Chaumard est une commune française située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté, dont les habitants sont appelés les Chaumardois et les Chaumardoises.
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Chaumard | |
L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Château-Chinon (Ville) |
Intercommunalité | Communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs |
Maire Mandat |
Jean-Pierre Billard 2020-2026 |
Code postal | 58120 |
Code commune | 58068 |
Démographie | |
Population municipale |
209 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 08′ 43″ nord, 3° 54′ 46″ est |
Altitude | Min. 277 m Max. 597 m |
Superficie | 16,15 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Chinon |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Il a été émis sur l'origine du nom de ce village dont le nom autrefois était : Chaumoys - Chaumayum-, divers sentiments. Certains prétendant y voir une origine commune avec le faubourg Marchaud à Autun, (Calidus mars) et en conséquence y ont placé une ancienne manufacture d'armes. À l'appui de ces assertions, l'avocat Millin, dit qu'au XVIe siècle, les comtes de Château-Chinon, ne pouvant presque rien tirer du produits de leurs immenses forêts, avaient voulu établir des forges à fer pour les utiliser et que leurs agents avaient découvert, dans les environs de Chaumard, des monceaux de scories, qu'il donne pour preuve matérielle du fait.
Personne à ce jour n'a trouvé traces de celles-ci et il est préférable de se tenir en garde sur les interprétations uniquement à partir de l'orthographe, qui varie. On peut lire dans une charte de Pierre II de Barrière de Mirepoix, évêque d'Autun, de l'an 1379, et en diverses chartes, que Chaumard s'appelait Chaumoys, d'où conclut l'abbé Baudiau que ce nom viendrait plutôt de la position de ce village, sur le flanc d'une montagne nue, qui le domine au nord et que couronne le hameau des Quatre-Vents. L'origine serait donc Chaumont, (Calvus mons), il suffit pour cela de changer, y en n. En 1518, son nom est orthographié Chaumar.
Chaumard est un village du Morvan surplombant le lac de Pannecière.
La commune s'étend sur les deux rives de l'Yonne, qui ici se grossit de l'Houssière, et coule dans une vallée étroite et profonde.Son territoire est traversé par la route de Château-Chinon à Ouroux, avec un embranchement sur Montigny-en-Morvan. À la fin du XVIe siècle, la superficie des bois était de 465 hectares. Le climat y est plus tempéré que dans les communes voisines de Montigny-en-Morvan, Ouroux-en-Morvan, Corancy et Châtin.
Aringette, Blaisy, Courgermain, les Quatre-Vents, Vauminot, Vissingy, Huard, Ardoux, les Quatre-Vents, Pierre-Sèche.
![]() |
Mhère | Ouroux-en-Morvan | Planchez | ![]() |
Montigny-en-Morvan | N | |||
O Chaumard E | ||||
S | ||||
Châtin | Corancy |
Chaumard est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (51,4 %), prairies (17,9 %), eaux continentales[Note 2] (16,5 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
La paroisse remonterait semble-t-il au XIe siècle. Au civil, elle dépendait du marquisat de la Tournelle, de l'élection et du grenier à sel de Château-Chinon. Elle fit partie en 1790, de l'éphémère canton de Montreuillon. Au spirituel elle relevait du diocèse d'Autun et de l'archiprêtre d'Anost. Le patronage de la cure était à l'évêque et les dîmes se partageaient entre le curé et les seigneurs de Maison-Comte. La portion de ces derniers s'affermait d'ordinaire pour une somme de 264 livres.
Sous la féodalité, la paroisse se divisait en plusieurs fiefs, tous mouvants du comté de Château-Chinon et en arrière fief du marquisat de la Tournelle, auquel ils furent réunis, au XVIe siècle.
En 1223, Hugues de Sully, chanoine d'Autun[8], fonda son anniversaire, portant donation au prieuré d'Anzy-le-Duc, dépendant de l'abbaye de Saint-Martin d'Autun, du quart de ses vignes de Chaumoy et d'un meix appelé de Arragne[9]. Les fiefs du chef-lieu et de Pierre-Sèche : (villa de petrâ siccâ), à l'est, appartenait en 1300, à Guillaume Gibon, dont la fille Claudine, épousa Hugues d'Arcy, écuyer. Ce seigneur fit hommage pour Chaumoys, en partie en 1323 et pour la ville de Pierre-Sèche, en 1327. Girard du Fournel donna aveu, la même année pour l'autre partie de Chaumard.
