Bouée est une commune de l'Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. La commune fait également partie de la Bretagne historique et plus particulièrement du Pays nantais.
Pour les articles homonymes, voir Bouée (homonymie).
Bouée
La mairie.
Administration
Pays
France
Région
Pays de la Loire
Département
Loire-Atlantique
Arrondissement
Saint-Nazaire
Intercommunalité
Communauté de communes Estuaire et Sillon
Maire Mandat
André Leborgne 2020-2026
Code postal
44260
Code commune
44019
Démographie
Gentilé
Bouésiens, Bouésiennes ou Bouéziens, Bouéziennes[1]
Ses habitants sont appelés les Bouésiens et Bouésiennes ou les Bouéziens et Bouéziennes. Certaines personnes auraient préféré officialiser Bouéens mais l'usage n'a pas entériné cette forme.
Géographie
Situation de la commune de Bouée dans le département de la Loire-Atlantique.
Sa position en bord de Loire dans une zone non industrialisée en fait un lieu de passage privilégié pour les oiseaux migrateurs entre le lac de Grand-Lieu au sud et la Brière au nord. La faune avicole sauvage est particulièrement riche dans les roselières en bord de Loire.
Les marais entrecoupés de douves et d'étiers donnent à la commune un attrait particulier pour les randonneurs et les amateurs d'observation de la nature.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 12,2°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,1 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 4,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,5 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,3 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Saint-Nazaire-Montoir», sur la commune de Montoir-de-Bretagne, mise en service en 1957[8] et qui se trouve à 18 km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle évolue de 12,2°C pour la période 1971-2000[10], à 12,3°C pour 1981-2010[11], puis à 12,6°C pour 1991-2020[12].
Urbanisme
Typologie
Bouée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[16],[17].
La commune, bordée par l'estuaire de la Loire, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[18]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[19],[20].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (90,9%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (50,4%), zones humides intérieures (21,4%), terres arables (14,2%), zones agricoles hétérogènes (9,4%), zones urbanisées (1,4%), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3%), zones humides côtières (0,9%), eaux continentales[Note 6] (0,9%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1%), eaux maritimes (0,1%)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Bouée s'écrivait la plupart du temps Boué jusqu'au XIXesiècle ainsi que l'on peut le lire sur les cartes anciennes et les archives.
Pour expliquer l'étymologie du nom, il n'existe que des hypothèses, car on ne dispose pas de formes plus anciennes que Boué.
Albert Dauzat et Charles Rostaing[23] se basant sur la graphie BouéE proposent de manière conjecturelle *bovata «pâturage à bœuf», du latin bovis, beuf (ou du gaulois bov-) et le suffixe -ata devenue -ée en langue d'oïl ou encore du bas latin *bauata «endroit boueux» du gaulois baua (cf. gallois baw, boue, fange, saleté) forme primitive du mot boue (graphié boe en ancien français) suivi là encore du suffixe latin -ata devenu -ée en langue d'oïl.
Cependant, les formes anciennes ne comportent pas la graphie «é + e» et il est peu probable que ce territoire ait été défini au Moyen Âge comme «pâturage à bœuf» alors que l'aménagement des marais n'est pas ancien, ce qui n'a permis qu'un développement récent de l'élevage.
Bouée est souvent confondue avec la commune de Bouaye dans le même département. Le rapprochement étymologique est effectivement tentant et peut-être pertinent. En 1115, le document qui mentionne pour la première fois la paroisse de Boia se rapporte à Bouaye, attestée autrement sous les formes Boae en 1325 et Boaye en 1426 et qu'Ernest Nègre[24] considère comme basé sur le nom de personne gaulois Bovius 'le bœuf', suivi de la désinence -a. Cependant que Marie-Thérèse Morlet, citée par Xavier Delamarre[25], le donne comme un Boiacum, basé sur le nom de personne gaulois Boios, avec le suffixe -acum (< *-āko > *-ACU) passé au féminin selon A. Dauzat et Ch. Rostaing *-aca > -aye[26], précédé, par contre, comme chez E. Nègre de Bovius, c'est-à-dire *Boviaca.
