Bruley est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en Lorraine, dans la région administrative région Grand Est.
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Bruley | |
Mairie et monument aux morts | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
Elisabeth Poirson 2020-2026 |
Code postal | 54200 |
Code commune | 54102 |
Démographie | |
Gentilé | Brulois [1] |
Population municipale |
609 hab. (2019 ![]() |
Densité | 97 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 42′ 29″ nord, 5° 51′ 03″ est |
Altitude | Min. 218 m Max. 386 m |
Superficie | 6,25 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Les premières maisons du village se sont développées autour de l’église bâtie vers 1175 sur les hauteur. Progressivement, les habitations sont descendues en s'organisant essentiellement le long d'un axe principal, conférant aujourd'hui à Bruley l'aspect bien connu d'un "village rue" lorrain.
Le ban communal, d’une superficie de 634 hectares, comporte en 2011, d'après les données Corine land Cover, 30 % de forêts, 45 % de prairies et terres arables, 15 % de vignes et 5,6 % de zones urbanisées (ou divers)[2].
Le relief se compose d'une grande partie de plaine, à l'est du Village (altitude moyenne 230 m) et d'un relief boisé (alt. 350 m) à l'ouest dont le contrefort est occupé par les vignes.
Le territoire est arrosé par le ruisseau dit "du Bois de Saint Gengoult[3] (bois Pichard, Cne de Bouvron) qui se jette à la Moselle via le longeau, toutefois d'autres cours d'eau intermittents le parcourent, il existe un point d'eau à l'ouest de l'Église.
Par ailleurs, le ruisseau du Val-des-nonnes[4] (Pantaux ?) bien que formellement sur le territoire de la commune d'Écrouves, prend sa source dans le bois de Pagney, à l' extrême ouest de la commune de Bruley.
Le ban communal est aujourd’hui traversé par la route départementale 904 (ex Route nationale 404) à l'est du village, mais les chroniques archéologiques[5] signalent un diverticule d'un ancien chemin traversant la commune d'est en ouest pour relier Toul à Pannes vers Bavay (parfois nommé Chemin Brabant car ce dernier a fait partie de la Lotharingie)
Comme d'autres communes dans la région touloise, Bruley a été le lieu de productions manufacturées à base d'argile étant donné la disponibilité de l'eau (nombreux ruisseaux) et surtout de matière première : l'argile de la Woëvre. Une tuilerie a fonctionné sur ce territoire[6], elle se trouvait à l'emplacement de l'actuelle ferme de "la tuilerie".
Bruley fait partie du vignoble des côtes-de-toul.
Lucey | Bouvron | Bouvron |
Lucey | ![]() |
Toul |
Laneuveville-derrière-Foug | Pagney-derrière-Barine | Toul |
Bruley est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (65,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,3 %), prairies (23,7 %), terres arables (22 %), cultures permanentes (15,3 %), zones urbanisées (4,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,2 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Le toponyme est formé de l'anthroponyme gallo-romain Bruvarius/Bruvirius et du suffixe gallo-romain -acum, formation typique de l'Antiquité tardive et de l'époque mérovingienne. Il apparaît sous la forme Bruviaco (Briviariacum ) en 836[14].
Briviariacum (836) ; Bureriacum (870) ; Briviriacum (885) ; Bruvriacum (936) ; Brueriacum (936) ; Bruviriacum (965) ; Bruriacum (1033) ; Bannum de Brurei (1150) ; Brureium (1180) et Bruererum (1188), sont les différentes graphies rencontrées[15].
L'Histoire de la commune avant le VIIe siècle est peu connue, les répertoires archéologiques citent la découverte de vestiges d'habitations anciennes au lieu-dit Chengré, sans autre précision[16].
Le site de la mairie[17] indique toutefois :
«Bien que l’on n’ait pas trouvé sur le territoire de la commune de restes d’une culture celtique antérieur, il est certain qu’il a existé au moins une villa gallo-romaine sur le territoire mais elle n’a pas été fouillée.»
Sous l'épiscopat d'Eudolius de Toul, une riche, noble et pieuse dame nommée Praetoria donna en 604 à l'Église de Toul les dîmes de Saint Maximin, les villages entiers de Villey-Saint-Etienne, de Villey-le-sec, de Bicqueley, d'Andilly, de Lucey et de Bruley[18].
Ensuite sous celui de Pierre de Brixey, évêque de Toul, pour la fondation de la collégiale de Liverdun, en 1188, cet évêque donna au chapitre de cette ville une pièce de vigne sur le ban de Bruley (vineam apud Bruererum).
Cette terre fut vendue à la maison de Joinville, et passa ensuite dans celle d'Haraucourt. En 1202, la cure de Bruley fut donnée au chapitre de Toul par Pierre, sire de Bourlémont[19].
