Ce village du Morvan, au cœur de la Bourgogne-Franche-Comté, est situé sur le cours de l'Yonne au sud-est du lac de Pannecière[1], à 8 km au nord de Château-Chinon[2] dans la partie Est de la Nièvre. Il fait partie du parc naturel régional du Morvan[1].
Hydrographie
L'Yonne traverse la commune du sud au nord. à son entrée sur la commune elle reçoit le Touron (rive droite), puis divers petits affluents locaux, avant de se déverser dans le lac-réservoir de Pannecière-Chaumard. Plus de 2,58 km du lac se trouvent sur la commune[1].
Au Moulin de Corancy, où conflue en rive droite un petit affluent venant du village de Lorien, se trouve une pisciculture couvrant environ 1,6ha toutes surfaces en eau comprises[1].
L'Oussière, autre affluent de l'Yonne en rive droite, forme toute la limite de commune au nord-est avec Planchez et une partie de celle au nord avec Chaumard. Son affluent de rive gauche le ruisseau de Griveau forme la limite de commune à l'est avec Lavault-de-Frétoy[1].
Géologie
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Les sommets de Montiaux, Nargeveau et Chêne Fruit sont à l’extrémité est d'un arc formé de microgranites porphyriques, cintré sur la bordure sud du bassin géologique de Montreuillon et qui se prolonge à l'ouest sur Châtin et plus loin Grandry[3] sur une quinzaine de km[1] (μϒ2-3, en orange sur la carte géologique[4]).
Villages, hameaux, lieux-dits, écarts
Les lieux-dits et écarts sont indiqués en italiques. Les plus gros hameaux sont en caractères gras[1].
Corancy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (65,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: forêts (57,6%), prairies (26,6%), zones agricoles hétérogènes (9,2%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,3%), eaux continentales[Note 2] (1,3%)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Toponymie
Les formes rencontrées dans les documents historiques sont Corensi en 1193, Corenseio en 1296, Coranceyum au XIVesiècle, Courancy en 1435, Couransy en 1600 et Courrancy en 1671[12],[13].
Albert Dauzat et Charles Rostaing proposent d'interpréter le premier élément Corens- par le nom de personne latin (porté par un indigène) Cosentius (qu'ils reconnaissent par ailleurs dans Corancez, Cosentiacum vers 954, Eure-et-Loir) ou plutôt Corentius, car le passage de [s] à [r] n'est ni attesté, ni obligatoire[14]. Ernest Nègre préfère le nom de personne latin *Corinthius, variante de Corinthus[15].
Le second élément est le suffixe -(i)acum[14],[15], d'origine gauloise, marquant la localisation et la propriété, souvent latinisé en -eyum à partir du XIIesiècle et ayant déjà évolué en [i] dans la langue commune et qui explique la plupart des terminaisons en -y dans la toponymie du Nord de la France.
Histoire
Préhistoire
Plusieurs sites néolithiques se trouvent sur la commune, surtout situés sur les hauteurs de part et d'autre de la vallée de l'Yonne. Certains ne sont connus que par des prospections de surface[16].
Un nucléus plat à lamelles trouvé à Outron (silex provenant du Coniacien d'Aquitaine) pourrait témoigner d'une occupation chasséenne[17].
L'Huis l'Abbé (sur la D 500, au sud de Corancy) a révélé un ensemble de structures sur une terrasse dominant la vallée de l'Yonne, et présente un ensemble de trous de poteaux de différentes tailles ainsi qu'un soubassement de murs qui décrit un édifice aux contours arrondis avec une cour et un foyer[18]. Cette enceinte serait un enclos pastoral néolithique[19]. A côté se trouvent un complexe d'habitations, avec captage d'eau, accompagné de céramiques de la Tène[20].
Parmi le mobilier, plusieurs centaines de pièces lithiques[21] sont liées à des tertres, des foyers profonds avec à leur proximité des silex chalcolithiques attribués au Néolithique moyen principalement mais aussi au Néolithique final[19]. On note une hache en silex du Roannais, des silex de Meusnes, une ébauche d’armature à pédoncule de la côte chalonnaise[19] et ce qui serait un briquet en silex provenant des Martins à Mouthiers-sur-Boëme[22] (Charente[23], environ 400 km[22]).
