Billy-Chevannes est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.
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Billy-Chevannes | |
![]() L'église Saint-Antoine de Billy-Chevannes. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Nièvre |
Arrondissement | Nevers |
Intercommunalité | Communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais |
Maire Mandat |
Alain Vallet 2020-2026 |
Code postal | 58270 |
Code commune | 58031 |
Démographie | |
Gentilé | Billy-Chevannais, Billy-Chevannaise |
Population municipale |
299 hab. (2019 ![]() |
Densité | 13 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 00′ 55″ nord, 3° 27′ 17″ est |
Altitude | Min. 234 m Max. 428 m |
Superficie | 23,76 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nevers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Guérigny |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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La commune de Billy-Chevannes, à 24 km à l’est de Nevers, fait partie de la communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais. La commune s’étend sur 23 km², avec une densité de 15,1 habitants par km² (INSEE 2010). Son altitude varie entre un minimum de 234 mètres et un maximum de 428 mètres (colline du Bois-Château) pour une altitude moyenne de 331 mètres. Deux kilomètres séparent les deux bourgs constituant la commune (bourg de Billy, Chevannes), qui comprend également de nombreux hameaux.
Pays d'élevage, la commune offre des paysages très variés, alternant de grandes étendues forestières (Bois de Billy - zone Natura 2000 des Bocages, Forêts et Milieux humides des Amognes et du Bassin de La Machine[1]), des coteaux abrupts (Pranté, Dumphlun, le Mont) et un vaste paysage de bocages.
L'Andarge prend sa source à Billy-Chevannes (Le Bourg). D'une longueur totale de 26,5 km, cette rivière se jette dans l'Aron à Champvert, avant que celui-ci ne rejoigne la Loire entre Decize et Saint-Léger des Vignes. Cette rivière présente des fluctuations saisonnières de débit marquées. Les hautes eaux se déroulent en fin d'automne et, en hiver, se caractérisent par des débits mensuels moyens allant de 0,83 à 1,64 m3/s, de novembre à avril inclus (avec un maximum très net en janvier et surtout février). À partir du mois de mars, le débit baisse cependant progressivement, ce qui mène aux basses eaux d'été qui ont lieu de juillet à septembre inclus, s'accompagnant d'une baisse du débit mensuel moyen jusqu'au plancher de 0,078 m3/s au mois d'août (données de la station hydrologique de Diennes-Aubigny).
Billy-Chevannes compte de nombreux lavoirs d'intérêt patrimonial, notamment à Chevannes, Billy, Criens, Nanteuil, Bourguerault, Dumphlun et Semelin, pour lesquels la commune a engagé une importante action de restauration et de valorisation.
![]() |
Bona | Saxi-Bourdon | Rouy | ![]() |
Saint-Firmin Saint-Benin-d'Azy |
N | Frasnay-Reugny | ||
O Billy-Chevannes E | ||||
S | ||||
Cizely |
Billy-Chevannes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nevers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,8 %), prairies (32,4 %), forêts (26,6 %), zones agricoles hétérogènes (2,2 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Billy : le nom (Bylliacum) pourrait provenir du gallo-romain bilia (bille de bois)
Chevannes : du bas-latin capanna, désignant une hutte et qui a donné le mot « cabane ».
Billy-Chevannes s'élève sur un site occupé dès l'époque protohistorique, comme en témoignent certains sites identifiés au XIXe siècle (butte avec trace de défense d'occupation à Nanteuil[9], tumulus voisin dans la commune de Cizely au lieu-dit la Segangeotte[10]) ainsi que certains toponymes d'origine celte[11].
L’origine de la commune se trouve dans la motte située non loin de la route nationale, dans le pré dit du "Vieux Château", où s'élevait au Moyen Âge un château fort occupé par les seigneurs de Billy, probablement de la même famille que les Billy, vicomtes de Clamecy. Ils relevaient du seigneur de Châtillon-en-Bazois. Au XIVe siècle, Jean de Billy participe à la lutte contre l'invasion des Anglais contre lesquels il semble protéger les seigneurs alentour, notamment celui de Cizely, qui lui rend hommage à cette époque. Son fils, Philibert de Billy, marié à Jeanne de Saint-Aubin, fille du chambellan du roi et du duc de Bourgogne, fut un grand seigneur, qui répondit à l'appel du duc Jean sans Peur et participa à la reprise de Château-Chinon que les Armagnacs avaient envahi (1412).
