Anost (prononcé [ano]) est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Les Graillots, rue de la Cure, Anost sous la neige
Localisation
Perché à une altitude de 550 m, le petit village d'Anost se situe au cœur du Haut-Morvan montagnard, plus précisément dans la partie nord de la région du Haut Folin et du Mont Beuvray aux sommets massifs, arrondis ou tabulaires, séparés par des vallées souvent encaissées, à pentes raides.
Quarante-cinq hameaux: Athez, les Bigeards, les Billons, les Bonnards, la Bussière, Bussy, le Champs de la Gorge, les Chevannes, les Chevreaux, Corcelles, Corterin, le Creux, la Croix des Crots, Dront, En Moulu, la Ferrière (Château), les Figuiers, le Fourneau, les Gaudrys, la Genette, les Gilets, les Girards, les Graillots, les Grelodots, l'Île d'Elbe, Joux, la Maison de l'Etang, les Miens, le Mont, Montcimet, le Moulin de Roussillon, la Pierre en Eau, les Pignots, les Places, Prébien, la Roche, les Roux, les Roys, Sanceray, Valterne, Varin, Vaumignon, Velée (Chapelle), le Vernay, le Vusin.
Relief et géologie
D'un point de vue géologique, le Haut-Morvan montagnard est composé de divers granites et d'un ensemble complexe de roches volcano-sédimentaires, aux sols généralement acides (pH voisin de 5) et principalement dépourvus de calcaire.
La forêt domine le paysage. Y alternent forêts de feuillus (hêtres, chênes) et forêts de résineux (importantes plantations de sapins, d'épicéas, de douglas), bois mixtes et zones de tourbière. L'exploitation forestière y est donc importante (l'enrésinement va croissant).
Sur le territoire de la commune est implantée une forêt domaniale: la forêt d'Anost (contenance: 999,19ha), qui mêle conifères et feuillus[1].
Hydrographie
Source de la Cure.
Rivière d'Anost ou de la Petite-Verrière.
La Corcelière.
Le Corterin.
La Bic.
Ruisseau de Vernay.
Etang du Vernay.
Ruisseau de Rainache.
Etang Rainache.
La Chaloire.
Ruisseau du Chênelet.
Fontaine des Basses Cassières.
Ruisseau des Fontaines Salées.
Ruisseau des Malpeines.
Ruisseau de Montmaillot.
Ruisseau des Péchues.
Bien arrosé, le Haut-Morvan montagnard connait une pluviométrie annuelle importante (de 1 600 mm à 2 000 mm suivant les sommets).
Urbanisme
Typologie
Anost est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Autun, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 42 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (74,1% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (72,6%), prairies (22,6%), zones agricoles hétérogènes (1,8%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5%), zones urbanisées (1,4%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
L'église d'Anost abrite dans le bas-côté gauche les gisants de Jehan et Isabeau de Roussillon, restaurés il y a quelques années par l'association Anost Archéologie après avoir été retirés de leur emplacement initial par le curé du lieu en 1852 (date à laquelle ils furent exposés verticalement, contre l'un des murs de l'église)[9].
Parmi les édifices historiques de la commune se trouvent le château de Roussillon (dit le vieux château) ou encore la chapelle Sainte-Claire de Velée[10].
En 1895, Anost dota son hameau d'Athez d'une école mixte de hameau, ce dont bénéficia le hameau de Dront en 1904[11].
Le tacot du Morvan
Article détaillé: Chemin de fer d'Autun à Château-Chinon.
Au début du XXesiècle, la commune était desservie par une des lignes du tacot du Morvan: le chemin de fer d'Autun à Château-Chinon.
Lors de l'ouverture de la ligne en , le terminus se trouvait sur le territoire de la commune d'Anost, à la gare desservant les hameaux de Athez et Corcelles. La ligne fut ensuite prolongée le dans le département de la Nièvre, jusqu'à Château-Chinon.
La commune d'Anost bénéficiait de plusieurs points d'arrêt: un arrêt au hameau Les Chevannes, une gare au point kilométrique 19,791 de la ligne à Vaumignon, un arrêt à Velée et enfin une gare aux lieux-dits Athez et Corcelles au point kilométrique 23,725.
Le trafic voyageurs fut stoppé le , remplacé par un service d'autocars. La ligne, fermée définitivement en 1936, fut démontée entièrement en 1939[12].
