Gandrange est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
Ne doit pas être confondu avec Gondrange
Gandrange Boussange | |
Statue de Jeanne d'Arc. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Thionville |
Intercommunalité | Communauté de communes Rives de Moselle |
Maire Mandat |
Henri Octave 2020-2026 |
Code postal | 57175 |
Code commune | 57242 |
Démographie | |
Gentilé | Gandrangeois, Gandrangeoises |
Population municipale |
3 028 hab. (2019 ![]() |
Densité | 742 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 16′ 20″ nord, 6° 07′ 33″ est |
Altitude | Min. 154 m Max. 224 m |
Superficie | 4,08 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Metz (banlieue) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Hayange |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
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La localité est située à 20 km au nord de Metz, près de l’axe autoroutier A31 qui rejoint Thionville. Elle s’est construite sur la rive gauche de l’Orne. Le village de Boussange, situé en aval, constitue la seconde agglomération de la commune.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par l'Orne[Carte 1].
L'Orne, d'une longueur totale de 85,7 km, prend sa source dans la commune de Ornes et se jette dans la Moselle à Richemont, après avoir traversé 37 communes[1].
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin ferrifère ». Ce document de planification, dont le territoire correspond aux anciennes galeries des mines de fer, des aquifères et des bassins versants associés, d'une superficie de 2 418 km2, a été approuvé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est la région Grand Est[2]. Il définit sur son territoire les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine, en respect des objectifs de qualité définis dans le SDAGE du Bassin Rhin-Meuse[3].
La qualité de l'Orne peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].
Gandrange est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Metz, une agglomération intra-départementale regroupant 42 communes[7] et 285 918 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Luxembourg (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (44,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (40,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (26,7 %), zones agricoles hétérogènes (21 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (17,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,5 %), terres arables (6,6 %), prairies (5 %), forêts (2,9 %), cultures permanentes (2,6 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Anciens noms[14],[15],[16]: Goderingas (848), Gunderenges (1212), Gendringen (1473 et 1528), Ganderange (1686), Gaudrange (1606 et 1793), Gandringen (1871-1918).
En francique luxembourgeois: Guedléng, Gandréngen et Goodléngen[17],[18].
Le bourg serait né d’un domaine agricole fondé par un guerrier Franc : Godehar ou Goter, devenu Gunther en allemand. À l'origine ce nom désignait un domaine agricole fondé par un guerrier franc. De petits chemins de terre conduisaient vers Boussange à l’est, vers Vitry et Amnéville à l’ouest et au sud. Le village, est un domaine de l’abbaye de Saint-Hubert (Ardennes), puis appartient à l’abbaye de Justemont (1181). Les rôles ou registres, qui fixent les redevances seigneuriales et les dîmes, ont été rédigés en langue allemande jusqu’en 1659.
Depuis le traité des Pyrénées, le pays thionvillois, avec Gandrange et Boussange, sont sous la souveraineté française. Commune indépendante jusqu’en 1812, Boussange est aujourd’hui rattachée à la commune de Gandrange. À partir d’avril 1812, Gandrange, village de l’ancien Luxembourg français sur la rive gauche de l’Orne, avait pour annexe le village de Boussange. À cette époque il y avait 428 habitants répartis dans 46 maisons et 129 habitants à Boussange répartis dans 24 maisons. Le décret impérial du 22 avril 1812 réunit la commune de Boussange à celle de Gandrange. Les nouveaux membres de la municipalité ont prêté serment de fidélité à l’empereur Napoléon Ier.
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Gandrange, rebaptisée "Gandringen", est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent pour l’Empire allemand. La commune redevient française en 1919.
La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront longtemps les esprits. Beaucoup de jeunes, incorporés de force dans les armées allemandes, furent envoyés sur le Front de l'Est. La commune est libérée parmi les premières en Moselle, le 6 septembre 1944[19], peu après Rombas et Clouange. L’Europe devant se reconstruire, le site sidérurgique de Gandrange assure la prospérité de la commune et participe à l'effort de reconstruction de la France, après guerre.
En 1999, le site sidérurgique de Gandrange a été vendu pour un franc symbolique à Lakshmi Mittal, dont le groupe devint ultérieurement ArcelorMittal. En janvier 2008 a été annoncé un plan de restructuration prévoyant la fermeture de l’aciérie électrique et du train à billettes (installation de laminage) de l’usine. Seuls subsisteront le centre de recherche et le Laminoir à Couronnes et Barres (LCB). En février 2008, Nicolas Sarkozy avait promis que l’État allait mettre de l’argent pour sauver l’aciérie, pour sauver les emplois en déclarant : « l’État était prêt à prendre en charge tout ou partie des investissements nécessaires » pour maintenir le site en activité.
Le 31 mars 2009, malgré les promesses du président Sarkozy, l’aciérie électrique est définitivement arrêtée, ainsi que train à billettes (TAB), le 31 décembre 2009[20].
Le 15 octobre 2009, chronologie du dossier de l’aciérie ArcelorMittal, Nicolas Sarkozy, sans prévenir, s’est rendu à la mairie de Gandrange après avoir été accusé par les syndicats de n’avoir pas tenu des engagements pris devant les salariés. (AFP)
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Blason | Mi-parti d'azur au massacre de cerf croisé d'or, et d'azur semé de fleurs de lys d'or, une crosse d'argent brochant en pal à senestre. |
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Détails | Est devenu officiel le 13 juillet 1960 |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1945
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8 janvier 1945 | mai 1945 | Jean Federspiel | Nommé et non élu | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mai 1945 | 23 septembre 1945 | Victor Dardar | Nommé et non élu | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
23 septembre 1945 | 26 octobre 1947 | Arnold Baron | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
26 octobre 1947 | 6 mai 1953 | Louis Guénot | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
6 mai 1953 | mars 1989 | Joseph Wiedenkeller | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | mars 2008 | Michel Bigaré | Modem | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
9 mars 2008 | En cours | Henri Octave | PS | Directeur d'école retraité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
Les données manquantes sont à compléter. |
De janvier 1945 à septembre 1945, l'administration est provisoire sous l’appellation de « Commission Municipale »[réf. souhaitée].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].
En 2019, la commune comptait 3 028 habitants[Note 3], en augmentation de 6,62 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1861 | 1866 | 1871 |
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217 | 214 | 216 | 360 | 424 | 417 | 453 | 458 | 423 |
1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 |
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370 | 380 | 407 | 478 | 386 | 609 | 651 | 636 | 603 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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718 | 725 | 658 | 789 | 1 070 | 1 475 | 2 706 | 2 579 | 2 296 |
1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | - | - |
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2 370 | 2 542 | 2 505 | 2 520 | 2 863 | 2 793 | 3 028 | - | - |