Chauray est une commune du Centre-Ouest de la France située dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine. Elle appartient à l'unité urbaine de Niort.
Chauray | |
L'église Saint-Pierre. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Deux-Sèvres |
Arrondissement | Niort |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Niortais |
Maire Mandat |
Claude Boisson 2020-2026 |
Code postal | 79180 |
Code commune | 79081 |
Démographie | |
Gentilé | Chauraisiens |
Population municipale |
7 083 hab. (2019 ![]() |
Densité | 488 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 21′ 41″ nord, 0° 22′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 32 m Max. 91 m |
Superficie | 14,50 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Niort (banlieue) |
Aire d'attraction | Niort (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Plaine niortaise (bureau centralisateur) |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-de-chauray.fr |
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Commune située dans la banlieue de Niort.
La commune de Chauray (7 km de Niort - 64 km de Poitiers - 60 km de La Rochelle) est située dans le département des Deux-Sèvres, en limite Est de Niort.
Cette commune est desservie par :
- L’A10 (à 4 km). Sortie Vouillé n°33 (Niort Sud) / Nœud autoroutier A10-A83 Sortie La Crèche n°32 (Niort Est) ;
- La RD 611 qui relie Niort à Poitiers (à 1 km) ;
- La D948 (à 7 km) ;
- Les voies départementales 182, 125 et 107.
- L’autoroute A83 (Nantes-Niort) mord l’extrémité Nord du territoire communal, mais aucun accès direct ne dessert Chauray.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Niort », sur la commune de Niort, mise en service en 1958[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 12,5 °C pour la période 1971-2000[9] à 12,5 °C pour 1981-2010[10], puis à 12,8 °C pour 1991-2020[11].
Chauray est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14]. Elle appartient à l'unité urbaine de Niort, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[15] et 72 894 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Niort dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (51,7 %), zones urbanisées (25,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16 %), prairies (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Chauray est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Sèvre Niortaise. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2010 et 2015[23],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques inondation (PPRI) de la « Vallée de la Sèvre Niortaise amont », approuvé le , dont le périmètre regroupe 17 communes[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[25]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[26]. 56,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,9 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[27].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1996, 2003, 2005, 2011 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[21].
La commune est en outre située en aval du barrage de la Touche Poupard, un ouvrage de classe A[Note 8] mis en service en 1995 sur le cours d’eau le Chambon, affluent de la Sèvre Niortaise. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[29].
Plusieurs sites préhistoriques ont été repérés par des prospecteurs archéologiques. À la Chauvinière, un éperon formé par la confluence de la Sèvre Niortaise et d'une vallée sèche a été barré par un fossé creusé au Néolithique récent ou final. Ce site a été découvert par les prospections aériennes réalisées par Maurice Marsac (1990 Inventaire archéologique par photographie aérienne des abords du Golfe des Pictons, tome 1). Un sondage archéologique réalisé par Marie-Claude Bakkal-Lagarde a révélé une entrée non visible sur les clichés (1989, bulletin de l'Association pour le Développement de l'Archéologie sur Niort et les Environs, no 1).
Chauray apparaît pour la première fois en 904 dans un acte de l’abbaye de Saint-Maixent sous le nom de « Vicaria Calriacinse », mais a connu une occupation humaine bien avant cette date.
À Trévins Jacques Thibaudeau, entrepreneur de travaux publics reçoit l'autorisation préfectorale pour son installation de distillerie de betteraves le 1er septembre 1864. La méthode de distillation utilisée est celle appelée Champonnoise. L'usine fonctionne trois mois par an. Le matériel comprend un appareil à distiller avec colonne et sa chaudière, un réchauffoir tubulaire, quatre cuviers de macération en bois de sapin rouge, quatre cuves de fermentation en bois cerclées de fer, un châssis à trois pompes, un laveur et un coupe-racines. Une machine à vapeur de 5 ch provenant des ateliers de M. Bareau, à Niort, est installée pour entraîner les divers mécanismes de l'établissement. Il semble que cet établissement cesse de fonctionner avant 1890. Les locaux sont par la suite transformés en bâtiment rural et en logements.
Au milieu du XIXe siècle, Chauray comptait 600 protestants sur une population d'environ 900 habitants. En 1843, les catholiques avaient retrouvé leur église. La même année, les protestants demandaient la construction d'un temple. Jusqu'alors, faute de local, le pasteur était obligé de prêcher sous quelques balets, voire en plein air, ce qui rendait la célébration du culte bien souvent impossible à cause du mauvais temps.
Par délibération du 10 février 1844, le conseil municipal affecta une partie du cimetière protestant à la construction du temple. La construction du monument posa des problèmes de financement car la commune était pauvre. Une souscription auprès des habitants fut faite et la commune leva un impôt extraordinaire, mais c'est l’État qui supporta l'essentiel du coût de la construction.
Les plans du temple furent dressés par l'architecte parisien Chavonet. L'adjudication des travaux eut lieu le 22 mai 1853 et fut emportée par Bergeron, entrepreneur à la Crèche. En octobre 1854, le temple était achevé. Il restait peu d'argent pour l'aménagement intérieur, aussi accepta-t-on la proposition du consistoire de Niort de céder à Chauray l'ancienne chaire à prêcher du temple de Niort.