Politique et administration
Liste des maires
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
mars 2020
en cours
Louis Basdevant
mars 2008
mars 2020
Jean-Claude Nouallet
DVG
Retraité Fonction publique
juin 1995
mars 2001
Bernard Dessertenne
mars 1965
mars 1989
André Basdevant
SFIO-PS
Avocat
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 719 habitants[Note 3], en augmentation de 0,98% par rapport à 2013 (Saône-et-Loire: −0,85%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
2 201
2 103
2 248
2 760
2 819
3 012
3 480
3 670
3 863
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
3 789
3 853
3 556
3 660
3 725
3 609
3 763
3 419
3 069
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
2 868
2 612
2 411
2 014
1 972
1 882
1 726
1 468
1 175
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
1 081
1 058
867
847
746
679
672
672
691
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
725
719
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
Histogramme de l'évolution démographique
Culture locale et patrimoine
L'église Saint-Germain.
Spécialités locales
Anost est le lieu de production de La Foline, une bière bio de fabrication artisanale (non filtrée et non pasteurisée, refermentée en bouteilles ou en fût), par la (micro) brasserie du même nom.
Manifestations culturelles et festivités
La traditionnelle Fête de la Vielle d'Anost[17],[18] est organisée à l'origine par Lai Pouèlée, Association pour l'expression populaire en Morvan. la fête de la vielle a débuté le à Montsauche-les-Settons (Nièvre) par la Journée de la vielle et des vielleux. Ce jour-là, quatre cents spectateurs et une trentaine de musiciens étaient présents. La fête est transférée à Anost (Saône-et-Loire) en 1979 (une journée le sous le nom de Grande fête de la vielle), à Ouroux-en-Morvan (Nièvre) en 1980 (deux journées les 9 (Bal Morvandiau traditionnel) et (Journée de la veille proprement dite) et à Saint-Brisson (Nièvre) en 1981 (une journée le ).
À partir de l'édition 1980, l'Union des groupes et des ménestriers du Morvan (UGMM) reprend l'organisation de la fête qui prend alors le nom de Journée de la veille.
À partir de 1982 (deux journées les 4 et ), la fête s'installe définitivement à Anost et à partir de 1983 (deux journées les 27 et ), elle se stabilise dans la seconde quinzaine d'août.
À partir de 1987, à l'occasion des dix ans, elle passe à trois jours et prend le nom de Fête de la vielle en Morvan.
En 1997, pour le 20eanniversaire, elle a lieu sur cinq jours; en 2002 pour le 25eanniversaire sur quatre jours; en 2007 et 2012 pour les 30e et 35eanniversaires à nouveau sur cinq jours.
À partir de l'édition 1998, la fête prend son nom actuel de Fête de la Vielle.
Pour son 30eanniversaire en 2007, la Fête de la Vielle a accueilli sur cinq jours 25 000 spectateurs venus de toute la France et de toute l'Europe, ainsi qu'une vingtaine de groupes invités (Morvan, Poitou, Gascogne, Bourbonnais, Espagne, Portugal…) et des centaines de musiciens.
Depuis 2008, elle se déroule sur quatre jours (du jeudi au dimanche vers les 15-) durant lesquels retentissent les cornemuses, les violons, les accordéons diatoniques et les vielles à roues.
Le , lors de sa 36eédition, la fête invite pour la première fois le groupe Malicorne, groupe phare de la scène folk française à l'origine en 1973 du renouveau des musiques traditionnelles.
La programmation, dédiée aux musiques traditionnelles du Morvan et d'ailleurs, est riche en concerts variés et en «bœufs». Outre les concerts sous chapiteau et le grand bal du samedi soir, elle offre au public de nombreuses animations gratuites: concerts dans les rues et les bars, scène ouverte sous la halle, apéritifs-concerts, stages de vielle et stands de luthiers, d'artisans, d'artistes, d'éditeurs, de vente de disques de musique traditionnelle.
La 37eFête de la vielle a eu lieu du jeudi 21 au dimanche .
Pour son 40eanniversaire, la Fête de la vielle a réuni en 2017 plus de 20 000 festivaliers.
La 41eFête de la vielle a eu lieu, dans tout le village, du vendredi 17 au dimanche pendant trois jours et trois nuits de festivités. La musique traditionnelle d’ici et d’ailleurs y a rassemblé de nombreux artistes en concerts, en stages et pour animer les bals avec notamment le groupe de renommé internationale Blowzabella pour le concert phare du vendredi soir. L'édition a également proposé des scènes ouvertes, des initiations aux danses "trad", des stages de vielle (découverte et masterclass), des conférences, des projection de films, des stages de bourrées et danses de couple du Morvan, un marché des luthiers, un groupe folklorique, un stage pour les enfants et en off des bœufs.[19]
Lieux et monuments
Édifices civils
La Maison des Galvachers et la Maison du patrimoine oral, qui font partie du réseau de l'écomusée du Morvan[20].