Si l'on se base sur la graphie Bou-é, on peut donc poser, tout comme Marie-Thérèse Morlet pour Bouaye, le type toponymique Boiacum (*Boiāko- > *BOIACU), composé du nom de personne gaulois Boios suivi du suffixe de propriété *-āko > -acum (*-ACU), au motif qu'il a très souvent évolué en -é dans la partie ouest de la France, en ce cas, il est homonyme des nombreux Bouy, Bouy-sur-Orvin, Bouy-Luxembourg du nord de la France, tous issus de Boiacum. On peut établir un parallèle avec les Jouy et Joué, issus de *GAUDIACU (Gaudiacum), ainsi que Loué et Lohéac, issus de *LAUDIACU (Laudiacum). Les mêmes Dauzat et Rostaing donnent aussi un Boiacum pour expliquer Buhy et Bué. En l'absence de formes anciennes, il est de toute façon impossible de trancher et on peut tout aussi bien ici, ajouter le Bovius de Dauzat et Nègre et pourquoi pas un *Boutiāko- > *BOUTIACU, dérivé d'un autre anthroponyme gaulois basé sur le nom du «bœuf», Boutius (cf. le nom de l'étable en gaulois *boutego-, comparable au vieux breton boutig de même sens), voire un *Bodiāko- > *BODIACU comme «lieu de la corneille» de bodio-, corneille.
Le nom Bozeg est une traduction en breton mais ne correspond pas à un usage local passé. Cette forme est basée sur l'hypothétique *BOUTIACU ou *Boutego-, dont le seul mérite est de restituer avec justesse [?] le suffixe -acum, issu du celtique -āko, qui a justement abouti en celtique insulaire à -og, puis à -eug (graphié -euc en français), enfin -eg (graphié -ec en français) en breton, à moins qu'il ne s'agisse de l'évolution du vieux breton boutig en bozeg?
Historiquement la commune est située en Bretagne. On y parlait le gallo, parler roman d'oïl de la Haute-Bretagne. Plusieurs toponymes de la commune pourraient être d'origine bretonne (Rohars, Couëbas, Rochoux[29]...), ce qui fait supposer à certains que le breton a été parlé à Bouée au Moyen Âge. Le breton était en voie d'extinction dans la partie occidentale de l'évêché de Nantes au début du XIIesiècle[30].
Le faible nombre de ces éventuels toponymes issus du brittonique amène à cette conclusion: Bouée est bien en territoire gallo, en Haute-Bretagne et seules de petites communautés ont pu pratiquer la langue bretonne sur une période limitée au Haut Moyen Âge. Du reste, Bouée se trouve au centre d'une zone allant de Nantes à Donges dont les toponymes sont exclusivement romans[29]. Si quelques noms peuvent s'expliquer par le brittonique, il ne s'agit en fait que de 4 ou 5 toponymes sur un total d'environ 70.
Le patois local des anciens est issu du gallo-roman. Les toponymes et les patronymes sont presque tous issus du français ou du gallo. Aucune trace non plus de la langue bretonne dans les archives.
Rochoux contient vraisemblablement le nom du «rocher» sur lequel est construit le moulin: roc'hou, rochou, ces noms désignent effectivement des rochers en Bretagne, mais il peut s'analyser également comme une forme romane caractéristique des dialectes d'oïl de l'ouest, ici spécifiquement le gallo, rochoux, c'est-à-dire «rocheux»
Couébas est connu sous la forme Couestas dans un aveu de 1449, peut être est-il composé avec le breton koet «bois», suivi d'un élément -stas, non éclairci, si la forme de 1449 est correcte. Peut-être a-t-il subi l'attraction tardive du vieux français et de la forme dialectale coue pour «queue», suivi du mot «bas». Autre nom de lieu à Bouée qui procède vraisemblablement du breton koet: Coësby, qui est mentionné sous la forme Coetbic en 1387. Le sens en est «le bois de la pie». Citons encore les toponymes Magouet, du breton magouer «muraille» (du latin maceria), ainsi que Le Catuellant, du nom d'homme vieux-breton Catu-Uualon. La forme actuelle de ce toponyme, très proche phonétiquement du vieux breton, montre que le breton a cessé d'être parlé à cet endroit, avant qu'il n'évolue en moyen breton vers les formes: Cavalan, Cavalin ou Cazalan.
