Fienvillers est une commune française située dans le département de la Somme, en région Hauts-de-France.
Fienvillers | |
Notre-Dame-de-l'Assomption. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Somme |
Arrondissement | Amiens |
Intercommunalité | Communauté de communes du Territoire Nord Picardie |
Maire Mandat |
Alain Roussel 2020-2026 |
Code postal | 80750 |
Code commune | 80310 |
Démographie | |
Gentilé | Fienvillois |
Population municipale |
684 hab. (2019 ![]() |
Densité | 59 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 07′ 09″ nord, 2° 13′ 45″ est |
Altitude | Min. 97 m Max. 167 m |
Superficie | 11,69 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Amiens (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Doullens |
Législatives | 4e circonscription de la Somme |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.fienvillers.fr/ |
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Fienvillers est un village picard de l'Amiénois situé à une dizaine de kilomètres au sud-ouest de Doullens, une trentaine à l'est d'Abbeville, à 26 km au nord d'Amiens et à 43 km au sud-ouest d'Arras, desservi par le tracé initial de l'ex-RN 25 (actuelle RD 925) qui reliait Le Havre, Dieppe, Abbeville à Doullens et Arras.
En 2019, la localité est desservie par la ligne d'autocars no 24 (Doullens - Domart-en-Ponthieu) du réseau inter-urbain Trans'80, Hauts-de-France, tous les jours sauf le dimanche et les jours fériés. La ligne no 26 (Doullens - Bernaville - Abbeville) permet les déplacements vers Abbeville et la ligne no 57 mène à Amiens[1].
La commune est située sur un plateau calcaire légèrement raviné, dont la mince couche végétale surplombe une argile qui laisse difficilement passer l'eau.
Aucun cours d'eau ne parcourt la commune et des puits fournissaient les besoins en eau de la population en 1899[2],[3].
![]() |
Autheux | Longuevillette | ![]() | |
Gorges | N | Candas | ||
O Fienvillers E | ||||
S | ||||
Fieffes-Montrelet |
Fienvillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (87,3 %), zones urbanisées (4,7 %), forêts (3,1 %), prairies (2,5 %), zones agricoles hétérogènes (2,5 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Le lieu a été désigné comme Fienviller, Fienvilles, Fiesvillers, feodum villare[11].
Pour certains, Fienvillers viendrait du latin « finis », parfait et de « villare », petite ferme.
Pourtant, on trouve dans les vieux écrits Feodum Villare. Un feodum est un fief ou une terre donnée en récompense à un seigneur ou un soldat.
Un château lié au fief qui aurait donné le nom primitif de Fiefvillers, selon la tradition, a laissé quelques ruines encore visibles à la fin du XIXe siècle[2].
En 1204, la terre de Fienvillers est donnée aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, installés à Fieffes[12],[11].
En 1636, durant la guerre de Trente Ans, le curé Lefebvre relate que l'armée espagnole a campé pendant neuf jours sur sa paroisse, a brûlé sa maison et détruit les archives de la paroisse[11].
À la fin de l'épopée napoléonienne, les Cosaques traversent le village en 1814-1815[2].
Pendant la guerre franco-allemande de 1870, 58 jeunes gens de la commune combattent l'armée prussienne. Trois sont tués et cinq sont blessés[2].
Le village a été desservi par la gare de Fienvillers - Candas, sur la ligne de Saint-Roch à Frévent, dont le trafic voyageurs a cessé en 1938[13]. Le bâtiment de la gare subsistait en 2008 dans une impasse donnant rue de la Gare.
En 1899, l'activité économique locale se compose de plusieurs ateliers de tisserands, de boutonniers, de teillage de lin. Une paneterie, une briqueterie et un chaufour sont également mentionnés[2].
Lors de la Première Guerre mondiale, le roi Nicolas Ier de Monténégro a inspecté le front de la bataille de la Somme à Fienvillers en novembre 1916.
Un aérodrome a été exploité pendant la première guerre par l'aviation britannique, puis l'aviation française (avec au moins l'escadrille Escadrille SAL 28) et à nouveau l'aviation britannique[14],[15].
