Coustouges Écouter est une commune française située dans le sud-est du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Vallespir, ancienne vicomté (englobée au Moyen Âge dans la vicomté de Castelnou), rattachée à la France par le traité des Pyrénées (1659) et correspondant approximativement à la vallée du Tech, de sa source jusqu'à Céret.
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Coustouges | |
![]() Vue de l'est | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Céret |
Intercommunalité | Communauté de communes du Haut Vallespir |
Maire Mandat |
Michel Anrigo 2020-2026 |
Code postal | 66260 |
Code commune | 66061 |
Démographie | |
Gentilé | Coustougiens, Coustougiennes |
Population municipale |
93 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,5 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 22′ 07″ nord, 2° 39′ 02″ est |
Altitude | Min. 411 m Max. 1 120 m |
Superficie | 16,86 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Canigou |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la rivière de Saint-Laurent et par deux autres cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Coustouges est une commune rurale qui compte 93 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 600 habitants en 1846. Ses habitants sont appelés les Coustougiens ou Coustougiennes.
La commune de Coustouges se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie et est frontalière avec l'Espagne (Catalogne)[1].
Elle se situe à 42 km à vol d'oiseau de Perpignan[2], préfecture du département, à 16 km de Céret[3], sous-préfecture, et à 12 km d'Amélie-les-Bains-Palalda[4], bureau centralisateur du canton du Canigou dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie d'Amélie-les-Bains-Palalda[1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[5] : Saint-Laurent-de-Cerdans (3,6 km), Serralongue (8,4 km), Le Tech (9,9 km), Arles-sur-Tech (10,0 km), Montferrer (10,3 km), Lamanère (10,7 km), Amélie-les-Bains-Palalda (12,1 km), Corsavy (12,4 km).
Sur le plan historique et culturel, Coustouges fait partie du Vallespir, ancienne vicomté (englobée au Moyen Âge dans la vicomté de Castelnou), rattachée à la France par le traité des Pyrénées (1659) et correspondant approximativement à la vallée du Tech, de sa source jusqu'à Céret[6].
Saint-Laurent-de-Cerdans | ||
Serralongue | ![]() |
Maçanet de Cabrenys (Espagne, par un quadripoint) |
Albanyà (Espagne) |
La commune est classée en zone de sismicité 4, correspondant à une sismicité moyenne[9].
La Muga sépare le sud de la commune de l'Espagne[10].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[11]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[12].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[11].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[14] complétée par des études régionales[15] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Serralongue », sur la commune de Serralongue, mise en service en 1985[16] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[17],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 033,8 mm pour la période 1981-2010[18]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 42 km[19], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[20], à 15,7 °C pour 1981-2010[21], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[23] : le « bassin de Coustouges » (804 ha)[24] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] : « le Vallespir » (47 344 ha), couvrant 18 communes du département[25].
Coustouges est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[26],[27],[28]. La commune est en outre hors attraction des villes[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (84,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (11,3 %), prairies (4,3 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La ligne 532 du réseau régional liO relie la commune à la gare de Perpignan.
Le territoire de la commune de Coustouges est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité moyenne). Il est également exposé à un risque particulier, le risque radon[32],[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin du Tech[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs, soit des effondrements liés à des cavités souterraines[35]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[36]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[37].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'un plan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[38].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Coustouges est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[39].
Coustouges est mentionnée pour la première fois en 936 sous le nom de Costogia. On rencontre par la suite les formes Custuja et Costoja au Xe siècle, Custodia et Custoja aux XIe siècle et XIIe siècle, Cellera de Costoja en 1200 et Costoia en 1339[10]. Les formes Costoga, Costoia et Custodia ont cours durant les XIVe siècle et XVe siècle. Au XVIIe siècle, on utilise Costuja et Costoja. Le s final, marquant un faux pluriel, n'apparaît que tardivement lors de la francisation du nom, au XIXe siècle, où l'on trouve alors les formes Costoges et Coustouges[40].
