Blavozy (Blavòsi en occitan) est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Blavozy est une commune rurale de montagne située dans le Massif central, son altitude varie de 634 à 871 mètres, pour une moyenne de 753 mètres. Sa mairie se trouve à 695 mètres.
Le Suc de Garde, point de rencontre des communes de Blavozy, Saint-Étienne-Lardeyrol, Malrevers et Chaspinhac, culmine à 923 mètres d'altitude.
La commune de Blavozy se trouve dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes[I 1].
Elle se situe à 10 km par la route[Note 1] du Puy-en-Velay[1], préfecture du département.
Les communes les plus proches[Note 2] sont[2] : Saint-Germain-Laprade (2,2 km), Saint-Étienne-Lardeyrol (2,4 km), Chaspinhac (4,2 km), Brives-Charensac (4,2 km), Saint-Pierre-Eynac (4,5 km), Malrevers (4,7 km), Le Monteil (5,0 km), Chadrac (5,7 km).
Chaspinhac | Malrevers | Saint-Étienne-Lardeyrol |
Saint-Germain-Laprade | Saint-Pierre-Eynac |
Blavozy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[3],[I 2],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (44,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (56,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (36,4 %), forêts (34 %), zones urbanisées (19,2 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,5 %)[5].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 787, alors qu'il était de 733 en 2013 et de 687 en 2008[I 5].
Parmi ces logements, 90,5 % étaient des résidences principales, 2,7 % des résidences secondaires et 6,9 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 92,4 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 7,2 % des appartements[I 6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Blavozy en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,7 %) inférieure à celle du département (16,1 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 76,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (78,4 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 7].
Typologie | Blavozy[I 5] | Haute-Loire[I 8] | France entière[I 9] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 90,5 | 71,5 | 82,1 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 2,7 | 16,1 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 6,9 | 12,4 | 8,2 |
Le site est occupé depuis au moins l'époque gallo-romaine, autour de l'exploitation de l'arkose, utilisée dans la sculpture de statues[6] et de meules, et pour la pierre de construction. De nombreux et probables habitats troglodytiques sont peut-être contemporains du début de l'exploitation des carrières[7]. En 1853 on dénombrait près de soixante-quinze carriers, seulement trois en 1999[8].
Une voie romaine Brives - Icidmagus passait sur le territoire de l'actuelle municipalité[9].
Comme Saint-Germain-Laprade et les environs, le bourg de Blavozy a certainement vu les « routiers » de Seguin de Badefol, et les combats de la 8e guerre de Religion.
La maladrerie de Brives possédait un domaine, une ferme assez conséquente, au lieu dit Sinzelles, attesté par une acte de 1271. Bien groupé autour des bâtiments de ferme, le domaine de Sinzelles s'étendait sur les actuelles communes de Blavozy, Saint-Germain-Laprade et Saint-Pierre-Eynac. Les plans dressés au début du XIXe siècle indique la composition du domaine : au nord-est, sur les hauteurs, en direction de l'actuelle route nationale 88, les bois, puis à mi-côte l'exploitation agricole, enfin dans la plaine, le long de la Sumène, entre Blavozy et Saint-Germain, les terres cultivées et les prés. En 1353. Guillaume Saverii, maître de la maladrerie, attaque les habitants de Blavozy, dont noble Raymond Achard, Guiraud Guine, Pierre Charbonnel et Pierre Achard. Il affirme avoir droit de pacage sur une chaume appelée Las Rusches et sur le territoire de Blavozy situé outre la route du Puy à Marnhac (Saint-Germain-Laprade). Un nouveau procès intervient, en 1397, entre la maladrerie et les habitants de Blavozy au sujet d'un pré qui a appartenu à feu noble Raymond Achard. Si le maître de la maladrerie maintient ses droits, Jacques Valéry, Jean Achard le Vieux, Jacques Michel, Durand de Borne et d'autres habitants affirment que le pré litigieux fait partie du broliacgium bonum (bien commun en pâturage) de leur communauté. En 1492, Vital Savel, procureur de la cour de Mercœur, se plaint que Jean et Claude Galien, père et fils, grangers de Sinzelles, fassent pacager leurs animaux à laine dans l'étendue du mandement de Mercœur. Une enquête publique, a lieu à Blavozy, le 18 septembre 1492. Le premier témoin, Laurent Barrai, âgé de 80 ans, a jadis tenu la borie de Sinzelles : il y entretenait des brebis et des moutons qui lui appartenaient en propre et qu'il tenait en estive pour fumer les terres du domaine. Il les a amenés pacager avec les animaux de la borie à Blavozy, Montredon (Brives-Charensac) et la Mouleyre (Saint-Pierre-Eynac), comme les autres habitants de Blavozy sans jamais rencontrer aucune opposition. En 1627, Just de Serres, évêque du Puy-en-Velay, cède la maladrerie et ses biens aux religieux de la chartreuse de Notre-Dame du Puy[10].
