Merckeghem est une commune française située dans le département du Nord en région Hauts-de-France.
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Merckeghem | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Hauts-de-France |
Département | Nord |
Arrondissement | Dunkerque |
Intercommunalité | Communauté de communes des Hauts de Flandre |
Maire Mandat |
Danielle Vanmaele 2020-2026 |
Code postal | 59470 |
Code commune | 59397 |
Démographie | |
Gentilé | Merckeghemois |
Population municipale |
606 hab. (2019 ![]() |
Densité | 56 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 50° 51′ 44″ nord, 2° 17′ 48″ est |
Altitude | Min. 0 m Max. 63 m |
Superficie | 10,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Dunkerque (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Wormhout |
Législatives | Quatorzième circonscription |
Localisation | |
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Merckeghem est une commune française située dans le département du Nord à 20 km environ du rivage de la mer du Nord. Elle est située selon les coordonnées géographiques suivantes à : 2.296° E / 50.862° N (DD) 2° 17.76’ E / 50° 51.72’ N (DM) 2° 17’ 45” E / 50° 51’ 43” N (DMS)
Le village est situé sur une hauteur (point culminant 61 m, au « Galgenberg » ou « mont du Gibet », couvert par un bois) qui prolonge le mont Watten (72 m) situé 5 km à l’ouest. Il forme une rue couronnant le sommet du « talus » qui surplombe la plaine maritime, en contrebas, au nord. Cette plaine qui dépasse à peine le niveau de la mer fut l’objet, au cours de la période historique, de plusieurs invasions de la mer du Nord appelées «transgressions marines». Elle est naturellement marécageuse. Les tourbières de Merckeghem qu’on appelle ici « les vives » ou Eeckhout (= bois de chênes) sont un des derniers vestiges des marais qui couvraient jadis, avec les forêts, toute la Flandre. La légende dit que la ville d’Eeck y aurait été engloutie au Ve siècle et qu’on entend sonner ses cloches la veille des grandes catastrophes…
Au XIIe siècle, les terres incultes et marécageuses sont divisées en « cercles d’eau », les wateringues, drainés par un ensemble hiérarchisé de canaux secondaires et de watergangs. Les eaux pluviales sont ainsi envoyées jusqu’à la mer, à travers ces canaux artificiels et le réseau hydrographique naturel, au moyen notamment de puissantes pompes[1]).
Les cours d’eau canalisés sont le canal de la Haute-Colme et le canal d’Oleet-Watergang.
Cappelle-Brouck | Looberghe Eringhem | |
Millam | ![]() |
Bollezeele |
Volckerinckhove |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Watten », sur la commune de Watten, mise en service en 1970[8] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,9 °C et la hauteur de précipitations de 792,6 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Boulogne-sur-Mer », sur la commune de Boulogne-sur-Mer, dans le département du Pas-de-Calais, mise en service en 1947 et à 50 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[12] à 10,8 °C pour 1981-2010[13], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[14].
Merckeghem est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dunkerque, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 66 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (95,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (89,4 %), forêts (4,4 %), prairies (2,5 %), zones urbanisées (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
Le nom de Merckeghem signifierait « la terre de Mark ou de Marko ».
1085 : Marchinchham
1160 : Merchinhem (cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Bourbourg)
Selon la tradition, un oppidum gaulois existait sur les hauteurs de Mercheghem avant la colonisation romaine. Il s’agissait sans doute des ménapiens* dont la civitas était organisée autour de l'oppidum de Cassel. Les Ménapiens étaient sédentaires et vivaient de l'élevage et de l'agriculture.
Les invasions des IIIe et Ve siècles ainsi que les transgressions marines vont bouleverser totalement l’habitat et la vie des populations. La situation se stabilise progressivement sous les dynasties carolingienne et capétienne, avec la création du comté de Flandre au IXe siècle. La Flandre est rattachée, depuis le traité de Verdun de 843, au Royaume de France (la Francie) de Charles le Chauve. Puis, par le jeu des mariages, le comté de Flandre deviendra bourguignon au XIVe siècle, fera partie des possessions de la maison d’Autriche au XVe siècle et enfin du royaume d’Espagne au XVIe siècle. Ce n’est qu’au XVIIe siècle, sous le roi Louis XIV, que les armées françaises feront la conquête définitive de la partie ouest de la Flandre (Traité d’Aix-la-Chapelle en 1668 et de Nimègue en 1678). Si depuis elle restée française, sa population fut longtemps de langue et de culture germanique.