H Lepage indique[20]:
«On voyait encore, au commencement du XVIIe siècle, dans les environs de Bruley, les ruines d'une ancienne abbaye de religieuses de l'ordre des Prémontrés, à la place de laquelle on a bâti un ermitage qu'on appelle le Val-des-Nonnes[21] Cette abbaye avait été fondée vers le milieu du XIIe siècle par les seigneurs du lieu, qui étaient de l'ancienne maison de Joinville.»
Cet établissement était rattaché à l'abbaye de Rangeval .
Il est également rapporté dans les chroniques historiques que le territoire (la chapelle) de Pagney derrière Barine était annexe à cette commune durant l'ancien régime.
Le territoire communal porte un ouvrage du système défensif dit "Séré de Rivière" : le Fort de Bruley
Vers 1850-1851, 12 jeunes habitants[22]quittent le village et le pays pour la Californie ; c’est l’époque de la ruée vers l’or[23].
En 1906, sous la conduite d'un chef de chantier, des ouvriers français décident de barrer la route aux Italiens venus travailler sur les chantiers du fort d'Écrouves et de Bruley, ils les menacent et les frappent, armés de pelles et de pioches. Les Italiens représentent alors une concurrence. L'affrontement prend fin avec l'intervention de la troupe. De nouveau, en juillet 1914, des dizaines d'ouvriers français se rassemblent pour chasser les Italiens des chantiers du fort en rédigeant un article dans un journal local en signant : "un groupe d'ouvriers français remplacés par les Italiens"[24].
Tradition ancestrale, aux origines perdues dans les limbes du passé, la soirée des Mai se déroule la veille du 1er mai, et consiste en une soirée initiatique pour les jeunes hommes du village, la tradition voulant qu'après les festivités, au plus fort de la nuit, les prétendants aillent déposer une branche de charme dans la gouttière des filles à marier.
La tradition s'accompagne d'un chambardement du village, les participants souvent éméchés déplaçant des objets d'une maison à l'autre pour semer la confusion.
En 2007, le petit village a accueilli la première édition de la fête de l'Excellence rassemblant les talents régionaux en termes de métiers d'art et de gastronomie. 15 000 personnes ont fait le déplacement pour voir les 60 artisans sélectionnés[25].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1977 | juillet 2020 | Claude Manet[26] | Retraité des artisans, commerçants et chefs d'entreprise | |
juillet 2020 | En cours | Elisabeth Poirson[26],[27] | LR | Personne sans activité professionnelle de 60 ans et plus (non retraitée), conseillère régionale |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 609 habitants[Note 3], en augmentation de 0,16 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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499 | 448 | 477 | 531 | 587 | 650 | 630 | 608 | 604 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
544 | 544 | 522 | 531 | 523 | 520 | 505 | 506 | 439 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
568 | 620 | 481 | 412 | 391 | 383 | 391 | 453 | 422 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
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350 | 341 | 382 | 539 | 586 | 583 | 579 | 600 | 618 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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609 | - | - | - | - | - | - | - | - |
E. Grosse[32] indique dans son ouvrage, vers 1836 :
« Les produits de Bruley, Foug, Mont-le-Vignoble, Toul, etc., sont particulièrement recherchés... Surface territ. 645 hect. cadastrés, dont 207 en terres labour., 163 en forêts, 55 en prés et 122 en vignes qui produisent un des meilleurs vins du pays. Le blanc conserve une rare limpidité, et possède un fumet très-suave ; le rouge est plus dur, mais il est généreux.. »
indiquant ainsi la tradition viticole du village. (cf. carte historique du vignoble lorrain)
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[33]), la commune de Bruley était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 350 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en baisse significative depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est réduit de 389 à 192 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 13 (31 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 13 unité(s) de travail[Note 6]. (30 auparavant)
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Blason | D'argent à la vigne de sinople fruitée de pourpre au chef d'azur chargé d'un tau d'argent accompagné de deux fleurs de lys d'or. |
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Détails | La vigne indique que Bruley est un lieu de production de vin gris de Toul. Cette appellation est rappelée par le tau blanc sur fond bleu qui sont les couleurs de la Champagne, province dont dépendait Bruley. Les fleurs de lys d'or évoquent que la commune était une enclave française en Lorraine[36]. Le blason est adopté en 1982. |
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« Sanctus Euculanus , decimus tertius hujus sedis episcopus,vir magnificus, cujus diebus locum quem tenebat, terrarum possessionibus coepit magnificare Dominus, inter quas Luciacus ibi est acquisitus quo in episcopali cathedra residente, quædam Dei fámula , atque in augmentandis ecclesiis Dei Genitricis semperque Virginis , & S. protomartyris Stephani devota, nomine Praetoria, ecclesiam sancti Maximini , villamque Videliacum , & aliam villam eodcm nomine nuncupatam , Buchuliacum quoque, nec non & abbatiam sancti Piencii, & alium locum, qui dicitur Arduno, sive Ticiliacum, & Brueriacum, sicut in ejus cartha continetur , acquisivit. ».