Caugé est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Caugé | |
![]() L'église de Caugé. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Jean-Marie Maillard 2020-2026 |
Code postal | 27180 |
Code commune | 27132 |
Démographie | |
Gentilé | Caugéen |
Population municipale |
860 hab. (2019 ![]() |
Densité | 74 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 01′ 33″ nord, 1° 02′ 08″ est |
Altitude | Min. 105 m Max. 146 m |
Superficie | 11,61 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Conches-en-Ouche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Les habitants sont des Caugéens.
Situé au sud-est du plateau du Neubourg, Caugé est à 10 km à l'ouest d'Évreux, 100 km de Paris, et 80 km de la mer. À une altitude de 134 m, la commune s'étend sur 1 161 ha, dont 162 de bois et forêts[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Evreux Ville », sur la commune d'Évreux, mise en service en 1984[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 617,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 13 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Caugé est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[20],[21].
La commune compte trois hameaux principaux : Branville, Mareux et Morand.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (79,6 %), forêts (13,4 %), zones urbanisées (3,7 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Ancienne commune, rattachée à Branville, attestée sous la forme Branvilla au XIe siècle[24].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Caugeium en 1152 (bulle d’Eugène III), Cauge en 1196[Note 8],[25], Cauge en 1206 (charte de la Noë), Caenhium en 1234 (bulle de Grégoire IX), Caugeium en 1247[26], Chauge en 1261 (cartulaire de Saint-Taurin), Cangy en 1391[26], Cange en 1793[27], Caugé en 1801[27].
C'est en 1152 que Caugé est citée pour la première fois, mais Branville, qui en dépend depuis 1808, est nommée dès le XIe siècle. Au XIIe siècle, la plupart des terres du village sont la propriété de l’abbaye de la Noé, sise à La Bonneville-sur-Iton, et la maison abbatiale, la grange dîmière se trouvent à Morand, hameau aujourd’hui de Caugé.
L'église date du XVIe siècle ; elle est construite en échiquier de pierres et de silex ; des dessins gravés apparaissent sur la pierre à l'extérieur de l'édifice. Une mise au tombeau polychrome datant du quinzième siècle (donc, antérieure à l’église) et deux statues cachées dans les murs ont été découvertes en 2001 ; la mise au tombeau est maintenant classée. Deux colonnes ornées de grappes de raisin, à l’entrée du chœur, rappellent les vignes qui couvraient les terres alentour.
Sur la route de Beaumont-le-Roger, le manoir du Luheré (actuellement transformé en salle de réception par M. et Mme Muset, traiteur), rappelle l’histoire de la famille d’Espaigne, remarquée par le roi Henri IV.
Plusieurs seigneurs, de familles différentes, se sont succédé après la disparition de l'abbaye. La famille de Roye, d'origine picarde, est l'une des principales du quatorzième au seizième siècle. Le plus illustre de ses représentants est Charles de Melun, seigneur de Nantouillet et de Normanville, baron des Landes, confident du roi Louis XI, lieutenant général dans l’Ile-de-France et connétable. C'est au cours de la guerre de la Ligue du Bien Public que le roi, doutant de sa fidélité, le fit décapiter (1468) ; il n’est pas impossible que la statue qui se trouve actuellement au-dessus de la porte d’entrée de l’église soit sa représentation.
Les habitants des siècles précédents étaient surtout de petits cultivateurs, un horloger, des cabaretiers… Trois couples sur dix, au XIXe siècle, accueillaient deux à dix enfants en nourrice provenant de l’hospice d’Évreux. Les archives originales du village sont conservées en mairie depuis le [28].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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décembre 1791 | décembre 1792 | François Duval | ||
décembre 1792 | 1793 | François Plannier | ||
1793 | An IX | Adrien Lesieux | ||
An IX | An XI | Pierre Toutain | ||
An XI | 1808 | François Duval | ||
1808 | 1813 | François Sinard | ||
1813 | 21 février 1826 | Augustin Bouquelou | ||
21 février 1826 | 3 avril 1835 | Thomas Doucerain | ||
3 avril 1835 | 24 août 1840 | Joseph Damitte | ||
24 août 1840 | 22 août 1848 | Jean François Deshais | ||
22 août 1848 | 20 janvier 1854 | Joseph Damitte | ||
20 janvier 1854 | 14 février 1869 | Napoléon Paumier | ||
14 février 1869 | 1er novembre 1870 | Théodore Doucerain | ||
1er novembre 1870 | 23 janvier 1881 | Jean François Deshais | ||
23 janvier 1881 | 20 novembre 1887 | Rémy Moutier | ||
20 novembre 1887 | 15 mai 1892 | Charles Mordret | ||
15 mai 1892 | 11 décembre 1919 | Jules Leconte | ||
11 décembre 1919 | 16 mai 1929 | Clément Colombel | ||
16 mai 1929 | 18 juillet 1941 | Albert Doucerain | ||
18 juillet 1941 | 9 novembre 1944 | Jean Delpeuch | ||
9 novembre 1944 | 28 janvier 1946 | Henri Moutier | ||
28 janvier 1946 | 27 mars 1965 | Louis Turenne Heuzé | ||
27 mars 1965 | 18 juillet 1969 | Louis Ledenmat | ||
18 juillet 1969 | 18 mars 1983 | Jean Debomy | ||
18 mars 1983 | 24 mars 1989 | Philippe Anselme | SE | Directeur adjoint des pompiers du département de l'Eure |
24 mars 1989 | 30 mars 2014 | Gaston Gaudemer | UMP | Conciliateur de justice |
30 mars 2014 | En cours | Jean-Marie Maillard | DVD[30] | Contremaître chaudronnier |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 860 habitants[Note 9], en augmentation de 5,26 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
327 | 283 | 333 | 447 | 398 | 420 | 424 | 399 | 383 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
380 | 358 | 332 | 272 | 283 | 282 | 303 | 295 | 264 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
270 | 287 | 262 | 234 | 239 | 239 | 237 | 255 | 258 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
234 | 243 | 321 | 609 | 749 | 746 | 825 | 835 | 853 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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860 | - | - | - | - | - | - | - | - |
La commune possède une école (agrandie en 2006) avec sa cantine, sa salle d’activité, et sa garderie, une salle des fêtes Nelson-Mandela (inaugurée fin 2013), un bar-restaurant (A la Bon'heure), une chêvrerie (La Bikette Caugéenne) et un centre de secours qui assure la sécurité de douze communes regroupant 8 500 personnes.
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Blasonnement :
De gueules à la bande d’argent chargée d’une aigle de sable. |
Avant notre époque, Caugé n'avait pas de blason. Le blason de Caugé a été créé en 1984, à partir de l'histoire du village. La Maison de Roye, d'origine picarde, était seigneur de Caugé aux quatorzième et quinzième siècles au moins. Le blasonnement est issu essentiellement de ses armes ; depuis le XIXe siècle, Branville est intégré au village. Il fallait donc trouver de quoi le signifier sur le blason. Jehan Le Blond était seigneur et curé de Branville au XVIe siècle et, est de loin, le personnage le plus important de l'endroit dans la mesure où il s'est illustré en s'opposant au poète Clément Marot ; ses armes ont été en partie reprises dans notre blason en y intégrant l'aigle.
Le blason de Caugé se lit donc : « de gueules à la bande d’argent » (qui sont les armes de la famille de Roye) chargé d’une aigle de sable (l’aigle est féminin en héraldique), ce qui se traduit par : blason au fond rouge avec une bande blanche en travers et, dans la bande, un aigle noir.
Ce blason est homologué officiellement et répertorié au niveau national.
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