Avant la Révolution française, la paroisse était incluse dans le diocèse de Thérouanne, puis à la disparition de celui-ci dans le diocèse de Saint-Omer[22].
Au Moyen âge, il est fait mention de plusieurs Seigneuries : celle de Gheere (cf lieu-dit : le Gergraght), le château d’Eeckhout (lieu-dit : l’Eechkout Veld), une partie de la Seigneurie d’Holque et la seigneurie de Ravensberg érigée en baronnie en 1610. Elles faisaient partie des « Quatre Vassaux » (dont les Seigneurs de Ravensberghe, et la Seigneurie de Zinneghem) qui avait le droit de haute justice (justice seigneuriale) échappant ainsi à la justice de la châtellenie de Bourbourg, pour dépendre directement du celle du comte.
La paroisse dépendait de 2 châtellenies : la partie sud (environ 1/3 du territoire) avec le bourg et l’église dépendait de la châtellenie de Cassel, la partie nord (les 2/3 restants) dépendait de celle de Bourbourg.
Au XIIe siècle, le sas de Lynck appartient aux seigneurs de Drincham puis aux barons d’Esquelbecq. Des droits de tonlieu étaient perçus pour le passage de l’Overdragt (l'overdaght (porter au-delà) est un procédé ingénieux et relativement rare qui permettait aux bateaux de passer les barrages, les premières traces écrites des Overdraghs datent de cette époque. Ancêtres de nos écluses,il s'agissait d un plan incliné situé à côté du barrage et sur lequel on glissait les bateaux pour passer les ruptures de pentes, les bateaux étant, il est vrai, à fond plat.
La première trace écrite du village date de 1085 à l’occasion de l’érection d’une chapelle, donnée à l'abbaye de Watten.
Il est fait mention pour la première fois en 1142, dans les textes, d'un seigneur de Ravensberghe, seigneurie située sur la commune actuelle de Merckeghem (Seigneurs de Ravensberghe).
L’abbaye de Ravensberghe est fondée en 1191-1194 sur la terre de la seigneurie d’Houthove. Christine, dame de Ravensberghe, de haute noblesse est considérée comme la fondatrice de l’abbaye en raison des dons qu’elle lui fit.
Cette abbaye dépendait de celle de Clairmarais, mais nommait elle-même son chapelain et son abbesse.
En 1248, Adeline, dame de Drincham confirme le droit de libre passage par " l'overdragh de Lynke" au profit de l'église de Watten
En 1383, Charles VI, roi de France, vient au secours de son vassal le comte de Flandre (croisade d'Henri le Despenser) et loge à l’abbaye de Ravensberghe.
Des troubles religieux éclatent : apparition du protestantisme et furie iconoclaste : en 1568, l’abbaye et l’église paroissiale sont pillées par les « gueux ».
En 1644, les Espagnols construisent à Lynck un fort important pour défendre le passage de la Colme de Bourbourg. Il sera conquis par le maréchal de Gassion en 1645, repris par les Espagnols en 1657, rasé en 1678.
La seigneurie et vierschaere de Merckeghem, est un fief noble, relevant du Wythof, principale possession du châtelain-vicomte de Bourbourg qui dirige la châtellenie de Bourbourg, mais située dans la châtellenie de Cassel. Elle recouvre une surface de 360 mesures de terre, soit environ 160 hectares, située sur la partie sud du territoire de Merckeghem, au sud de la route de Watten à Bollezeele, qui limite en partie le territoire de la châtellenie de Bourbourg. Elle possède toute la justice seigneuriale, et dispose d'un bailli, d'un greffier, de sept échevins et d'un amman (personnel de justice)[23].
