Lanteuil est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Lanteuil | |
L'église et l'école. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté de communes Midi Corrézien |
Maire Mandat |
Christian Derachinois 2020-2026 |
Code postal | 19190 |
Code commune | 19105 |
Démographie | |
Gentilé | Lanteuillois |
Population municipale |
487 hab. (2019 ![]() |
Densité | 21 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 07′ 46″ nord, 1° 39′ 32″ est |
Altitude | Min. 154 m Max. 447 ou 452 m |
Superficie | 22,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Midi corrézien |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.lanteuil.fr |
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Au sud du département de la Corrèze, la commune de Lanteuil s'étend sur 22,68 km2. Bordée au sud-ouest et à l'ouest par la Loyre et traversée par la Roanne, tous deux affluents de la Corrèze, elle fait partie de l'aire urbaine de Brive-la-Gaillarde.
L'altitude minimale, 154 mètres, se trouve à l'extrême nord-ouest, là où la Loyre quitte la commune et sert de limite entre celles de Cosnac et La Chapelle-aux-Brocs. L'altitude maximale avec 447 ou 452 mètres[Note 1],[1] est localisée tout au sud, près du lieu-dit le Saulou.
À l'intersection des routes départementales (RD) 14, 150 et 921, le bourg de Lanteuil se situe, en distances orthodromiques, dix kilomètres à l'est-sud-est de Brive-la-Gaillarde.
Le territoire communal est également desservi par la RD 150E1.
Lanteuil est limitrophe de huit autres communes.
La Chapelle-aux-Brocs | Dampniat | Albignac |
Cosnac | ![]() |
Beynat |
Turenne | Noailhac | Lagleygeolle |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 10 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 12,7 °C pour 1981-2010[11], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[12].
Lanteuil est une commune rurale[Note 6],[13]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (51,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (47 %), prairies (34,3 %), zones agricoles hétérogènes (18,7 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Lanteuil est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[21]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[22]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2001 et 2018[23],[19]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze amont », approuvé le [24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 71,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 277 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 213 sont en en aléa moyen ou fort, soit 77 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Lanteuil est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[27].
Lanteuil appartenait à la châtellenie de Turenne. Les plus anciens seigneurs de Lanteuil connus sont les Faucault (Folcoald-Faucald) qu’on trouve dans les cartulaires de la région dès le XIe siècle. Cette famille est citée comme seigneur de Lanteuil en 1338 et en 1471. Ce sont ses armes qui figurent sur la porte de la cour carrée de la fin du Moyen Âge et sur une des lucarnes Renaissance.
Les bâtiments, élevés en gré rouge et gris, forment un quadrilatère avec cour intérieure centrale. Le bâtiment du XVe siècle au sud-ouest, longé par la rivière la Vianne, a une intéressante façade sud-ouest, avec ses baies à arcs en accolades géminés et un pignon sud-est amorti d’une souche de cheminée à boules sur piédouches. La tour carré d’escalier a des baies aux moulurations XVe siècle. Sa porte sur cour a un linteau orné d’un écu au lion dressé, armes des Faucal. Le bâtiment situé à droite renferme le porche d’entrée à l’arc brisé au très bel appareil. Sa façade nord-ouest sur cour a, au premier étage, une galerie sur voûte en arc surbaissé. À droite du porche d’entrée, s’élève au nord-est de l’ensemble, le bâtiment du XVIe siècle Sa façade nord-est a, en particulier, d’intéressantes lucarnes Renaissance au fronton en coquille. Sa façade est amortie d’une remarquable lucarne Renaissance à colonnettes cannelées et à fronton en coquille avec les armes des Faucal.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, dans la forêt de Lanteuil, le groupe Francs-tireurs et partisans Grandel s'y est caché. Ce détachement était sous le commandement de « Justin » (Édouard Valéry)[28].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
vers 1839 | Auguste de Lapraderie | Conseiller général Propriétaire Juge de paix du canton[29] | ||
mars 2008 (réélu en mars 2014) | En cours | Christian Derachinois | Cadre supérieur |
Les habitants de Lanteuil sont appelés les Lanteuillois, Lanteuilloises.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[31].
En 2019, la commune comptait 487 habitants[Note 8], en diminution de 10,15 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 028 | 956 | 998 | 1 030 | 1 211 | 1 217 | 1 287 | 1 298 | 1 324 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 273 | 1 292 | 1 181 | 1 124 | 1 120 | 1 052 | 1 104 | 1 117 | 1 040 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 007 | 1 002 | 956 | 769 | 734 | 652 | 572 | 580 | 527 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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523 | 469 | 427 | 406 | 431 | 479 | 497 | 500 | 538 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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507 | 487 | - | - | - | - | - | - | - |
André Neher (1914-1988) y séjourna durant les années d'Occupation.
René Simonet (1924-2013), déporté-résistant, matricule 31 997, au camp de concentration de Neuengamme.
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Blason | De gueules à quatre fasces d'or, au franc-quartier d'or au lion de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |