Rosenwiller est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Rosenwiller | |
![]() Vue sur Rosenwiller. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes des Portes de Rosheim |
Maire Mandat |
Philippe Wantz 2020-2026 |
Code postal | 67560 |
Code commune | 67410 |
Démographie | |
Gentilé | Rosenwillerois, Rosenwilleroises [1] |
Population municipale |
661 hab. (2019 ![]() |
Densité | 120 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 23″ nord, 7° 26′ 25″ est |
Altitude | Min. 238 m Max. 366 m |
Superficie | 5,50 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Molsheim |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
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Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Rosenwillerois.
Village faisant partie du canton de Rosheim et de l'arrondissement de Molsheim, sur la Magel. Rosenwiller est à deux kilomètres au nord-ouest de Rosheim.
Gresswiller | Mutzig | Dorlisheim |
Mollkirch | ![]() |
|
Rosheim |
Rosenwiller est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (52,5 %), prairies (28,1 %), cultures permanentes (12,1 %), zones urbanisées (6 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Wilre propre Rodesheim en 1364, Rozheimwyler en 1463, Rosheimweiler, Rosenwiller en 1484, Rosenviller en 1793, Rosenwiler en 1801[9].
Il s'agit à l'origine de deux formations toponymiques germaniques distinctes : l’une en -heim « demeure, village » et l’autre en willer « hameau ». l'élément -heim est précédée de l’anthroponyme Rodo, au génitif saxon en -s. Le terme willer fréquent dans la toponymie alsacienne est issu du vieux haut allemand wīlari « exploitation rurale », emprunté au latin villare de sens proche (cf. allemand Weiler « hameau »). La forme Rosheimweiler est de type allemand. L’évolution Rodesheim- > Rosheim- > Rosen- est une contraction linguistique, dont le résultat Rosen- a été compris comme Rosen « des roses. »
Les Eguisheim-Dagsburg se succédèrent à l'abbaye de Hohenbourg, et c'est en 1252 que l’évêque de Strasbourg en devint le seigneur. Ensuite, le village fut donné en fief aux Rathsamhausen zum Stein qui administrent le domaine de 1484 à 1582. Il est cependant laissé en 1566 aux descendants de cette branche. À l'extinction de cette branche en 1582, Rosenwiller retourne à l'évêché. Du XVe au XVIe siècle. Le village est pillé et incendié par les Armagnacs en 1439 et 1444, puis par les Suédois en 1632 lors de la guerre de Trente Ans. Après les destructions du XVe siècle, la paroisse de Rosenwiller devint une filiale de Rosheim et ce n'est qu'en 1771 qu'elle retrouva son autonomie. Un document de 1484, conservé aux archives du Bas-Rhin, indique précisément que « Rosenwiller a été désolé et ruiné de fond en comble ; ses malheureux habitants dispersés et bannis de leur lieu natal, n'ont pu se procurer l'argent nécessaire pour payer les tailles ». De nouvelles infortunes accablèrent Rosenwiller pendant le cours du XVIIe siècle. Le souvenir des ravages des Suédois est resté vivant dans la commune, où il est rapporté sans variante[10]. Après la guerre suédoise et le retour à la paix, le village devient une filiale de Rosheim-le-Bas et verse alors la dîme au chapitre de la cathédrale à l'abbaye de Haute-Seille et au curé de Saint Pierre-et-Paul de Rosheim. La paroisse devient autonome en 1802. La viticulture démarre à partir du VIe siècle. Depuis elle n'a cessé de se développer et de se diversifier.[réf. nécessaire].
![]() |
Les armes de Rosenwiller se blasonnent ainsi : |
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | mars 2008 | Paul Duffner | ||
mars 2008 | En cours (au 31 mai 2020) |
Philippe Wantz[12],[13] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
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Les données manquantes sont à compléter. |
En 2015, le budget de la commune était constitué ainsi[14] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[16].