La Ferme Paradis la Montjoie de Montferrat date des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles[11], et fut bâtie à l'emplacement d'une auberge.
Lors de la période révolutionnaire, Blavozy est rattachée administrativement à la commune de Saint-Germain-Laprade. Une première pétition demandant la création d'une commune indépendante est signée par la population de Blavozy en 1851. La première pierre de l'église[12] est posée en 1853, Blavozy devient paroisse en 1857, et indépendante en 1895. Henri Pastre en est le premier maire.
L'usine de pneumatiques Michelin est officiellement créée le 1er janvier 1900.
Trente enfants de la municipalité sont tombés au champ d'honneur lors de la Première Guerre mondiale.
La commune de Blavozy est membre de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay[I 10], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Le Puy-en-Velay. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement du Puy-en-Velay, au département de la Haute-Loire, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[I 10].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton du Puy-en-Velay-3 pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 10], et de la première circonscription de la Haute-Loire pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[14].
Le conseil municipal de Blavozy, commune de plus de 1 000 habitants, est élu au scrutin proportionnel de liste à deux tours (sans aucune modification possible de la liste)[15], pour un mandat de six ans renouvelable[16]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 19[17]. Les dix-neuf conseillers municipaux sont élus au premier tour avec un taux de participation de 35,12 %, issus de la seule liste candidate, conduite par Franck Paillon[18]. Franck Paillon, maire sortant, est réélu pour un nouveau mandat le [19].
Le siège attribué à la commune au sein du conseil communautaire de la communauté d'agglomération du Puy-en-Velay est alloué également à la liste de Franck Paillon[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
juin 1995 | 2007 | Jacques Chandès | ||
2007 | En cours | Franck Paillon[20] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1896. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2019, la commune comptait 1 687 habitants[Note 5], en augmentation de 3,56 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1896 | 1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
734 | 720 | 735 | 700 | 539 | 565 | 577 | 523 | 503 |
1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
460 | 496 | 518 | 684 | 996 | 1 163 | 1 324 | 1 524 | 1 547 |
2010 | 2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 592 | 1 654 | 1 687 | - | - | - | - | - | - |
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 32,3 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 29,1 % la même année, alors qu'il est de 31,1 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 818 hommes pour 852 femmes, soit un taux de 51,02 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (50,87 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
1,2 | 90 ou + | 1,4 |
7,1 | 75-89 ans | 7,9 |
18,9 | 60-74 ans | 21,6 |
21,6 | 45-59 ans | 21,4 |
16,4 | 30-44 ans | 17,7 |
15,6 | 15-29 ans | 13,5 |
19,2 | 0-14 ans | 16,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,4 |
8 | 75-89 ans | 11,6 |
19,7 | 60-74 ans | 19,6 |
21,6 | 45-59 ans | 20,5 |
17,2 | 30-44 ans | 16,4 |
15,3 | 15-29 ans | 13,4 |
17,4 | 0-14 ans | 16,1 |
En 2018, la commune compte 696 ménages fiscaux[Note 6], regroupant 1 719 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 22 930 €[I 13] (20 800 € dans le département[I 14]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 15] | 3,4 % | 6,5 % | 5,7 % |
Département[I 16] | 6,3 % | 7,7 % | 7,7 % |
France entière[I 17] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 003 personnes, parmi lesquelles on compte 78,3 % d'actifs (72,6 % ayant un emploi et 5,7 % de chômeurs) et 21,7 % d'inactifs[Note 7],[I 15]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction du Puy-en-Velay, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 18]. Elle compte 1 103 emplois en 2018, contre 1 207 en 2013 et 1 225 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 732, soit un indicateur de concentration d'emploi de 150,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,4 %[I 19].
Sur ces 732 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 102 travaillent dans la commune, soit 14 % des habitants[I 20]. Pour se rendre au travail, 94 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,1 % les transports en commun, 2,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 21].
La commune qui, avec l'implantation de la zone industrielle commune avec Saint-Germain-Laprade, connaît un fort développement prend tout son essor à compter des années 1980. Ce parc d'activité industriel et commercial du nom de ZI Laprade compte actuellement une soixantaine d'entreprises. À compter de 1995 environ, le développement du bourg retrouve une nouvelle dynamique et se renforce avec notamment l'implantation d'une boulangerie-pâtisserie, d'une pharmacie, d'un cabinet dentaire, d'un centre médical et de plusieurs commerces. Le centre socio-culturel connaît aussi une activité et un développement qui rayonnent au-delà des limites communales grâce à de nombreux bénévoles. L'ouverture d'une créche communale répond également, dans les mêmes années, a uns forte demande de la population.