Après la mort de Philibert de Billy (après 1418), sa fille Philiberte épouse Philibert de La Perrière, auquel elle apporte tous ses biens. Le château de Billy fut ensuite très endommagé au cours des combats qui reprirent à partir de l'assassinat de Jean sans Peur en 1419[12]. Le château est pris par les Anglais en 1428[13], sa ruine date probablement de cette époque (les derniers vestiges sont démantelés vers 1840). C'est désormais au château de Frasnay-le-Ravier que vivent les descendants de Philibert de La Perrière : son fils Claude et son petit-fils Gabriel de La Perrière (mort avant 1575), chevalier de l'ordre du roi, premier lieutenant-général en Nivernais, seigneur de Billy, Frasnay et Bazoches (par sa femme Charlotte de Montmorillon), aïeul du Maréchal de Vauban. Des cinq enfants de Gabriel de La Perrière, son fils Léonard reprend la seigneurie de Billy, qui passe ensuite à sa petite-fille, Chrétienne de La Perrière, épouse de Charles de Rémigny, baron de Joux, d'une ancienne famille de Bourgogne qui possédait la seigneurie de Joux-le-Châtel[12]
Au XVe siècle, alors que l'ancien château de Billy a été détruit pendant la guerre de Cent Ans, un autre château est construit plus au sud, à partir d'une ancienne tour de guet, sur le promontoire de Dumphlun. Construit par Philibert d'Anlezy, écuyer, homme d’armes en 1467, maître d’hôtel de la Comtesse de Nevers en 1475, mort avant 1489, il passera ensuite à Imbert d'Anlezy, vétéran des guerres d'Italie, l'un des cent gentilshommes de la Maison du Roi, auteur d'un Livre sur la Fortune dédié au jeune duc d'Alençon. Le château de Dumphlun restera dans cette importante famille du Nivernais jusqu'à la fin du XVIe siècle pour revenir ensuite par alliance à la famille de Cossaye, qui le vendra en 1642 à Paul-Louis de Remigny, fils de Charles de Rémigny et de Chrétienne de La Perrière, seigneur de Billy, époux de Catherine de Chastellux (1640, décédée en 1641) puis de Jeanne Bolacre (1645).
Aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle, la famille de Rémigny va considérablement agrandir le château de Dumphlun à partir de l'ancien corps de logis Renaissance. Jean-Baptiste François Angélique de Rémigny (1710-1787), également seigneur de Cigogne et de Saint-Franchy, élabore un grand projet architectural avec une nouvelle aile Inscrit MH (1980) et des bâtiments de ferme aux grands volumes
Inscrit MH (2021), typiques des "fermes ornées" qui apparaissent alors en France. La famille de Rémigny disparaîtra peu après la Révolution française lors de laquelle plusieurs de ses membres seront guillotinés. Le marquis Angélique Louis Marie de Rémigny, inscrit sur la liste des émigrés, s'éteint en 1803, laissant un jeune fils qui mourra en 1821. Dumphlun est vendu en 1814 et sera ensuite la propriété des familles Boucher puis Guény.
S'agissant de Chevannes, il s'agit d'une ancienne paroisse qui relevait de l'archiprêtré de Châtillon-en-Bazois. Cette seigneurie dépendait des familles de Pracomtal et Doreau[12].
Vers 1791-1792, la commune de Chevannes-Gazeau est rattachée à celle de Billy. La nouvelle commune prend alors le nom de Billy-Chevannes et compte jusqu’à 1 107 habitants en 1861.
En 1867-1868, l'église Saint-Marcel est construite en remplacement d'une précédente église beaucoup plus ancienne. Elle est consacrée le 17 septembre 1868 par monseigneur Fourcade, évêque de Nevers.
À Chevannes demeure la très pure église romane Saint-Antoine, Classé MH (1989). Endommagée par un incendie à la fin des années 1970, elle a depuis bénéficié de la mobilisation des habitants et de la commune pour sa restauration, avec la création de l'association "Chevannes dans le temps".
Billy-Chevannes n'a pas été épargné pendant la Deuxième Guerre mondiale, avec notamment l'incendie et la destruction du château de Playnes (XIXe siècle) par les troupes allemandes.
Billy-Chevannes appartient à la communauté de communes Amognes Cœur du Nivernais.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1932 | 1976 | Robert Guény | indépendant | Président du conseil général de la Nièvre 1949-1964 |
1976 | 1995 | Bernard Roy | SE | |
1995 | 2001 | Jean Commaille | ||
2001 | 2014 | Christian Caquard | ||
mars 2014 | en cours | Alain Vallet | SE | Suppléant du conseiller départemental DVD Marc Gauthier |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2019, la commune comptait 299 habitants[Note 3], en diminution de 15,77 % par rapport à 2013 (Nièvre : −5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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804 | 763 | 737 | 845 | 898 | 865 | 1 002 | 1 093 | 990 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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972 | 1 107 | 1 102 | 1 063 | 1 046 | 1 054 | 932 | 900 | 873 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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827 | 769 | 707 | 601 | 598 | 489 | 467 | 463 | 464 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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402 | 369 | 361 | 288 | 271 | 276 | 341 | 350 | 353 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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308 | 299 | - | - | - | - | - | - | - |
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