En catalan moderne, le nom de la commune est Costoja[41]. La graphie traditionnelle de Custoja reste toutefois préférable[40].
Le nom de Coustouges provient du latin Custodia, qui désignait soit un poste de garde, soit une mission de surveillance. Un lieu-dit proche se nomme La Guarda. La position stratégique du village confirme cette étymologie[40].
La commune de Villeroge est créée en 1790 mais rattachée à la commune de Coustouges dès l'an II[42].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | 1792 | Dauglade | ||
1792 | 1793 | Antoine Fons | ||
1793 | ? | Barthélémy Dabozy | ||
? | 1809 | Joseph Deutaner | ||
1809 | 1812 | Joseph Baus | ||
1812 | 1815 | Taja | ||
1815 | 1820 | Jacques Llobet | ||
1820 | 15 août 1830 | Jean Dagas | ||
1830 | 1843 | Jean Taja | ||
1843 | 1846 | Joseph Dagas | ||
1846 | 1848 | Damien Berdaguer | ||
1848 | 1848 | Abdon Coste | ||
1848 | 1855 | Jean Taja | ||
1855 | 1865 | Damien Berdaguer | ||
1865 | 1871 | Gabriel Berdaguer | ||
1871 | 1874 | Jean Baux | ||
1874 | 1885 | Gabriel Berdaguer | ||
1885 | 1886 | Jacques Baux | ||
1886 | 1904 | Gabriel Berdaguer | ||
1904 | 1915 | Michel Guitard | ||
1915 | 1918 | Jules Serre | ||
1918 | 1925 | Michel Guitard | ||
1925 | 1927 | André Gélis | ||
1927 | 1945 | Jacques Baux | ||
1945 | 1947 | Joseph Berdaguer | ||
1947 | 1951 | Jean Molins | ||
1951 | 1965 | Sauveur Cufi | ||
1965 | 1971 | Jean Malirach | ||
1971 | 1977 | Jacques Serrat | ||
1977 | 1991 | Étienne Cufi | DVG | |
1991 | mai 2011 | Jean-Marie Malignon | DVG | |
mai 2011 | mars 2014 | Jean-Claude Barbaud | ||
mars 2014 | En cours | Michel Anrigo[44] |
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
1378 | 1515 | 1553 | 1643 | 1709 | 1720 | 1730 | 1767 | 1774 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
21 f | 3 f | 5 f | 26 f | 38 f | 18 f | 55 f | 100 H | 20 f |
1789 | 1790 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
50 f | 571 H | - | - | - | - | - | - | - |
Note : 1553 : pour Coustouges et Villeroge.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[46].
En 2019, la commune comptait 93 habitants[Note 8], en diminution de 13,89 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
60 | 457 | 409 | 517 | 550 | 566 | 568 | 600 | 587 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
551 | 547 | 543 | 530 | 565 | 476 | 480 | 519 | 502 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
532 | 522 | 531 | 423 | 415 | 363 | 288 | 303 | 285 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
233 | 207 | 171 | 163 | 119 | 134 | 118 | 113 | 108 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
93 | 93 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[49] | 1975[49] | 1982[49] | 1990[49] | 1999[49] | 2006[50] | 2009[51] | 2013[52] |
Rang de la commune dans le département | 139 | 160 | 147 | 160 | 161 | 168 | 173 | 181 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 078 €[54].
On trouve dans le village plusieurs plaques bilingues aux noms fantaisistes indiquant les noms des rues et des places.
L'église Sainte-Marie ( Classé MH (1840))[55] est d'époque romane. Elle est en bon état de conservation malgré le fait que son portail a la particularité d'avoir été taillé dans la pierre tendre, et non dans le marbre comme celui de la plupart des édifices.
Le hameau de Villeroge possède sa propre église, dédiée à Saint-Michel.
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