La Roche du Pas d’Aru a livré une lamelle retouchée en silex provenant vraisemblablement des Limagnes, et un nucléus dont la matière première provient de la Côte chalonnaise[23].
Les objets en pierre trouvés à Chaumotte sont tirés de quatre matériaux différents: silex de Meusnes, silex de la côte chalonnaise, quelques pièces en silex de Mur-de-Barrez, et un fragment de cristal de fluorite qui a peut-être été ramassé en tant que curiosité. Des gisements de fluorite existent dans le Morvan, notamment au pied du mont Beuvray[23].
À Grosmont, des «emplacements noirs» contenaient quelques silex, une pointe de flèche néolithique et des tessons de vases grossiers portant des chevrons[23].
Un sanctuaire des eaux à Faubouloin témoigne de la longévité du culte des eaux dans le Morvan, qui a perduré depuis le Néolithique jusqu'à la fin du XXesiècle[24].
Protohistoire
Comme l'attestent les fouilles archéologiques du lieu-dit l'Huis l'Abbé, cette commune paraît occupée à l'époque gauloise, avant la conquête romaine[18].
Politique et administration
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
mai 2020
"en cours"
Martine Daoust
mars 2014
mai 2020
Isabelle Bouchoux
mars 2008
2014
Henry Thenin
Chef d'entreprise
mars 1983
mars 2008
Martial Gouël
PCF
Directeur d'école
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[26].
En 2019, la commune comptait 285 habitants[Note 3], en diminution de 7,77% par rapport à 2013 (Nièvre: −5%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
803
754
726
1 044
930
1 120
1 203
1 300
1 311
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 235
1 238
1 324
1 410
1 403
1 543
1 286
1 263
1 188
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1 123
1 112
1 007
897
777
746
729
725
626
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
546
484
428
419
404
366
358
362
330
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
307
285
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28]. |recens-prem=2004 |nomb.)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 22,1%, soit en dessous de la moyenne départementale (27,7%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 46,3% la même année, alors qu'il est de 37,0% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 150 hommes pour 143 femmes, soit un taux de 51,19% d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,11%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,4
90 ou +
2,2
11,0
75-89 ans
17,3
36,3
60-74 ans
24,5
22,6
45-59 ans
24,5
8,2
30-44 ans
7,9
11,6
15-29 ans
15,1
8,9
0-14 ans
8,6
Pyramide des âges du département de la Nièvre en 2018 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,1
90 ou +
3
10
75-89 ans
14,2
22,6
60-74 ans
22,9
20,8
45-59 ans
19,7
15,5
30-44 ans
14,6
14,7
15-29 ans
12,1
15,3
0-14 ans
13,6
Économie
Élevage agricole
Essentiellement agricole, le village comporte 10 exploitations d'élevage de la race bovine charolaise.
Tourisme
La commune mise sur le tourisme vert grâce à la présence du lac de Pannecière sur son territoire.
Implication dans le programme Climat Énergie Bourgogne
Plaquettes forestières utilisées dans une chaudière bois automatique.
Dans le cadre du programme Climat Énergie Bourgogne, et en partenariat avec l'ADEME de Bourgogne, le FEDER, le conseil général de la Nièvre, le conseil régional de Bourgogne, le parc naturel régional du Morvan et le Syndicat Intercommunal d'Énergies d'Équipement et d'Environnement de la Nièvre (SIEEEN), la commune s'est dotée fin 2008 d'une chaudière bois automatique utilisant des plaquettes forestières issues du déchiquetage de bois lors de l'entretien des forêts et des voies communales[31],[32].
Mise en fonction le , cette chaudière de 70 kW permet de chauffer la mairie, l'école primaire, sa cantine et un logement communal, soit un volume total de 1 200 m³. À raison d'une consommation de 95 000 kWh/an, l'utilisation de la «solution bois» revient à environ 1 400 € à l'année, soit une économie de plus de 80% par rapport à une «solution fioul»[31].
Lieux et monuments
La chapelle de Faubouloin, construite au milieu de la forêt.
