Cléron est une commune française située dans le département du Doubs en région Bourgogne-Franche-Comté (région BFC).
Cléron | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Doubs |
Arrondissement | Besançon |
Intercommunalité | Communauté de communes Loue-Lison |
Maire Mandat |
Jean-Marie Doney 2020-2026 |
Code postal | 25330 |
Code commune | 25155 |
Démographie | |
Gentilé | Cléronais, Cléronaises [1] |
Population municipale |
299 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 05′ 16″ nord, 6° 03′ 43″ est |
Altitude | Min. 295 m Max. 563 m |
Superficie | 14,56 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Ornans |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants se nomment les Claironais et Claironaises.
Cluruns en 1136 ; Clarons en 1275 ; Clairon en 1283[2].
Cléron, petit village du Doubs, situé à 17 km au sud de Besançon et à 31 km au nord-ouest de Pontarlier. Niché dans la vallée de la Loue, rivière à truite à 330 m d'altitude, il se trouve à la fin de la vallée appelée "Haute Loue". Cette vallée creusée par la rivière depuis des millénaires dans le plateau karstique, est faite de falaises et de rochers saillants; de flots tumultueux et d'eaux plus calmes. Cléron est particulièrement encaissé, entouré de plateaux, dans un environnement constitué de prairies et de forêts. Le climat y est plutôt agréable, la faible altitude n'en fait pas un lieu où la neige y est redoutée. Le village reste toutefois soumis au désagrément de brouillards matinaux, dus à la Loue.
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Cademène | Scey-Maisières | ![]() | |
N | Chassagne-Saint-Denis | |||
O Cléron E | ||||
S | ||||
Amondans | Fertans | Flagey |
Cléron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (69 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (69,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,5 %), prairies (22,2 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,5 %), zones urbanisées (2,4 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[9].
D'après la légende, le nom de « Cléron » viendrait de l'instrument de musique appelé "Clairon". En effet, au IXe siècle, Charles le Chauve aurait donné le clairon en argent de Charlemagne, son grand-père, à un jeune chevalier s'étant battu ardemment contre Gérard de Roussillon. Celui-ci aurait octroyé à ce chevalier les terres sur lesquelles il se ferait entendre depuis les rives de la Loue, en soufflant dans le dit clairon[10].
La réalité est cependant tout autre : Dès l'époque gallo-romaine, un « castrum » aurait occupé cet emplacement, avec pour mission de contrôler ce passage. On sait également, qu'au XIIe siècle une famille de Cléron seconde les Scey pour le contrôle du gué, sur le tracé de la route reliant Besançon à Salins-les-Bains; cette route servant à acheminer le sel comtois vers Pontarlier et la Suisse. Le château de Cléron aurait quant à lui, été construit par Humbert de Cléron en 1320. Ce château de forme rectangulaire et encadré par quatre tours avait la même utilité que le castrum gallo-romain.
Au XIIIe siècle, Jean 1er de Chalon-Arlay, seigneur de Montmahoux, convoite ce site stratégique. Mais la seigneurie lui échappe au profit des comtes de Bourgogne, qui récupérèrent également le château de Scey
Vers 1320, Humbert de Cléron fait reconstruire son château de Cléron, le premier pont en bois est édifié à la place du gué et permet ainsi de traverser la Loue.
Au XVe siècle, il existe un martinet sur le bief du ravin de Valbois au lieu-dit le Grillet. Ce bâtiment malheureusement à l'abandon, menaçant ruines, est toujours existant. On peut y voir le bief ainsi que l'emplacement de la roue à aubes permettant de faire tourner le martinet.
À cette époque, l'élevage, la polyculture ainsi que la vigne sont les principales ressources. Le village souffre à plusieurs reprises des guerres incessantes. Pendant la guerre de 10 ans, le village est dévasté une première fois par les Suédois en 1639, puis une deuxième fois en 1641 par les Français.
En 1614, la population du village était de 150 âmes et de 350 en 1850. Actuellement ce sont un peu plus de 300 âmes qui habitent le village.
Une dynamique artisanale s'est créée à la sortie du village, dans une zone d'activité souhaitée et développée par la municipalité vers la fin des années 1980. Cette zone artisanale regroupe plusieurs petits ateliers de fabrication de pièces ou d'artisanat, regroupés autour d'une laiterie offrant ainsi aux éleveurs locaux un débouché pour la vente de leur production. Cette fromagerie familiale, célèbre pour sa production de morbier et de comté l'est également par des fromages de fabrication « maison » : Edel de Cleron « le Fromager des clarines ; le Saint Vernier ; les exquis du Val de Loue ainsi qu'une large gamme de fromage à raclette nature et aromatisée ». La production fromagère s'exporte en France et à l'étranger, et plus particulièrement aux États-Unis.
Vers la fin des années 1990, il a été créé par la famille Perrin, (propriétaire de la fromagerie), un restaurant ainsi qu'un musée du fromage expliquant aux touristes de passage l'histoire ainsi que la fabrication du comté.
Dans la même zone, est installé dans un ancien atelier de menuiserie, le musée du « Tacot », train régional à voie métrique exploité par la Compagnie des Chemins de fer du Doubs de 1910 à 1953. La ligne venait de Besançon via Épeugney et continuait jusqu'à Amathay-Vésigneux via Fertans, puis Levier et Pontarlier. Ce chemin de fer régional a été démantelé à la fin des années 1950 du fait de la « démocratisation » de l'automobile, cette ligne n'étant plus rentable[11],[12].