L'origine bretonne du nom de Rohars n'est qu'une hypothèse parmi d'autres et issue du dictionnaire de La Villemarqué. Il s'agit d'un traité de navigation écrit au XVesiècle par Ferrande signale entre Lavau et Cordemais des Roches qui vont hors, le nom Rohard n'étant pas précisé. Ces rochers, dangereux, étant plusieurs fois signalés comme étant la caractéristique du lieu.
Toutefois, de nombreuses formes anciennes antérieures à Ferrande attestent l'ancienneté de ce nom: Rohart 1211, Rahart 1224, Rohart 1330 et 1440[réf.nécessaire]. Des découvertes récentes ont montré que Rohars, qui était encore graphié Rohard au XIXesiècle, se retrouve écrit Rochart en 1503 dans un acte de vente de terrain et peut-être Roar en 1075 dans le cartulaire de Saint Cyprien de Poitiers. Sans doute, s'agit-il là de cacographies, car les formes plus anciennes impliquent un recours à l'anthroponyme germanique Rothard, pris absolument, et que l'on retrouve dans Bosc-le-Hard (Seine-Maritime, Bosco Rohardi 1080) et qui se perpétue dans le nom de famille Rouard, attesté dans la région au XIXesiècle[31].
Dans ce cartulaire, et à propos de dons de terres, il n'est pas fait mention de Bouée, qui n'existait pas encore en tant que paroisse, alors que Lavau-sur-Loire est désignée: Parrochia de Vallis.
En effet, Bouée était avant la Révolution une trève, paroisse-fille, fillette, feillette ou feuillette de la paroisse de Savenay. Cette trève n'existe que depuis la fin du Moyen Âge et il est fort probable que jusqu'au début du deuxième millénaire Bouée n'existait pas comme véritable entité identifiable. La caractéristique du lieu était essentiellement de permettre l'accès à la Loire. L'essor de Rohars, la construction de châteaux, manoirs et maisons bourgeoises ont amené petit à petit la population à se découvrir une véritable sentiment d'appartenance à une communauté tournée vers le fleuve.
ANCHORA BONI PORTUM, l'ancre du bon port, peut-on lire inscrit sur l'autel de l'église édifié en 1873 et aussi ANCHORA SALUTIS, l'ancre du salut. Comment mieux rappeler la vocation fluviale et portuaire de Bouée?
C'est une commune essentiellement rurale, aux deux tiers recouverte de marais qui furent aménagés aux XVIIIeetXIXesiècles ce qui lui permit de développer son élevage.
Le port de Rohars connut à partir du Moyen Âge une activité importante comme tous les petits ports du bord Loire pour l'embarquement et le débarquement des bêtes, du roux (roseaux), du foin, du bois etc. L'activité de ces ports d'estuaire fut primordiale dans les échanges nord-sud ainsi que dans le commerce en direction de Nantes et ce jusqu'au XIXesiècle inclus.
Au XVIesiècle des navires espagnols de la compagnie des Senores du Sauf Conduit y étaient établis.
Au début du XXesiècle l'envasement de la Loire, naturel au départ fut aggravé par la pose de pierres d'endiguement à partir de 1903. Le creusement du chenal et son recul fit perdre à Rohars son caractère portuaire. Les petits ports du bord de Loire furent tous abandonnés à leur sort après 1900.
Article détaillé: Liste des seigneurs de la Cour de Bouée.
Légendes locales
Les envahisseurs Vikings serait à l'origine de la destruction du couvent Saint Hilaire d'après Fraslin et Jean Roland, qui l'écrit dans son Histoire de Savenay[réf.nonconforme] «les ruines du couvent Saint Hilaire sont le témoignage du passage des Normands venus envahir la Bretagne»
Or, les incursions des Vikings ont débuté en 843, année où ils ont pillé la ville de Nantes et, selon la tradition, tranché la tête de l'évêque Gohard au pied de l'autel de la cathédrale le 24 juin après avoir massacré les habitants qui y avaient trouvé refuge.
Ces invasions perdureront au IXeetXesiècles jusqu'à ce qu'Alain Barbetorte chasse les envahisseurs et fonde le duché de Bretagne en 936.
Il est évident que cette région n'a sans doute pas été épargnée par les pillards remontant l'estuaire de la Loire, mais à une époque où ni l'Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne et encore moins le Prieuré du Tertre n'existaient.
Le prieuré a dû être fondé au début du XIIIesiècle ou, tout au plus, à la fin du XIIe, soit au moins 350 ans après la première attaque Viking et en 1469 les bâtiments du prieuré étaient encore intacts.
D'ailleurs dans un acte de 1669 publié dans l'ouvrage de Georges Durville l'Abbaye de Blanche Couronne et ses prieurés, il est bien précisé que la destruction du prieuré est due «aux inondations de la Loire».
Selon une légende locale, le nom de L'île Pipy serait lié au fait que Napoléon y ait uriné. Il serait venu dans l'île en 1808 pour y satisfaire un besoin pressant et naturel, à l'occasion d'une visite de l'estuaire, en exigeant pour cette raison d'être débarqué sur l'île.
Cela dit le voyage de Napoléon est historique, c'est même à cette occasion qu'il décida de faire de Saint-Nazaire le port avancé de l'estuaire pour compenser l'ensablement et l'envasement de la Loire.
Or, l'île était déjà nommée Pipy au XVIIIesiècle sur certaines cartes ce qui tord le cou à cette fable[32].
Sur certaines cartes du XVIIIesiècle - 1746 (BNF) et 1754 (AM Nantes), l'île est nommée «Îsle Mississippi»!
C'est un nom attribué par des cartographes au XVIIIe, le nom de Pipy n'étant pas d'origine locale.
En effet l'île Pipy a été appelée l'île Neuve par les Bouésiens et nommée ainsi sur certaines cartes comme celle de Cassini: Isle Neuve. Fraslin instituteur et secrétaire de mairie de Bouée parle bien de l'île Neuve dans sa monographie sur Bouée en 1888.
Cette île est de formation récente. À l'époque de Fraslin elle est décrite comme étant d'origine peu reculée. Il précise aussi que les plus anciens se rappellent en avoir vu le terrain aussi mou que de la vase.
Il est inutile d'en chercher une origine complexe, à l'époque gallo-romaine cette île n'existait pas et c'est bien le nom Mississippi qui fut ensuite simplifié en Pipy. La consultation des différentes cartes en apporte la preuve. En tout cas Napoléon n'y est pour rien.
Politique et administration
L'article histoire des maires de France retrace l'évolution des modalités d'élection ou de nomination des maires de la commune.
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1790
1791
Jean-François Roulland
bourgeois
1791
1796
André Berranger
laboureur
1800
1804
Joseph Courant
bourgeois
1804
1812
Pierre Viaud
cultivateur
1812
1815
Vincent Magouet de La Trémelotrie
bourgeois
1815
1830
René Chevalier
cultivateur
1830
1851
Pierre Viaud
cultivateur
1851
1854
Jean-Baptiste David
cultivateur
1854
1881
Pierre Viaud
cultivateur
1881
1897
Joseph Maugendre
propriétaire
1897
1919
Pierre Viaud
1919
1935
Pierre Cocaud
commerçant
1935
1944
Pierre Pageot
herbager
1944
1959
Émile Viaud
1959
1977
Émile Begnaud
cultivateur
1977
1989
Émile Viaud
agriculteur
1989
2001
Alain David
artisan-plâtrier
2008
2014
Claude Rousseaux
2014
2020
Jean-Paul Nicolas
Agriculteur
2020
En cours
André Leborgne
Cadre de la fonction publique retraité
Les données manquantes sont à compléter.
Population et société
Démographie
Cette section doit être actualisée.
Des passages de cette section sont obsolètes ou annoncent des événements désormais passés. Améliorez-la ou discutez-en. Raison: Données obsolètes, zonage de 2010.
Selon le classement établi par l'Insee, Bouée fait partie de l'aire urbaine et de la zone d'emploi de Nantes et du bassin de vie de Savenay. Elle n'est intégrée dans aucune unité urbaine[33]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme «peu dense»: 92% des habitants résidaient dans des zones «peu denses» et 8% dans des zones «très peu denses»[34].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[36].
