Carlipa est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie.
Carlipa | |
![]() Vue générale du village de Carlipa. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère |
Maire Mandat |
Serge Serrano 2020-2026 |
Code postal | 11170 |
Code commune | 11070 |
Démographie | |
Gentilé | Carlipanais, Carlipanaises |
Population municipale |
337 hab. (2019 ![]() |
Densité | 64 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 18′ 28″ nord, 2° 07′ 37″ est |
Altitude | 214 m Min. 141 m Max. 238 m |
Superficie | 5,26 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de la Malepère à la Montagne Noire |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du Lauragais, l'ancien « Pays de Cocagne », lié à la fois à la culture du pastel et à l’abondance des productions, et de « grenier à blé du Languedoc ». Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Lampy, le ruisseau de Tenten, le ruisseau de la Bézou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée du Lampy ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Carlipa est une commune rurale qui compte 337 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Ses habitants sont appelés les Carlipais ou Carlipaises.
Carlipa est une commune située dans le Lauragais sur le Lampy.
Villespy | Cenne-Monestiés | |
![]() |
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Villepinte | Saint-Martin-le-Vieil |
Carlipa se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Lampy, le ruisseau de Tenten, le ruisseau de la Bézou, le ruisseau de Cantegril, le ruisseau de l'Abreuvoir et le ruisseau de la Goutine, qui constituent un réseau hydrographique de 6 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le Lampy, d'une longueur totale de 29,3 km, prend sa source dans la commune d'Arfons et s'écoule vers le sud. Il traverse la commune et se jette dans le Fresquel à Alzonne, après avoir traversé 8 communes[6].
Le ruisseau de Tenten, d'une longueur totale de 21 km, prend sa source dans la commune des Cammazes et s'écoule vers le sud-est. Il traverse la commune et se jette dans le Lampy à Saint-Martin-le-Vieil, après avoir traversé 9 communes[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune est du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saissac », sur la commune de Saissac, mise en service en 1928[13] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10 °C et la hauteur de précipitations de 1 320,9 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 21 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[17], à 14,1 °C pour 1981-2010[18], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée du Lampy »[21], d'une superficie de 9 555 ha, avec la Vernassonne, deux cours d'eau de régime méditerranéen. La qualité de l'eau permet à ces cours d'eau d'abriter une faune piscicole riche et variée, parmi laquelle plusieurs espèces d'intérêt communautaire : le barbeau méridional, la bouvière et la lamproie de Planer[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] : le « cours amont du ruisseau du Lampy » (23 ha), couvrant 4 communes du département[24], et le « cours aval du ruisseau du Lampy » (37 ha), couvrant 5 communes du département[25] et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] :
Carlipa est une commune rurale[Note 7],[28]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[29]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,9 %), cultures permanentes (14,2 %), forêts (12,7 %), zones urbanisées (8,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Carlipa est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[31]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 194 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 194 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[33],[Carte 3].
La commune est en outre située en aval du barrage de Lampy, de classe A[Note 8], d’une hauteur de 16 mètres et retenant un volume de 1,6 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[35].
Le village de Carlipa a été vendu en juin 1220 avec l'accord d'Amaury de Montfort à l'abbaye de Villelongue.
La commune de Carlipa est membre de la communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère[36], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Bram. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Carcassonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[36].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Malepère à la Montagne Noire pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[36], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[38].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | mars 2008 | Jean Benazet | PS | |
mars 2008 | janvier 2012 | Robert Aribaud | ||
mars 2012 | En cours | Serge Serrano | PS | conseiller départemental suppléant |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[40].
En 2019, la commune comptait 337 habitants[Note 9], en augmentation de 5,64 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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529 | 571 | 609 | 609 | 635 | 633 | 658 | 146 | 665 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
604 | 571 | 587 | 603 | 584 | 549 | 533 | 488 | 486 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
503 | 461 | 458 | 388 | 370 | 365 | 315 | 311 | 296 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
291 | 302 | 251 | 208 | 216 | 250 | 299 | 317 | 337 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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337 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 148 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 320 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 060 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 6] | 16,2 % | 15,9 % | 14,1 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 214 personnes, parmi lesquelles on compte 79,4 % d'actifs (65,2 % ayant un emploi et 14,1 % de chômeurs) et 20,6 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 48 emplois en 2018, contre 41 en 2013 et 44 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 142, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,1 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 63,2 %[I 10].
Sur ces 142 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 41 travaillent dans la commune, soit 29 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 83 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 5,6 % les transports en commun, 1,4 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 10 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
22 établissements[Note 12] sont implantés à Carlipa au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 22 entreprises implantées à Carlipa), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 12 | 8 | 5 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 483 | 549 | 653 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Lauragais »[43]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la polyculture et le polyélevage[44]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 15] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 653 ha[44].
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Blason | D'azur aux trois fasces d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |