La commune avec l'emplacement de la mairie dans le département
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Avec les communes environnantes
1: carte dynamique; 2: carte OpenStreetMap; 3: carte topographique; 4: avec les communes environnantes
Fouilloy, commune picarde voisine de Corbie (bureau centralisateur du canton de Corbie), est la troisième commune en population du canton. Elle est au croisement de la route (RD 1) de Corbie à Amiens et de la route départementale (RD 23) qui va de Fouilloy à Moreuil en passant par Villers-Bretonneux (deuxième commune du canton en population). La route reliant Fouilloy à Villers-Bretonneux passe devant le mémorial national australien situé au sommet de la croupe dominant Fouilloy.
Géographie physique
Nature du sol et du sous-sol
Le sous-sol de la commune est uniformément crayeux, la craie blanche affleurant en plusieurs endroits. Le sol est constitué de tourbe et d'alluvions modernes dans la vallée de la Somme et de dépôts meubles ou limon dit «terre à brique» sur les versants. On rencontre au sud-est de la commune du bief à silex enrobé d'une argile rouge sableuse[1].
Relief, paysage, végétation
Au nord, la commune est limitée par le canal de la Somme. Le sol se relève ensuite au nord et au sud. Le point culminant de la commune se situe au sud-est sur le chemin d'Ignaucourt d'où l'on domine toute la vallée de la Somme. On peut y apercevoir la flèche de la cathédrale d'Amiens[1].
Hydrographie
La commune est traversée par la Somme et le canal de la Somme. Les eaux de sources imprègnent la couche humifère. La Somme à Fouilloy se divise en plusieurs bras dont la Vieille Somme qui sépare Fouilloy de Corbie au Pont de Rome[1].
Climat
Le climat de la commune est tempéré océanique avec vent d'ouest et sud-ouest dominants[1].
Géographie humaine
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (86,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (87,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (82%), zones urbanisées (13,5%), zones agricoles hétérogènes (4,4%), eaux continentales[Note 1] (0,1%)[2].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[3].
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Urbanisme et aménagement du territoire
Fouilloy forme avec Corbie un même ensemble urbain, le bâti étant continu. Le tissu urbain s'échelonne de part et d'autre de la route départementale 1 qui relie Amiens à Péronne. Des lotissements ont été construits parallèlement à cette route vers le canal de la Somme au nord, vers Villers-Bretonneux au sud et vers Hamelet à l'est. La commune fait désormais partie de la péri-urbanisation amiénoise.
Entre Fouilloy et Aubigny ont été aménagés des étangs dont les berges sont arborées.
Transports et voies de communication
Fouilloy est située sur la route départementale 1 reliant Amiens à Péronne. La route départementale 23 relie Fouilloy à Moreuil, la route départementale 71 relie Fouilloy à Herbécourt, la route départementale 122 relie Fouilloy à Lamotte-Warfusée.
Un projet de contournement routier Corbie-Fouilloy, envisagé depuis les années 1950, est toujours à l'étude et pourrait aboutir à partir de 2024, si le projet est financé[4].
En 2019, Fouilloy est desservie par les lignes d'autocars du réseau interurbain Trans'80 Hauts-de-France (ligne no37)[5].
Fouilloy est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[6],[7],[8].
Elle appartient à l'unité urbaine de Corbie, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[9] et 8 120 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[10],[11].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Toponymie
Fouilloy est un terme dont l'origine remonte, selon toute vraisemblance, à l'époque féodale qui débute au Xe siècle. Le suffixe «étum» se transformant en «oy» ou «ay» dans la France du nord, se retrouve dans nombre de lieux désignés à partir d'un nom de plante (Aulnay, Aulnoye, lieu planté d'aulnes par exemple)[14].
On trouve plusieurs formes pour désigner Fouilloy dans les textes anciens: Folloisium en 1288, Folliacum, Follietum, Foiliacum, Folletum, Foeuilloy. Ce nom viendrait du fait que les habitations des temps anciens avaient été bâties au milieu d'une végétation abondante de feuillus[15],[1].