Article détaillé: Maison des Galvachers.
Le château de La Ferrière, bâti par la famille des Chevannes[21]. Le domaine appartenait au XIIIesiècle à l'abbaye Saint-Symphorien d'Autun et aux seigneurs de Glenne. Le château figure sur le cadastre de 1827. Il appartient à la fille du général Boyer[22];
Le château de Meix, au nord du bourg, fut construit sur ordre de Jacques de Chaugy, baron d'Anost en 1575. Ce château était ceint de fossés et possédait quatre tours. Il n'en reste plus rien;
La maison forte de Vaumignon;
Le manoir de Bussy;
Le château de Roussillon, ruiné par les Armagnacs en 1412 selon Dom Plancher. Les ruines de cette forteresse sont encore visibles à quatre kilomètres au sud du bourg[22],[23],[24].
Édifices religieux
Notre-Dame de l'Aillant est une statue de la Vierge à l'Enfant de 850 kg et de 3 mètres de hauteur[25] située sur un point de vue dans les hauteurs du village. Une plaque est fixée au piédestal de cette statue dont le père Jacques-Joseph Mariller, curé de la paroisse, est à l'origine; y est gravée la mention: «En reconnaissance à la Vierge Marie qui a protégé Anost le 1er décembre 1871. Statue érigée le 5 août et bénite le 26 septembre 1878»[26];
L'église, placée sous le vocable de saint Germain[27], date du XIIesiècle pour son abside en cul-de-four et son transept, la nef allongée et flanquée de deux collatéraux ayant été construite au XIXesiècle (1850). Sacristie et accès au clocher (à gauche et à droite du chœur) datant du XVIIIesiècle. Le campanile à charpente couverte d'essaules est remplacé en 1932 par un clocher en moellons en forme de tour carrée[28]. Cette église abrite dans le bas-côté gauche les gisants de Jehan et Isabeau de Roussillon, restaurés dans le cadre d'une démarche finalisée en 2005 qui a permis de replacer ces gisants en haut du collatéral nord, de nettoyer les sculptures, d'éliminer les sels et de découvrir de nombreux vestiges de polychromie[29].
La chapelle Sainte-Claire du hameau de Velée[30]. Chapelle décorée par dom Angelico Surchamp en 1966-1967[31]. Cette chapelle est un édifice à l’architecture très simple: une nef rectangulaire se terminant par une abside semi-circulaire, longue de 9,15 m, large de 4,65 m, les murs hauts d’environ 4,40 m, ni voûtée ni plafonnée, mais à la charpente visible. Éclairée de deux baies en plein cintre de part et d’autre de l’unique porte d’accès au centre du mur sud, c’est une église très lumineuse. Les enduits blancs portent un chemin de croix qui accompagne un Christ en croix sculpté et placé au centre du mur de l’abside.
Personnalités liées à la commune
Jules Basdevant (1877-1968), professeur de droit français, père d'André et de Suzanne;
André Basdevant (1909-1999), docteur en droit, maire de la ville de 1965 à 1989;
Suzanne Basdevant (1906-1995), docteur en droit international, première femme à obtenir l'agrégation de droit public;
Francis Poulenc (1899-1963); compositeur et pianiste, a passé régulièrement ses vacances à Anost[32];
Didier Cornaille, écrivain;
Henri Contet, parolier;
Gabriel Bablon (1905-1956 à Anost), Compagnon de la Libération.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en , en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
Source: «Les forêts domaniales», article rédigé en collaboration avec la direction départementale de l'Office national des forêts et paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» no31 (), p.7-10.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
«Des gisants doivent gésir», article paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» no143 de (page 21).
«Les écoles communales du canton de Lucenay-L'Évêque», article d'Alain Dessertenne et Jean-François Rotasperti paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» no73 (printemps 1988), pages 25 à 28.
«À travers le Haut-Morvan: le Tacot d'Autun à Château-Chinon de 1900 à 1936», article de J. Paineau paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire» no80 (automne 1989), pages 3 à 8.
Source: notice d'André Strasberg consacrée aux gisants de l'église Saint-Germain-d'Auxerre d'Anost publiée dans Du calice à la locomotive: objets de Saône-et-Loire, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2021 (ISBN9782362191862).
Laurence Blondaux, Quelques peintures murales remarquables de Saône-et-Loire, article paru dans la revue «Images de Saône-et-Loire», no199-200 de , p.25-31.
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