Cappelle-Brouck est une commune française, située en Flandre, dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
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Cappelle-Brouck | |
![]() L'église Saint-Jacques-le-Majeur. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre |
Maire Mandat |
Michel Decool 2020-2026 |
Code postal | 59630 |
Code commune | 59130 |
Démographie | |
Gentilé | Cappellebrouckois (es) |
Population municipale |
1 151 hab. (2019 ![]() |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 54′ 09″ nord, 2° 13′ 24″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 4 m |
Superficie | 17,55 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Grande-Synthe |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.cappellebrouck.com/ |
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Cappelle-Brouck est bordé à l'ouest par l'Aa et à l'est par le Canal de la Haute Colme.
Le hameau de Lynck est partagé entre Cappelle-Brouck et quatre autres communes.
Bourbourg | Looberghe | |
Saint-Pierre-Brouck | ![]() |
Merckeghem |
Holque | Watten | Millam |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970[7] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 792,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 47 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[13].
Cappelle-Brouck est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (98,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (96,5 %), zones urbanisées (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Kapellebroek en néerlandais[21], littéralement « la chapelle du marais »[22].
Des antiquités romaines ont été retrouvées à Cappelle-Brouck[23].
C'est en 1169 que l'église fut édifiée.
Le comte de Flandre donne à l'abbaye de Watten 132 hectares à Cappelle-Brouck en 1172[24].
Cappelle-Brouck est citée en 1241 dans le cartulaire de cette abbaye.
La commune dépend de la châtellenie de Bourbourg. Le fief principal de Cappelle-Brouck, dit Ammanie et mairie de Cappelle-Brouck, avant la Révolution française est détenu en grande partie par le chapitre de Saint Pierre d'Aire-sur-la- Lys dont les chanoines avaient assaini ces marais (d'où le nom de brouck)[25], le reste étant aux mains du châtelain-vicomte[26].
Sur les terres dépendant du chapitre d'Aire ont lieu deux affaires de sorcellerie : l'une en 1597, Hubertine Penninch est condamnée comme sorcière à être brûlée, et l'autre en 1635, Catherine Denis passe en justice au motif de sorcellerie[27].
Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[28].
Deux autres fiefs sur Cappelle-Brouck appartiennent aux seigneurs du Wez (seigneurs sur Saint-Pierre-Brouck) qui les cèdent pour l'un en 1686 à Pierre Ignace Deschodt, trésorier de la ville et châtellenie de Bourbourg, et pour l'autre en 1725 aux Arnaud-Jenty de Dunkerque qui le rachètent en même temps qu'ils font l'acquisition des autres biens de la famille sur Saint-Pierre-Brouck[29].
En 1645, dans le cadre de l'affrontement entre la France et l'Espagne, sous les rois Louis XIII et Louis XIV, les troupes françaises cherchent à entrer dans la châtellenie de Bourbourg alors espagnole. Repoussés par les Espagnols et empêchés de franchir la Colme (canal de la Colme), à Looberghe, ils passent à Pont l'Abbesse et gagnent Cappelle-Brouck. Ils réussissent à avancer bien que les Espagnols aient ouvert les écluses pour inonder le village. Un affrontement a lieu à proximité du village, les Espagnols ne peuvent empêcher les Français de progresser[30].
Les archives de la commune mentionnent un tremblement de terre survenu le 18 septembre 1692, séisme qui dut être conséquent : il lézarda le formidable donjon du château de Coucy (Aisne), le plus haut jamais construit en Occident (53 mètres de hauteur)[31].
Le cahier de doléances de Cappelle-Brouck, rédigé en vue des États Généraux de 1789 dénonce le népotisme et la corruption des échevins de Bourbourg qui géraient la ville de Bourbourg mais aussi toute la châtellenie[32].
Depuis les temps anciens (il existait déjà en 1893[33]) un marché a lieu à Cappelle-Brouck : il se tient le dimanche matin.
En 1888, la fête communale a lieu du dimanche 22 juillet au mardi 24 juillet. Elle donne lieu à des réjouissances : à partir du 22 juillet, tir à la carabine, tombola. Le 23 juillet, promenade de la musique de Bourbourg. À l'occasion de cette fête sont organisés un carrousel, un grand tir aux canards (sur inscription payante car organisation par les cabaretiers du village), bal au village[34].