A priori, tous les possesseurs ou la grande majorité d'entre eux furent seigneurs de Watten[23].
Au moment de la Révolution française, un ancien moine frère mineur capucin de Bourbourg, Basile Joseph Wyckaert, accepte de prêter le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé et devient prêtre constitutionnel de Merckeghem[25].
1792. L’abbaye de Ravensberg est fermée, les 28 religieuses expulsées, l’ensemble des bâtiments démolis, les biens immeubles (terres, fermes, moulins) vendus comme biens nationaux. Le lieu-dit le «Champ du couvent» rappelle encore aujourd’hui son existence.
En , l’inondation par les Belges de la vallée de l’Yser empêche les troupes allemandes de continuer leur avance vers Dunkerque. Elles resteront bloquées pendant toute la guerre entre Nieuport et Dixmude. La plus grande partie de la Flandre française restera sous contrôle des troupes alliées et connaîtra peu de dégâts.
En juin 1917, la commune va recevoir quelques masques à gaz (une centaine) pour la population civile, a priori, surtout pour les autorités[26].
Mais de nombreux soldats merckeghemois tomberont sur le champ de bataille : le monument aux morts mentionne 34 noms, soit environ 5 % de la population et entre 15 et 20 % des hommes jeunes.
La commune comme toute la Flandre est envahie en (bataille de Dunkerque).
En , de nombreuses victimes civiles sont tuées lors d’un bombardement allié. En effet, l’armée allemande avait installé une rampe de lancement pour les V1 (les « bombes volantes ») à Volckerinckhove distant de 3 km. Le , puis la nuit du , plusieurs vagues de bombardiers qui visaient cette rampe déversèrent leurs soute sur Merckeghem (soit environ un millier de bombes). Le centre de la commune fut touché et 14 civils tués (dont le curé).
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Les armes de Merckeghem se blasonnent ainsi : "D'or à deux crosses de gueules, affrontées et passées en sautoir, accompagnées en chef et en flancs de trois corbeaux de sable, et en pointe d'un mont de sinople."
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Ce blason est la copie presque conforme de celui de l’abbaye de Ravensberg : les crosses en sautoir sont un emblème abbatial. Les oiseaux de sable sont des corneilles (= ravens) et la montagne (= berg) indique le lieu où fut établi le monastère.
Maire de 1897 à 1913 : J. Vantorre[27].
Maire à partir de 1913-1914 : Alfred Robitaille[28].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Maires avant 1947
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1947 | 1974 date de son décès | Albert Baudens | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1974 | 1976 | Roger Beekandt | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1976 | 1983 | Georges Moreau | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1983 | 1995 | David Paccou | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
1995 | 2001 | Roger Sterckeman | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2001 | 2017 | Guy Deram | Démission en septembre 2017 | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
2017 | En cours | Danielle Vanmaele Réélue pour le mandat 2020-2026[29] |
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Les données manquantes sont à compléter. |
Organisation administrative:
Canton : Wormhout.
Arrondissement : Dunkerque.
Depuis le , Merckeghem fait partie de la communauté des Hauts de Flandre (41 communes) dont le siège est à Bergues. Auparavant, elle était membre de la communauté des communes de l’Yser qui comprenait 11 communes et dont le siège était fixé à Wormhout.
Superficie : 1073 hectares dont 101 de bois.
La commune de Merckeghem présente une forme inhabituelle : une longue et étroite lanière rattache un espace isolé au reste du village, comme une presqu’ile.
Il s’agit du hameau de Lynck (orthographié autrefois Linck et Link).
Lynck est devenu un hameau important qui avec l’augmentation de la population est réparti désormais sur 5 communes différentes : Merckeghem, Cappellebrouck, Looberghe, Eringhem et Millam et, de ce fait, sur 3 cantons : Bergues, Bourbourg et Wormhout.
Cette situation complexe ne facilite pas l’organisation administrative, ni la mise en œuvre des manifestations communes à l’ensemble du hameau.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].