Hugues laissa deux enfants : Hugues II et Jeanne, mariée à Huguenin Olivier de Chaumotte, qui firent dénombrement en 1353. Jacques Bondault ou Boudault, sieur de Pierre-Sèche en 1406, laissa ce fief à son fils Jean qui en jouissait encore en 1476. Ces biens passèrent ensuite dans la Maison de la Tournelle, qui possédait déjà Ardoux, Vouas, dépendant de Maison-Comte.
Chaumard reconnut Napoléon Bonaparte en tant qu'Empereur le 19 floréal an XII ().
Guy de La Tournelle, seigneur de Maison-Comte, choisit sa sépulture: " Le dimanche après la Sainte Luce, 1375, en l'esglise de l'Abbaye Notre-Dame et Saint-Paul de Bellevaux, ordre des Présmontrés, aux costé de la fousse en laquelle ont esté de nouvel et mis furent ses père et mère, comme y transportés de aultre lieu, ouquel enterrés avoient esté dès les temps que trespassèrent de ce siècle en l'aultre, à laquelle esglise, au profit des religieux d'icelle, iol laisse quarante sols tournois de rente annuelle et perpétuelle pour l'anniversaire de luy testateur, et de noble Marguerite de Fresnoy, sa femme, de présent. De rechief, ledict testateur veult et entend que lesdicts religieux et leurs successeurs soient payés cy-avant, chacun an, perpétuellement de cent sols tournois de rente... pour l'anniversaire de feu noble dame Jeanne de Ville-Cendrier, jadis sa première femme, et de luy testateur, faire et célébrer de cy-en-avantn en chascune semaine, deux messes pour le remède de leurs âmes "[10]
Jean de La Tournelle de Maison-Comte reprit de fief du duc de Bourbon, seigneur de Château-Chinon, en 1409, pour sa maison-forte et ses dépendances, ainsi que pour les biens situés en la châtellenie de Château-Chinon, tous les hommes et femmes situés dans les villes et paroisses de Chaumoys et Corancy et pour toutes les choses advenues du partage de Guy de La Tournelle son père seigneur dudit Maison-Comte. Item le fief de Guillaume de Poissons tenu en arrière-fief dudict duc. Item de la haute, moyenne et basse justice des appartenances dudict Maison-Comte, de Chaumoys, de Corancy, jusqu'à l'église, celle de Blaisy et généralement tous les droits qu'il peut y avoir dans la châtellenie. Jean laissa plusieurs enfants: Michel qui suit, Louis, Jean, seigneur de Brain et de Maligny, Jeanne. En juin 1431, ce seigneur combattant dans les rangs des ennemis du roi, le capitaine de Beaucaire cantonné à Château-Chinon, vint au nom de Charles VII, attaquer le château avec 600 cavaliers et s'en empara.
Michel de La Tournelle, fils du précédent, fit le dénombrement de la seigneurie en 1443 et reconnut que ses justiciables étaient tenus de guet-et-garde de Château-Chinon, principale forterresse d'alentour. Il se donna une triste célébrité par l'assassinat de son frère Louis qu'il enferma, après l'avoir roué de coups, dans les cachots de son château où il finit par mourir empoisonné. Voici le texte adressé par le roi le , au bailli de Saint-Pierre-le-Moutier, pour le faire appréhender au corps: " Charles, par la grâce de Dieu, roy de France, au bailly de Saint-Pierre-le-Moûtier, ou son lieutenant, salut. De la part de notre chier et bien-aimé cousin, le Duc de Bourbon et d'Auvergne, ou de son procureur, nous a esté exposé: Michel de L aTournelle dit de Maison-Comte, sujet et justiciable de nostre dit cousin, à cause de sa terre et seigneurie de Chastel-Chinon, ja piéça apr ancienne haine et malveillance que il avoit contre un sien frère, appelé Loys de La Tournelle, print son dict frère au bras en allant au marché de Chastel-Chinon ou ailleurs, et iceluy battit et fist battre par d'aultres, jusqu'à effusion de sang, et ainsi battu, le fist mettre en prison, bien étroitement, en laquelle il a esté pendant longtemps en grant poureté et misère, en laquelle prison, par le moyen d'aulcunes viandes et poyson, que ledict Michel luy bailla ou fist bailler, est allé de vie à trépas. Pour occasion duquel faict le procureur de nostre dict cousin en sa terre et justice de Chastel-Chinon et ses officiers ont faict faire information; après laquelle information faicte, le dict Michel, s'est absenté de la terre et justice de notre dict cousin, et est allé demourer hors d'icelle et des limites dudict bailliage, afin qu'il ne fust prins et pugny du faict apr les officiers de notre dict cousin, par le moyen de laquelle chose le dict Michel de Maison-Comte pourroit demourer impugny dudict cas; ains est malvais et malvais exemple... ".