En 2019, la commune comptait 1 019 habitants[Note 7], en augmentation de 13,73% par rapport à 2013 (Loire-Atlantique: +7,58%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
762
877
877
856
918
890
877
910
921
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
924
887
891
896
909
876
833
846
818
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
800
759
722
622
638
591
589
569
527
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
525
455
435
571
618
661
807
879
956
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
1 019
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[37] puis Insee à partir de 2006[38].)
Histogramme de l'évolution démographique
En 1856 avec 924 habitants la commune atteint le seuil le plus haut connu. Le seuil plancher après l'exode rural est atteint en 1975. Une nette reprise démographique apparaît ensuite, avec une progression d'environ 90% en 30 ans.
À ce titre Bouée est un exemple type de commune qui après l'exode rural connait depuis la fin du XXesiècle un accroissement spectaculaire de sa population dû à l'arrivée de néo-ruraux ce qui n'est pas sans poser de problèmes d'intégration et d'équipements communaux.
Le tissu associatif, très présent à Bouée, permet de créer un sentiment d'appartenance à une communauté de village indispensable pour sauvegarder une bonne qualité de vie et d'entente entre tous les habitants.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 37,1%, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,9% la même année, alors qu'il est de 23,8% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 484 hommes pour 513 femmes, soit un taux de 51,45% de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,42%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,3
3,5
75-89 ans
5,5
15,0
60-74 ans
14,4
19,8
45-59 ans
18,1
27,4
30-44 ans
21,1
12,1
15-29 ans
17,2
22,2
0-14 ans
22,6
Pyramide des âges du département de la Loire-Atlantique en 2018 en pourcentage[40]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,6
90 ou +
1,7
5,8
75-89 ans
8,6
14,7
60-74 ans
16
19,6
45-59 ans
18,9
20,1
30-44 ans
19,2
19,2
15-29 ans
17,5
20
0-14 ans
18
Lieux et monuments
Église Notre-Dame construite à partir de la chapelle primitive datant très probablement du XIVesiècle (aujourd'hui sacristie). Elle fut agrandie à deux reprises et terminée en 1606. La date de 1550 précisée par Fraslin dans sa monographie pour la sacristie est erronée. C'est 1530 en réalité qui est inscrite sur un retable sculpté de style Renaissance mais peut être postérieur à la chapelle primitive.
Port relique de Rohars où l'on peut voir la chapelle Sainte-Anne, dernier témoin du Prieuré de Rohard de l'ordre de Saint Augustin dépendant de l'Abbaye Sainte-Marie de Pornic et établi au moins depuis le XIVesiècle. Cette chapelle reconstruite en 1707 fut aussi restaurée en 1848 date à laquelle lui fut ajoutée une sacristie. Laissée à l'abandon depuis 1967 elle était en ruine en 2005 lorsqu'une dernière reconstruction fut entamée. Depuis novembre 2011 l'ancienne chapelle, devenue bien communal en 2004, est à nouveau réhabilitée. Elle n'est plus un lieu de culte mais est devenue un site touristique. L'ancienne chapelle abrite régulièrement des expositions et concerts durant l'été.
Le moulin de Rochoux, XVIesiècle porte les armes du seigneur du Châtelier et est inscrit Monument historique en 1982.
Moulin restauré du Haut-Chemin.
Château de la Cour de Bouée, bâtiment principal construit au XVIIIesiècle. Il existe encore une chapelle, un puits (XVIIIesiècle) et une fuie (pigeonnier) de mille niches. Le château de Bouée est le dernier endroit où on a pratiqué la Religion Réformée en Bretagne avant la révocation de l'édit de Nantes. Le temple était peut-être fréquenté par René Turpin, de Campbon condamné à 10 ans de galères en 1688 numéro d'écrou 10270
Manoir de la Bessardais XVIIIesiècle.
Manoir de la Rostannerie construit par les d'Espinose, famille noble d'Espagne.
Château du Châtelier, encore intact au XVIIesiècle. Laissé sans entretien par la suite, il ne reste plus que des dépendances.
Grandes maisons bourgeoises, en particulier dans le bourg.