Histoire
Protohistoire
Roger Agache, lors de prospections aériennes, a révélé l'existence, au lieu-dit «Le Champ Martin», d'un enclos circulaire datant vraisemblablement de l'âge du bronze et, aux «Terres rousses», d'enclos datant probablement de l'âge du fer[16].
Antiquité
Des traces d'une villa gallo-romaine ont été retrouvées sur la commune. Des sarcophages, des armes et des médaillons ont été trouvés sur le territoire de la commune, sur le chemin des marais vers Aubigny en 1839[1].
Moyen Âge
Le village fut mentionné, pour la première fois, dans des manuscrits du VIIesiècle.
En 859 et 881, Fouilloy fut ravagé par les Vikings.
Fouilloy fut, au Moyen Âge, une dépendance de l'abbaye de Corbie, et un faubourg de la ville de Corbie qui avait ses propres fortifications: le Fort blanc vers Aubigny, le Fort Saint-Nicolas vers Hamelet etc.
En 1185, Philippe d'Alsace, comte de Flandre, en lutte contre le roi de France, Philippe-Auguste, mit le siège devant Corbie. Il s'empara des ouvrages avancés de Fouilloy mais fut finalement repoussé.
Au XIIIesiècle, Fouilloy possédait une maladrerie. En 1239, La collégiale Saint-Mathieu qui conservait le chef de l'évangéliste avait à sa tête un chapitre dont les chanoines étaient dotés de prébendes égales pour tous. En 1240, l'évêque d'Amiens, Arnoul, défendit aux chanoines de jouer aux dés et aux osselets devant le parvis de la collégiale, d'avoir des concubines, d'aller au cabaret, d'être usurier, de porter des armes et des chapeaux garnis de fleurs[15]. En 1288, Fouilloy était le siège d'une prévôté royale[15]. Le prévôt exerçait des fonctions judiciaires avec une administration (procureur, substitut, greffier, huissier, sergents).
En 1430, le siège de la prévôté de Fouilloy fut transféré à Corbie.
Époque moderne
Articles détaillés: Guerre de Trente Ans et Siège de Corbie.
Pendant la Guerre de Trente Ans a lieu, en 1636, le siège de Corbie. La collégiale de Fouilloy est alors incendiée. Les bateliers de Fouilloy: Louis et Charles Bozo de Metz (père et fils), Romain Dethez, Fleury Dupré, originaires de Fouilloy, mènent, avec d'autres compagnons, une série de coups de main contre l'armée espagnole. Le 16 septembre, ils attaquèrent et détruisirent un moulin et en tuèrent tous les défenseurs. Le 26 septembre, ils guidèrent les troupes du maréchal de La Force lors de l'attaque de la Porte à l'Image, à l'entrée ouest de Corbie. Enfin, ils réussirent à détourner le cours de la Boulangerie (bras de l'Ancre) rendant ainsi inutilisables les moulins qui y étaient situés. Le roi Louis XIII les exempta dès octobre 1636, de taille, taillon, service de guet... à perpétuité, eux et leurs descendants[17].
Sous l'Ancien Régime, Fouilloy était dotée d'un grenier à sel. La moitié de la vicomté appartenait à l'abbaye de Corbie et l'autre moitié à l'échevinage de Fouilloy.
En 1695, les biens de la maladrerie de Fouilloy furent réunis, par décision royale, à ceux de l'hôpital de Montdidier.
Époque contemporaine
En 1789, Fouilloy devint une commune indépendante de Corbie.
En 1805, une tannerie fut créée dans la commune.
En 1815, durant la Campagne de France, Fouilloy subit l'occupation des Russes et des Prussiens.
En 1843, le conseil municipal de Fouilloy décida d'assurer la gratuité de l'enseignement primaire pour tous les enfants de la commune.
