D’après les données Corine land Cover, le ban communal de 636 hectares comprend en 2011, plus de 54% de terres arables et de prairies, 22% de forêt et près de 11% de surfaces en eau, 10% de surfaces agricoles diverses et près de 5% de zones industrielles et urbanisées[2]. Le bourg à l'aspect typique d'un village-tas de lorraine.
Le territoire est arrosé par la Moselle et son canal à grand gabarit sur environ 4 km[3]. (Fig 1)
Villey-le-Sec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,8% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (40,4%), forêts (21,9%), zones agricoles hétérogènes (13,4%), eaux continentales[Note 3] (11,3%), zones urbanisées (5,3%), prairies (4%), espaces verts artificialisés, non agricoles (3,8%)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Le toponyme apparaît pour la première fois en 836 sous la forme Vitiliagus, puis Vitilacus en 869, et Videliacum au XIIesiècle: il est composé de l'anthroponyme latin Vitellius et du suffixe -acum. Ce type de toponyme est caractéristique de l'Antiquité tardive[11].
Le qualificatif le Sec, qui rappelle la situation sur un plateau, à l'écart des cours d'eau, apparaît en 1369.
Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom de Villey-la-Montagne[12].
Histoire
On a découvert des sépultures du Néolithique sur le territoire de la commune[13].
«Lors de la construction de la redoute de Chaudeney, en 1875, on découvrit, sous 0 m. 80 de terre, quatre bracelets de bronze et une épingle, au milieu de débris de bois et de charbons (F. Barthélemy)[14].»
Témoignages (Musée de Toul)
Témoignages de l'âge du Fer à Villey (Musée de Toul)
La datation de cette sépulture correspondrait au Halstatt final, d’après l'article de la Carte archéologique de Gaule, département 54[15]. La redoute de Chaudeney se trouve dans les faits, sur le ban de la commune de Villey-le-Sec[16]. En 1900, dans le bois communal, ont été découverts deux tumulus fouillés en 1904. Ces découvertes relatées par J. Beaupré sont aujourd’hui mises en relation avec des habitats de plateau antérieurs à la conquête romaine de la gaule, comme correspondant à des restes de nécropoles liées à ces occupations[17].
Le village est créé au VIIesiècle, par des moines venus de Toul. Il est une dépendance du chapitre de la cathédrale Saint-Étienne de Toul jusqu'au XVIIIesiècle[18].
En , le Jacobite Pierre André O'Heguerty, ancien premier conseiller au commandement suprême de l'Île Bourbon, son directeur général du commerce, membre de l'Académie Stanislas depuis sa fondation en 1750 et dont il deviendra sous-directeur puis directeur, achète la seigneurie de Villey-le-Sec. Cet homme sera tour à tour avocat, corsaire, armateur, spécialiste dans la finance, écrivain, et espion au service des rois Stuart en exil[19],[20]. Il recevra le jeune prétendant au trois trônes d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande, Charles Edwdard Stuart dans son château de Villey-le-Sec. Son fils, Charles Daniel O'Heguerty, ruiné, vendra la seigneurie un peu avant la Révolution à François Louis Vallet de Bain, qui est Grand Maître des Eaux et forêts de France.
Le fort de Villey-le-Sec est un ensemble de fortins et de casemates construit dans les années 1874-1879, représentant une surface de 40 000 m2. Il avait la particularité de fortifier le village dans son ensemble.
Une partie du village a été détruite à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'église a été reconstruite en 1955.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[23].
En 2019, la commune comptait 415 habitants[Note 4], en augmentation de 0,48% par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle: +0,38%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
266
337
344
364
396
420
425
456
428
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
401
418
378
741
566
666
640
759
804
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
918
680
279
263
264
239
193
161
216
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
162
214
233
239
340
399
405
416
414
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
415
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
E. Grosse évoque, dans son ouvrage, l'économie rurale et viticole du village au XIXesiècle en ces mots: «618 hect. dont 350 en labours, 40 en bois, 41 en Près et 82 en vignes, dont les produits sont assez estimés[25].(cf. carte historique du vignoble lorrain)»
Secteur primaire ou Agriculture
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[26]), la commune de Villey-le-Sec était majoritairement orientée[Note 5] sur la production de céréales et d'oléagineux sur une surface agricole utilisée[Note 6] d'environ 160 hectares (inférieure à la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 37 à 59 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus qu' 1 exploitation(s) agricole(s) ayant son/leur siège dans la commune employant 2 unité(s) de travail[Note 7],(3 exploitations/ 2 unités en 1988) ce qui place cette commune parmi celles ou l'activité agricole faible se maintenait malgré tout.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Batterie sud.
Barrage et écluse de Villey-le-Sec sur la Moselle canalisée
le fort de Villey-le-Sec, visites guidées organisées par l’association La Citadelle.
Chemin de fer touristique du fort de Villey-le-Sec.
Église reconstruite en 1955: charpente et 12 piliers de bois, 72 vitraux XXe; Vierge à l'Enfant en pierre polychrome début XVIe.
Lavoirs, dont un était en cours de rénovation en 2019.
Mairie et église.
Église.
Équipements culturels
Musée Raymond-Adolphe-Séré-de-Rivières, dans le fort, Musée de la fortification cuirassée.
Personnalités liées à la commune
Nicolas-Joseph du Boys de Riocour, fils d'Antoine du Boys de Riocour, conseiller à la cour souveraine[27]. Membres de la famille de Nicolas Dubois de Riocour.
Jean Lhuillier (1906-1971), résistant français, Compagnon de la Libération, né à Villey-le-Sec.
Héraldique
Blason
D'azur à la bande cousue de gueules chargée de la lettre capitale V entre une tête de crosse en chef et une croix de Lorraine en pointe, le tout d'or et posé à plomb, accompagnée en chef d'une tour d'argent, et en pointe d'une église de même.
Détails
* Ces armes emploient le terme «cousu» dans le seul but de contrevenir à la règle de contrariété des couleurs: elles sont fautives: gueules sur azur.
La crosse symbolise l'évêché de Toul et la croix le duché de Lorraine[28]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
G. Hamm, Carte Archéologique de la Gaule. 54. La Meurthe-et-Moselle, Paris, 2005.
Chollet J. (2015) - Les O'Heguerty, francs-maçons, agents secrets à la cour du roi Stanislas, Ed.Gérard Louis, Haroué, 224 p.
Chollet J. et Andriot C. (2016) - Les Mystères de la franc-maçonnerie à Lunéville, Ed. Gérard Louis, Haroué, 368 p.
Jolin R. et Uriot J.-P. (1981) - «Villey-le-Sec, un village du Toulois à travers les âges», Études touloises, no22p.1-17, p.18-36, p.37-49 et p.50-64 et no24p.65-80, p.81-93 et p.94-99, Cercle d'études locales du Toulois, Toul
«Villey-le-Sec», Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur https://galeries.limedia.fr
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Orientation technico-économique de la commune: production dominante de la commune, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel de l'ensemble des exploitations agricoles de la commune à la production brute standard.
Superficie agricole utilisée: superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole.
Unité de travail annuel: mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par toutes les personnes intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi sur les exploitations agricoles.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Aude Wirth, Les Noms de lieux de Meurthe-et-Moselle: Dictionnaire étymologique, Haroué, Gérard Louis, , 313p. (ISBN2-914554-43-5).
Beaupré, Répertoire archéologique pour le département de Meurthe-et-Moselle, époques préhistoriques, gallo-romaines, mérovingiennes, par le Cte J. Beaupré,..., (lire en ligne), p.44.
J. Beaupré, «Les tumulus hallstattiens à sépultures marniennes superposées de Chaudeney (Meurthe-et-Moselle)», Bulletin de la Société préhistorique française, vol.1, no9, , p.311–318 (DOI10.3406/bspf.1904.11298, lire en ligne, consulté le ).
Sylvie DEFFRESSIGNE et Marie-Pierre KOENIG (Inrap) UMR 7044, Promenade archéologique dans la boucle de la Moselle à l’âge du Fer (lire en ligne).
Lepage, Henri, 1814-1887., Le Département de la Meurthe: statistique historique et administrative, Paris, Berger-Levrault, , 725p. (ISBN2-7013-0186-6 et 9782701301860, OCLC5891314, lire en ligne), p.613
«Villey-le-Sec, qui faisait anciennement partie du domaine de l'évêque de Toul, fut donné au chapitre de la cathédrale de cette ville, par l'évêque Ludelme, en 898.»
.
CHOLLET Jack, Les O'Heguerty, francs-maçons, agents secrets à la cour de Stanislas., Haroué 54740, Gérard Louis, , 220p. (ISBN978-2-35763-085-7).
CHOLLET Jack et ANDRIOT Cédric, Les Mystères de la Franc-maçonnerie à Lunéville: enquête sur la franc-maçonnerie, de la première loge en Lorraine ducale du XVIIIe siècle à nos jours, Haroué 54740, Gérard Louis, , 363p. (ISBN978-2-35763-098-7).
E. Grosse, Dictionnaire statistique du departement de la meurthe: contenant une introduction historique..., Nabu Press (réimpr.2012) (1reéd. 1836) (ISBN978-1-278-24895-0 et 1-278-24895-1, OCLC936241814, lire en ligne), p.576.
Antoine de (1866-1958) Auteur du texte Mahuet, Biographie de la Chambre des comptes de Lorraine: ouvrage orné de 10 portraits, 8 planches et 195 blasons: par le Cte A. de Mahuet,..., (lire en ligne), p.47.
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