Gouzon (Gosom en occitan marchois) est une commune française située dans le département de la Creuse en région Nouvelle-Aquitaine. Les habitants de Gouzon s’appellent les Gouzonnais et Gouzonnaises.
Gouzon | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Creuse |
Arrondissement | Aubusson |
Intercommunalité | Creuse Confluence |
Maire Mandat |
Cyril Victor 2020-2026 |
Code postal | 23230 |
Code commune | 23093 |
Démographie | |
Gentilé | Gouzonnais, Gouzonnaises |
Population municipale |
1 567 hab. (2019 ![]() |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 11′ 33″ nord, 2° 14′ 22″ est |
Altitude | Min. 366 m Max. 476 m |
Superficie | 50,03 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Gouzon (bureau centralisateur) |
Législatives | Circonscription unique |
Localisation | |
Liens | |
Site web | gouzon23.com |
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La commune de Gouzon est labellisée Village étape depuis 2008.
La commune est arrosée par la Voueize, par son affluent la Goze, et par le Signollet, affluent de la Goze, ainsi que brièvement au sud-ouest par le Verraux, affluent de la Petite Creuse.
La Celle-sous-Gouzon | Trois-Fonds | Bord-Saint-Georges |
Parsac | ![]() |
Lussat |
Saint-Dizier-la-Tour | Pierrefitte Saint-Chabrais |
Saint-Loup |
Gouzon se trouve au cœur d'une zone au relief plat rare par son étendue au sein du paysage vallonné du Limousin, le « bassin sédimentaire de Gouzon ». Celui-ci s'étend des hauteurs de Toulx-Sainte-Croix au nord et au plateau de Chénérailles au sud, et son point bas forme la retenue naturelle de l'étang des Landes sur la commune voisine de Lussat.
La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[1].
Située à 385 mètres d'altitude, à l'ouest de la micro-région de la Combraille (ou Combrailles), sur la Voueize, Gouzon est située à environ 30 km de Guéret et 35 km de Montluçon sur la Route Centre-Europe Atlantique qui relie La Rochelle et Nantes à Genève en Suisse. Il est également desservi par le train, la gare de Parsac - Gouzon étant située à 5 kilomètres à l'ouest sur la commune de Parsac. La ville est située à 13 kilomètres de l'aérodrome de Montluçon Guéret LFBK ouvert à la Circulation Aérienne Publique.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1959 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[8]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | −0,8 | −0,7 | 1,2 | 3,2 | 6,9 | 10,2 | 11,9 | 11,3 | 8 | 5,8 | 2 | 0,1 | 5 |
Température moyenne (°C) | 3,2 | 4 | 6,7 | 9,1 | 13,2 | 16,6 | 18,8 | 18,3 | 14,8 | 11,4 | 6,5 | 3,9 | 10,6 |
Température maximale moyenne (°C) | 7,2 | 8,7 | 12,2 | 15 | 19,4 | 22,9 | 25,8 | 25,3 | 21,5 | 16,9 | 11 | 7,8 | 16,2 |
Record de froid (°C) date du record |
−24 16.01.1985 |
−21 05.02.1963 |
−16,5 02.03.05 |
−6,5 04.04.1973 |
−4 01.05.1976 |
−0,1 05.06.1975 |
3 17.07.1980 |
0 29.08.1974 |
−3,2 27.09.1972 |
−9,5 30.10.1997 |
−12 24.11.1998 |
−16,8 27.12.1970 |
−24 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19 30.01.02 |
23,5 24.02.1990 |
25,5 16.03.12 |
30 30.04.05 |
34,5 27.05.05 |
39 17.06.02 |
38,5 26.07.06 |
41,5 19.08.12 |
36 17.09.1987 |
31 01.10.11 |
25 01.11.14 |
22 01.12.1974 |
41,5 2012 |
Précipitations (mm) | 66,1 | 57 | 57,7 | 74,3 | 91,4 | 78 | 68,8 | 64 | 71,7 | 73,8 | 69,4 | 69,5 | 841,7 |
Gouzon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), zones agricoles hétérogènes (28,8 %), terres arables (5,9 %), forêts (5,5 %), zones urbanisées (3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[14].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Gouzon est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 34,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (33,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 950 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 675 sont en en aléa moyen ou fort, soit 71 %, à comparer aux 25 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[17],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[18].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2001. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[15].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[19].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Gouzon est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].