L'industrie textile se développa dans la commune dans le courant du XIXe siècle.
Guerre de 1870
Pendant la guerre franco-allemande de 1870 les troupes du général Faidherbe stationnèrent à Fouilloy après la Bataille de Villers-Bretonneux avant de marcher sur Pont-Noyelles. Pendant l'Année terrible, six jeunes gens de Fouilloy versèrent leur sang pour la patrie. Pendant l'occupation prussienne, les réquisitions en nature et en argent coûtèrent 100 000 francs aux habitants et à la commune.
Fin du XIXe siècle
En 1879, le conseil municipal décida la laïcisation de l'école primaire de filles de la commune. L'année suivante, il décida la création d'une école maternelle.
En 1891, une société de secours mutuels fut créée dans la commune.
Première Guerre mondiale
Le Mémorial australien est érigé sur une petite hauteur entre Fouilloy et Villers-Bretonneux.
Durant la Première Guerre mondiale fut au centre d'une intense activité logistique et militaire. En 1914, Fouilloy fut occupée par l'armée allemande fin août-début septembre.
Article détaillé: Occupation du Nord-Est de la France par l'Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.
De 1915 au printemps 1918, Fouilloy devint un village de l'arrière[18],[19] qui servait de base à l'armée britannique principalement. Des hôpitaux militaires furent installés dans la commune notamment dans l'actuelle maison de retraite, Georges Duhamel y fut affecté. En 1916, des travailleurs chinois, civils au service de l'armée britannique furent employés à Fouilloy à la manutention de marchandises et d'armes.
Le , lors de la bataille du Kaiser déclenchée par l'Empire allemand, les collines autour du village furent le lieu d'importants combats de Offensive Michael, l'offensive allemande sur la Somme. Des milliers de soldats australiens et néozélandais de l'ANZAC qui étaient venus renforcer les effectifs de la British Army y perdirent la vie en repoussant l'offensive de l'armée allemande sur Amiens.
Fouilloy qui avait subi des destructions pendant la Guerre[20] et a été décorée de la Croix de guerre 1914-1918, le [21].
Articles détaillés: Bataille d'Amiens (1918), Bataille de Villers-Bretonneux (1870), Croix de guerre 1914-1918 des communes de la Somme et Reconstruction en France et en Belgique après la Première Guerre mondiale.
Seconde Guerre mondiale
Article détaillé: Bataille d'Amiens (1940).
En mai 1940, au cours de la Bataille de France, Fouilloy était située sur la Ligne Weygand, dispositif militaire établi à la hâte pour tenter d'enrayer l'avancée allemande. La commune subit de violentes attaques ennemies. Le 23 mai 1940, les Allemands établirent une tête de pont sur la rive gauche de la Somme à Aubigny et à Fouilloy. Du 24 au 28 mai, les troupes de la 4e division d'infanterie coloniale prirent et perdirent Aubigny deux fois au prix de lourdes pertes. Le 28 mai, un raid de bombardiers français lâcha des bombes sur Fouilloy. La commune subit d'importantes destructions. A l'entrée du cimetière, une stèle rappelle ce tragique événement.
Politique et administration
Rattachements administratifs et électoraux
Rattachements administratifs
La commune se trouve dans l'arrondissement d'Amiens du département de la Somme[22]
Elle faisait partie depuis 1793 du canton de Corbie[23]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette organisation territoriale administrative a disparu, le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Corbie, dont la composition a été portée de 13 à 40 communes.
Articles détaillés: Liste des cantons de la Somme, Conseil départemental de la Somme et Liste des conseillers départementaux de la Somme.
Pour les élections législatives, elle fait partie depuis 2012 de la quatrième circonscription de la Somme.
Articles détaillés: Liste des circonscriptions législatives de la Somme et Liste des députés de la Somme.
Intercommunalité
Fouilloy est membre de la communauté de communes du Val de Somme, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1993 sous le nom de communauté de communes de Corbie et Villers-Bretonneux.