En 2019, la commune comptait 606 habitants[Note 8], en augmentation de 4,84 % par rapport à 2013 (Nord : +0,49 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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544 | 573 | 689 | 664 | 742 | 732 | 783 | 828 | 791 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
785 | 806 | 814 | 850 | 867 | 838 | 801 | 761 | 784 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
765 | 763 | 726 | 630 | 608 | 627 | 645 | 646 | 602 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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603 | 560 | 489 | 546 | 531 | 540 | 570 | 571 | 578 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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584 | 606 | - | - | - | - | - | - | - |
Jusqu'au début du XXe siècle, le flamand était la langue d'usage courant de l'ensemble de la population. Au cours du XIXe siècle, l'enseignement en flamand est progressivement interdit (1833). Aujourd’hui, le français est devenu la langue vernaculaire.
La commune fait partie des communes les moins peuplées de l'arrondissement avec 56,5 hab./km2 car elle est restée essentiellement rurale et ne comporte pas de site industriel.
En outre, elle est à l'écart des grands axes puisque située sur la départementale 226 qui relie Bollezeele à Watten.
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,9 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 303 hommes pour 296 femmes, soit un taux de 50,58 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 1,0 |
6,2 | 75-89 ans | 9,7 |
18,2 | 60-74 ans | 18,7 |
23,1 | 45-59 ans | 21,1 |
20,8 | 30-44 ans | 18,7 |
13,7 | 15-29 ans | 11,4 |
17,9 | 0-14 ans | 19,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,5 | 90 ou + | 1,3 |
5,1 | 75-89 ans | 8,1 |
14,3 | 60-74 ans | 15,6 |
19,2 | 45-59 ans | 18,6 |
19,6 | 30-44 ans | 18,7 |
20,7 | 15-29 ans | 19,1 |
20,7 | 0-14 ans | 18,5 |
Merckeghem ne contient plus d’importants bâtiments anciens présentant un intérêt particulier : l’église dédiée à saint Pierre a été entièrement reconstruite au XIXe siècle sur l’édifice des XVIIe et XVIIIe siècles.
L’abbaye de Ravensberghe a été presque totalement détruite en 1792. Il n’en subsiste que deux pilastres de la grande porte sur la route de Bollezeele et une imposante grange (en mauvais état) datant de 1661.
(Dimensions : 230x150x200, sur l’Aerde Straete. Mention sur une plaque : « Onze lieve Vrouwer van Krampen »)
(Eeckhout Veld, Haut Moyen Âge) Cette motte est en fait un groupe de trois mottes juxtaposées, édifiées dans la bordure marécageuse des wateringues de la plaine maritime. La plus grosse motte (flanquée de deux petites, au sud et à l’est) est à peu près circulaire avec un diamètre moyen de 100 mètres. La motte sud, sondée en 1864, fit apparaître à 60 cm de profondeur des débris de carreaux rouges, puis plus bas des ossements humains, des clous et des tessons de vase d’argile Ces mottes portaient vraisemblablement au Moyen-Âge le château d’Eeckhout, que des cartes du XVIIe siècle situent à cet endroit.
Ces mottes, aujourd’hui situées sur une pâture privée, ont été classées par les monuments historiques en 1982.
Si ce dispositif de trois mottes accolées est unique en Flandre française, il existe à Werken, près de Dixmude en Flandre belge, un ensemble de mottes comparable : les fouilles y ont prouvé qu’il s’agissait d’une terre refuge pour le bétail, édifiée avant le Xe siècle.
Merckeghem a la chance d'être placé dans un site exceptionnel.
Du haut des collines qui limitent les 2 flandres, on bénéficie d’un point de vue unique sur cette région, notamment à l'emplacement de l'ancien moulin. Sur les pentes de ces mêmes collines croissent encore quelques bois fort agréables mais tous privés (Merckeghem compte aujourd'hui une centaine d'hectares de bois regroupés essentiellement sur les collines, mais quelques minuscules bosquets parsèment également la plaine au Nord du village).
Loin des grandes routes, Merckeghem demeure un village paisible, connu surtout des cyclistes qui apprécient ses coteaux escarpés.
Il existe diverses randonnées possibles :
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