Sur quoi le roi mande et ordonne qu'il soit pris et saisi, où il sera trouvé et livré au bailli de Château-Chinon, pour être puni comme il convient[11]. Nous ne savons pas ce qu'il advint de ce personnage. En 1454, le seigneur du lieu était Antoine de Maison-Comte et il avait épousé Anne de Chandiou, dont il eut Pierre et Anne, puis en secondes noces Jeanne de Cervon qui se remaria elle-même avec Charles de Laval, auquel elle porta la terre de Fretoy, en partie. Jean et Hugues de Coulons, écuyers, se disaient en 1504, seigneur en partie de Maison-Comte, à cause de leur mère. Guy de La Tournelle donna dénombrement en 1560 de cette terre qui fut unie un siècle plus tard au marquisat.
Chaumard fait partie de la communauté de communes Morvan Sommets et Grands Lacs.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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An VII | An IX | Philippe Gallois | ||
An IX | An XII | Pierre Perruchot | Maître chirurgien | |
An XII | 1818 | Jean Gautherin | ||
1818 | 1831 | François Gautherin | ||
1831 | 1835 | Jean-Baptiste Perruchot | ||
1835 | 1846 | Pierre Renault | ||
1846 | 1850 | François Gautherin | ||
1850 | 1854 | Joseph Tixier | ||
1854 | 1856 | Lazare Devoucoux | ||
1856 | 1865 | Dominique Bonnet | ||
1865 | 1869 | Jean-Baptiste Perruchot | ||
1869 | 1874 | Jean Bobin | ||
1874 | 1876 | Michel Jaubert | ||
1876 | 1884 | Léonard Renault | ||
1884 | 1888 | Étienne-René Renault | ||
1888 | 1891 | Octave Gautherin | ||
1891 | 1892 | Philippe Gudin | ||
1892 | 1904 | Étienne-René Renault |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1904 | 1935 | Jean-Baptiste Gallois | ||
1935 | 1936 | Paul Goguelat | ||
1936 | 1941 | Jean Rodot | ||
1941 | mars 1959 | Armand Colas | ||
mars 1959 | mars 1965 | Philippe-Roger Bruandet | ||
mars 1965 | 1978 | Henri Nouhaud | ||
1978 | mars 1989 | Auguste Revelin | ||
mars 1989 | mars 2001 | Louis André | ||
mars 2001 | avril 2013 | Alain Deconinck | Retraité de la fonction publique | |
juin 2013 | mars 2014 | Jean-Luc Coppin | ||
mars 2014 | En cours | Alain Fabien |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].
En 2019, la commune comptait 209 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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795 | 651 | 858 | 862 | 950 | 1 003 | 1 081 | 1 138 | 1 156 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 162 | 1 168 | 1 164 | 1 268 | 1 216 | 1 274 | 1 296 | 1 312 | 1 309 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 201 | 1 170 | 1 088 | 908 | 816 | 721 | 637 | 561 | 452 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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369 | 345 | 304 | 263 | 238 | 217 | 227 | 210 | 207 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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209 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie de la commune repose principalement sur l'agriculture (sylviculture et élevage de la race charolaise).
L'essor du tourisme « vert » dans le Morvan ouvre depuis quelques années de nouvelles perspectives économiques au village.
Ouvert tous les jours, sinon s'adresser à l'hôtel[21].
Militaires
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