Prieuré bénédictin Saint Hilaire du Tertre en bord de Loire dont il ne reste plus rien aujourd'hui. Il dépendait de l'Abbaye Notre-Dame de Blanche-Couronne et fut établi au XIIesiècle ou au début du XIIIe. Les bâtiments furent délaissés au milieu du XVIesiècle.
Nombreuses croix dont la croix curviligne des Margats, souvent définie à tort comme croix celtique, certainement très ancienne mais non datée. Une croix du Margat est bien signalée dans un aveu de 1469, mais on ne sait pas s'il s'agit de la même.
Stèle gauloise du second âge du fer, au village de la Gautrais, abusivement identifiée quelquefois comme borne de voie romaine, souvent appelée le menhir de Rudesse.
L'église Notre-Dame.
Moulin de Rochoux.
Chapelle Sainte-Anne-de-Rohars.
Pierre des Huguenots.
Personnalités liées à la commune
Anne Georges Augustin de Monti (1753 - 1788), frère cadet de Louis Claude René de Monti dernier seigneur de la Cour de Bouée. Il fut second de Jean-François de La Pérouse sur la Boussole. Il périt en 1788 au large de l'île Vanikoro au terme de l'expédition de La Pérouse.
Yvon Labarre (1943-2008), artiste peintre né à Bouée où il avait installé son atelier en 1978. Expositions nationales et internationales
Fraslin, instituteur et secrétaire de mairie écrivit en 1881 une monographie sur Bouée intitulée Histoire de Bouée - Notes géographiques, historiques et statistiques
Fraslin n'était pas véritablement un historien, et d'ailleurs ne prétendait pas l'être. Mais les archives communales qu'il compulsa et les statistiques qu'il réalisa font de son ouvrage un outil précieux sur la connaissance de Bouée à la fin du XIXesiècle. À noter une étude intéressante de l'historique de l'enseignement et de l'école à Bouée, sujet qui lui tenait évidemment à cœur. Il obtint une médaille de bronze pour cette monographie au Concours géographique tenu à Nantes en 1886.
D. Barthélémy, Une cité ignorée de la Loire Inférieure: La Ville de Rohars- Bulletin no65 de la Société archéologique de Nantes - 1925
Si on excepte l'introduction assez fantaisiste, (l'auteur a transformé un menhir en borne milliaire de voie romaine est-il écrit dans la Carte Archéologique de la Gaule...), l'article publié en 1925 par Barthélémy est bien documenté sur Rohars. Il découvrit, par exemple, aux archives municipales de Nantes la liste des bateaux espagnols établis à Rohars au XVIesiècle.
Georges Durville, L'abbaye de Blanche Couronne et ses prieurés
Cette étude archivistique a été publiée par l'Association culturelle Bretagne Vivante et contient un chapitre sur le prieuré du Tertre appelé communément le Couvent Saint Hilaire. Éditée en 1984, elle contient les travaux effectués par le chanoine Georges Durville vers 1927 et jamais édités auparavant faute de crédits. Ces travaux sont à la source de la plupart des publications ultérieures qui souvent oublient de citer leur auteur.
Bernard David, natif de Bouée, a publié plusieurs articles dans le Bulletin de la société archéologique et historique de Nantes et de la Loire Atlantique concernant la commune.
Ses publications concernent essentiellement le XVIIIesiècle et la période révolutionnaire, Bouée au siècle des Lumières, par exemple. Mais ses importantes recherches archivistiques, dont il fait profiter la commune et qui ne se limitent pas à cette période, font de lui aujourd'hui le spécialiste reconnu de l'histoire de Bouée.
Une étude sociologique sur Bouée réalisée en 1985 par un étudiant de l'Université de Bordeaux.
Si la partie historique est sans intérêt puisqu'il ne s'agit que de reprises d'infos approximatives lues dans Fraslin, par exemple, et non de recherches personnelles, le reste est très complet et représente une mine de données sur la population et la sociologie de Bouée en 1985. À comparer évidemment avec la monographie écrite 100 ans auparavant.
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse 1968.
Toponymie générale de la France, volume I, Librairie Dalloz, Genève, 1991.
Dictionnaire de la langue gauloise, éditions errance 2003. p.82.
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