Normanville est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
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Normanville | |
La poterne de l'ancien château. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Philippe Vivier 2020-2026 |
Code postal | 27930 |
Code commune | 27439 |
Démographie | |
Gentilé | Normanvillais |
Population municipale |
1 133 hab. (2019 ![]() |
Densité | 124 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 04′ 50″ nord, 1° 09′ 38″ est |
Altitude | Min. 42 m Max. 142 m |
Superficie | 9,14 km2 |
Type | Commune urbaine |
Aire d'attraction | Évreux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Évreux-2 |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune est traversée par l'Iton[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968[8] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[10] à 10,8 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[12].
Normanville est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Évreux, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 108 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (43,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (43,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (43,3 %), terres arables (36,4 %), zones urbanisées (10,5 %), prairies (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3,5 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Normanni Villam vers 1034[20], Normanivilla en 1195 (charte de Richard Cœur de Lion), Normanville en 1793 et 1801[21], Normanville-sur-Iton en 1828 (Louis Du Bois)[22].
Il s'agit du nom de personne ethnique Normand « le Scandinave » ou "la Scandinave" que l'on retrouve dans les toponymes Bois-Normand (Eure, Boscus Normanni 1180), ainsi que dans les patronymes Lenormand et Normand, suivi de l'élément -ville représentant l'ancien français vile « domaine rural », puis « village » > ville (-villa est une latinisation médiévale destinée à s'insérer dans des chartes, cartulaires, pouillés rédigés en latin médiéval).
Homonymie avec Normanville (Seine-Maritime).
En 946, Richard Ier donne Normanville et Caër à la cathédrale de Rouen. Roger de Beaumont qui obtint ensuite le village, le donna à saint Léger de Dreux.
Le château de Normanville fut construit en 1740 par Jean Bochard de Champigny et resta dans la famille jusqu’en 1870. Il fut démoli faute de réparation.
La commune de Caër[23] est rattachée à Normanville en 1811.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | Jean-Marie Allegrini | ||
mars 2001 | mars 2008 | Jean Lourdel | ||
mars 2008 | En cours | Philippe Vivier Réélu pour le mandat 2020-2026[24] |
DVG | Expert-comptable |
En 2019 , la commune de Normanville comptait 1133 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans. Les autres chiffres sont des estimations.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
164 | 187 | 186 | 276 | 287 | 350 | 349 | 359 | 291 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
277 | 270 | 285 | 259 | 274 | 262 | 252 | 236 | 242 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
227 | 225 | 183 | 203 | 218 | 214 | 176 | 243 | 250 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
290 | 305 | 630 | 790 | 1 142 | 1 255 | 1 115 | 1 085 | 1 083 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 133 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Datant du XVIe siècle, l’église de Normanville est placée sous le vocable de Saint-Gaud. Bâtie de pierres de taille, elle comprend une nef rectangulaire de la fin du XVe siècle et un chœur en retrait. Elle possède des fenêtres à meneaux, des vitraux anciens et un retable. Une église existait en 1195. En 1510, l’église actuelle est bâtie, incorporant le chœur et le chevet (sacristie) de l’édifice du XIIe siècle. La porte principale est de style Renaissance tardive ; la petite porte basse Renaissance est la plus fréquemment utilisée par les paroissiens.
Le mobilier est d'époques diverses : confessionnal du XIXe siècle - une pietà du XVIIe siècle, en pierre, badigeonnée de plâtre - une statue de saint Germain[Lequel ?] (XVIIe siècle). La chaire, comme l’ensemble du mobilier en bois de l’église, appartient à l’art néogothique et date du XIXe siècle. Deux statuettes : un moine prêchant sous un arbre, placé à la chapelle Saint-Gaud ; et un ange adorant, fixé au lambris, près de la statue de saint Leufroy. L’autel placé contre le mur Est est dédié à saint Gaud. Dans le chœur, deux statues du XVIIe siècle de saint Leufroy et saint Blaise. Deux groupes en pierre polychrome : saint Martin à cheval donnant son manteau à un pauvre et saint Georges à cheval terrassant le dragon. Le fond du chœur est occupé par un large retable peint en blanc et or, qui encadre un très bel autel de marbre rouge (XVIIIe siècle) dont le centre est incrusté d’une croix de malte en marbre blanc. La partie centrale du retable contient une toile représentant le Christ assis, méditant sur les instruments de la Passion que lui présente un ange. À gauche de l’autel, un majestueux lutrin de bronze supporte un graduel romain de 1858. Trois statues : saint Antoine avec son cochon (bois polychrome fin du XVIe siècle), sainte Barbe tenant un livre à la main gauche et saint Vincent[Lequel ?] (XVIIe siècle).
L’église comporte encore quelques fragments de vitraux anciens. Au-dessus de la petite porte d’entrée, la grisaille renferme quelques éléments épars provenant d’un vitrail du XVIe siècle (un buste de moine priant et une église dans un fond de verdure). Dans le chœur, trois fenêtres en grisailles conservent encore leurs bordures anciennes. Dans la nef, près de l’autel de saint Gaud, la fenêtre au réseau flamboyant renferme dans ses lancettes les figures en pied de saint Taurin et de saint Aquilin. Les deux baies, côté sud, ont également reçu des grandes figures de saints : sainte Clotilde, saint Louis, saint Nicolas et saint Jean-Baptiste. Ces vitraux comportent des écus rappelant la famille des donateurs. Dans le mur pignon qui sépare la nef du chœur, deux oculi ont été percés. Le vitrail de droite représente l’Adoration des mages, de l’autre côté, au-dessus de la chapelle Saint-Gaud, un autre vitrail montre la conversion de saint Paul.
Le fond du chœur est occupé par un large retable peint en blanc et or, qui encadre un très bel autel de marbre rouge (XVIIIe siècle) dont le centre est incrusté d’une croix de Malte en marbre blanc. La partie centrale du retable contient une toile représentant le Christ assis, méditant sur les instruments de la Passion que lui présente un ange. Un retable (sur le mur nord) provenant de l’église de Saint-Germain-des-Angles, représentant des scènes de la vie de la Vierge. Cette magnifique pièce, réalisée en terre cuite, est peinte et dorée. Cet ensemble a été donné en 1531 par Jacques Lemarchant, curé de Saint-Germain-des-Angles et les paroissiens et est comparable à deux autres retables se trouvant dans les musées de Rouen et de Paris (Cluny). Elles appartiennent au XVIe siècle et sont certainement d’origine flamande.
Le nom « Caer » est cité dans le poème de 1943 écrit par Louis Aragon extrait de La Diane française, et intitulé Le Conscrit des Cent Villages.
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