Gorges est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Cet article est une ébauche concernant une commune de la Somme.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade « Bon début » quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune.
Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
Pour les articles homonymes, voir Gorges.
Gorges | |
La mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | CC du Territoire Nord Picardie |
Maire Mandat |
Guy Delattre 2020-2026 |
Code postal | 80370 |
Code commune | 80381 |
Démographie | |
Population municipale |
38 hab. (2019 ![]() |
Densité | 7,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 06′ 41″ nord, 2° 10′ 42″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 147 m |
Superficie | 4,87 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Doullens |
Législatives | 4e circonscription de la Somme |
Localisation | |
modifier ![]() |
Gorges est un village rural picard du Ponthieu situé à 13 km au sud-ouest de Doullens, 25 km à l'est d'Abbeville et à la même distance au nord-ouest d'Amiens. Il est aisément accessible par l'ancienne RN 25 (actuelle RD 925) qui reliait Le Havre à Doullens.
Un ravin profond traverse la commune dans toute sa largeur[1],[2].
Le sol est composé d'argile et d'une terre glaise verdâtre sur une couche de craie à quatre ou cinq mètres de profondeur[1].
L'eau provenait, en 1897, des puits creusés à environ 30 m de profondeur[1].
Au nord, à 3 km se trouve la commune de Bernaville, Fienvillers est située à l'est, à 5 km par la route, Berneuil au sud, Lanches-Saint-Hilaire et Épécamps à l'ouest[1].
Épécamps | Bernaville | Fienvillers |
Lanches-Saint-Hilaire | ![]() |
|
Berneuil | Fieffes-Montrelet |
Gorges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,7 %), prairies (10,6 %), forêts (4,7 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
Le nom du village viendrait du pluriel de l'oïl gorge dans le sens de « dépression dans le lit d'un ruisseau, pièce d'eau profonde et boueuse, gouffre »[10].
Il est admis que le village tient son nom du ravin qui marque son relief[1].
En 1185, Bernard de Saint-Valery était seigneur du lieu[1].
En 1199, Bernard de Gorges donne le tiers de sa dîme aux moines d'Épécamps[1].
Dès le XIIe siècle, le prieuré d'Épécamps possède de nombreux biens à Gorges[11].
La première école du village est construite en 1847[1].
Sous la Deuxième République, en 1849, comme dans toutes les communes de France, la population masculine majeure peut, pour la première fois, aller voter grâce à l'instauration du suffrage universel. Voici la répartition (en nombre) de quelques-uns des patronymes des 54 électeurs[12],[13](saisie non exhaustive) :
Cardon | Danel | Delattre | Hautoy | Huré | Leroy | Petit | Warnier |
7 | 3 | 3 | 4 | 6 | 3 | 3 | 4 |
Quatre enfants du village perdent la vie à la suite des conflits de la Première Guerre mondiale.
Le droit de vote des femmes n'a été reconnu en France qu'à la Libération en 1945.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1900 | 1941 | Anselme Warnier | ||
1941 | 1947 | Joseph Warnier | ||
1947 | 1953 | André Blassel | ||
1953 | 1959 | Oscar Delattre | ||
1959 | 1971 | Raymond Chauvel | ||
1971 | en cours | Guy Delattre | DVD | Agriculteur retraité Réélu pour le mandat 2020-2026[14],[15],[16] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[18].
En 2019, la commune comptait 38 habitants[Note 3], en diminution de 9,52 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
148 | 127 | 165 | 176 | 184 | 200 | 181 | 178 | 175 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
176 | 175 | 178 | 169 | 148 | 130 | 128 | 137 | 126 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
111 | 115 | 99 | 82 | 73 | 73 | 65 | 53 | 54 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
62 | 70 | 53 | 44 | 42 | 47 | 46 | 42 | 43 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
42 | 38 | - | - | - | - | - | - | - |
De longue date, le village n'a plus d'école.
La fête locale a lieu le dimanche qui suit le , jour dédié à sainte Madeleine.
L'église Sainte-Marie-Madeleine a été construite toute en brique avec des ouvertures gothiques. Elle conserve une petite Mise au tombeau (30 cm à la base) du XVIe siècle, représentant le Christ au dessus d'un sarcophage soutenu par Joseph d'Arimathie et Nicodème. cette œuvre a été repeinte au XXe siècle semble-t-il[21]. Cette Mise au tombeau devait vraisemblablement appartenir à un retable aujourd'hui disparu[22].
Selon une légende locale racontée par Jacques Dulphy, « Un soir, c’était l’hiver, un pauvre cavalier passa par là. La neige tombait dru. La jument était maigre, seulement nourrie de l’herbe des talus ; son dos creusé portait tout le trésor du voyageur : quelques couvertures, quelques cordes, quelques vivres et un peu de mauvais vin. La nuit allait tomber et, déjà, la neige avait recouvert les champs. L’homme aperçut une croix, un calvaire de chemin pensa-t-il, et jugea que l’endroit était bon pour passer la nuit. Il attacha la jument à la croix, et s’assoupit à son pied, sur le tapis de neige.
Mais durant la nuit, un curieux redoux était venu, et le matin, la neige avait fondu. L'homme se réveilla assis au pied d’une église, et sa jument était suspendue par la gorge à la croix d’un clocher !
L’affaire fut répétée à la ronde, et comme le village n’avait pas de nom, on lui en trouva un : ce fut Gorges. On dit aussi que la jument s’en tira bien, et qu’elle fit un festin de l’herbe des talus[23] ».
Sur les autres projets Wikimedia :