Donnemarie-Dontilly est une commune française située dans le département de Seine-et-Marne en région Île-de-France.
Pour les articles homonymes, voir Donnemarie.
Donnemarie-Dontilly | |
Donnemarie-Dontilly depuis la côte du Ralloy. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Île-de-France |
Département | Seine-et-Marne |
Arrondissement | Provins |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Bassée - Montois (siège) |
Maire Mandat |
Sandrine Sosinski 2020-2026 |
Code postal | 77520 |
Code commune | 77159 |
Démographie | |
Gentilé | Donnemaritains |
Population municipale |
2 775 hab. (2019 ![]() |
Densité | 230 hab./km2 |
Population agglomération |
3 220 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 28′ 33″ nord, 3° 07′ 38″ est |
Altitude | Min. 68 m Max. 139 m |
Superficie | 12,07 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Donnemarie-Dontilly (ville-centre) |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Provins |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | donnemarie-dontilly.fr |
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Donnemarie-Dontilly est située en Seine-et-Marne, dans le Montois, dans le nord-est de la France, entre Provins et Montereau-Fault-Yonne, à environ 100,6 kilomètres par la route[1],[Note 1] au sud-est du centre de Paris. Au nord de Donnemarie se trouve l'extrême limite du plateau de Brie, au sud se trouve la vallée de la Seine et plus spécifiquement, la Bassée. À l'ouest se trouve la forêt domaniale de Villefermoy.
Meigneux | Mons-en-Montois | |
Gurcy-le-Châtel | ![]() |
Sigy |
Égligny | Vimpelles |
L'altitude de la commune varie de 68 mètres à 139 mètres pour le point le plus haut, le centre du bourg se situant à environ 80 mètres d'altitude (mairie)[2]. Elle est classée en zone de sismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[3].
Le système hydrographique de la commune se compose de quatre cours d'eau référencés :
Par ailleurs, son territoire est également traversé par l’aqueduc de la Voulzie, alimentant en eau Paris et sa région[Note 2].
La longueur linéaire globale des cours d'eau sur la commune est de 13,39 km[8].
Donnemarie-Dontilly, comme tout le département, connaît un régime climatique tempéré, de type atlantique.
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[9],[10],[11].
Donnemarie-Dontilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Donnemarie-Dontilly, une agglomération intra-départementale regroupant 2 communes[15] et 3 220 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire regroupe 1 929 communes[18],[19].
La commune compte 146 lieux-dits administratifs[Note 5] répertoriés consultables ici[20] dont le Plessis-aux-Chats (source : le fichier Fantoir).
En 2018[21], le territoire de la commune se répartit[Note 6] en 50,4 % de terres arables, 34,6 % de forêts, 14,4 % de zones urbanisées et 0,6 % de zones agricoles hétérogènes[Note 7],[8],[22].
En 2016, le nombre total de logements dans la commune était de 1 337 dont 82,6 % de maisons et 17 % d'appartements[Note 8].
Parmi ces logements, 87,7 % étaient des résidences principales, 4,3 % des résidences secondaires et 8 % des logements vacants.
La part des ménages fiscaux propriétaires de leur résidence principale s'élevait à 73,4 % contre 24,5 % de locataires[23] dont, 7,3 % de logements HLM loués vides (logements sociaux)[Note 9] et, 2,2 % logés gratuitement.
Donnemarie-Dontilly était desservie par les rails avec la ligne Sablonnières - Jouy - Bray-sur-Seine des Tramways de Seine-et-Marne jusqu'en 1965[24].
Le , la société Procars spécialisée dans le transport par les bus (anciennement Les Cars du Montois) fut créée avec comme première ligne Donnemarie-Nangis. Entre 1990 et 2009, elle fut le centre administratif de la société Procars. Depuis, il s'agit d'une des principales communes desservies avec Nangis et Provins par la société.
Six lignes de bus la traversent :
Le premier arrêt est à 5 h 41 (ligne 7 Provins - Montereau via Donnemarie-Dontilly) et le dernier arrêt à 19 h 57 (ligne 8 Nangis-Donnemarie)[25].