Le toponyme Gosom est attesté depuis le XIIe siècle. Le suffixe -om viendrait du gaulois magos, qui semble démontrer une origine celtique[21]. Gouzon se nomme Gosom en occitan[22].
Avant la conquête romaine, la Marche dépendait du pays des Lémovices. Plus tard, elle s'agrandit du pays de Combrailles.
Le premier seigneur connu de la baronnie de Gouzon est Alard de Goson. En 1279, Guy de Gouzon accorda à ce lieu des lettres de franchises qui furent confirmées le par Louis de Bourbon, duc du Bourbonnais, comte de Clermont et de la Marche. D'après la charte de franchise, les Gouzonnais sont déclarés « francs bourgeoys, exempts de tout guetz, harbans et corveez ».
Autour de Gouzon, on a retrouvé des témoignages de l’occupation préhistorique (haches à talon en schiste) et gallo-romaine (poteries sigillées, perles, boucles, collier, autel, sépultures à incinération, tegulae). Gouzon appartient à la partie de la Combraille qui fut rattachée au comté de Bourges par Charlemagne.
Le premier seigneur connu, Alard de Gouzon, apparaît dans le cartulaire de l’abbaye cistercienne de Bonlieu en 1187. Le suzerain est alors Henri II Plantagenêt, comte d’Anjou, duc d’Aquitaine (et roi d’Angleterre. Il a choisi le mari de Denise de Déols, Guy de Chauvigny, un fidèle, qui a la charge de la seigneurie voisine de Boussac.)
Les seigneurs de Gouzon auraient-ils pu aussi doter le tout proche prieuré de Grandmont, appelé Jayat[23] ?
Guy de Gouzon accorde des privilèges aux habitants du bourg en 1279 confirmés par un autre Guy de Gouzon et Louis de Bourbon, comte de la Marche en 1337, puis Pierre de Rochefort de Salvert en 1581. Gouzon était passé dans la mouvance de la seigneurie de Bourbon au début du XIIIe siècle. La famille de Gouzon a gardé la baronnie jusqu’en 1450. Ensuite les familles Brandon, de Cluis, Fricon, La Fin sont coseigneurs, puis François de Durat en 1615. Par mariage de sa petite fille, la seigneurie passa à Toussaint d’Oiron en 1654. Henri-François de Ligondès en acheta une partie en 1770 à M. de Fénis.
Le , deux communes fusionnent avec Gouzon : Les Forges en fusion simple et Gouzougnat en fusion-association, celle-ci devenant commune associée à Gouzon depuis cette date[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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maire en 1945 | ? | Jean-Paul Guyonnet | SFIO | Chirurgien-dentiste |
avant 1981 | ? | Georges Boudard | ||
mars 1995 | 2008 | Jean Pierre Vacher | RPR-UMP | |
mars 2008 | En cours | Cyril Victor | UMP-LR | Cadre, maire |
Les données manquantes sont à compléter. |
Alcàntera de Xúquer (Espagne)
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 1 567 habitants[Note 5], en augmentation de 0,51 % par rapport à 2013 (Creuse : −3,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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924 | 1 048 | 1 048 | 1 204 | 1 415 | 1 485 | 1 475 | 1 494 | 1 570 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 516 | 1 418 | 1 445 | 1 390 | 1 438 | 1 481 | 1 519 | 1 568 | 1 632 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 640 | 1 794 | 1 684 | 1 529 | 1 574 | 1 545 | 1 557 | 1 436 | 1 364 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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1 447 | 1 430 | 1 501 | 1 469 | 1 370 | 1 381 | 1 404 | 1 424 | 1 500 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 575 | 1 567 | - | - | - | - | - | - | - |
Le club de football de la ville est l'Avenir Sportif de Gouzon.
Les comtes de Gouzon étaient anglais, et les Gouzonnais, au Moyen Âge, bénéficiaient des droits de pêche et de chasse, ce qui a beaucoup contribué à la prospérité de la commune.
La commune associée de Gouzougnat dispose d'un blasonnement :
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Blason | D'azur au croissant d'argent surmonté de deux étoiles d'or rangées en fasce ; au chef d'or[33]. |
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Détails | Cess armes sont celles de Jean des Rièges, écuyer et capitaine d'une compagnie de cavalerie, seigneur de Villemonteix et de Gousougnat en 1669[33]. |