Erquinghem-Lys[ɛʁkɛ̃ɡɛm lis] est une commune française, située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
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La commune se situe sur la Becque du Biez à 15,9 km au nord-ouest de Lille (23 km par la route), localisée aux confins du pays des Weppes, en Flandre romane.
Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Environnement
La commune est drainée et irriguée par la Lys canalisée et par des éléments de bras-mort (ancien méandre) laissés par le recalibrage de ce cours d'eau lorsqu'il a été mis au gabarit Freycinet (en 1967). Les restes de l'ancienne boucle d'Erquinghem-Lys de la Lyls-rivière sont encore considérés comme écologiquement intéressants: Selon un diagnostic écologique piloté par VNF si la diversité floristique des berges du bras mort d'Erquinghem-Lys est faible (situation aggravée par des berges artificiellement conservées comme trop abruptes, et en partie liée à une strate arborescente dense qui (le castor ayant depuis longtemps disparu) freine le développement des espèces hélophytiques basses, selon la même étude l'intérieur de la boucle est faunistiquement très intéressant, grâce à son caractère de zone humide encore inondable, située dans le lit majeur de La Lys. Là sur de 70 hectares, 46 ha ont une vocation agricole extensive (prairies de fauche sur 32 ha, prairies pâturées pour 14 ha) et plus intensive sur 23 ha de cultures[1].
Cette richesse a justifié un classement en ZNIEFF[2] et en Zone Humide d'intérêt Environnemental Particulier dans le SDAGE (Schéma Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) du bassin versant de la Lys. C'est en quelque sorte une relique du système alluvial de la basse vallée de la Lys[1].
Ce milieu autrefois riche en saumons, truites de mer, lamproies et anguilles venus de l'Escaut, abrite encore quelques espèces protégées en région (ex: phragmite des joncs, le râle d'eau ou agrion joli)[1]. La qualité de l'eau de la Lys est encore médiocre, de même que celle des sédiments, mais la situation tend à s'améliorer, au moins pour certains paramètres. Une frayère à brochet y a été reconstituée au début des années 2010 sur près de 14 000 m² (incluant près de 9 000 m² inondable)[1], caractérisée par 50 à 70 cm de fond lors des crues, aux berges en pente douces et dotés d'îlots [3].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique altéré» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 10,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,8 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 1,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,5 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Richebourg», sur la commune de Richebourg, mise en service en 1990[10] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11°C et la hauteur de précipitations de 762,1 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Lille-Lesquin», sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 21 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,4°C pour la période 1971-2000[14] à 10,8°C pour 1981-2010[15], puis à 11,3°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Erquinghem-Lys est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Elle appartient à l'unité urbaine d'Armentières (partie française), une agglomération internationale dont la partie française regroupe 10 communes[20] et 78 804 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française) dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[23],[24].
Occupation des sols
Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (85,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (67,5%), zones urbanisées (17%), zones agricoles hétérogènes (11,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5%)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[26].
Histoire
Avant la Révolution française, Erquinghem est le siège d'une seigneurie[27].
Pendant la Révolution, il ne fut pas facile de faire adopter par la population le nouveau calendrier républicain, sans qu'il soit très évident de connaitre la ou les raisons de cette résistance: difficulté de changer les habitudes ou résistance plus ou moins ouverte au nouveau pouvoir. La Flandre intérieure très catholique n'appréciait pas notamment les mesures prises contre la religion. Le président du comité révolutionnaire d'Erquinghem-Lys se plaint en thermidor an II (mi juillet-mi août 1794) que les esprits sont troublés par le remplacement du dimanche par le décadi. Celui-ci est censé être férié à la place du dimanche, mais certains travaillent le jour du décadi et ne travaillent pas le jour du dimanche[28].
Le 15 janvier 1871 le ballon monté Vaucanson s'envole de la gare d'Orléans à Paris alors assiégé par les Prussiens et termine sa course à Erquinghem-Lys après avoir parcouru 240 kilomètres[29].
Héraldique
Les armes de Erquinghem-Lys se blasonnent ainsi:"D'or au lion de sable, à la bande componée d'argent et de gueules brochant sur le tout".