Donnemarie possède un service de transport à la demande nommé Balade en Montois.
Donnemarie-en-Montois est rattaché à Dontilly, en 1967, pour former Donnemarie-Dontilly[26].
Donnemarie est mentionné sous les formes Villa que Donna Maria in Montosis vocatur en 1140[27] ; Damna Maria 1216[28] ; Dannemarie vers 1222[29] ; Apud Dominam Mariam vers 1230[30] ; Dona Maria et Donna Maria en 1250[31] ; Donnemarie vers 1265[32] ; Danemarie en Montois en 1272[33] ; Dannemarie en la chatelerie de Bray en 1275[34] ; Donemarie en Montoys en 1344[35] ; Domna Maria in Montesio en 1361[36] ; Dannemarie en Montois en 1367[37] ; Donnemarie en Montoys en 1650[38] ; Danmarye en Montoys en 1674[38] ; Donnemarie en l'an IX[39].
Donnemarie : est un hagiotoponyme caché, du latin domina Maria, « Dame Marie » ou « sainte Marie ».
Dontilly est mentionné sous les formes A. de Dantilleiso en 1144[40] ; Duntelli en 1159[41] ; Donteli en 1161[42] ; G. de Donteilli vers 1172[43] ; Dontelli vers 1222[44] ; Dontilliacum en 1241[45] ; Dontelli en 1250[46] ; Dondilly en 1371[47] ; Domptilly au XVIIIe siècle[48],[39].
Dontilly : du latin dominus Tiliacum, « domaine du seigneur Tilius » ou du gallo-romain dunum tiliae, « mont du tilleul ».
À l'origine, Donnemarie-en-Montois et Dontilly étaient deux communes distinctes, séparées l'une de l'autre par l'Auxence. Le , elles furent réunies pour devenir Donnemarie-Dontilly (JO du 8 septembre 1967).
Sous les Francs, une voie de communication est ouverte entre Provins et Montereau-Fault-Yonne, les chefs guerriers de Clovis construisent alors de nombreux châteaux forts le long de l'Auxence (l'eau de celle-ci servant à remplir les fossés), les châteaux de Bescherelles, Sigy, Paroy, Donnemarie, Couture. Quelque temps après, sous le roi Dagobert, les moines obtiennent la concession des terres proches des châteaux forts, ils construisent donc un important couvent et une église près du château de Dom (Donnemarie). Sous Charlemagne, certains serfs sont affranchis et reçoivent de petites surfaces de terre, à charge pour eux de payer la dîme ; ainsi des maisons et des fermes se construisent aux abords du couvent et du château : le village est né.
En 876, Dom (Donnemarie) est érigée en seigneurie. Le seigneur a ainsi le droit d'armer les hommes affranchis pour défendre la cité. Le château fort de Dom-Tilly et les quelques maisons qui l'entourent vont être construits un peu plus tard. Les deux villages sont alors séparés par des prairies marécageuses et on traverse l'Auxence à gué. En 1110, Dom (Donnemarie) était devenue assez importante et sur la demande de ses habitants, l'église dédiée à la Vierge Marie est nommée église paroissiale, le village devenant ainsi la paroisse de Dom-Marie puis Dame Marie (Donna Maria in Montesio). En 1235, Donnemarie obtient, en même temps que beaucoup de villages du Montois, le statut de commune affranchie.
À Dom-Tilly au XIIIe siècle, le château est transformé en monastère des Récollets (religieux franciscains réformés) et les moines font construire une église dédiée à saint Pierre et saint Paul, dans l'enclos du couvent. Dom-Tilly est promue paroisse le .