Cultivateur, propriétaire à Fouilloy Député du tiers-état pour le bailliage d’Amiens en 1789
1793
1794
Jacques Parent
Marchand épicier à Fouilloy Délégué choisi pour nommer les députés aux États généraux.
1794
1803
Charlemagne Caron
1803
1816
Anschaire (Antoine Charles Éloi) Baillet
Cultivateur, propriétaire à Fouilloy
1816
1821
Louis Joseph Caron
Laboureur, propriétaire à Fouilloy
1821
1847
Louis Armand Baillet
Cultivateur, propriétaire à Fouilloy
1847
1856
Louis François Alexandre Baillet
Cultivateur,propriétaire à Fouilloy
1857
1870
Louis François Hyacinthe Baillet
Farinier, propriétaire à Fouilloy Frère du précédent
1870
1871
Philogne Dufourmentel
1871
1873
Jules Lardière
Républicain radical
Industriel manufacturier Conseiller général de Corbie (1871 → 1877) Préfet de la Défense nationale (1870 → 1871) Fondateur du Progrès de la Somme, prédécesseur du Courrier Picard Démissionnaire pour protester contre les mesures de l’Ordre moral
1873
1876
Aimé Joseph Sezille
1876
Jules Lardière
1881
Charles Lavallard
1881
1887
Pierre Maximilien Liscourt
Employé à Paris puis propriétaire Secrétaire d'Alexandre Ledru-Rollin Beau-père de Jules Lardière
1887
1896
Armand Baillet
1896
1903
Anschaire Renard
1903
Clodomir Lavallard
employé de commerce, Directeur de la société musicale de Fouilloy en 1850 Fils de Charles Lavallard
taxidermiste M.O.F., officier de l’Ordre national du Mérite
Population et société
Démographie
Articles connexes: Histoire du recensement de la population en France et Démographie de la France.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 1 829 habitants[Note 4], en diminution de 3,23% par rapport à 2013 (Somme: −0,2%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
409
419
467
477
541
556
624
660
659
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
706
735
898
869
989
1 068
1 102
1 145
1 070
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 087
1 032
1 069
872
1 029
1 059
1 007
841
887
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
1 047
1 391
1 743
1 658
1 627
1 734
1 803
1 822
1 890
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2018
2019
-
-
-
-
-
-
-
1 828
1 829
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[31].)
Histogramme de l'évolution démographique
Enseignement
L'école primaire publique de Fouilloy se situe en zone B pour les vacances scolaire, elle dépend de l'Académie d'Amiens.
Pour l'année scolaire 2019-2020, elle compte 200 élèves pour 9 classes[32].
Un service de cantine a été mis en place.
Santé
La commune accueille la maison de retraite Hippolyte-Noiret, qui dépend du groupe Seneos[33].
Sécurité
Un centre de secours des pompiers de la Somme a ouvert à Fouilloy en 2019, et a permis de regrouper les moyens des anciens centres de secours de Corbie et de Villers-Bretonneux, dont les locaux n'étaient plus adaptés[34].
Économie
Les activités économiques sont surtout consacrées au transport-logistique, l'imprimerie, l'artisanat, le commerce de détail et la moyenne distribution à la périphérie de la commune en allant vers Amiens. Toutefois, le supermarché Casino a fermé en octobre 2019, dans l'attente d'un repreneur[35].
L'entreprise Infra, spécialisée dans la pose de fibre optique et de réseaux s'implante en 2020 dans les anciens locaux de l’imprimerie Roto Picardie, fermés depuis 2018, et qui serviront de base à 120 salariés de l'entreprise[36],[37].