La commune, qui se trouvait à l'arrière du front allié, a accueilli de mai à septembre 1918 les hôpitaux de campagne britanniques, casualties 34 et 36, implantés près de la voie ferrée reliant Candas à Conteville. On y soignait les soldats blessés. Ceux qui n'ont pas survécu ont été en partie enterrés au cimetière militaire britannique de Fienvillers[16]. L'acquisition du terrain du cimetière a été déclarée d'utilité publique par arrêté ministériel du [17].
De 1936 à 1951, la commune a accueilli l’École d'agriculture de Picardie, établissement confessionnel d'enseignement professionnel pratiquant une pédagogie originale, largement inspirée du scoutisme, tout en s'inscrivant dans une vision chrétienne. L'enseignement se pratiquait dans un imposant bâtiment de trois étages, auquel était accolée une chapelle dont le pignon triangulaire formant façade était décoré d'une haute statue en pierre représentant Jésus au Sacré-Cœur. Après sa fermeture, les locaux ont servi d'internat pour le collège Montalembert de Doullens jusqu'en 2012[18].
L'aérodrome est utilisé par la Luftwaffe[14].
Fienvillers a été décoré de la croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze le [19].
La commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme.
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Bernaville [20]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Doullens
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Somme.
Fienvillers était membre de la petite communauté de communes du Bernavillois, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1999 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du , qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants, cette intercommunalité a fisionné avec ses voisines pour former, le , la communauté de communes du Territoire Nord Picardie dont est désormais membre la commune.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1803 | 1813 | M. Ribeaucourt | ||
1813 | 1817 | M. Cordur | ||
1817 | 1826 | M. Ribeaucourt | ||
1826 | 1830 | Nicolas Patte | ||
1830 | 1840 | M. Brasseur | ||
1840 | 1843 | M. Dassonval | ||
1843 | 1848 | Pierre Vaquette | ||
1848 | 1852 | N. A. Patte | ||
1852 | 1858 | Pierre Vaquette | ||
1859 | 1860 | Pierre- François Ducrocq-Patte | ||
1860 | 1865 | Sabin Vasseur | ||
1865 | 1876 | Pierre-Joseph Vaquette | ||
1876 | 1881 | Ernest Brasseur | ||
1881 | 1890 | Edmond Vaquette | ||
1890 | 1906 | Victor Chausse | ||
1906 | 1918 | Aristide Bouffel | ||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1930 | 1947 | Michel Bouffel | ||
1947 | 1953 | Georges Lefebvre | ||
1953 | 1959 | Octave Brasseur | ||
1959 | 1977 | Charles Costel | ||
1977 | 1983 | Jacques Becq | PS | Directeur d'école Conseiller général de Bernaville (1976 → 1982) Député de la Somme (4e circ.) (1981 → 1986 et 1988 → 1993) Maire d'Abbeville (1989 → 1995) |
1983 | 2001 | Joël Letocart | ||
2001 | 2008 | Roger Compère | ||
2008[21] | En cours (au 8 octobre 2020) |
Alain Roussel | Directeur d’école Réélu pour le mandat 2014-2020[22],[23] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].
En 2019, la commune comptait 684 habitants[Note 3], en augmentation de 1,03 % par rapport à 2013 (Somme : −0,2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 003 | 905 | 1 144 | 1 062 | 1 193 | 1 256 | 1 310 | 1 373 | 1 406 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 401 | 1 364 | 1 370 | 1 184 | 1 115 | 996 | 978 | 928 | 906 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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854 | 816 | 739 | 645 | 636 | 617 | 594 | 586 | 589 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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547 | 534 | 553 | 558 | 523 | 548 | 565 | 658 | 679 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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684 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'école primaire Jules Verne, réhabilitée en 2012 par la communauté de communes du Bernavillois accueille 101 élèves à la rentrée 2019-2020. Ils sont alors répartis en 4 classes allant de la petite section de maternelle au CM2 de primaire[27],[28].
Le football peut être pratiqué au sein de l'Association Bonneville - Candas - Fienvillers -Fieffes-Montrelet (ABC2F) qui évolue sur le terrain de football de Candas. Un pôle d'accueil communal est inauguré en 2019.
Une salle permet l'utilisation par les associations locales[29].
Les locaux de l'Ecole d'agriculture de Picardie / Collège Montalembert, longtemps inutilisés, ont été acquis par un investisseur qui y a implanté en 2019 une pépinière d’artisans[30].
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