Dépendant du roi de France, le Montois est assez bien protégé des envahisseurs ; en contrepartie, le peuple doit fournir des hommes pour faire le guet dans les forts et les châteaux. À cette époque, Donnemarie est protégée par une muraille, avec vingt tourelles, entourée de fossés profonds ; seules quatre portes permettent d'entrer dans la cité. Malgré cela « les Anglais ont traversé Donnemarie en 1446 et ont fait de très grands dégâts. »
En 1775, le 26 septembre, un léger tremblement de terre secoue le Montois ; il est suivi de violents orages et de pluies torrentielles qui inondent la ville ; « trois personnes furent noyées et beaucoup de bestiaux furent perdus. » Le , la France est divisée en départements et en cantons. Donnemarie devient chef-lieu de canton le ; on y installe également une justice de paix. En 1876, Donnemarie compte 1 031 habitants, Dontilly en compte 792, soit 1 823 pour les deux communes. En 1878, un jumelage des deux communes est tenté, un inventaire très précis est effectué, mais il faudra près d'un siècle pour que l'union se fasse.
Donnemarie était autrefois entourée d'une muraille avec vingt tourelles et seulement quatre portes permettaient d'y pénétrer (Paris, Provins, Melun, Dontilly). De ces quatre portes seule reste conservée celle de Provins, et les deux colonnes de la porte de Paris (rue de la Maladrerie). La porte de Dontilly, la plus importante, fut entièrement détruite durant la Révolution.
Le , la ville est quadrillée par la division allemande « Das Reich » (responsable du massacre d'Oradour-sur-Glane). Les hommes sont rassemblés dans les écoles et le château. Ils sont gardés prisonniers deux jours jusqu'à ce que les soldats allemands s'enfuient devant l'arrivée des Américains à Montereau-Fault-Yonne. La libération de la ville par les Américains s'effectue le .
Donnemarie-Dontilly est né le , de la fusion des deux villages, jusqu'alors séparés par l'Auxence, rivière qui était traversée à gué au Moyen Âge.
Actuellement, les remparts, les châteaux, les couvents, les fortifications ont en très grande partie disparu. De nouvelles constructions ont pris leur place et sont venues grossir le village. Le plan de la ville, bien que souvent modifié au fil du temps, comporte toujours de charmantes ruelles et des rues au nom évocateur (rue du Four, rue de la Maladrerie, rue du Moulin-à-Tan…) ; les vestiges architecturaux restent très nombreux au cœur de la cité (églises, cloîtres, portes, porches, puits, four à chaux, etc.).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1970 | 1977 | Charles Presgurvic | PS | Médecin généraliste Conseiller général de Donnemarie-Dontilly (1976 → 1979) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1983 | mars 2001 | Gérard Masson[49] | DVG | Instituteur et secrétaire de mairie puis directeur d'école Maire honoraire |
mars 2001 | mai 2020 | Serge Rossière-Rollin[50] | PS-DVG | Inspecteur de l'Éducation nationale Vice-président de la CC Bassée-Montois (2014 → 2020) |
mai 2020 | En cours | Sandrine Sosinski | LR | Professeure d'anglais Conseillère départementale de Provins (2015 → ) 1re vice-présidente de la CC Bassée-Montois[51] (2020 → ) |
Serge Rossière-Rollin et le conseil municipal ont été élus au scrutin du sous l'étiquette « Liste Indépendante d'Union Communale », c'est-à-dire sans appartenance aucune à un quelconque parti politique. Le maire, Serge Rossière-Rollin, est adhérent au Parti socialiste. Les Donnemaritains ont été appelés à revoter après décision du tribunal administratif. La liste élue en 2008 reste indépendante, même si le maire actuel est adhérent au Parti socialiste.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1870 | 1871 | Louis Félix Opoix | Propriétaire Conseiller général de Donnemarie-en-Montois (1848 → 1870) | |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1892 | 1910 | Paul Rain | Rad. | Greffier de justice de paix Conseiller général de Donnemarie-en-Montois (1898 → 1910) |
1910 | 1924 | Cléophas Lucquin | Rad. | Directeur d'école Conseiller général de Donnemarie-en-Montois (1919 → 1934) |
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
ca. 1942 | Joseph Lecointe | Imprimeur à Mons-en-Montois Nommé conseiller départemental en 1943 | ||
1953 | 1965 | André Fromentin | Rad. | Conseiller général de Donnemarie-en-Montois (1951 → 1965) |
Une caserne de gendarmerie a été édifiée avenue du Ralloy, sur un terrain de 4,500 m2 mis à disposition par la commune. Les locaux de service de 177 m2 abritent principalement l’accueil, la salle d’audition, six bureaux, un local d’archives et une chambre de sûreté. Une superficie de 75 m2 est réservée aux locaux techniques. Quant aux logements, 12 appartements familiaux et un studio sont construits. Cette caserne couvre un territoire comprenant 19 communes (9 800 habitats) : Coutençon, Villeneuve-les-Bordes, Montigny-Lencoup, Gurcy-le-Châtel, Donnemarie-Dontilly, Meigneux, Lizines, Sognolles-en-Montois, Thénisy, Paroy, Mons-en-Montois, Cessoy-en-Montois, Sigy, Luisetaines, Châtenay-sur-Seine, Égligny, Vimpelles, Jutigny et Savins.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[52]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[53].
