Albussac (Albuçac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze, en région Nouvelle-Aquitaine.
Albussac | |
![]() L'église Saint-Martin. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté de communes Xaintrie Val'Dordogne |
Maire Mandat |
Sébastien Meilhac 2020-2026 |
Code postal | 19380 |
Code commune | 19004 |
Démographie | |
Gentilé | Albussacois |
Population municipale |
737 hab. (2019 ![]() |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 08′ 20″ nord, 1° 50′ 11″ est |
Altitude | Min. 240 m Max. 636 ou 637 m |
Superficie | 36,26 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tulle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Argentat-sur-Dordogne |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | albussac.correze.net |
modifier ![]() |
Albussac est une commune du Massif central située dans le sud du département de la Corrèze, à environ 500 m d'altitude. Le territoire communal est arrosé par la Franche Valeine, et la Roanne y prend sa source.
L'altitude minimale, 240 m, se situe à l'est, là où la Franche Valeine quitte le territoire communal et sert de limite entre les communes de Forgès et Saint-Chamant ; le point culminant, avec 636 ou 637 m, se situe à la Roche de Vic, au sud-ouest de la commune[1],[Note 1].
Le climat y est océanique avec des températures de l'ordre de 25 °C à 3 °C en été et de 9 °C en hiver avec des périodes de vagues de froid fréquentes en janvier et février (fréquemment -10 à -12 °C au lever du soleil et pas plus de -3 °C à 0 °C à 15 h). Albussac connaît assez régulièrement des épisodes neigeux en hiver, il n'est pas rare d'observer des précipitations de l'ordre de 20 cm de neige.
Albussac est limitrophe de sept autres communes.
Sainte-Fortunade | Lagarde-Enval | Forgès |
Beynat | ![]() |
Saint-Chamant |
Ménoire | Neuville |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Argentat », sur la commune d'Argentat-sur-Dordogne, mise en service en 1995[8] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[9],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 12,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 165,4 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 24 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Albussac est une commune rurale[Note 6],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (48,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (51,4 %), forêts (41,3 %), zones agricoles hétérogènes (4,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,8 %), zones urbanisées (0,9 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Albussac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 0,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 426 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[21].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[26]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Albussac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
La plus ancienne mention connue du lieu date de l'an 861 sous la forme latine Albuciacus[29].
Ce nom dérive d'un personnage d'origine latine, Albucius, auquel le suffixe -acum a été ajouté[29], correspondant ainsi au « domaine d'Albucius ».
L'église d'Albussac fut donnée à l'abbaye de Tulle vers 930 par le vicomte Adhémar, avec les mas et les vignes de Murel. Antérieurement, vers l'an 861, elle avait été donnée pour moitié au monastère de Beaulieu. C'est dire que le bourg d'Albussac remonte au moins à l'époque des Carolingiens. C'est devant cette église, sur la place de Saint-Ferréol, que le juge de la baronnie de Neuville tenait ses assises.
La Roche de Vic est une colline historique. Ce site fut occupé dès le Mésolithique[30]. Il présente des retranchements, longtemps considérés comme gaulois, mais qui datent probablement du Moyen Âge. En effet, à la fin du XIIe siècle, le vicomte de Turenne fait un don à l'abbaye d'Obazine en réparation des dommages causés lors de la construction de Roche de Vic (Rochadavit) par son armée[31].
Près du moulin de Prézat, au bord du ruisseau qui tombe en cascades (les cascades de Murel), il y a juste après les cascades, au sommet d'un monticule difficile d'accès, les ruines d'une église ou d'une chapelle qui semblent très anciennes.
Le , la division SS Das Reich incendie le village des Quatre Routes d'Albussac, situé sur la route départementale 940, avant d'assassiner un vieil homme et de brûler sa maison au Grelet de Sainte-Fortunade puis de poursuivre leurs assassinats à Tulle[32],[33].
Le , cinq résistants périssent lors du combat des Murels[34].
La commanderie templière puis hospitalière de Puy de Noix[35]. Bien que le village de Puy de Noix soit sur la commune de Beynat, le lieu-dit la Commanderie se trouve sur le territoire d'Albussac (45° 09′ 10″ N, 1° 45′ 54″ E). Voir également la liste des commanderies templières en Corrèze et le grand prieuré d'Auvergne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1794 | 1801 | Pierre Chastrusse | ||
1801 | 1801 | Jean Bourdet | ||
1801 | 1801 | Jean Chastrusse | ||
1801 | 1803 | Pierre Chastrusse | ||
1803 | 1807 | Jean Chastrusse | ||
1807 | 1832 | Gabriel Noël Bourdet | ||
1832 | 1850 | Jean-Baptiste Bourdet | ||
1850 | 1851 | Pierre Daunie | ||
1851 | 1865 | Jean-Baptiste Chastrusse | ||
1865 | 1872 | Jean Sol | ||
1872 | 1878 | Jean-Baptiste Désiré Naudoux | ||
1878 | 1896 | François Nugon | ||
1896 | 1908 | Martial Maugein | ||
1908 | 1918 | Jules François Nugon | ||
1918 | 1919 | Jean Soustre | ||
1919 | 1925 | Martial Maugein | ||
1925 | 1944 | Pierre Bordes | ||
1944 | 1958 | Emmanuel Arago | ||
1958 | 1959 | Jean-Baptiste Raoul | ||
1959 | 1965 | Cyprien Rode | ||
1965 | 1977 | Jean-Baptiste Raoul | ||
1977 | 1983 | Gilbert Coste | ||
1983 | décembre 2016 | Raymond Raoul[Note 9] | LR | Agriculteur retraité |
février 2017 | En cours | Sébastien Meilhac[36] | LR | Artisan |
Les habitants sont appelés les Albussacois[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2019, la commune comptait 737 habitants[Note 10], en augmentation de 5,29 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 068 | 1 116 | 1 068 | 1 270 | 1 294 | 1 355 | 1 336 | 1 389 | 1 359 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 403 | 1 444 | 1 335 | 1 414 | 1 400 | 1 332 | 1 466 | 1 391 | 1 537 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 401 | 1 497 | 1 460 | 1 191 | 1 227 | 1 183 | 1 149 | 1 038 | 1 007 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
925 | 851 | 790 | 718 | 739 | 668 | 691 | 695 | 691 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
731 | 737 | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | De gueules au chevron d’or accompagné en pointe d’un croissant d’argent, au chef cousu d’azur, chargé de trois étoiles d’or de six rais. |
---|---|---|
Détails |
Sur les autres projets Wikimedia :