Une maison de retraite et une école primaire (maternelle et élémentaire) complètent les services offerts à la population.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Usine de teinturerie de Fouilloy, 86 rue Jules-Lardière: ancien moulin (1850-1857), devenu usine de teinturerie de Fouilloy (vestiges): moulin au milieu du XIXesiècle, transformé en usine de teinturerie. La chaufferie construite entre les deux guerres et les ateliers sont à l'état de vestiges. Il reste une chaudière à vapeur «Louis Fontaine» (1932) et une chaudière à vapeur «Veillet Lescure» (fin XIXesiècle), encore visibles à l'intérieur du bâtiment[38].
Mairie: bâtiment en brique, de la fin du XIXesiècle, aux allures de château, résidence privée appartenant à la famille Blanchard, rachetée par la commune en 1943. Un parc enherbé est situé à l'arrière de l'édifice.
Église Saint-Mathieu, détruite en 1636, reconstruite au XVIIIesiècle[39],[40], elle fut de nouveau détruite en 1940. L'église actuelle est une construction des années 1950 sur les plans de Louis Chavignier, auteur également des statues de la façade. Dans la nef se trouve la dalle funéraire de Guilain Piteux, curé de la paroisse décédé en 1782[41], et deux crédences du XVIIIesiècle[42].
Monument à Jules Lardière, préfet du Gouvernement de la Défense nationale, à côté de l'église.
Monument aux morts de la Grande Guerre, à côté de l'église[43]
Cimetière communal:
Monument aux morts de la guerre de 1870. Ce monument qui à la forme d'une colonne tronquée posée sur un socle parallélépipédique porte cette dédicace: «A la mémoire de jeunes gens de cette commune morts en servant la patrie pendant les guerres de 1870-1871.»
Carré militaire français de la Première Guerre mondiale.
Carré militaire britannique de la Première Guerre mondiale.
À l'entrée du cimetière, sur le mur extérieur, stèle à la 4e division d'infanterie coloniale mai-juin 1940.
Mémorial national australien de Villers-Bretonneux, situé sur le territoire de la commune de Fouilloy, conçu par l'architecte Edwin Lutyens, constitué de deux pavillons d'entrée, d'un mémorial agrémenté d'une tour-lanterne reliée à deux pavillons par un mur incurvé où figurent les 10 982 patronymes des disparus ou sans sépulture connue de la bataille de Villers-Bretonneux d'avril 1918[44] et le cimetière militaire.
Le centre Sir John Monash, ouvert en 2018, raconte l’histoire de l’expérience Australienne sur le front occidental à travers les mots de ceux qui y ont participé[45],[46].
Canal de la Somme.
La Véloroute de la Mémoire passe par Fouilloy.
Le cimetière du Mémorial national australien de Villers-Bretonneux
L'église Saint-Mathieu
Détail du clocher
Canal de la Somme
Monument aux morts 1914-1918
Monument aux morts Guerre de 1870
Personnalités liées à la commune
Anschaire de Brême (saint Anschaire) (801-865), serait né à Fouilloy, moine de l'abbaye de Corbie, il fut envoyé à l'abbaye de Corvey en Westphalie. De là, il partit évangéliser le Danemark et la Suède. Il devint évêque de Brême et archevêque de Hambourg.
Hugues de Fouilloy (début XIIesiècle-1173/1174), originaire de Fouilloy, prieur de Saint-Laurent-au-Bois à Heilly, auteur théologique, très célèbre en son temps.
Gisant d'Evrard de Fouilloy, dans la cathédrale d'Amiens.
Evrard de Fouilloy (vers 1145-1222), évêque d'Amiens, décida la construction de la cathédrale d'Amiens actuelle.
