Friesenheim est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
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Friesenheim | |
Le village et ses maisons à colombages. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Sélestat-Erstein |
Intercommunalité | Communauté de communes du Canton d'Erstein |
Maire Mandat |
René Eggermann 2020-2026 |
Code postal | 67860 |
Code commune | 67146 |
Démographie | |
Gentilé | Friesenheimois, Friesenheimoises [1] |
Population municipale |
618 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 18′ 37″ nord, 7° 40′ 18″ est |
Altitude | Min. 158 m Max. 163 m |
Superficie | 12,03 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Erstein |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Frisenheim fait partie du canton de Benfeld et de l'arrondissement de Sélestat-Erstein. Ses habitants sont nommés les Friesenheimois. Deux hameaux, éloignés de plusieurs kilomètres, font partie du village de Friesenheim : Neunkirch et Zelsheim. Ce dernier lieu se trouve au milieu de champs, près d'une route qui va du canal du Rhône au Rhin et d'une ancienne maison éclusière et entre la forêt et le hameau de Neunkirch qui fut jadis un haut lieu de pèlerinage. Friesenheim reste à ce jour un village essentiellement agricole.
Herbsheim Rossfeld |
Boofzheim | |
Witternheim | ![]() |
Rhinau |
Bindernheim | Diebolsheim |
Friesenheim est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (70,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,8 %), forêts (25,2 %), zones urbanisées (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (2 %), zones agricoles hétérogènes (0,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Village situé dans le Ried, il fut habité dès l'époque romaine. Aux VIIe et VIIIe siècles, les Frisons s'installent en construisant une église à la suite de leur conversion au christianisme. Friesenheim est une possession des seigneurs d'Hunenbourg à partir du XIIIe siècle. Le village passe ensuite aux mains de l'évêque de Strasbourg au XIVe siècle. Le fief est ensuite transmis aux seigneurs de Landsberg. La commune devient autonome à la fin du XIXe siècle, à laquelle sont annexées les hameaux de Neunkirch et Zellsheim.
Il existe à Neunkirch un lieu de pèlerinage dont la renommée dépasse largement l'Alsace. Avant de devenir un lieu de pèlerinage, Neunkirch a été pendant plusieurs siècles, l'église-mère des deux villages de Friesenheim et Witternheim qui faisaient probablement partie de la même communauté chrétienne. Lorsque les habitants se convertirent au christianisme, sans doute vers le VIIe siècle, ils décidèrent d'établir leur église à mi-chemin entre les deux villages, au bord de l'ancien chemin celtique qui reliait le gué de Rhinau et les vallées de Lièpvre et de Villé, d'où le nom de Neukirch (Neuve-Église) et de Feldkirche (église des champs). Les fidèles des environs venaient demander la protection de la Vierge Marie à cause des inondations du Rhin et de l'Ill contrairement aux lieux de pèlerinage construits à proximité d'une source bienfaisante. Les années 1950 ont vu s'édifier une esplanade pouvant accueillir jusqu'à 2 000 personnes permettant la célébration de la messe en plein air. C'est à partir de cette époque que le pèlerinage prend son aspect actuel sous la direction du père Jean-Baptiste Guthans. Dans la même décennie en 1954, le pèlerinage s'est aussi doté d'un chemin de procession. En 1987, une salle de pèlerins est construite comme lieu de rencontre et de formation. Le pèlerinage est animé par la congrégation missionnaire des oblats de Marie-Immaculée.
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Les armes de Friesenheim se blasonnent ainsi :
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Restée fidèle à sa vocation rurale, Friesenheim compte parmi les villages alsaciens ayant une activité agricole encore très forte qui a façonné le paysage. S’élevant vers le ciel, d’anciens séchoirs à tabac constituent des exemples remarquables de ce patrimoine.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1977 | 1995 | Auguste Thomann | ||
1995 | mai 2020 | André Klumb[10] | ||
mai 2020 | En cours | André Eggermann [11] | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[13].
En 2019, la commune comptait 618 habitants[Note 4], en diminution de 1,59 % par rapport à 2013 (Bas-Rhin : +2,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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452 | 348 | 638 | 675 | 725 | 728 | 712 | 687 | 689 |
1856 | 1861 | 1866 | 1871 | 1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
645 | 626 | 605 | 663 | 619 | 633 | 607 | 577 | 645 |
1900 | 1905 | 1910 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
720 | 755 | 751 | 685 | 645 | 693 | 666 | 462 | 483 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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455 | 459 | 444 | 476 | 507 | 494 | 628 | 638 | 637 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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623 | 618 | - | - | - | - | - | - | - |
Le pèlerinage de Neunkirch se trouve à mi-chemin entre les communes de Witternhem et de Friesenheim en retrait des deux bourgs dans un cadre champêtre en bordure de la petite route communale. Les deux villages utilisèrent jusqu'au XVIIIe siècle l'église de Neunkirch pour célébrer le culte car ils n'avaient pas les moyens de bâtir leur propre église. Le pèlerinage est constitué de trois édifices dont l'église Notre-Dame datant de 1455 renferme la statuette en ivoire de 12 cm de haut.