Monuments religieux
Église Saint-Euphrône des XVeetXVIesiècles, bâti sur l'emplacement d'une précédente église datant du XIIesiècle. Son chœur date du XVesiècle, sa chapelle postérieure gauche, son clocher et son portail antérieur datent du XVesiècle[33]. Peintures murales XVIIe – XVIIIesiècles. Dalles funéraires du XVIIesiècle. Statue en pierre calcaire avec des traces de polychromie art populaire de la fin du XVIesiècle et Inscrit MH(1989)[34]. Ouverte tous les jours[35]
Chapelle de Faubouloin, du XVIesiècle et ses trois fontaines celtiques christianisées[36]. Ne se visite pas. Pèlerinage le 15 août[35]
Article détaillé: Chapelle de Faubouloin.
Monuments civils
Château de Neuvelle, du XVIIesiècle et sa chapelle[37].
Ruines du château du XIVesiècle au lieu-dit Maison Comte.
Fouilles archéologiques de la maison de l'Huis l'Abbé
Personnalités liées à la commune
Lucien Olivier, (1919-1994), archéologue des fouilles de l'Huis l'Abbé.
Héraldique
Article détaillé: Armorial des communes de la Nièvre.
Blasonnement:
«De gueules au bâton en barre cousu de sable accompagné, en chef, d'un arbre arraché d'or et, en pointe, d'une hure de sanglier cousue aussi de sable, défendue et allumée d'argent.»
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«Corancy, carte interactive» sur Géoportail. Couches «Cartes IGN classiques», «Limites administratives» et «Hydrographie» activées. Vous pouvez bouger la carte (cliquer et maintenir, bouger), zoomer (molette de souris ou échelle de l'écran), moduler la transparence, désactiver ou supprimer les couches (= cartes) avec leurs échelles d'intensité dans l'onglet de "sélection de couches" en haut à droite, et en ajouter depuis l'onglet "Cartes" en haut à gauche. Les distances et surfaces se mesurent avec les outils dans l'onglet "Accéder aux outils cartographiques" (petite clé à molette) sous l'onglet "sélection de couches".
«Corancy», sur google.fr/maps. Les distances par route entre deux points donnés sont calculées dans le panneau latéral (voir l'onglet en haut à gauche de l'écran) – cliquer sur "Itinéraires".
Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), «Château-Chinon», Carte géologique de la France à 1/50000, sur ficheinfoterre.brgm.fr (consulté le ), p.53.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique du département de la Nièvre: comprenant les noms de lieu anciens et modernes, vol.18, Paris, Imprimerie impériale, , 246p. (lire en ligne), p.54.
Anatole de Charmasse, Cartulaire de l'église d'Autun (1296), Première et deuxième parties, Paris / Autun, Auguste Durand / Michel Dejussieu, coll.«Publications de la Société Éduenne», , sur books.google.fr (lire en ligne), p.298.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN2-85023-076-6), p.209b.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol.1: Formations préceltiques, celtiques, romanes, , sur books.google.fr (lire en ligne), p.551.
[Saligny et al. 2011] Laure Saligny, Rémi Martineau, Jimmy Linton, Jehanne Affolter, Sébastien Francisco et Lyse Basset, «Le Néolithique du Morvan: état des connaissances», Revue archéologique de l'Est, (lire en ligne[sur academia.edu], consulté le ), p.12.
[Gautherin 2009] Henri Gautherin, «Les eaux vives et dormantes du Morvan», dans Louis Courel (coord. et al., Des paysages à voir et à lire en Bourgogne, Dijon, Educagri éd., , sur books.google.fr (ISBN978-2-84444-715-9, lire en ligne), p.67.
André Paris, Trésors cachés des églises de la Nièvre, notice n°29, Nevers, La Camosine, , 160p. (Catalogue d'une exposition présentée par la Camosine de Nevers en 1990, qui avait réuni 135 objets religieux provenant des églises du département: statuaire, peintures, retables, objets et vêtements liturgiques, bannières et tapisserie), p.45.
Dépliant touristique du diocèse de Nevers, «Visitez les églises de la Nièvre», Pastorale, Tourisme & Loisirs, 2013.
«Chapelle (Faubouloin)», notice noIA00002188, base Mérimée, ministère français de la Culture.
«Château de Neuvelle», notice noIA00002191, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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