Jules Lardière, né à Falaise le 19 février 1829, mort à Corbie, le 18 novembre 1876. Issu d'une famille d'industriels du textile, il devint industriel lui-même après avoir obtenu son baccalauréat au lycée Henri-IV à Paris. De conviction républicaine radicale et libre penseur, il devint l'ami de Ledru-Rollin et partisan de Gambetta. Il s'exila à Genève après le coup d'État du 2 décembre 1851. Rentré en France, il acheta, en 1862, une fabrique de bonneterie à Fouilloy. En 1869, il fonda avec René Goblet et Frédéric Petit, le quotidien, Le Progrès de la Somme. Nommé, par le Gouvernement de la Défense nationale, préfet de la Somme, du 5 au 23 septembre 1870, puis du 24 octobre 1870 au 6 février 1871, il dut se replier sur Abbeville puis Rue pendant l'occupation prussienne. Maire de Fouilloy et conseiller général du canton de Corbie de 1871 à 1873, il démissionna pour protester contre les mesures d'ordre moral prises par le gouvernement. Il redevint maire de Fouilloy en 1876[47].
Georges Duhamel, médecin militaire en 1916 et écrivain, fut en cantonnement à Fouilloy. Il l'a évoqué dans des lettres adressées à son épouse.
Diasso Kal Boutie (1919-1940): soldat au 16erégiment de tirailleurs sénégalais, tué à l'ennemi le 28 mai 1940 à Fouilloy. Inhumé dans le caveau n° 1 du Mémorial de la France combattante[48].
Héraldique
Les armes de la commune reprennent, légèrement modifiées, celles de la prévôté de Fouilloy[49] figurant sur un sceau de 1350[50]. Ce sceau provenant de l'abbaye de Corbie, est conservé aux Archives départementales de la Somme[51].
Blasonnement:
d'azur à la fleur de lis d'or, accompagnée en pointe de deux trèfles du même.
Ornements extérieurs:
Croix de guerre 1914-1918 avec palme. Citation à l'ordre de l'armée du 2 novembre 1920: «située dans la zone de bataille en 1918 a supporté courageusement de multiples et violents bombardements par canon et par avions qui l'ont en partie détruite. S'est signalée par la belle énergie morale dont elle a fait preuve en dépit des misères et des dommages qu'elle a subis.»
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze
Croix de guerre 1939-1945 avec étoile d'argent. Citation à l'ordre de la division du 11 novembre 1948: «commune au cœur magnifique et au patriotisme exemplaire. Sur la ligne de feu fin mai et début juin 1940, a été le théâtre des combats acharnés soutenus par la 4e D.I.C.. Aux 3/5es détruite a perdu huit de ses enfants. A supporté dignement ses épreuves et ses souffrances. s'est remise courageusement et avec ardeur au travail[52].»
Pour approfondir
Bibliographie
Père Louis-François Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenné de Fouilloy: repris, corrigé et annoté par Alcius Ledieu, Paris, Picard et Fils, (réimpr.1993), 237p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica
Madeleine Marieux et Roger Caron, Trois cent cinquantième anniversaire du siège de Corbie, Corbie, 1986, Les Amis du Vieux Corbie.
Pillon Daniel et Roussel Catherine, Mémoire de pierre, mémoire des hommes du canton de Corbie, Association «Villers-Bretonneux Mémoire», Villers-Bretonneux, 2010 (ISBN2 - 9 525 411 - 6 - 7).
Michelle Sellier, Fouilloy, regard sur le passé, préface de René Debrie; Corbie, Les Amis du Vieux Corbie, 1985
Albert Wamain, Héros oubliés, épisodes et notes biographiques relatives au siège de Corbie, 1636, Corbie, 1994, Les Amis du Vieux Corbie.
Les Amis du Vieux Corbie, Saint-Anschaire, Corbie, 1994.
Carte spéciale des régions dévastées: 12 SE, Amiens [Sud-Est], Service géographique de l'armée, (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
Notes et références
Notes
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Notice géographique et historique sur la commune de Fouilloy, rédigée par Monsieur Caron, instituteur, 1899, Archives départementales de la Somme.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Le contournement Corbie-Fouilloy toujours dans l’impasse: Ce vieux serpent de mer doit encore faire l’objet de nouvelles études. Ce qui alourdit la facture», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Charles Rostaing, Les Noms de lieux, Paris, Presses universitaires de France, 1969 p. 86
Père Jean-François Daire, Histoire civile, ecclésiastique et littéraire du doyenne de Fouilloy, op. cit. en bibliographie
Roger Agache, La Somme pré-romaine et romaine, Amiens, Mémoires de la Société des antiquaires de Picardie, tome 24, 1978
Albert Wamain, Héros oubliés, Corbie, Les Amis du Vieux Corbie.
