint. Afin de rester humble, il quitte la ville. L’Esprit-Saint lui inspire l’idée de retourner à Rome et de mendier une place dans la maison paternelle.
Saint Alexis revient alors vivre 17 nouvelles années en parfait inconnu, pauvre et méprisé, à l’endroit même où il avait été entouré d’estime et d’honneurs. Ce temps écoulé, Dieu vient alors lui ordonner de rédiger l’histoire de sa vie. Alexis comprend qu’il va mourir, mais obéit. À sa mort, la lecture du parchemin de son autobiographie répand un cri d’admiration dans Rome.
Les épisodes de la vie de saint Alexis sont représentés sur les trois vitraux du chœur de l’église.
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