Chamaret est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes. Il s'agit d'un village médiéval placé sur un tertre.
Chamaret | |
![]() Vue générale (2013) | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Intercommunalité | Communauté de communes Enclave des Papes-Pays de Grignan |
Maire Mandat |
Maurice Boissout 2020-2026 |
Code postal | 26230 |
Code commune | 26070 |
Démographie | |
Gentilé | Chamarétois, Chamarétoises |
Population municipale |
527 hab. (2019 ![]() |
Densité | 68 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 23′ 50″ nord, 4° 53′ 00″ est |
Altitude | Min. 135 m Max. 264 m |
Superficie | 7,79 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Valréas (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Grignan |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ses habitants sont dénommés les Chamarétois.
Chamaret est situé à 9 km de Valréas et à 4 km de Grignan.
![]() |
Chantemerle-lès-Grignan | Grignan | Grignan | ![]() |
Chantemerle-lès-Grignan | N | Colonzelle | ||
O Chamaret E | ||||
S | ||||
Montségur-sur-Lauzon | Montségur-sur-Lauzon | Colonzelle |
Sites particuliers :
Le site sur lequel a été bâti le village de Chamaret est une molasse de Grignan, c'est-à-dire une formation sédimentaire due à l'érosion des reliefs avoisinants[1].
Chamaret est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Valréas dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 12 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (50 %), zones agricoles hétérogènes (45,8 %), cultures permanentes (4,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[8] :
Le nom de Chamaret pourrait dériver d'un radical préceltique *calm ou *chalm qui désignerait un plateau inculte, dénudé et pierreux. Ce radical est à rapprocher de l'ancien nord-occitan chalp/chaup, variante de l'occitan chauma (plateau rocheux) ; du préceltique *calma (hauteur ou plateau sec, dénudé) dérivé de la racine ligure *kal (rocher, pierre)[9].
Présence préhistorique[10] : de nombreux outils de silex de l'époque néolithique (datés de 2500 à 2000 avant notre ère) ont été trouvés en maints endroits de la commune[11].
Aux Puys, il y a un oppidum de l'âge du fer[réf. nécessaire]. Claude Boisse signale l'existence d'un oppidum défensif, repéré par la photographie aérienne, sur le plateau des Everrunes situé au sud de la commune[11].
Présence gallo-romaine[10] : les travaux de restauration de la tour de Chamaret en 1895 ont fait apparaître sous la tour actuelle des fondations d'un bâtiment plus ancien, très probablement les vestiges d'une specula romaine (tour d'observation et de signalisation édifiée par les Romains au IVe siècle pour se protéger des invasions barbares)[11].
On retrouve des traces de l'époque médiévale avec ses maisons en pierre et la tour, reste de la forteresse.
La seigneurie[8] :
Sous Charles II le Chauve, le territoire devient une dépendance de l'archevêché de Saint-Paul-Trois-Châteaux[12].
1742 : Chamaret compte 105 maisons[8].
Avant 1790, Chamaret était une communauté de l'élection de Montélimar, subdélégation de Saint-Paul-Trois-Châteaux et de la sénéchaussée de Montélimar. ELle formait une paroisse du diocèse de Saint-Paul-Trois-Châteaux dont l'église était sous le vocable de Saint-Barthélémy, et dont les dîmes appartenaient à l'évêque diocésain[8].
Cette commune fait partie du canton de Grignan depuis 1790[8].
La fin du XIXe siècle et principalement les années 1890 marquent « l'âge d'or » de Chamaret. En effet, après de difficiles négociations, la commune est choisie pour accueillir la station de chemin de fer de la P.L.M.. Dans le même temps, elle bénéficie du généreux legs de l'un de ses habitants, Xavier Sylvestre, grâce auquel la commune se dote d'une mairie-école neuve, d'un lavoir communal au centre du village, d'un réseau d'eau potable et d'un poids public. Le donateur est aussi à l'origine de la restauration de la Tour, monument emblématique de la commune et de l'installation de la cloche qui la surmonte. Les activités de la commune sont florissantes : l'exploitation des carrières de pierre, la filature de soie Bérenger, la tannerie Martin, l'agriculture, les commerces et l'artisanat offrent de nombreux emplois.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1981 | ? | Lazare Martin | PS | |
mars 2001 | mars 2014 | Pierre Philémon | ||
mars 2014 | En cours (au 22 janvier 2015) |
Maurice Boissout[13] | DVD | Cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15].
En 2019, la commune comptait 527 habitants[Note 3], en diminution de 6,06 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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420 | 355 | 451 | 544 | 587 | 563 | 545 | 596 | 588 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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610 | 620 | 635 | 606 | 579 | 557 | 520 | 505 | 608 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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559 | 586 | 562 | 425 | 403 | 428 | 411 | 363 | 337 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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347 | 312 | 275 | 349 | 455 | 493 | 532 | 543 | 561 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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531 | 527 | - | - | - | - | - | - | - |
Chamaret dépend de l'académie de Grenoble. Les écoliers débutent leurs études à l'école primaire du village, composé de deux classes, pour 37 enfants[18].
La paroisse catholique de Chamaret dépend du diocèse de Valence, doyenné de Taulignan[19].
En 1992 : céréales, vignes (vin AOC Coteaux du Tricastin), vergers, lavande, truffes, ovins / Produit local : pogne[10].
Le marché hebdomadaire a lieu tous les vendredis[20].
La commune fait partie de la zone de production vinicole AOC Grignan les Adhémar[réf. nécessaire].
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Blason | De gueules au chevron d'or accompagné de trois croissants du même. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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