C'est près du village de Friesenheim que se trouve le pèlerinage de Neunkirch dont la plus ancienne mention évoque le nom dès l'année 1290. La tradition rapporte qu'un pâtre trouva dans la forêt de Friesenheim une petite statue de la Vierge, dont il fit don à l'église de sa paroisse. Le lendemain la statuette avait disparu, et fut retrouvée par le même pâtre, qui s'empressa de la rapporter. Ce miracle s'étant opéré jusqu'à neuf fois, on éleva, sur le lieu même où la statue s'obstinait à se rendre une église où l'on exposa à la vénération des fidèles la figure miraculeuse, qui attire encore de nos jours de nombreux pèlerins. La chapelle prit le nom de Neunkirch (Neuf-Église) en mémoire des neuf voyages de la statue miraculeuse. L'église actuelle date de 1455. L'évêque de Strasbourg, Robert de Bavière la fit reconstruire à cette époque dans de plus vastes proportions. Elle a subi depuis lors plusieurs remaniements, dont l'un en 1752, et a perdu, sauf quelques fragments, les vitraux peints qu'y avaient fait placer Robert et plusieurs familles nobles du pays. Au XVIIIe siècle, le pèlerinage devint la propriété des jésuites du collège de Molsheim, il leur servait de campagne et de lieu de délassement pendant les vacances. Trois des pères le desservaient ainsi que les communes de Friesenheim, et de Witternheim et le hameau de Zelsheim. Cet état de chose dura jusqu'à la suppression de la compagnie. En 1913 l'évêque de Strasbourg, monseigneur Fritzen confie la direction du pèlerinage aux missionnaires oblats de Marie-Immaculée. Aujourd'hui on ne compte pas moins de cinq édifices religieux dans la commune, dont la plupart sont restés des lieux de pèlerinage très fréquentés et autour desquels se sont développés le bourg et les lieux-dits de Neunkirch et de Zelsheim. Depuis le XVe siècle, Notre-Dame de Neunkirch constitue un des hauts-lieux de la ferveur populaire en Alsace centrale.
La première église remontant à 1737 devenue trop exigüe est remplacée par un édifice plus vaste. La tour-porche centrale est remplacée par une tour latérale en 1952, après avoir subi des destructions pendant la Seconde Guerre mondiale. Les autels latéraux disposent de statues sculptées par le curé Haeusler : une Vierge aux bras étendus semblable à celle du vitrail de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg (1867) et de saint-Nicolas (1872). Les vitraux sont l'œuvre de René Kuder.
L'église Notre-Dame a été édifiée à la demande de l'évêque de Strasbourg, Robert de Bavière. Elle a été modifiée en 1752 par l'installation de la chapelle du Berger et l'agrandissement de la sacristie. En 1820 une tour est ajoutée, puis rehaussée. Le clocher est remplacé par une tour en bulbe. La chapelle de la confession est rajoutée sur le côté dès 1872. Près de la sacristie, on aperçoit les dalles funéraires de F.B. Hurstel, archiprêtre de la paroisse décédé en 1826, ainsi que de sa mère. La chapelle a été rénovée en 1953. L'église Notre-Dame abrite la statuette de la Vierge à l'origine du pèlerinage.
Construite en 1891.
La chapelle des Saints-Auxiliateurs a été édifiée en 1879 par l'abbé Kelhetter qui fut également à l'origine de la création de la chapelle Sainte-Anne. À l'intérieur de la chapelle des Saints-Auxiliateurs se trouve une pietà.
Il existe une association forte d'une vingtaine de membres qui s'occupe à mettre en valeur le patrimoine. Elle entretient le lieu et organise chaque année le premier dimanche de septembre une kermesse permettant de récolter des fonds pour l'entretien des édifices du pèlerinage. De temps à autre, cette association organise également des rencontres conviviales autour d'un repas qui attirent toujours beaucoup de monde dans le même but récolter des fonds. Le pèlerinage compte un presbytère et une maison de religieuses où trois sœurs de la Divine Providence sont chargées de la décoration de l'église et d'accueillir les visiteurs.
Il s'agit d'une maison construite après la Révolution par Claude François Rousselet, dont la fille épousa l'architecte Antoine Ringeisen. Après le décès de sa femme, celui-ci fait vendre le Schloessel aux enchères en 1863. C'est l'abbé Kelhetter qui s'en porte acquéreur et y fait des transformations pour abriter les sœurs de la Croix ainsi que les orphelins et les enfants handicapés dont elles s'occupent. En 1894, l'évêque y transfère la maison d'éducation de Still, gérée par les frères de Matzenheim. À la fin du XXe siècle, cet édifice devient une habitation privée.
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