Beynat (Beinat en occitan) est une commune française du département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants, au nombre de 1 258 en 2017, sont appelés les Beynatois et les Beynatoises.
Beynat | |
![]() Hôtel de ville de Beynat. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes Midi Corrézien |
Maire Mandat |
Jean-Michel Monteil 2020-2026 |
Code postal | 19190 |
Code commune | 19023 |
Démographie | |
Gentilé | Beynatois |
Population municipale |
1 250 hab. (2019 ![]() |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 07′ 26″ nord, 1° 43′ 26″ est |
Altitude | Min. 189 m Max. 581 m |
Superficie | 34,84 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Midi corrézien (bureau centralisateur) |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Commune du Massif central, elle est située sur la Roanne.
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Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Branceilles », sur la commune de Branceilles, mise en service en 1989[7] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,7 °C et la hauteur de précipitations de 1 002,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 16 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Beynat est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (47,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47,8 %), prairies (47,1 %), zones agricoles hétérogènes (3,3 %), zones urbanisées (1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,9 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Beynat est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Roanne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1990, 1992, 1993, 1994, 1999, 2001, 2010 et 2021[22],[20]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Beaulieu-sur-Dordogne - Bassin de la Dordogne », approuvé le [23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 7,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 825 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 36 sont en en aléa moyen ou fort, soit 4 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, de Marcillac, d'Enchanet, de Hautefage et de Saint-Étienne-Cantalès, des ouvrages de classe A[Note 7] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Beynat est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
Le 2 avril 1944 la division Brehmer rafle 35 personnes qui seront déportées.
Le 29 juillet 1944, dans le village du Perrier, un groupe de maquisard tombe dans une embuscade tendue par une compagnie motorisée du 95e régiment de sécurité allemande[29].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1800 | 1804 | Jean Chabrignac[30] | Bourgeois Commissaire du Directoire Juge de paix du canton Conseiller général de 1833 à 1842 et 1870-1871 | |
1808 | 1809 | Joseph Mathieu Marie de Cosnac[30],[31] | Capitaine de cavalerie | |
1860 | 1870 | Christophe de Cosnac[30] | Conseiller de préfecture Juge de paix du canton Conseiller général de 1843 à 1848 | |
1870 | 1871 | Pierre Albert[30] | Huissier de justice | |
1871 | 1878 | Christophe de Cosnac[30] | Conseiller de préfecture Juge de paix du canton Conseiller général de 1843 à 1848 | |
1882 | 1893 | Félix Dussol[30] | Bonapartiste | Conseiller de préfecture Juge de paix du canton Conseiller général de 1843 à 1848 |
1912 | 1919 | François Darliguie[30] | Radical-socialiste | Médecin Juge de paix du canton Conseiller général de 1843 à 1848 |
1919 | 1944 | Mathurin Leyx[30] | ||
1944 | 1947 | |||
1947 | 1965 | Pierre Leyx[30] | Radical-socialiste | Conseiller général de 1945 à 1970 |
1965 | Michel Bernical[30] | |||
1988 | André Marleix[30] | PS | ||
mars 2001 | avril 2015 | Pascal Coste | UMP-LR | Agriculteur Conseiller général (2008-2015) Élu président du conseil départemental en 2015 |
avril 2015 | En cours | Jean-Michel Monteil[32] | DVD | Cuisinier et exploitant agricole, suppléant de la Députée LR Frédérique Meunier |
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune fait partie de la communauté de communes du canton de Beynat.
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2006[33].
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[34].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2019, la commune comptait 1 250 habitants[Note 8], en diminution de 2,34 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 167 | 1 462 | 1 561 | 1 760 | 1 790 | 1 918 | 1 992 | 2 076 | 2 129 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 997 | 2 105 | 2 026 | 2 012 | 1 931 | 1 970 | 1 997 | 2 069 | 2 088 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 963 | 1 972 | 1 952 | 1 756 | 1 792 | 1 632 | 1 622 | 1 520 | 1 415 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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1 408 | 1 336 | 1 132 | 1 101 | 1 068 | 1 149 | 1 217 | 1 233 | 1 280 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 245 | 1 250 | - | - | - | - | - | - | - |
La biennale du salon du livre de cuisine Festin d'auteurs et la remise du prix Apicius.
La commune se rattache à l'office de tourisme du Pays d'Aubazine-Beynat. On trouve sur la commune deux complexes touristiques à proximité de l'étang de Miel, les Hameaux de Miel et le Centre touristique du Lac de Miel Airotel et plusieurs gîtes, meublés et chambres d'hôtes.
Beynat a vu la propreté de son rivage récompensée par le Pavillon Bleu depuis plusieurs années et a toujours l'honneur d'être au palmarès en 2010. Elle est la plus petite commune à avoir reçu cette distinction[39].
Depuis le milieu du XVIIIe siècle et jusque après la Seconde Guerre mondiale, Beynat était connue pour la confection de cabas en paille de blé ou de seigle. Depuis 2007, une association a remis au jour cette activité et en juin 2016, un musée du cabas a été ouvert dans le bourg[40].
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Son blasonnement est : Palé de six pièces d'argent et de gueules, au chef fascé de six pièces d'argent et d'azur. (Armes des Geoffre de Chabrignac). Le blason a été adopté par le conseil municipal le 17 décembre 1987. |
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