Dans l'ancien presbytère du village, l'association Cléron Accueil gère un gîte d'étape et de séjour de 29 places. Situé dans un bâtiment de la fin du XVIIe siècle, le gîte se trouve dans un cadre pittoresque, à proximité de la Loue, de l'église et du château. Parmi ses activités, Cléron Accueil propose de la documentation sur les sites et balades de la région, ainsi que des dégustations et ventes de produits locaux.
Blason de la commune
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Blason | De gueules à la croix tréflée cantonnée de quatre croisettes aussi tréflées, le tout d’argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | ? | Comte Gabriel de Montrichard (1848-1920) | Conseiller Général du Canton d'Amancey (1910-1920) | |
? | ? | Comte Robert d'Oilliamson (1867-1938) | Conseiller Général du Canton d'Amancey (1920-1922) Gendre du précédent | |
? | ? | Comte Roland de Montrichard (1882-1953) | Propriétaire du Château de Cléron Conseiller Général du Canton d'Amancey (1945-1952) Chevalier de la Légion d'honneur | |
mars 1964 | mars 2001 | Claude Lornet | DVD | |
mars 2001 | mars 2008 | Robert Galli | SE | |
mars 2008 | mars 2014 | Chantal Guet-Guillaume[13] | SE | |
mars 2014 | novembre 2015 | Alain Galfione | SE | |
novembre 2015 | En cours (au 1er juin 2020) |
Jean-Marie Doney [14] Réélu pour le mandat 2020-2026 |
SE |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[16].
En 2019, la commune comptait 299 habitants[Note 3], en diminution de 6,27 % par rapport à 2013 (Doubs : +2 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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532 | 516 | 536 | 486 | 522 | 533 | 500 | 497 | 487 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
502 | 477 | 453 | 427 | 425 | 471 | 470 | 397 | 367 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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355 | 344 | 342 | 325 | 287 | 288 | 277 | 275 | 220 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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209 | 188 | 182 | 235 | 266 | 294 | 304 | 307 | 319 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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302 | 299 | - | - | - | - | - | - | - |
Construit au XIVe siècle (1320) par Humbert de Cléron sur l'emplacement d'un ancien castrum gallo-romain, le château de Cléron a été fortement remanié au XVIIIe siècle. Ce château, malgré sa restauration, a conservé son aspect défensif, typique de l'architecture militaire moyenâgeuse. Il a entre autres conservé ses défenses, donjon, mâchicoulis, meurtrières et assommoirs soigneusement restaurés.
Plusieurs fois ruiné au cours des siècles, le château a été remanié à maintes reprises. Le corps de logis perpendiculaire à la Loue date du XVe siècle. Il est flanqué d'une tour carrée dite « tour de l'horloge » datant du XIXe siècle. Sur le corps de bâtiment parallèle à la Loue, existent deux autres tours : la plus grande, carrée, le donjon servait également à défendre la tour ronde située un peu plus loin et appelée « tour de la Folle ». Une « viorbe » (escalier à vis) d'une centaine de marches permet d'accéder au sommet de la tour de guet.
Ce château, propriété de la famille de Montrichard, ne se visite pas, à l'exception des jardins pendant la période estivale.
Espace naturel abritant la majorité des milieux naturels des hautes vallées de la Loue et du Lison. La forêt de ravin côtoie falaises et pelouses calcaires. Le ruisseau de Valbois et des prairies complètent la diversité d’habitats de cette reculée jurassienne en formation depuis 90 millions d’années. Le Conservatoire d'espaces naturels de Franche-Comté en est le gestionnaire depuis le 1er janvier 2014.
On trouve plusieurs maisons anciennes dans le bourg dont certaines avec le toit couvert de lauzes.
Le village possède trois fontaines réparties et étagées le long de la Grande Rue. Ce sont trois fontaines-lavoirs-abreuvoirs recouvertes d'un toit «en croupe» qui ont été réaménagées au XIXe siècle par l'architecte Vieille Fils. La fontaine "du bas" située à l'entrée du village, près du pont sur la Loue, vient d'être restaurée et remise en eau grâce à la Fondation du patrimoine.
Le hameau de Nahin possède aussi une belle fontaine-abreuvoir le long du chemin qui descend vers les pâtures.
Plusieurs associations existe afin de faire vivre les thématiques culturelles du village : AEP, Tacot, Chasseurs...
Le village a obtenu le label concours des villes et villages fleuris au début des années 2000, avec une fleur à son actif.
Le village de Cléron a été élu "Plus beau village de Franche-Comté 2018" par les auditeurs de France Bleu Besançon, une distinction traduisant entre autres sur son riche environnement naturel, paysager, culturel, historique et architectural.
La mairie de Cléron attaque en justice un habitant qui vit depuis 8 ans dans une cabane perchée dans les arbres sur son terrain. Xavier Marmier obtient un accord tacite de la mairie en 2011 pour la construction de sa cabane mais après le changement de l'équipe municipale en 2014, le nouveau maire Jean-Marie Doney porte l'affaire devant les tribunaux et l'arrêt du 26 mars 2019 stipule que Xavier Marmier doit déconstruire son édifice car elle est en zone Natura 2000[20].Une pétition recueille 105 000 signatures pour soutenir le couple qui se pourvoit en cassation[21],[22]. Après une condamnation en cassation et que la Cour européenne des droits de l'homme se soit déclarée incompétente Xavier Marmier signe avec la mairie un accord l'engageant à démonter la cabane dans un délai d'un an et par lequel la mairie renoncera au paiement des jours d'astreintes.