Il fut consacré le 31 décembre 1854. En 1990, le culte ayant cessé d'être célébré depuis 20 ans, le temple a été restauré. En 1922, le conseil municipal accepta de prendre à sa charge les réparations de toiture, devenues urgentes. Depuis le début des années 1990, le temple accueille expositions et concerts. Le Temple, véritable puits de lumière, est le cœur de l'activité chauraisienne.
La liste « Ensemble pour Chauray » conduite par Claude Boisson est élue dès le premier tour des élections municipales le 15 mars 2020, avec 58,61 % des voix[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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ca. 1977 | mars 1983 | Émilien Bouin | ||
mars 1983[31] | mai 2020 | Jacques Brossard | UDF-CDS puis UMP |
Directeur de CFA retraité Député de la 1re circonscription des Deux-Sèvres (1993 → 1997) Conseiller général du canton de Niort-Nord (1994 → 2008) 4e vice-président de la CA du Niortais (2014 → 2020) |
mai 2020 | En cours | Claude Boisson | SE | Retraité du service public de l'électricité Colonel de la réserve opérationnelle 4e vice-président de la CA du Niortais[N 1] (2020 → ) Officier de l'Ordre national du Mérite (France) |
Le centre aquatique, centre multimédia, la médiathèque, l’école de musique, la salle omnisports, la salle des fêtes, le pôle administratif, le marché.
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[32].
À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Pour Chauray, cela correspond à 2004, 2009, 2014[34], etc. Les autres dates de « recensements » (2006, etc.) sont des estimations légales.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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725 | 753 | 793 | 776 | 755 | 793 | 847 | 884 | 910 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
952 | 942 | 963 | 906 | 908 | 955 | 917 | 921 | 867 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
848 | 852 | 822 | 743 | 724 | 763 | 760 | 744 | 763 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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830 | 966 | 2 100 | 3 215 | 4 661 | 4 831 | 4 849 | 4 981 | 5 294 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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6 828 | 7 083 | - | - | - | - | - | - | - |
Rugby à XV : Athlétique Rugby Club de Chauray créé en 1980 et ouvert à toutes les catégories d'âge à partir de 6 ans. L'association Tony Sabourin Talon d'Or a été créée en 2007 pour subvenir aux grands blessés du rugby et sensibiliser les jeunes sur les risques de ce sport.
Basket-ball : Basket Club Chauray créé au début des années 80 et ouvert à toutes les catégories d'âge à partir de 5 ans. Avec près de 300 licenciés, le BC Chauray représentait en 2012 le plus gros club de Poitou-Charentes. Également en 2012, le club a reçu des mains de la FFBB le label « École Française de mini-basket ».
Depuis la saison 2019-2020, l'équipe fanion féminine évolue dans le Championnat de Nationale Féminine 3 (NF3) de la Fédération française de basket-ball et a compté dans ses rangs l'ancienne internationale Émilie Gomis.
Les deux quotidiens régionaux Le Courrier de l'Ouest et La Nouvelle République du Centre-Ouest ont chacun une édition deux-sévrienne avec des pages locales.
La chaîne locale publique France 3 Poitou-Charentes est recevable à Chauray via les sites TDF de la Brousse à Maisonnay.
Les radios associatives (catégorie A) :
Les radios commerciales (catégorie B) :
Les radios nationales avec décrochages locaux (catégorie C) :
Les radios nationales sans décrochages locaux (catégorie D) :
Les radios généralistes (catégorie E) :
Les radios publiques entendues à Chauray :
- Ces 3 stations émettent depuis le site TDF de la Brousse à Maisonnay.
- Ces deux stations émettent depuis le site TDF de l'Usine des Eaux, rue du Vivier à Niort.
Chauray est le deuxième pôle économique de la communauté d'agglomération de Niort après Niort. Chauray accueille un nombre important d’enseignes commerciales autour du Centre Commercial Niort Est, de sociétés de prestations de services, mais également des entreprises d’envergure nationale, comme MAAF Assurances et ses filiales (sièges sociaux), Floa Bank, Darva, Manutan, Camif dont la commune abrite toujours le siège social, Téléperformance ou encore Safran (Conception de cœurs électriques pour l'aéronautique). Réputée pour son cadre de vie et son dynamisme économique Chauray figure parmi les communes françaises les plus prisées.
Vendue comme bien national en 1793, l'église resta à l'abandon jusqu’à sa donation à la commune en 1843. Après les réparations indispensables, le culte y fut rétabli en 1846. L'aspect actuel de l'église résulte de travaux exécutés en 1882. Sa récente restauration, en 1992, ne l'a pas modifié fondamentalement. Toutefois, les ardoises du toit ont été remplacées par des tuiles plates et le dallage du sol a été rabaissé, proche de son niveau d'origine, pour laisser apparaître la base des colonnes de l'abside.
L'entreprise de maroquinerie Laurige Duron, de Chauray, s'est vue décerner le label Entreprise du Patrimoine Vivant[38] et a notamment fourni les mallettes des députés de l'Assemblée nationale (France) et les sous-main de la Maison Blanche.
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Blasonnement :
D'argent à trois étoiles de gueules au vol de sable posé en abime[39]. |
Les armoiries de la commune sont celles de Jacques Chalmot seigneur des Deffends, qui, ayant embrassé la religion réformée, dut émigrer en Allemagne.
"Se souvenir de Chauray" de Michel Grimault et Guy Trouvé aux éditions "Geste Editions".