En 2019, la commune comptait 2 775 habitants[Note 10], en diminution de 4,74 % par rapport à 2013 (Seine-et-Marne : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 050 | 1 133 | 1 020 | 1 078 | 1 052 | 1 160 | 1 299 | 1 133 | 1 132 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 108 | 1 145 | 1 113 | 1 010 | 1 031 | 1 037 | 1 017 | 991 | 972 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
952 | 889 | 851 | 746 | 817 | 848 | 877 | 867 | 864 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
963 | 1 668 | 1 809 | 1 845 | 2 295 | 2 628 | 2 744 | 2 776 | 2 913 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 790 | 2 775 | - | - | - | - | - | - | - |
En 1988, le tournage de Roselyne et les Lions, film de Jean-Jacques Beineix, est effectué avec Isabelle Pasco et Philippe Clévenot, ainsi que la participation du cirque Zorglo (le chapiteau sur la place des Jeux).
En 2018, le nombre de ménages fiscaux de la commune était de 1 144 (dont 52 % imposés), représentant 2 749 personnes et la médiane du revenu disponible par unité de consommation de 21 860 euros[55], le 1er décile[Note 11] étant de 13 450 euros avec un rapport interdécile de 2,5[Note 12].
En 2018, le nombre total d’emplois dans la zone était de 612, occupant 1 115 actifs résidants (dont 18,9 % dans la commune de résidence et 81,1 % dans une commune autre que la commune de résidence).
Le taux d'activité de la population (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 65,3 % contre un taux de chômage de 9 %. Les 25,7 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 9,6 % d’étudiants et stagiaires non rémunérés, 6,9 % de retraités ou préretraités et 9,2 % pour les autres inactifs[56].
Au , le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de 167 dont 7 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres, 32 dans la construction, 41 dans le commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration, 3 dans l’Information et communication, 2 dans les activités financières et d'assurance, 5 dans les activités immobilières, 30 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien, 31 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et 16 étaient relatifs aux autres activités de services[57].
Il existe, à Donnemarie-Dontilly, plusieurs commerces, dont un Casino et une grande surface spécialisée dans le bricolage.
En 2020, 28 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont 25 individuelles.
Au , la commune ne disposait pas d’hôtel et de terrain de camping[58].
L'ensemble paroissial de Donnemarie-Dontilly est l'un des mieux conservés d'Île-de-France. L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Dontilly (classée Monument historique) restaurée à la fin du XVe siècle, possède certains éléments, comme la base du clocher-porche, datant des XIe et XIIe siècles.
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité (classée Monument historique depuis 1846) a été construite par les moines de Tours. Les parties les plus anciennes sont le clocher roman et le tympan du portail sud dédié à la Sainte Vierge également de facture romane du XIIe siècle. On pénètre dans l'enclos par une belle porte Renaissance. La galerie du cloître (classée Monument historique en 1921) avec sa charpente chevillée en bois de châtaignier, qui conduit à la petite chapelle funéraire Sainte-Quinette a été rapportée ; elle date du XVe ou XVIe siècle. Sur l'emplacement de cet ancien cimetière désaffecté en 1832 et ainsi délimité, un jardin médiéval a été créé récemment.
