Carlencas-et-Levas (en occitan Carlencaç e Levaç) est une commune française située dans le centre du département de l'Hérault, en région Occitanie.
Carlencas-et-Levas | |
Église Saint-Martin et Ancienne mairie de Carlencas. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Orb |
Maire Mandat |
Sylvie Toluafe 2020-2026 |
Code postal | 34600 |
Code commune | 34053 |
Démographie | |
Population municipale |
128 hab. (2019 ![]() |
Densité | 12 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 38′ 01″ nord, 3° 13′ 33″ est |
Altitude | Min. 277 m Max. 491 m |
Superficie | 10,78 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bédarieux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Clermont-l'Hérault |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau de Courbezou et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (« le Salagou ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Carlencas-et-Levas est une commune rurale qui compte 128 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux. Ses habitants sont appelés les Carlencassols ou Carlencassoles.
La région est montagneuse et sèche.
La Tour-sur-Orb | Dio-et-Valquières | |
Bédarieux | ![]() |
Brenas |
Pézènes-les-Mines |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bedarieux », sur la commune de Bédarieux, mise en service en 1991[6] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 008,6 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 46 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,4 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[12].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux :, effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espèces d'oiseaux ont également été prises en compte dans la délimitation de la ZPS, l'Outarde canepetière, le Blongios nain et le Busard cendré[14], d'une superficie de 12 794 ha, effectuant la transition entre la plaine languedocienne et les premiers contreforts de la montagne Noire et du Larzac. Outre l'aigle de Bonelli, trois autres espèces d'oiseaux ont également été prises en compte dans la délimitation de la ZPS, l'Outarde canepetière, le Blongios nain et le Busard cendré[15].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[16] : le « plateau dolomitique de Levas » (655 ha), couvrant 4 communes du département[17] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[16] : le « plateau de Carlencas-et-Levas » (6 239 ha), couvrant 11 communes du département[18].
Carlencas-et-Levas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[19],[I 1],[20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (77,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (55,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (27,2 %), prairies (14,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Carlencas-et-Levas est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers : le risque minier et le risque de radon[22]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[23].
Carlencas-et-Levas est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 9],[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 33,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 75 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 5 sont en en aléa moyen ou fort, soit 7 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1997 et 2014.
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[27].
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[28]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[29].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Carlencas-et-Levas est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[30].
Le nom de Carlencas a été connu sous les variantes : « parrochia S. Marani (Martini ?) de Carnencas » (1164), « villam de Carnencas » (1178), « de Carnencacio » (1323), « rector de Carnencacio » (1351).
Le nom dérive d'une forme pré-indo-européenne carn- avec un suffixe -enc- + -as.
Le nom de Levas a été connu sous les variantes : « meas ecclesias de Levas » (vers 972), « rector ecclesiarum de Levaton » (1323), « rector de Levatio » (1351).
Le nom dérive d'une forme pré-indo-européenne lev (pente) + suffixe -atis[31]
Carlencas-et-Levas furent les fiefs de la famille de Jessé qui porte toujours leurs noms de Jessé Levas et de Jessé Carlencas.
En l'an II, la commune de Carlencas absorbe le village de Levas et prend le nom de Carlencas-et-Levas.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1795 | Jean Vieulles | SE | ||
1797 | Joseph Fabre | SE | ||
1798 | Pierre Lugagne | SE | ||
1804 | Fulcrand Fabre | SE | ||
1808 | Barthélémy Lugagne | SE | ||
1817 | Jean Calas | SE | ||
1821 | André Vieulles | SE | ||
1841 | Jean Alzieu | Conservateur | ||
1853 | Bernard Fabre | SE | ||
1865 | Jean Durand | Bonapartiste | ||
1871 | Jean-Pierre Alzieu | Bonapartiste | ||
1877 | Raymond Fulcrand | SE | ||
1881 | Jules Vernezobres | SE | ||
1882 | Adolphe Vieulles | SE | ||
1892 | César Bernardou | SE | ||
1896 | Jean Salasc | SE | ||
1904 | Zéphirin Fabre | SE | ||
1919 | Abel Alzieu | SE | ||
1925 | Ulysse Bernardou | SE | ||
1947 | Maurice Alzieu | SE | ||
1953 | Siméon Durand | SE | ||
1954 | Pierre Cadenet | SE | ||
1983 | Edmond Salasc | SE | ||
mars 2008 | Jacques Barry | SE | ||
juillet 2020 | Bernard Camoletti | SE | Agriculteur retraité | |
juillet 2020 | En cours | Sylvie Toluafe | SE-DVG | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2019, la commune comptait 128 habitants[Note 10], en augmentation de 0,79 % par rapport à 2013 (Hérault : +7,63 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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147 | 120 | 153 | 174 | 140 | 167 | 153 | 163 | 154 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
180 | 187 | 162 | 160 | 144 | 148 | 134 | 135 | 122 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
117 | 117 | 105 | 78 | 91 | 87 | 86 | 80 | 55 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
50 | 49 | 54 | 68 | 87 | 88 | 113 | 116 | 130 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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130 | 128 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 9,8 % | 6,2 % | 13 % |
Département[I 5] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 78 personnes, parmi lesquelles on compte 71,4 % d'actifs (58,4 % ayant un emploi et 13 % de chômeurs) et 28,6 % d'inactifs[Note 11],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui de la France et du département, alors qu'il était inférieur à celui du département en 2008.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Bédarieux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 7]. Elle compte 17 emplois en 2018, contre 18 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 47, soit un indicateur de concentration d'emploi de 35,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 49,6 %[I 8].
Sur ces 47 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 85,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,3 % les transports en commun, 4,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
5 établissements[Note 12] sont implantés à Carlencas-et-Levas au [I 11]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 20 % du nombre total d'établissements de la commune (1 sur les 5 entreprises implantées à Carlencas-et-Levas), contre 17,1 % au niveau départemental[I 12].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 10 | 6 | 6 | 5 |
SAU[Note 13] (ha) | 140 | 371 | 196 | 389 |
La commune est dans le « Soubergues », une petite région agricole occupant le nord-est du département de l'Hérault[36]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage d'équidés et/ou d' autres herbivores[Carte 4]. Cinq exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (dix en 1988). La superficie agricole utilisée est de 389 ha[38],[Carte 5],[Carte 6].
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Les armoiries de Carlencas-et-Levas se blasonnent ainsi :
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