Pendant la première guerre mondiale, Cappelle-Brouck est à l'arrière du front qui part de Nieuport, suit le cours de l'Yser vers les monts des Flandres. En 1916 et 1917, le village placé sous l'autorité du commandement d'étapes (élément de l'armée organisant le stationnement de troupes, comprenant souvent des chevaux, pendant un temps plus ou moins long, sur les communes dépendant du groupement, en arrière du front) de Gravelines, de même que Bourbourg-ville et Bourbourg-Campagne, Saint-Pierre-Brouck, Loon-Plage, Grande Synthe, etc. est le lieu de passage et de cantonnement de troupes, soldats français et belges, de répartition entre les communes concernées de travailleurs agricoles (136 à 143 selon les moments), de décision de fermetures temporaires d'établissements, notamment les cabarets ayant servi à boire aux soldats en dehors des heures règlementaires, etc.[35]. En juin 1917, la commune reçoit 400 masques à gaz pour la population civile, a priori uniquement pour les autorités[36].
La commune dépendait également du commandement d'étapes ayant son siège à Looberghe, de même que Drincham, Eringhem[35]. Elle a également été placée un temps sous l'autorité du commandement d'étapes de Saint-Folquin[37].
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Les armes de Cappelle-Brouck se blasonnent ainsi :"De gueules à deux clefs d'argent adossées et posées en sautoir, les pannetons en haut. " |
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Maire de 1802 à 1807 : Jacq. Geersen[38],[39].
En 1854, le maire est Mr Banraet[40].
De 1887 à 1891, le maire est Mr Vaesken[41],[42].
En 1892 et 1893 : Mr Degardin[43].
Maire de 1893 à 1928 : Sévère Delepouve[44].
Maire de 1928 à 1935 : Léon Legrand[45].
Maire de 1935 à 1939 : Léon Dehorter[46].
Maire de 1951 à 1957 : O. Bardel[47].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1958 | mars 1995 | Pierre Outtier | SE | |
En cours | Michel Decool | UMP-LR | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[49].
En 2019, la commune comptait 1 151 habitants[Note 8], en augmentation de 0,7 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
695 | 748 | 880 | 1 010 | 959 | 1 046 | 1 064 | 1 147 | 1 153 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 180 | 1 200 | 1 216 | 1 206 | 1 226 | 1 147 | 1 144 | 1 196 | 1 169 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 201 | 1 214 | 1 201 | 1 105 | 1 053 | 1 097 | 1 074 | 1 045 | 1 026 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 009 | 939 | 977 | 953 | 1 047 | 1 086 | 1 122 | 1 137 | 1 159 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 142 | 1 151 | - | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,9 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,5 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 599 hommes pour 560 femmes, soit un taux de 51,68 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,9 |
3,9 | 75-89 ans | 5,6 |
15,6 | 60-74 ans | 17,3 |
21,8 | 45-59 ans | 21,6 |
20,5 | 30-44 ans | 21,0 |
14,6 | 15-29 ans | 15,5 |
23,5 | 0-14 ans | 18,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
L’église du village, dédiée à saint Jacques est un pseudo-monument historique.
La commune de Cappelle-Brouck est devenue très tôt, grâce à Philippe d'Alsace, une des étapes du voyage des pèlerins vers Saint-Jacques-de-Compostelle. C'est en 1169 que l'église fut édifiée. Dédié à saint Jacques, cet édifice ancien possède les marques significatives des différents courants architecturaux (fragments d'édifice roman, nef tour et transept dans le style primitif, chœur gothique.).
Philippe d'Alsace enrichit, au retour de l'un de ses pèlerinages, le sanctuaire d'une relique de Saint Jacques le Majeur. Selon des faits historiques, on rapporte que les templiers s'y sont établis. Une charte de 1386 constate qu'à cette époque, l'église était en état de défense militaire. En 1927, l'église fut inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Fortement endommagé durant la guerre en 1940, l'édifice a subi des reconstructions, notamment celle du transept sud. La façade occidentale fut quant à elle reconstruite à la suite d'un effondrement dans les années 1950. L'église abrite une chaire à prêcher de 1702 avec une inscription en flamand, ainsi que des statues du XVIIIe siècle de Saint Jacques le Majeur, Saint Roch et Sainte Barbe
Jean-Paul Rouve cite "Cappelle-Brouck" dans un sketch des Robins des bois (Télé radio bière foot : le journal).
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