En 2019, la commune comptait 661 habitants[Note 3], en diminution de 4,06 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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533 | 607 | 698 | 784 | 812 | 814 | 764 | 776 | 802 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
742 | 800 | 743 | 748 | 756 | 746 | 762 | 750 | 700 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
679 | 659 | 649 | 561 | 579 | 605 | 578 | 506 | 465 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
466 | 493 | 484 | 529 | 533 | 616 | 681 | 697 | 671 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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698 | 661 | - | - | - | - | - | - | - |
Rosenwiller formait déjà une paroisse en 1246 et l'église était un lieu de pèlerinage très fréquenté à l'époque. L'église d'aujourd'hui est dédiée à l'Assomption de la Vierge et est la seule du canton de Rosheim à présenter des éléments importants d'architecture gothique. Son histoire est longue et reste souvent mystérieuse. Simple chapelle en bois à l'origine, elle fut remplacée dès le XIe siècle par un édifice en pierre de style roman. Au XIVe siècle est entreprise une restructuration, on y ajoute un chœur gothique aux ouvertures abritant de remarquables verrières des environs de 1340. Chacun des vitraux représente des scènes de la vie du Christ. En 1860, l'église devenue trop petite fut agrandie. Ce n'est qu'en 1881, lors des travaux de consolidation du chœur, que furent installées l'horloge et les quatre cadrans qui lui confèrent son aspect actuel. Le maître-autel est un des joyaux de l'église, il se compose de quatre éléments d'époques différentes : un tombeau d'autel de 1220, un tabernacle, une statue de la Vierge à l'enfant du XVe siècle et un retable du XVIIe. Sur les vitraux, on voit l'adoration des mages ; l'enfant divin est entièrement habilité et les trois mages sont blancs de couleur. La tour-clocher et le chœur gothique sont classés monuments historiques[18],[19], [20]. En 1992, la décision a été prise de doter l'église d'un nouvel orgue.
Il s'étend sur 4 hectares en bordure de la forêt et compte quelque 5 588 tombes répertoriées, allant de la fin du XVIe siècle au début du XXIe siècle[21]. La plus ancienne tombe conservée date de 1657. Son existence est prouvée à partir de 1366 par la Charte de l'Empereur Charles IV autorisant le magistrat de Rosheim à percevoir un droit de péage pour chaque corps juif passant par le banc de Rosheim. Durant des siècles, le cimetière n'était qu'une terre aride parsemée de planches indiquant l'emplacement des sépultures. Le mur de pierres actuel date de 1749. Aujourd'hui de nombreux juifs viennent encore s'y recueillir ou y inhumer un membre de leur famille. Le cimetière est géré et entretenu par l'Association pour la Conservation du cimetière israélite de Rosenwiller. Le monument des déportés juifs qui est situé dans le cimetière est entouré de dalles qui proviennent de la synagogue d'Oberschaeffolsheim saccagée par des mains sacrilèges[22].
Signalons les publications du Cercle de généalogie juive sur ce cimetière. Après la publication en 2004 du Registre du cimetière de Rosenwiller, une nouvelle étape a été franchie en 2010. Avec l'aide de la Fondation pour la mémoire de la Shoah, un Livre de mémoire de ce cimetière a été réalisé [23]. Il comporte la photographie des 377 stèles qui subsistent de 1656 à fin 1808, la reproduction et la traduction de chacune des épitaphes et des renseignements généalogiques sur la personne inhumée. Un deuxième volume (1809-1828) est paru en 2013 et un troisième (1828-1838) en 2014.
Lors de l'élaboration du plan d'occupation des sols, la commune a volontairement classé la « grande colline » (« Grosse Bari » en alsacien) en zone naturelle protégée en raison de l'originalité de sa faune et de sa flore. Depuis 1989, la commune loue ces 18 ha au Conservatoire des sites alsaciens. Cette colline est le milieu naturel de nombreuses espèces d'oiseaux, de papillons, de fleurs dont certaines orchidées rares ou anémones comme l'anémone pulsatile. Elle est jonchée de sentiers sauvages, balisés par les cartes IGN. Du haut du vignoble, par un beau temps sec, on peut observer la pleine d'Alsace et le Bade-Wurtemberg jusqu'à la Forêt-Noire. On peut même distinguer la cathédrale de Strasbourg, située à une trentaine de kilomètres du village.
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