La commune relève du tribunal d'instance de Lille, du tribunal de grande instance de Lille, de la cour d'appel de Douai, du tribunal pour enfants de Lille, du tribunal de commerce de Tourcoing, du tribunal administratif de Lille et de la cour administrative d'appel de Douai.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 5 316 habitants[Note 8], en augmentation de 11,38% par rapport à 2013 (Nord: +0,49%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 163
2 303
2 345
2 073
2 053
2 010
2 059
2 049
2 194
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 622
1 823
1 827
1 853
2 058
2 224
2 331
2 385
2 418
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 624
2 787
2 927
2 166
2 690
2 908
2 725
2 585
2 892
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2007
2012
3 257
3 456
3 658
3 949
4 355
4 495
4 507
4 509
4 734
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2017
2019
-
-
-
-
-
-
-
5 158
5 316
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 38,8%, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 20,9% la même année, alors qu'il est de 22,5% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 527 hommes pour 2 766 femmes, soit un taux de 52,26% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,77%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[36]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
1,1
4,9
75-89 ans
6,6
13,6
60-74 ans
15,2
19,9
45-59 ans
19,3
21,3
30-44 ans
20,3
16,7
15-29 ans
18,1
23,4
0-14 ans
19,5
Pyramide des âges du département du Nord en 2018 en pourcentage[37]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,3
5,1
75-89 ans
8,1
14,3
60-74 ans
15,6
19,2
45-59 ans
18,6
19,6
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,7
0-14 ans
18,5
Lieux et monuments
La motte féodale du Château, inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 1980[38].
L'ancienne usine de blanchiment Mahieu, rue des Frères Mahieu, inscrite à l'inventaire des monuments historiques en 2000[39].
Le musée d'histoire locale retraçant les différents événements historiques s'étant produits à Erquinghem-Lys.
Le monument aux morts anglais (dans le cimetière).
Personnalités liées à la commune
Seigneurs d'Erquinghem-Lys
Désiré François Dominique Déliot (1738-1799), écuyer, est le seigneur de la Croix et d'Erquinghem, et probablement le dernier seigneur de la commune, la Révolution ayant aboli les seigneuries et autres titres de noblesse. Il est le fils d'Hippolyte Joseph Ignace Déliot, écuyer, seigneur des Roblets, bourgeois de Lille, et de Marie Joseph Colette Petitpas, dame de Carnin. Il nait en août 1738 (baptisé le 5 août), nommé enseigne au régiment de Dauphin infanterie le , passe lieutenant le , grand bailli d'Halluin de 1784 à 1788, grand bailli des États de la Flandre wallonne, créé comte en 1781. Il meurt le , à l'âge de 61 ans. Il épouse à Lille le Marie Joséphine Séraphine du Chambge de Liessart (1752-1811), fille de Charles Eubert, chevalier, président du bureau des finances et de Marie Emmanuelle Josèphe Thérèse Turpin. Marie Joséphine nait à Lille en mars 1752 et y meurt le . Le couple a eu trois enfants:
Désiré Hippolyte Joseph Déliot (1775- 1853), né en septembre 1775. Il sert en tant que militaire pendant la Révolution française: enseigne aux gardes wallonnes le , enseigne aux grenadiers le , sous-lieutenant le . Il meurt à Erquinghem-Lys le , à l'âge de 78 ans. Marié, il a eu trois filles dont deux mortes en bas âge.
Éléonore Séraphin Joseph, comte Déliot de la Croix (1778-1835), nait en mars 1778. Il est chevalier de Saint Jean de Jérusalem et meurt à Lille le . Il y épouse le Louise Antoinette Jacops d'Aigremont, (Aigremont sur la commune actuelle d'Ennevelin), fille d'Henri Louis Marie, marquis d'Aigremont, et de Marie Louise Angélique, comtesse de Gand.
Charles Maximilien Deliot (1779-1809), nait en novembre 1779. Nommé enseigne aux gardes wallonnes le , il meurt en Espagne le [40].
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
La voix du nord, article "La zone humide d'Erquinghem-Lys fait le bonheur des brochets et des " (www.lavoixdunord.fr) article du 30 avr. 2013
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Paul Denis du Péage, «Recueil de généalogies lilloises», tome 1, dans Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, tome 12, 1906-1909, p. 40, lire en ligne.
Christian Bonnet, «La résistance à la Déchristianisation de l’An II en Flandre française», dans Église, vie religieuse et Révolution dans la France du Nord, Publications de l’Institut de recherches historiques du Septentrion, coll.«Histoire et littérature du Septentrion (IRHiS)», (ISBN978-2-905637-88-8, lire en ligne), p.89–99.
Paul Denis du Péage, «Recueil de généalogies lilloises», tome 1, dans Recueil de la société d'études de la province de Cambrai, tome 12, 1906-1909, p. 40-41, lire en ligne.
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