Section photographique de l'armée, «Photo: Fouilloy. Une rue», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 5, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, fin septembre 1916 (consulté le ).
Section photographique de l'armée, «Photo: Fouilloy (près). Compagnie cycliste», Fonds des Albums Valois - Département de la Somme - Volume 5, Argonnaute - Bibliothèque de documentation internationale contemporaine, (consulté le ).
«Liste des maires de 1793 à ce jour», Fouilloy, Histoire des villages, Généalogie et histoire locale, Histoire Locale dans la Somme, Picardie, Bretagne et Limousin, (consulté le ).
«Le maire de Fouilloy Bernard Brochot ne se représentera pas: Après un mandat éprouvant, et confronté aux responsabilités accrues des maires, Bernard Brochot ne briguera pas un nouveau mandant», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Lui qui avait tenu le poste d’adjoint aux finances pendant plus de 10 ans pendant les mandats de Monsieur Graf, ne s’attendait pas à ce que la fonction de maire soit aussi compliquée».
Benoit Delespierre, «Yves Ducrocq, élu maire après quatre mandats de conseiller municipal à Fouilloy: Ce taxidermiste, président des Meilleurs ouvriers de France de la région a été élu maire», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Sans surprise, Yves Ducrocq, qui avait obtenu 14 sièges au second tour, a été élu maire de Fouilloy au premier tour avec 14 voix et 5 abstentions».
«De nouvelles perspectives avec la fusion à la résidence Hippolyte-Noiret de Fouilloy: Le fonctionnement de la maison de retraite, qui a fusionné au sein de Seneos avec cinq autres établissements du secteur, est en train d’évoluer, avec des investissements et de nombreux projets», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Émilie Da Cruz, «Le public invité à découvrir le nouveau centre de secours de Fouilloy, ce samedi: Une cérémonie officielle sera organisée samedi matin pour inaugurer le nouveau centre d’incendie et de secours. L’après-midi, le public pourra assister à des démonstrations», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Thierry Griois, «Le supermarché de Fouilloy toujours fermé: L’enseigne Casino a fermé son magasin le 19 octobre dernier. Le magasin reste en attente d’un repreneur qui dev(r)ait être Intermarché», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Benoit Delespierre, «La nouvelle vie de Roto Picardie, l’ancienne imprimerie de Fouilloy: L’ancienne imprimerie est aujourd’hui le siège du groupe Infra spécialisé dans les réseaux numériques», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le )«Alain Babaut, maire de Corbie et président de la communauté de communes du Val de Somme (CCVS) avait un autre symbole en tête. Alors que par le passé Amiens s’était opposé à la création d’une zone commerciale sur la zone de Villers-Bretonneux, et plus récemment le Département et la Région, cette fois, c’est une entreprise implantée à Amiens qui déménage et vient s’agrandir chez lui».
«Infra installe sa tête de pont à Fouilloy: Spécialisé dans la pose de fibre optique et de réseaux pour l’éolien, allié avec le groupe axonais Marrion TP, Infra quitte Camon pour s’installer à Fouilloy avec 120 salariés», Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
Vincent Wrightet al. (préf.Jean-Pierre Machelon), Les préfets de Gambetta, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, , 482p. (ISBN978-2-84050-504-4, présentation en ligne).
Jacques Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, préface de Pierre-Marcel Wiltzer, Préfet de la région Picardie, Préfet de la Somme, Abbeville, 1972, Imprimerie F. Paillart.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии