Andilly est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
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Andilly | |
Église Saint-Martin. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
Yvan Tardy 2020-2026 |
Code postal | 54200 |
Code commune | 54016 |
Démographie | |
Gentilé | Andillois |
Population municipale |
288 hab. (2019 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 45′ 59″ nord, 5° 52′ 53″ est |
Altitude | Min. 213 m Max. 254 m |
Superficie | 7,12 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Nord-Toulois |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune fait partie du Parc naturel régional de Lorraine[1].
D’après les données Corine land Cover[2], le ban communal de 712 hectares comprend en 2011, plus de 84 % de terres arables et de prairies, près de 8,5 % de forêt, 3 % de surfaces agricoles diverses et 5 % de zones urbanisées.
La commune est aujourd’hui traversée par la route départementale 904 (ex Route nationale 404) mais les chroniques archéologiques[3] signalent un ancien chemin traversant la commune du nord au sud pour relier Toul à Pannes vers Bavay (parfois nommé Chemin Brabant car ce dernier a fait partie de la Lotharingie)
Le territoire est arrosé par les cours d'eau suivants : le Terrouin (3.101 km), le ruisseau de la Grande Tourniere (1.682 km), le ruisseau de l’Étang de Villanaux (0.481 km) et le ruisseau de Mandrelle (2.62 km)[4]
Sanzey | Royaumeix | Manoncourt-en-Woëvre |
Ménil-la-tour | ![]() |
Avrainville |
Lagney | Bouvron | Francheville |
Andilly est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[5],[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,4 %), prairies (34,4 %), forêts (8,4 %), zones urbanisées (5,9 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Arduno ; Locus qui dicitur Ardinio (622 ?) ; Ecclesia villæ quæ dicitur Andeleriis (986) ; Andeliers (1050) ; Andilliers (1290) ; Andelliers (1315) ; Antillier (1385) ; Andeley, Andeiley (1460) et Andillier (1602), sont les graphies recensées dans le Dictionnaire topographique du département de la Meurthe[12].
Ardinio (600-622), Andeleriis, (986). Ces deux formes sont tellement différentes que l'étymologie du toponyme reste obscure pour A WIRTH[13].
Toutefois d'autres historiens font un lien entre le nom de ce village et le toponyme latin Angeliacum qui apparaît dans certains documents historiques, comme, par exemple, dans les preuves à l'appui de la notice historique de Dom Calmet[14] :
«ANDILLY, ou Angelier. —Andiiay,en latin Angeliacum, ou Angeriacum,ou Angeriaca Villa, se dit en français Angellier, Angerey, Andilli, ou Andillier. Il est fait mention d'Anchiacum dans le dénombrement des biens de l'abbaye de Bouxières-aux-Dames, en 965 et 968, et dans les biens de saint-Mansuy ,en 965.»
Dans son volume sur l'Histoire de la Lorraine, Y Burnand[15] considère que les déclinaisons de toponymes issus du nom Sarrazin (Fig1) (sarrazins, sarrazines, sarrazinières ...) sont révélateurs de lieux attribués aux païens lors de la christianisation et recèlent statistiquement beaucoup d’artefacts archéologiques en Lorraine.
Des silex taillés ont été ramassés sur le territoire de la commune[16]
Les premiers habitats ayant laissé des vestiges archéologiques semblent avoir été les abords du Terrouin dans sa vallée et l'emprise de l'actuel Village, au croisement d'anciens chemins partant de Toul vers le nord et le nord-est. Au nombre de ces artefacts sont signalés par la carte archéologique de Gaule[17], volume consacré à la Meurthe-et-Moselle : des tuiles plates, tessons et autres objets d’époque gallo-romaine y compris une clé en bronze[16].
Dans le village même, lors de travaux au XIXe siècle, une stratigraphie complète de plusieurs niveaux possibles d'occupation a été mise en évidence : des sépultures de l’antiquité tardive ou de l’époque franque reposant sur des substructions gallo-romaines[16]
Au lieu-dit Chauffour (fig1-ban communal) une nécropole mérovingienne a été découverte en 1869 et a livré des objets et des squelettes en plusieurs occasions (dont une bague en or[18])
La terre d'Andilly fut possédée, soit simultanément, soit successivement, par un grand nombre de seigneurs, qui la reçurent des sires d'Apremont, des ducs de Bar et ensuite des ducs de Lorraine ; tels sont : Renier de Choiseul et Miles Daicey (1315) ; Simon de Varmeranges (1333) ; Philippe Daicey (1334) ; Jean de Toul(l)on (1445) ; Jean d'Orne et Agnès du Chastellet (1446) ; Nicolas de Vienne (1460)[19].