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Les armes de Donnemarie-Dontillyse blasonnent ainsi : D'azur à deux clefs d'or passées en sautoir. |
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Au mois d'octobre 1567, « (N…) Pinot, grand maire de Donnemarie, gendre du procureur du roi Jehan de Ville, s’étant arrêté au village de Vineuf-lez-Courlons (probablement Vinneuf), avec les soldats de la compagnie qu'il levait par commission du roi, est assailli pendant la nuit par une troupe de la garnison protestante de Montereau ; les assaillants commandés par un guidon de Donnemarie nommé Neveu, dont il avait tué le père, le massacrent, ainsi que plusieurs de ses gens. Le grand-père de (N…) Pinot, tanneur, avait pris à ferme la seigneurie du Donnemarie, appartenant aux chanoines de Tours, et avait amassé de grands biens ; son père, puissant par ses richesses, se qualifiait de roi de Brie ; lui-même tranchait du gentilhomme ; mais le meurtre de Nicolas Neveu, son cousin, qui lui avanit enlevé la ferme des revenus du chapitre de Tours le plongea dans de grands embarras. Après sa mort, sa femme se livra à son frère et a de lui un enfant.
Les deux paillards incestueux confessèrent avoir esté incitez à commettre ceste paillardise par la lecture des livres de la Bible traduitte en françoys par les huguenotz, et par la liberté de la prétendue religion huguenoticque de laquelle tous deux faisaient profession. »
In Mémoires de Claude Haton – contenant le récit des événements accomplis de 1553 à 1582, principalement dans la Champagne et la Brie, de Claude Haton, publiés par Louis Félix Bourquelot, tome I, Paris, Imprimerie impériale, 1877.
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.« Dans Le bibliographe moderne, 1914, n° 1-3, M. Henri Stein a réussi à dévoiler l'anagramme d'un poète français du XVIe siècle, d'ailleurs à peu près ignoré, puisque le seul exemplaire connu de ses œuvres se trouve dans la bibliothèque James de Rothschild. En voici les titres« CONFESSION II VRAYEMENT CHRESTIENNE, comprenant sommairement tous les principaux points et articles de la Foy. En vers François, par I. Alphutic : de Merandonie en tomnois. S. 1. 1561. TRAICTÉ du décès de Nicolas Verjus, en son vivant lieutenant general au bailliage de Provins : Et de l'insolence faite à son corps, par les habitans d'icelle ville, à l'incitation et induction de deux venerables Docteurs y denommez. En vers françois. Par I. Alphutic, de Merandonie en tomnois. »— Matthieu 7. a. I. S. I. n. d.
Il s'agit, dans ce second opuscule, de Nicolas Verjus, protestant dont le corps fut sorti de son cercueil et jeté à la voirie, vers 1561. M. Stein démontre que Alphutic de Merandonie en tomnois doit se lire : I. Chipault de Donnemarie en Montois, petite localité de la Brie, près de Provins. Ce nom se trouve, en effet, dans cette région puisque Claude Haton cite un huguenot, Mathé Chipault, en 1557 et 1560. Le prénom du poète est peut-être Isaac qui a été porté par d'autres Chipault, entre autres par un peintre qui fit baptiser à Charenton (l627- 1632) une fille Madeleine et deux fils Daniel et Isaac (France protestante., 2e éd. IV, 331). Avant ces dates, en 1576, on trouve un émailleur, Jean Chipault, pensionné du roi, dont le fils figure avec la même qualité dans les comptes de 1599 à 1611. Suzanne Chipault, sans doute sa fille, épousa Claude Bertélemy, peintre et émailleur sur terre, établi à Fontainebleau et également protestant. Enfln, Benjamin Chipault, petit-fils de Jean, et aussi peintre en 1614 et habite également Fontainebleau (cf. Bull., 1901, 549). »