Lepage dans son ouvrage (La Meurthe statistique, historique et administrative) écrit en 1843 :
«La commune d'Andilly est essentiellement agricole; le territoire est assez fertile , quoique froid et difficile à exploiter en raison des nombreuses fondrières qui y existent; le sol est formé d'une terre blanche et pierreuse. Elle possède trois petits étangs qui amassent les eaux pluviales et qui sont de peu de valeur, un moulin et deux fours à chaux où l'on fait de la chaux noire qui jouit d'une certaine réputation. Andilly renfermait autrefois un hôpital[20], maintenant détruit, auquel le fondateur avait fait don d'une rente»
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | mars 2008 | Guy Hibner | ||
mars 2008 | janvier 2016[21] | Joël Warchol | ||
avril 2016[22] | janvier 2018[23] | Estelle Vuillaume | ||
avril 2018 | mai 2020 | Stéphane Tardy[24] | Fonctionnaire de catégorie B | |
mai 2020 | En cours | Yvan Tardy[24],[25] | Policier ou militaire | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Les habitants sont nommés les Andillois[26]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[28].
En 2019, la commune comptait 288 habitants[Note 3], en augmentation de 1,05 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
264 | 282 | 350 | 335 | 342 | 345 | 352 | 372 | 380 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
337 | 350 | 325 | 338 | 343 | 317 | 296 | 288 | 248 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
229 | 213 | 205 | 186 | 179 | 170 | 149 | 172 | 205 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
202 | 155 | 190 | 205 | 218 | 269 | 284 | 285 | 287 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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288 | - | - | - | - | - | - | - | - |
H Lepage[12] indique dans son ouvrage, vers 1843, au sujet des produits de la terre :
«Surf. territ. :400 hect. en terres lab., 80 en prés, 10 en vignes, 41 en bois. L'hectare semé en blé peut rapporter 15 hectol., en avoine 20. On y élève des chevaux, des bœufs et des vaches. La commune d'Andilly est essentiellement agricole.....»
indiquant ainsi également la tradition viticole du village.(cf. carte historique du vignoble lorrain)
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[31]), la commune d' Andilly était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 614 hectares (au delà de la surface cultivable communale) en hausse depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail s'est renforcé de 245 à 345 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 6 exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune employant 9 unités de travail[Note 6].
Andilly était, au XIXe siècle, connu pour la ferveur de ses habitants, et vit naître le la célèbre mystique stigmatisée et voyante Caroline Clément, fille du cultivateur François Clément, lequel avait été élu maire du village à 26 ans. (cf. RP. MARC, Histoire d'une âme victime, Caroline Clément, 1895)
Voici le texte qui se trouve affiché à l'entrée de la Nécropole militaire allemande d'Andilly :
"Les tombes de soldats sont les grands prédicateurs de la Paix" (Albert Schweitzer, Prix Nobel de la Paix).
À partir de 1957, le Volksbund a commencé à rechercher et à regrouper à Andilly les corps des soldats allemands tombés à l'ouest de Metz et dans onze départements : Nièvre, Saône-et-Loire, Côte-d'Or, Haute-Marne, Jura, Doubs, Haute-Saône, Vosges, Territoire de Belfort, Meuse et Meurthe-et-Moselle. C'est ainsi qu'avec plus de 33 000 sépultures, la plus grande nécropole militaire allemande pour la Seconde Guerre Mondiale en France a été créée. Elle a été ouverte au public en 1962.
Les défunts de ce cimetière appellent à la Paix.
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Blason | De gueules à la crosse abbatiale contournée d'or, accostée de deux croix recroisetées au pied fiché du même[32]. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Sur les autres projets Wikimedia :
« Andilly (12 km. nord de Toul). Lieu-dit Au Chauffour; sur un plateau, à quelques centaines de mètres au nord du village, sépultures abondantes découvertes à diverses époques et surtout en 1869 ».